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Un secrétaire d’Etat britannique critique la stratégie d’Israël
Publie le samedi 22 juillet 2006 par Open-PublishingLe secrétaire d’Etat britannique aux Affaires étrangères, Kim Howells, a critiqué samedi la stratégie d’Israël, lui reprochant de faire de nombreux morts et de détruire les infrastructures du Liban, dans des propos tenus à Beyrouth et rapportés par les medias britanniques.
"Ce ne sont pas des frappes chirurgicales, c’est très difficile de comprendre le type de tactique militaire utilisée. S’ils poursuivent le Hezbollah, il faut viser le Hezbollah, pas l’ensemble de la nation libanaise", a-t-il dit à des journalistes qui l’interrogeaient à Beyrouth.
Les Israéliens "détruisent l’ensemble de l’infrastructure du Liban et tuent énormément de gens. Il est très difficile de voir comment cela va servir les objectifs qu’ils se sont fixés", a-t-il déclaré ensuite dans un entretien à la télévision Sky News.
Il a indiqué que la ministre des Affaires étrangères britannique, Margaret Beckett, qu’il avait informée des résultats de sa visite, allait s’entretenir samedi avec son homologue américaine Condoleezza Rice.
Le secrétaire d’Etat britannique, chargé du Moyen-Orient, se trouvait samedi au Liban pour la première étape d’une tournée au Proche-Orient qui le mènera en Israël, dans les Territoires occupés et en Jordanie.
Le gouvernement britannique s’était jusqu’ici abstenu de critiquer Israël, se bornant à appeler Jerusalem à la retenue, et, s’alignant sur la position américaine, s’est refusé à demander un cessez-le-feu.
"L’accumulation de troupes à la frontière nous inquiète beaucoup. Nous espérons beaucoup qu’il n’y aura pas d’incursion terrestre", a déclaré M. Howells.
"Nous devons faire tout notre possible pour éviter toute escalade."
"Il faut construire la paix maintenant, nous devons trouver comment diable communiquer avec le Hezbollah", a-t-il dit aux journalistes.
"Israël a essayé à plusieurs occasion d’annihiler le Hezbollah, mais là où ils ont été le plus proches de neutraliser le Hezbollah, c’est quand ils se sont engagés sérieusement sur la voie politique pour contruire un Liban prospère, dans lequel le gouvernement libanais est capable d’étendre son autorité sur l’ensemble du pays", a-t-il dit ensuite à Sky News.
"La solution ne sera pas militaire, elle sera politique. A plus ou moins brève échéance, tout le monde va devoir se parler et négocier", a-t-il affirmé.
"Je vais en Israël, en Jordanie, à Ramallah pour voir si je peux persuader les gens qu’il est temps d’essayer de contruire la paix. Ce n’est pas facile, il n’y pas de solution simple, mais nous avons besoin de bâtir la confiance pour qu’ils cessent de s’entretuer", a-t-il dit.