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VOILA POURQUOI IL FAUT REJETER LE TRAITE CONSTITUTIONNEL EUROPEEN
Publie le jeudi 5 mai 2005 par Open-PublishingLa primauté du marché ne peut pas faire bon ménage avec la culture.
Par une répétition lancinante des principes de « concurrence libre et non faussée », « respect du marché intérieur », « élimination des distorsions de concurrence », « libéralisation des services » etc, le Traité Constitutionnel sanctuarise le marché et le modèle libéral.
Ces principes ne sont pas nouveaux, ils ont constitué le moteur de l’édification européenne avec une accélération depuis l’Acte unique et la volonté de réalisation d’un marché intérieur. Mais il s’agit bien ici de « constitutionnaliser » le marché et ses règles, c’est-à-dire le placer comme critère absolu de tous les textes, lois et règlements, ce qui en fera une « Constitution » ultra-libérale sans égale.
Les politiques sociales, les services publics, la diversité culturelle et plus largement les biens communs ne sont reconnus que par dérogation aux principes de marché.
Ce Traité Constitutionnel est une arme redoutable pour pousser plus loin encore la libéralisation en particulier celle des services. Le champ culturel n’est pas épargné. Qu’en est-il aujourd’hui d’une ambition culturelle européenne ? Le moins que l’on puisse dire est que la Constitution n’en fait pas une priorité. Si le principe de la diversité culturelle est affirmé, il n’est à aucun moment soutenu par l’expression d’un volontarisme en matière de développement culturel, de
soutien à la création à l’échelle du continent, d’affirmation de la nécessité d’une
circulation de la culture dans toutes les couches de la société européenne.
Bien au contraire : en constitutionnalisant le principe de concurrence, la Constitution européenne, comme les Traités qui l’ont précédée, n’accorde à la Culture qu’un statut dérogatoire fragile. Ce manque de considération est renforcé par les budgets ridicules consentis aux projets culturels communautaires pour lesquels l’attribution des aides reste très opaque.
Il faut le répéter : l’exception et la diversité culturelles sont d’abord menacées par la marchandisation croissante de la Culture, qui ne prend pas seulement la
forme d’un agresseur extérieur, mais d’une injonction générale à une Culture
« rentable » à l’intérieur du continent européen. Les concentrations dans le secteur de l’édition, de la production musicale, des télécommunications sont là pour le prouver quotidiennement.
Voici quelques arguments à quelques semaines du référendum. Nous avons décidément besoin de construire l’Europe autrement, avec au coeur la Culture.
Voir le PDF en Pièce Jointe pour la suite du dossier, car il est difficile de mettre des tableaux en texte, gC