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déclaration finale d’Agros / vers l’unité palestinienne
Publie le dimanche 28 octobre 2007 par Open-Publishing7 commentaires
DECLARATION FINALE DE LA CONFERENCE DE LA SOCIETE CIVILE PALESTINIENNE – CHYPRE, 16-18 OCTOBRE 2007
« Vers la fondation d’une stratégie de défragmentation de la société civile palestinienne »
Afin de répondre à la volonté des organisations de la société civile palestinienne de surmonter l’état de fragmentation forcée des Palestiniens, et dans le but de consolider le rôle national des ONG palestiniennes quel que soit le lieu où elles se situent, une conférence intitulée « Vers la fondation d’une stratégie de défragmentation de la société civile palestinienne » s’est tenue à Agros, Chypre, entre les 16 et 18 octobre 2007, à l’initiative de Ittijah – l’Union des Associations Civiles Arabes. Quarante-quatre participants, représentant de larges secteurs des réseaux, groupes et associations de la société civile palestinienne, venus de Palestine, Jordanie, Liban, Syrie, et de Koweït, auxquels il faut ajouter nombre d’organisations internationales de soutien aux droits palestiniens, assistaient à la conférence. Notons que les autorités israélienne interdirent la venue d’une délégation représentant les organisations de la société civile de Gaza.
La conférence discuta de nombre de questions, et notamment : de la situation palestinienne et ses développements, qu’ils soient proprement palestiniens, régionaux ou internationaux, en incluant la conférence d’Annapolis ; de la stratégie collective des Palestiniens face à la fragmentation forcée ; des efforts pour reconstruire les termes de référence des principes historiques réaffirmés des Palestiniens ; de la stratégie de défense globale des Palestiniens ; des stratégies médiatiques palestiniennes ; et de la coordination locale et internationale de la question palestinienne.
Les participants à cette conférence ont posé des bases qui pourraient concourir à renforcer la lutte globale des Palestiniens pour leur libération, dans chacun de ses contextes : l’occupation, le déplacement et l’exil, et les menaces sur l’existence même des Palestiniens sur les terres de 1948.
Un projet de structure organisationnelle collective et un plan d’action ont aussi été discutés, et un comité de suivi pour l’application de ce plan ainsi que pour la direction du processus adopté, a été mis sur pied.
Les conférenciers ont souligné ce qui suit :
Premièrement : sur la conférence d’Annapolis et la situation palestinienne
1 – Les conférenciers attirent l’attention sur les conséquences désastreuses de la conférence d’Annapolis, laquelle cherche à tirer avantage de la faiblesse et de la division des Palestiniens et des Arabes, pour imposer les sombres desseins régionaux des Etats-Unis et d’Israël, en particulier l’offensive contre l’Iran et contre les forces de résistance et mouvements de libération dans la région. A ce titre, nous tenons le leadership palestinien dans l’OLP et l’Autorité NATIONALE Palestinienne, pour responsables, au cas où ils se compromettraient dans quelque plan qui pourrait mener à la liquidation des droits du peuple palestinien, particulièrement le droit au retour, à l’autodétermination, à l’établissement d’un Etat indépendant et pleinement souverain.
2 – Nous attirons l’attention sur le fait que la conférence d’Annapolis, voulue par le Président étatsunien George Bush, cherche à détourner les regards de l’agression et de l’occupation israélienne, et à pousser les peuples et pays de la région vers un conflit interne entre les soi-disant « modérés » et les soi-disant « radicaux ». Elle a également pour objet de nier aux peuples la légitimité de leur combat pour disposer de leurs droits, et leur droit légitime à résister à l’occupation.
3 – Par conséquent, les conférenciers appellent la direction palestinienne à s’abstenir de participer à la conférence et à la boycotter. Dans la même optique, nous appelons les pays arabes à ne pas participer à cette conférence. Nous soulignons aussi la nécessité de lancer des campagnes populaires contre la conférence d’Annapolis.
