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Travailler même malade c’est possible. La preuve....

Publie le jeudi 16 juillet 2009 par Open-Publishing
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Le porte-parole de l’UMP Frédéric Lefebvre n’en démord pas. Il a estimé dans son style inimitable samedi dernier sur LCI que le fait de permettre aux salariés en arrêt maladie ou en congé maternité de travailler de chez eux allait "dans le sens de la modernité" et que "l’on y reviendra(it)".

Fin mai, Lefebvre avait suscité un tollé en déposant un amendement qui permettait aux salariés en arrêt maladie ou en congé maternité de travailler de chez eux, lors de l’examen à l’Assemblée du texte UMP sur le prêt de main d’oeuvre entre entreprises. Il avait finalement retiré son amendement sous la discrète pression de l’Elysée.

"Je veux que le salarié puisse avoir un nouveau droit, à partir du moment où il y a un certificat médical, que c’est donc lui qui le déclenche, de travailler s’il le souhaite", a-t-il ajouté.

"Il y a beaucoup de Français, y compris en longue maladie, qui ont besoin du travail pour guérir", a jugé Lefebvre qui s’est prévalu du soutient du député UMP Bernard Debré, chirurgien de profession.

Un de mes collègues, Bernard Debré, qui est quand même pas n’importe qui, m’a dit : "La prochaine fois que tu parles de ce sujet, je veux être à tes côtés et qu’on le défende ensemble parce que ça peut être un moyen de faire guérir un certain nombre de Français qui le souhaitent". Il prend quand même la précaution d’affirmer qu’"il ne s’agit pas de faire travailler les gens malades qui ne veulent pas", le même volontariat que celui du travail du dimanche.

Une qui a des activités même malade c’est Nora Berra, la nouvelle secrétaire d’Etat chargée des Aînés. La nouvelle Rachida a perçu des indemnités au titre d’élue alors qu’elle était en arrêt maladie, accuse Le Canard Enchaîné, alors que Mme Berra assure que siéger à un conseil municipal n’est "pas antinomique" avec un tel arrêt de travail. Et d’ajouter qu’elle n’y voyait rien d’anormal ou d’illégal. "Entre le 23 mai et le 6 novembre 2008, la sous-ministre a enchaîné, sans interruption, six longs arrêts de travail. Durant cette période, (...) elle a été tout sauf inactive", en regard du "rapport de contrôle" de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM).

"Durant son congé, (...) cette jeune malade a participé, notamment, à trois séances du conseil municipal de Lyon, à quatre du conseil du VIIIème arrondissement", pouvant donc ainsi prétendre "à percevoir ses indemnités d’élue". Toujours dans le désintéressement.

"J’ai été arrêtée pour des raisons de santé et j’ai donc eu une interruption de mon activité professionnelle, mais en aucun cas il n’a été question d’interrompre mes activités extra-professionnelles", s’est défendue la secrétaire d’Etat chargée des Aînés sur France-Info.

"Siéger à un conseil municipal n’a aucune espèce d’antinomie avec mon arrêt maladie", a-t-elle affirmé, indiquant que ses indemnités d’élue s’élevaient à 1 000 euros. "Il s’agit, selon Mme Berra, d’indemnités d’élue et non pas de salaire (...) et ce n’est pas une question d’argent." Une simple question d’abnégation.

"Aucun texte du code de la sécurité sociale interdit à quelque personne que ce soit lors d’une activité extra-professionnelle de toucher des indemnités", a affirmé Mme Berra qui a indiqué "se réserver le droit de poursuivre" Le Canard enchaîné. Alors là chapeau. Faut oser. D’autres bien plus redoutables s’y sont cassés les dents.

"Je n’ai jamais reçu de lettres, d’avertissements, ni de rapports", a-t-elle affirmé. Les conclusions de l’enquêteur de la sécu indiquent que "la caisse serait fondée à demander restitution des prestations journalières fournies (...). Toutefois, (...) il est préconisé un simple courrier d’avertissement".

Entrée au gouvernement lors du remaniement du 23 juin, Mme Berra, médecin de formation, avait été élue à la municipalité de Lyon. Surnommée la "surprise venue de Lyon". Ce médecin, "gaulliste depuis le biberon", était encore une inconnue il y a deux ans. Ce "nouveau visage de la diversité", selon l’expression du Parisien/Aujourd’hui, a été élu député (UMP) au Parlement européen le 7 juin dernier. Nora Berra a exercé comme généraliste à l’hôpital Edouard Herriot de Lyon, avant de travailler, souvent à l’étranger, pour un laboratoire pharmaceutique Sanofi Adventis. Elle est cofondatrice du club Convergences, dont l’objectif est de populariser la réussite de personnes issues de l’immigration. Une grande carrière s’annonce………..

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