a dream...

"On a gagné !! ON A GA GNE !!!"

J’entendais encore les cris de victoire, les paroles, les corps libérés du jougs. Que c’était bon de se réveiller, bon sang !
Ah ! Il avait fallu encaisser durant une très longue période, leurs balles nous faisaient filer droit, dans leurs bottes ; on se retrouvait recroquevillé dans les filets, ne pouvant rien y faire, ballottés, sans défense, sans gardien.
Et puis on était sorti du but, avions fait face à l’inommable. Grâce au travail collectif de petites mains, petits pieds, nous nous étions regroupés, nous avions misé sur le collectif, nous avions collecté nos individualités en communauté.

Dès lors, la partie s’était retourné contre les offenseurs, contre les hauts parleurs qui faisaient mine de porter - en fait de foule - une poignée de faux joueurs à réaction. Nous avions pu passer à l’offensive et reconstruire une véritable alternative. Personne n’était resté sur le banc, sur le carreau, on avait tout partagé, la caisse commune contre leurs dividendes.

Ils ne purent rien faire contre l’avalanche de tous ces "bleus" réclamant justice et unis, qui à présent se retournaient contre les persécuteurs, contre les tortionnaires mis à nu.