4 – Nous appelons les Nations Unies à se dégager du Quartet international et à libérer la légitimité internationale de la tutelle hégémonique des Etats-Unis, afin de consolider cette légitimité sur la base des principes du droit et des conventions internationaux.
5 – Nous tenons la communauté internationale pour responsable du siège humiliant exercé sur le peuple palestinien. Un siège qui atteint ses sommets dans les crimes de guerre et les punitions collectives, en réponse à l’exercice de la démocratie palestinienne et à l’adhésion à ses résultats. Nous appelons la communauté internationale à lever le siège sur la Bande de Gaza.
6 – Nous dévouons notre engagement et notre fonction envers le Mouvement de Libération Nationale Palestinienne, à la reconquête des éléments de son rôle historique à l’égard du peuple palestinien dans sa totalité, où qu’il réside, éléments fondés sur l’unité du pays et du peuple, sur le caractère sacré de cette terre et de ses habitants d’origine – le peuple palestinien.
7 – Nous condamnons les luttes intestines en Cisjordanie et à Gaza, et nous appelons à un dialogue national palestinien global pour résoudre la crise et surmonter cet état de division et de fragmentation.
8 – Nous affirmons l’unité du peuple palestinien et l’unité de sa cause nationale, et nous exigeons que tout accord touchant à des questions affectant le destin national reflète la volonté générale de tous les Palestiniens et représente l’ensemble de ce peuple, qu’il vive sur ses terres – Cisjordanie et Bande de Gaza -, sur celles de 1948, qu’il soit réfugié ou dans la diaspora.
Deuxièmement : la stratégie collective palestinienne pour surmonter la fragmentation forcée, et construire des termes de références palestiniens cohérents.
A – Les relations avec le politique
Tout en soulignant la distinction entre le politique et les partis d’un côté, et la société civile et les organisations non gouvernementales de l’autre, nous mettons l’accent sur l’importance du rôle politique de ces organisations non gouvernementales, lesquelles portent au quotidien le poids de la responsabilité nationale, pour soutenir les droits de notre peuple.
En l’absence d’un rôle effectif de l’OLP en tant que cadre commun au peuple palestinien, nous assumons une double responsabilité, non seulement en créant les conditions d’une auto-organisation de la société civile, mais en assurant la protection du peuple palestinien et en maintenant ses acquis nationaux.
La situation palestinienne requiert des efforts concertés et le partage des responsabilités. A cet égard, nous appelons au dialogue et à la coopération permanente entre société civile et partis politiques organisés, toutes tendances confondues – aussi bien laïcs que religieux – sur la base de la réciprocité, de l’égalité, et de l’adoption d’une règle commune.
B – La société civile et la construction d’Autorités
Le sens des responsabilités qui a dominé les délibérations de la conférence est la traduction de ce que nous, dans la société civile palestinienne, endossons la responsabilité majeure de lancer les initiatives pratiques et créatrices qui ont pour fin d’unifier les composantes de la cause palestinienne et de maintenir son essence, celle d’une lutte de libération nationale.
A ce titre nous cherchons à :
1. Reconstruire l’OLP et réformer ses institutions sur la base des principes démocratiques et nationaux palestiniens, et sur celle de la représentation populaire.
2. Construire un cadre global permanent pour la société civile palestinienne dans son ensemble, sur ses terres ou en exil.
3. Développer nos propres stratégies en lien avec les masses palestiniennes et l’effort populaire pour l’inaltérabilité et la protection des institutions.
C – Partenariats
Les partenariats comportent plusieurs facettes : renforcement et défense du développement des discours et des pressions politiques ; relance de l’empathie et de la solidarité avec la cause palestinienne, et sollicitation de la communauté internationale afin qu’elle assume sa responsabilité, qui est de forcer Israël au respect et à l’application du droit international.
