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J’ai reçu ce texte d’un camarade espagnol. Il parle de lui-même et d’autres feraient bien de s’en inspirer. C’est autre chose que des journées d’action démobilisatrices tous les 36 du mois.
Bonjour,
Ci-joint vous trouverez la traduction du communiqué de la CGT-e dont
l’original vous pourrez le lire dans :
http://www.cgtcatalunya.cat/spip.php?article4685
Bien qu’il date du 4 décembre, la situation n’a pas changé depuis pour les
salariés d’AENA : les décrets-lois qu’imposent la militarisation de l’espace
aérien espagnol et des aiguilleurs sont encore en vigueur et le seront
jusqu’au moins mi-janvier (les militaires sont prêts à assumer le contrôle
indéfiniment).
Joyeuse année 2011 pleine de luttes
Xavier Montserrat
*LA CGT CONDAMNE L’ETAT D’ALARME*
DECRETE PAR LE CONSEIL DE MINISTRES
*Le gouvernement est le seul responsable de la fermeture de l’espace aérien
espagnol et le véritable problème c’est qu’il est en train de vendre notre
pays aux patrons.*
*La CGT condamne absolument l’état d’alarme décrété par le gouvernement*,
ce qui suppose la suspension, à des niveaux pratiques, des droits
constitutionnels, le pire étant que l’état d’alarme s’applique au motif d’un
conflit de travail.
Ceci est un antécédent gravissime, puisque d’ores et déjà on pourra assister
à la suspension du droit de grève, dans n’importe quel secteur où nous,
salariées/és avons la capacité et la force de défendre les droits
collectifs. L’état d’alarme a été seulement imposé antérieurement dans un
état démocratique par le président républicain Reagan, dans le but
d’anéantir les droits légitimes des salariées/és américain(e)s.
*La CGT dénonce l’attitude autoritaire avec laquelle le gouvernement est en
train d’agir en approuvant par décret-loi l’état d’alarme,* c’est à dire, la
mobilisation des aiguilleurs et aiguilleuses en leur appliquant le code
militaire, ainsi que le décret de militarisation de l’Espace Aérien
espagnol, en étant incapable de résoudre les problèmes de manière
démocratique, en étant incapable de renoncer à sa dérive néolibérale qui est
en train de provoquer la plus forte attaque connue pendant la période
démocratique récente, contre le droit du travail et les droits sociaux des
travailleuses/eurs et des classes populaires.
*Pour la CGT il est inadmissible que le gouvernement Zapatero doive avoir
recours à l’armée en 2010 pour aborder les problèmes sociaux qu’il est
lui-même en train de provoquer*, seul responsable de violer la convention
collective, de décréter ce que sont les heures de travail et de réduire à
coup de décret le droit du travail, en démontrant sa totale inaptitude dans
la façon de faire face aux problèmes.
Le gouvernement ne peut pas continuer à agir à coups de décrets-loi en
passant outre le droit à la négociation collective, le droit du travail et
les droits sociaux, en démontrant son mépris absolu pour les règles de jeu
de la démocratie et en portant les travailleurs dans des situations limites,
dans une façon d’agir autoritaire, militariste et sauvage.
*Le problème de fond c’est que le gouvernement a décrété de vendre
AENA*pour encaisser de l’argent et pouvoir continuer à payer la dette
publique
que nous avons contracté en tant que pays, pour donner des milliers de
millions d’euros à la banque.
La privatisation d’AENA signifie laisser à la dérive plus de 12.000
travailleurs. AENA est une entreprise publique, très rentable et productive,
qu’ils veulent livrer sur un plateau aux grands amis patrons du
gouvernement.
*Le gouvernement est en train de vendre le patrimoine public sans aucun
scrupule*, il est en train de le vendre au rabais aux patrons amis et
puissants, qui souhaitent seulement obtenir des bénéfices.
*Le gouvernement ne peut plus continuer à provoquer la classe travailleuse*,
comme il le fait à la Renfe ou dans le Métro en imposant des services
minimums à 85%, et présupposer qu’il ne se produira aucune mobilisation
sociale, il ne peut plus continuer à spolier le pays.
*Le gouvernement est en train de traverser toutes les lignes rouges* de
n’importe quelle démocratie, en agissant avec une main de fer pour imposer
ses critères, en oubliant et en niant tout type de droits aux salariées/és.
Nous, travailleurs et travailleuses en avons marre de payer la crise du
capitalisme, marre de qu’on nous vole en tant que peuple, marre de souffrir
de ce système social qui pense seulement aux intérêts des marchés, marre que
tous les services et entreprises publiques soient convertis en affaires
privées.
*La révolte sociale des travailleurs est la seule réponse* face à la
violence de l’état et des patrons. La grève et le non-accomplissement des
règles de domestication, sont aussi légitimes quand les patrons et l’état
violent ces règles.
*La CGT défendra et soutiendra jusqu’à la fin la lutte des salariées/és
d’AENA.*
Également, *la CGT se solidarise avec les citoyennes et citoyens qui sont en
train de souffrir directement de ce conflit *occasionné au motif de la
fermeture de l’espace aérien, et elle en donne la responsabilité au
gouvernement qui est en train d’offenser les travailleuses et travailleurs
avec des décrets-loi qui règlent de façon dictatoriale leurs conditions de
travail.
*La CGT exige que le gouvernement renonce* à ses politiques antisociales et
de forme concrète ne poursuive pas dans les décisions adoptées sur la
privatisation d’AENA, et qu’il écoute ses travailleurs et travailleuses.
Pour le partage du travail et de la richesse !
Pour une autre Grève Générale !
Secrétariat Permanent de la CGT