A ce titre nous cherchons à :
1. Agir en lien avec la société civile arabe et sa capacité à introduire une dimension stratégique dans le mouvement palestinien, puis travailler à institutionnaliser ce partenariat.
2. Prêter attention à, et développer les partenariats et coopérations avec les sociétés civiles du Sud.
3. Développer les partenariats avec les instances donatrices qui soutiennent les droits des Palestiniens, sur les bases de l’indépendance, de l’égalité, et de la réciprocité.
4. Développer les partenariats avec les mouvements de solidarité et étendre leur champ d’action afin d’inclure tout le peuple palestinien, où qu’il se trouve.
Troisièmement : stratégies de défense et stratégies médiatiques
La probité et le poids éthique de la cause palestinienne, ainsi que l’extension de la solidarité qu’elle suscite, plaident pour une voix unitaire de la société civile palestinienne. C’est la condition première pour le développement de stratégies effectives et efficaces, influençant les parties concernées. A ce titre, nous mettons l’accent sur ceci :
L’unité globale de la terre palestinienne, de son peuple et de sa cause, fondée sur les principes du droit et de la légitimité internationaux.
La nécessité de prendre en compte les causes originelles du conflit ; c’est-à-dire, l’expulsion et le déplacement du peuple palestinien en 1948, et de voir le conflit fondamentalement comme un conflit entre le mouvement sioniste, entreprise coloniale et raciste, et le peuple palestinien et son existence sur sa terre natale, terre dont il est le possesseur originel.
L’adhésion aux droits nationaux inaliénables du peuple palestinien, au premier rang desquels le droit au retour, aux réparations, et à l’auto-détermination.
La nécessité de travailler à la garantie des droits humains fondamentaux du peuple palestinien et à l’assurance d’une protection temporaire des réfugiés palestiniens où qu’ils se trouvent et jusqu’à ce qu’ils retournent dans leurs maisons, dont ils ont été expulsés par Israël.
La nécessité de profiter et d’apprendre des expériences des mouvements de libération internationaux, dans les domaines de la défense d’une cause, du soutien à celle-ci, et de la mobilisation.
La nécessité d’unifier les concepts et la terminologie utilisés dans le discours palestinien, sur les bases des constantes nationales et de la justesse de la cause, et d’enraciner ces concepts et cette terminologie dans les campagnes menées et dans les discours aux medias.
A ce titre, nous insistons sur l’adoption des stratégies et dispositifs suivants :
1. L’amplification de notre discours contre Israël afin qu’il touche l’establishment israélien dans toutes ses composantes, institutions civiles et militaires, et y compris institutions judiciaires et académiques, qui contribuent à légitimer et à appliquer les pratiques répressives israéliennes.
2. Prêter une attention extrême à la campagne pour le boycott, le désinvestissement et les sanctions envers Israël et ses institutions, et poursuivre les organisations paraétatiques sionistes internationales.
3. Engager des poursuites judiciaires et criminelles sur leur responsabilité, et faire pression pour annuler le statut humanitaire et les exemptions d’impôts, des organisations sionistes internationales, dont l’Organisation Sioniste Mondiale, l’Agence Juive, et le Fonds National Juif, et les considérer légalement comme des institutions coloniales et racistes.
4. Renforcer l’interaction avec les mouvements de solidarité internationale envers la cause palestinienne, d’une part, et d’autre part apporter notre soutien aux causes justes des nations de ce monde.
Les points précédents doivent trouver leur expression dans les dispositifs suivants :
La formation d’un comité de suivi et de coordination pour veiller au respect des recommandations de la conférence et à l’application de ses résolutions, ainsi que pour chercher à établir un cadre collectif à l’action civile des Palestiniens en tous lieux où ils se trouvent.
La formation de comités de coordination étendus dans chaque champ d’action des Palestiniens. Cela doit inclure le nombre le plus large possible d’organisations de la société civile concernées.
Le développement de partenariats et d’alliances réciproques avec tous les partis, aux niveaux local, régional et international.
Quatrièmement : le plan d’action
Il est nécessaire de mettre sur pied un plan stratégique à long terme, ainsi qu’un plan d’action immédiate et effective, afin de coordonner et activer les efforts de la société civile dans la défense des droits du peuple palestinien, sur les bases de la complémentarité et d’un travail englobant plusieurs axes.
De manière à réaliser cet objectif, le comité de suivi émanant de cette conférence, adoptera les résolutions, recommandations et propositions qui se sont dégagées des délibérations de celle-ci.
Nous croyons que ces plans doivent être fondés sur les deux éléments de base suivants :
1. Cerner clairement les objectifs et créer une structure capable de les réaliser, sur la base d’un calendrier précis ;
2. Déterminer les questions prioritaires
En conclusion, cette conférence, qui se déroula sept ans après la Conférence des réseaux d’ONG palestiniennes de Larnaca en 2000, constitue un pas en avant vers la construction d’une stratégie unificatrice de la société civile palestinienne, permettant de surmonter l’état de fragmentation et, par conséquent, de servir les intérêts nationaux de notre peuple et la cause palestinienne en général.
ONG participantes et partenaires :
Ittijah-The Union of Arab Community Based Associations
The Palestinian Non Governmental Organizations Network (PNGO)
Forum of Palestinian NGO’s in Lebanon
The Arab Group for the Protection of Nature (APN)
Aidoun Group, Lebanon and Syria
The Civic Coalition for Defending Palestinian’s Rights in Jerusalem
The Grassroots Palestinian Anti Apartheid Wall Campaign
Al Awda Palestinian Coalition
Coalition for Jerusalem
The Right of Return Congress, London
Housing and Land Rights Network-Habitat International Coalition
Palestine BDS Campaign
ACSUR LAS SEGOVIAS
Christian Aid
CCFD
Plate-forme des ONG françaises pour la Palestine
The Welfare Association
Messages
1. déclaration finale d’Agros / vers l’unité palestinienne, 28 octobre 2007, 10:12
On peut se demander quelle est exactement la légitimité et l’objectif des ces "ONG" particulièrement bellicistes car les représentants de l’Autorité Palestinienne, dont Mahmoud Abbas, le président palestinien se rendent à Annapolis en espérant avancer sur le chemin de la paix.
1. déclaration finale d’Agros / vers l’unité palestinienne, 28 octobre 2007, 10:53
Pas une rencontre de paix,
mais une conférence de guerre
lundi 22 octobre 2007
Michel Warschawski - AIC
Que Dieu nous aide, ou quiconque d’autre qui puisse arrêter cette folie !
Pour se faire une opinion sur une conférence, on estime habituellement qu’il importe d’abord de savoir quels en seront les participants. Je pense, quant à moi, que la véritable question devrait toujours être : « Qui n’a pas été invité ? ».
Une rencontre pour la paix portant sur le conflit israélo-palestinien où le Hamas n’est pas invité n’est pas une rencontre pour la paix, mais une conférence pour la guerre, contre, entre autres, le Hamas et la part importante de la population palestinienne de Cisjordanie et de Gaza qui a voté pour une majorité Hamas au Conseil législatif palestinien.
Le contexte stratégique de la conférence d’Annapolis se place dans la stratégie néo-conservatrice pour une guerre globale, sans terme et préventive, contre « la menace islamique », ce que les fondamentalistes de la droite chrétienne US qui conseillent le président George W. Bush appellent avec simplicité et sans qu’il soit besoin d’euphémisme, « la guerre contre l’Islam ». Le Hamas n’est qu’une cible, à laquelle il faut ajouter l’Iran, le Hezbollah au Liban et éventuellement la Syrie, bien que le régime syrien soit un régime laïc qui a massacré plus d’islamistes que tout autre Etat du Moyen-Orient. Mais qui s’en soucie ? Pour certains des néo-conservateurs inexorables qui sont toujours autour de Bush, tous les Arabes sont musulmans, et tous les ennemis de Washington sont les cibles de la croisade américaine pour défendre la civilisation dite judéo-chrétienne contre la menace de l’Islam, même si cette menace s’appelle Hugo Chavez ou Evo Morales.
Pendant sa visite au Moyen-Orient, la secrétaire d’Etat, Condoleezza Rice, a disposé ses troupes pour la guerre à venir, distribuant l’argent aux pays mercenaires, menaçant ceux qui hésitent encore et donnant ses dernières instructions au gouvernement israélien. Le front des « Etats modérés », comme le département d’Etat ose appeler les Etats vassaux de Washington, devrait maintenant être prêt pour la guerre, et la conférence d’Annapolis fera office de première réunion du « cabinet de guerre » de cette guerre.
Il y a pourtant un élément qui manque dans les préparatifs américains : quelles seront les représailles iraniennes et combien coûtera en hommes et en matériel une telle guerre ? Téhéran n’est pas Gaza, et l’Iran a les moyens de répondre à une agression israélo-américaine. Les habitants de Tel Aviv pourraient bien être de ceux qui vont payer très cher les plans déments de George W. Bush... lequel ne s’en préoccupe pas beaucoup.
La dernière déclaration du fou de la Maison-Blanche fait froid dans le dos : il met en garde contre une « Troisième Guerre mondiale » ! « Mise en garde » est l’expression néo-conservatrice pour dire « menace ». En bref, dans sa complète folie, Bush menace de lancer une guerre nucléaire au Moyen-Orient, une guerre qui, facilement, pourra se propager au monde entier. Dans leur cynisme absolu, les néo-cons présentent cette guerre comme une guerre « pour la défense des Juifs ». Les Juifs, pris comme prétexte d’une nouvelle croisade conduite par les fondamentalistes chrétiens, et l’Etat d’Israël comme tête de pont de la guerre de défense de la civilisation judéo-chrétienne !
Non, merci ! Nous, les Juifs, nous aurons à payer deux fois, et un prix très élevé, pour cette guerre : d’abord en étant les bataillons de pointe des croisés et ensuite comme boucs émissaires, quand cette guerre sera perdue. Il ne fait aucun doute que lorsque l’aventure US arrivera à son terme, dans un fiasco sanglant, ces mêmes dirigeants qui se sont servis des Juifs comme prétexte accuseront les Juifs de leur échec. Nul besoin d’être prophète pour prédire que les fondamentalistes chrétiens qui entourent Bush et poussent à un « clash des civilisations » - qui sont des super-sionistes et des antisémites archi-convaincus - s’en prendront, une fois encore, aux Juifs pour la crise dans laquelle la sainte croisade, qui fut la leur, contre l’Islam aura conduit le monde occidental.
Il faudrait qu’une voix juive, forte, en Israël comme dans le monde entier, se lève pour dire au monde : « Pas en notre nom ! Ne vous servez pas des Juifs comme prétexte à votre agression impériale ! » Malheureusement, et on peut dire tragiquement, à Annapolis, les deux Ehoud, Olmert et Barak, feront exactement le contraire, ils feront le jeu et la propagande des pires antisémites de notre époque : ils offriront spontanément notre nation et les Juifs du monde entier pour qu’ils soient, ensemble, l’outil principal de la Troisième Guerre mondiale.
Que Dieu nous aide, ou quiconque d’autre qui puisse arrêter cette folie !
2. déclaration finale d’Agros / vers l’unité palestinienne, 28 octobre 2007, 11:08
Warschawski fait partie de l’infime minorité anti-sioniste en Israël. Il ne représente que lui-même ou à peu près. Il roule pour le Hamas, le Hezbollah, Ahmadinejad autrement dit, tout ceux qui veulent détruire Israël, par conséquent on peut difficilement le considérer comme un homme de paix. Il y a énormément de forces bellicistes qui veulent faire capoter Annapolis, en Israël et ailleurs. Evidemment, comme d’habitude, au lieu de contribuer à la paix, ce site se fait l’écho complaisant de ce qu’il y a de pire.
3. déclaration finale d’Agros / vers l’unité palestinienne, 28 octobre 2007, 11:14
interview de nurit peled (09/07)
Le Temps : Professeur à l’Université de Jérusalem, vous vous intéressez au contenu des manuels scolaires israéliens. Que constatez-vous ?
Nurit Peled-Elhanan:L’éducation, en Israël, est extrêmement raciste. Et pas seulement à l’école ; l’ethnocentrisme passe aussi par la musique, le théâtre ou les médias. Il y a toujours une distinction entre ce qui est juif et ce qui ne l’est pas. Dans les livres, les cartes d’Israël n’ont pas de frontières. La ligne verte, le mur de sécurité et les villes palestiniennes n’existent tout simplement pas. Les illustrations ne comprennent aucun visage arabe : les Palestiniens sont représentés de loin, de dos, et toujours de manière caricaturale, paysans avec des vieilles charrues ou terroristes cagoulés. On ne parle d’ailleurs jamais de « Palestiniens », mais seulement d’« Arabes ». Récemment, un manuel a évoqué le « conflit sioniste palestinien » au lieu de « judéo-arabe », il a été interdit. Le problème est que les Israéliens n’ont pas conscience d’être racistes, ils pensent même être tolérants. Pour preuve, le cimetière musulman le plus ancien du Moyen-Orient va être rasé pour bâtir la Maison de la tolérance ! L’indulgence existe sûrement, mais elle s’arrête aux juifs.
– Toute votre famille appartient au « Forum des familles endeuillées », mais pas vous. Pour quelle raison ?
– Parce que l’impact de ces organisations est limité. Chaque réunion commence par « Pensons à nos frères palestiniens qui n’ont pas pu venir à cause des check points »... Et après ? Qui va effectivement gueuler devant les check points ? La seule association dont je fasse encore partie est le Comité international sur l’éducation et l’occupation, un groupement d’enseignants israéliens et palestiniens que j’ai cofondé. L’industrie de la paix est un énorme business en Israël. Il y a des fondations qui reçoivent des millions, mais à quoi bon ? On fait des « recherches », on organise un camp de 15 jours avec des petits Israéliens et des petits Palestiniens. On leur demande à la fin s’ils se détestent toujours, ils répondent oui et on exige encore quelques millions, parce que visiblement ça n’a pas suffi ! Cela me dégoûte. Ces organisations restent en surface, n’abordent jamais les questions essentielles comme le droit au retour des réfugiés ou la construction du mur de sécurité.
– N’êtes-vous jamais découragée ?
– Bien sûr, car les autorités seront toujours plus fortes que nous. Nous avons de l’espoir, mais pas la prétention de changer les choses. Nous sommes arrivés à créer un petit monde avec nos amis palestiniens qui surpasse le racisme et les frontières, c’est déjà quelque chose. La preuve que l’on peut vivre ensemble. Et puis c’est important d’apprendre à nos enfants qu’il y a des lois qu’il faut transgresser, que le pouvoir n’est pas divin.
– Vous avez dit : « Il est temps pour nous de redevenir des mères juives. » Qu’entendiez-vous par là ?
– La mère, normalement, protège ses enfants par tous les moyens et en toutes circonstances. Ici, nous les élevons pour les sacrifier ensuite à l’armée et au gouvernement. Ce n’est pas juif du tout ! Le sionisme nous laisse croire que notre utérus est un trésor national, que nous sommes des machines à fabriquer des soldats israéliens. J’ai été extrêmement choquée quand mon fils aîné a été appelé à l’armée ; c’est comme si on me le prenait. C’est cette voix-là qui doit aujourd’hui s’élever, la voix des mères. Beaucoup, hélas, sont fières d’avoir éduqué un combattant, y compris parmi les électrices de gauche. Décider de ne pas vouloir être la mère d’un cadavre ou d’un assassin n’est pas si évident, surtout quand il y a aussi un père.
– On dit que les négociations pourraient reprendre. Les émissaires européens et américains se pressent au chevet du Proche-Orient. Avez-vous un quelconque espoir ?
– Aucun, tous ces gens appartiennent à la même mafia. Je ne crois pas en une solution couchée sur un papier coûteux par des gens en costume, que l’on ne voit
jamais dans la rue.
© Le Temps, 2007 .
4. déclaration finale d’Agros / vers l’unité palestinienne, 28 octobre 2007, 11:49
Le message précédant visant Warschawski est de l’ordre du mensonge pur. Warschawski a toujours été contre la colonisation sioniste, son avis, bien que minoritaire n’est pas sans écoute en Israël et il ne saurait être assimilé au Hamas contrairement à ce que notre intervenant de passage indique...
Répandre le mensonge et la confusion est bien petit comme argument.
Effectivement, contourner le Hamas, majoritaire clair à Gaza, majoritaire en Palestine, c’est comme si on faisait des pourparlers de paix avec Israël sans le gouvernement israélien. Pas plus pas moins.
Aussi crétin, aussi stupide.... mais effectivement cela semble être l’arrière pensée de la personne de passage ici, continuer de ne pas reconnaitre le peuple palestinien, le segmenter, favoriser un courant plutôt que l’autre comme le gros aida à une époque le Hamas contre Arafat....
Warschawski fait bien de rappeler, à sa façon, les enjeux plus larges des Bushiens sur la région. il a raison de rappeler que les Israéliens payeront pour la géo-politique pétrolière américaine, comme les palestiniens le payent depuis longtemps, et les Irakiens depuis quelques années.
Maintenant on n’est pas obligé d’approuver tous les arguments et conclusions de Warschawski, mais de reconnaitre son combat pour la liberté depuis longtemps.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Warschawski
pour savoir qui est cette magnifique personnalité qui n’a jamais failli aux principes élémentaires de l’humanité.
Copas
5. déclaration finale d’Agros / vers l’unité palestinienne, 28 octobre 2007, 11:51
Michel Warschawski à qui l’on demande s’il est attaché à l’Etat d’Israël, déclare, en 2005, qu’ « il aime Israël comme on aime l’enfant d’un viol. On ne peut en vouloir à l’enfant des circonstances de sa conception. »
Cop
6. déclaration finale d’Agros / vers l’unité palestinienne, 28 octobre 2007, 13:59
Contrairement à ce qu’affirme le dénommé Copas, Warschawski n’a aucune "écoute" en Israël car il est anti-sioniste donc il est opposé au concept même d’Etat juif. Jusqu’à peuve du contraire, l’immense majorité des Israéliens sont en faveur de l’Etat dans ses structures actuelles et sont tout à fait opposés, ça va de soi, à la fable d’un Etat regroupant Israéliens et Palestiniens. Quiconque a un tant soit peu vécu sur place sait pertinemment que c’est impossibe. La paix, comme tous les gens de bonne volonté le savent (et notamment l’Autorité palestinienne) passe par la solution "deux peuples, deux Etats" mise en place par les paramètres de Clinton avancés lors de la conférence de Taba. Toute autre solution ne fera que perpétuer l’état de guerre mais il est évident que de nombreuses forces en Israël (dans le gouvernement et dans la classe politique) et bien sûr chez tous les ennemis d’israël et ils sont nombreux, ne veulent pas la paix. Enfin, la formule de Copas selon laquelle le Hamas a une "majorité claire" à Gaza me fait frémir car chacun sait que ce groupe islamise et rétrograde a imposé un pouvoir dictatorial sur la bande de Gaza et qu’il a l’intention d’en faire de même si par malheur, il prenait le pouvoir en Cisjordanie.