Accueil > renverser le capitalisme
On ne cesse de vous le répéter : à petits pas, la crise s’en va. Un million de chômeurs en fin de droits, dix millions de personnes « mal logées » (environ une personne sur six !), la bourse plonge à nouveau, les investissements sont faibles, les ménages ne consomment pas assez, et le déficit public est alarmant. Bon. Mais les banques ont fait de bons bénéfices, ont distribué des bonus records, se refinancent à l’oeil et ne prêtent plus (et oui, pour ne pas être responsables de nouveaux subprimes !). C’est que tout va mieux, non ? sans compter les ventes de voitures, de vaccins et peut-être d’armements.
Mais arrêtons de rire une seconde et regardons les choses en face : les gouvernements ont sauvé les banques avec l’endettement que supporteront nos descendants, soit. Mais qui sauvera les Etats ?
Voilà une question à laquelle il serait judicieux de répondre.
Pour ma part, j’ai envie de crier « pas moi ! », et je suis persuadé que je ne suis pas le seul. Alors pourquoi ne pas inverser la vapeur ? si le biais par lequel on nous attaque est celui de l’argent, pourquoi ne pas prendre les organisateurs de ce jeu de dupes à revers ?
Bien sûr qu’il y a des solutions ! regardons bien comment tout cela fonctionne : obligation de posséder un compte en banque, démonétisation, création de monnaie fictive par l’intermédiaire des banques et de leurs spéculations, filouteries législatives et pots de vins en tous genres, impôts obligatoires, assurances, mutuelles, frais de dossiers, frais d’agences, TVA, tout cet arsenal nous oblige sans arrêt à passer par des intermédiaires qui nous coûtent beaucoup sans nous servir vraiment.
Quand on réfléchit à ce que l’on dépense au nom de « la protection sociale », du « bien public », et les bénéfices que l’on en tire, la balance fonctionne-t-elle comme elle le devrait ? Les assureurs, les banquiers, les grandes firmes censés nous apporter des « services » sont les plus gros bénéficiaires de la casse sociale qui nous accable.
Non seulement les services publics et les prestations sociales diminuent sans diminuer les taxes censées les mutualiser, mais en plus il nous faut cotiser dans le privé à des tarifs exorbitants. Les banques se font de l’argent sur notre dos, à tout moment du jour ou de la nuit, et nous refusent les crédits sous prétexte qu’on leur coûte trop d’argent. Et pour couronner le tout, il va falloir travailler plus longtemps pour simplement conserver des retraites qui ne permettent même pas de mourir dans la dignité.
Mais si on regarde d’un peu plus près, on s’aperçoit rapidement que les salaires des grands patrons, ceux des traders, des ministres, des hauts fonctionnaires, sont en réalité payés par la somme des petites contributions populaires. Ce sont les plus pauvres qui font tourner la machine capitaliste. Les plus rentables ne sont pas ceux qui ont de gros revenus, mais la somme des petits : ceux qui payent des agios, consomment du crédit revolving à des taux exorbitants, ceux qui payent leur maison presque le double de ce qu’elle vaut. ceux qui sont le plus malades car ils ont un métier pénible, ceux qui dépensent leur salaire jusqu’au dernier sou sans pouvoir en économiser un seul.
Car il faut bien se rendre compte que l’argent n’apparaît pas comme cela : ce sont toutes nos cotisations individuelles, tous nos achats, toutes nos activités qui sont le seul moyen pour créer le salaire de ces gens-là. Sur votre police d’assurance, ou votre mutuelle, la somme que vous verrez chaque mois entre dans le cadre de la mutualisation des millions de cotisations, qui vous coûtent la plupart du temps beaucoup plus cher que si vous aviez économisé dans votre coin en cas de coup dur (tout ça sans franchise, ni expertise vous annonçant toujours que vous n’avez pas bien regardé les petites lignes de votre contrat et que l’assureur ne peut pas -malheureusement, bien sûr- vous indemniser.
Pour les impôts c’est pareil. Notre argent file tout droit de notre salaire d’abord, et ensuite par la TVA, et enfin par les impôts, et bientôt par la taxe carbone, dans les poches d’un Etat qui va le reverser soit à ses propres collaborateurs, soit aux amis de ces derniers, dirigeants d’entreprises privées soit avec lesquels ils ont l’habitude de travailler, soit avec qui ils ont fait leurs études…
Vous voulez que ça s’arrête ? et bien ne leur donnez plus votre argent ! reprenez votre liquide à la banque, et dépensez-le ! vous détruirez les bonus et les banques.
Travaillez au noir, et vous ne paierez pas d’impôt, payez votre médecin en liquide et vous reboucherez le trou de la sécu, cessez de payer votre assurance et vous serez plus riche ! donnez votre production et vous ne serez pas taxé, boudez les agences immobilières, les syndics, et le prix des maisons baissera. Organisez-vous sans eux, et ils s’apercevront qu’ils ne peuvent pas vivre sans vous.
Messages
1. renverser le capitalisme, 7 février 2010, 09:47
Pas faux tout ça mais pas vraimeent facile à réaliser tant la pression est immense.
Et puis, la fraîche, ça se chourre bien plus facilement non ?
1. renverser le capitalisme, 7 février 2010, 09:50, par Caleb Irri
c’est comme pour l’assurance : il faut ré-apprendre à accepter la fatalité !
2. renverser le capitalisme, 7 février 2010, 11:46, par sylfirez
Il y a un autre point qui est a éclairé au niveau du renversement du capitalisme. Pour renverser le capitalisme, il faudrait aller a l’encontre de ce gigantesque fleuve médiatique. En effet ce fleuve médiatique qui a comme principale moteur la télévision emporte et dilue non seulement toutes forme de culture extérieur, mais emporte également tout gout politique. Ce fleuve a la particularitée assez vicieuse de supprimer l’envie de s’autoguider et de donner en revanche l’envie de faire toujours plus d’adepte. Si l’on arrive a détourner se fleuve ou a l’assécher, si on arrive a le détourner sur des terres fertiles , il y aura non seulement révolution, mais création d’un monde meilleur basé sur l’entente d’un peuple mondial .
La question maintenant serait de trouver le moyen de détourner se fleuve soit de faire un barrage médiatique Il serait question véritablement de neutraliser l’entreprise tf1, bouygues ; de barrer les entreprises de grandes distribution, soit de forcer les gens a devenir autonome et indépendant.
Le second problème qui me tracasse, c’est le désengagement politique des jeunes de mon age, et si il y a engagement politique c’est les dégâts de l’alcool et du cannabis sur la volonté de créer un monde meilleur. Dans mon lycée, l’engagement politique doit resté caché au risque de perdre toutes une vie social. Les adolescent d’aujourd’hui vivent véritablement dans le fantasme : abondance du matériel, absence de parents et de la seul véritable source d’autorité positive. La télévision, les séries de télé, l’ordinateur, facebook, les jeux vidéos continuent a les bercés dans ce monde merveilleux et fictif. Pourquoi ces jeunes, auraient ils besoin de changer leur monde . Aujourd’hui rien a de sens, la jeunesse n’est même plus étonné ou choqué de l’aberration de ce monde, il le considère comme une normalité, qu’ils poursuivront dans leurs futurs vies. Aujourd’hui les idoles de notre jeunesse sont american pies , les simpsons, skins et south park. Avant on ne savaient pas donc on ne pouvaient pas véritablement agir, aujourd’hui les jeunes savent et sont blazé de ces conneries.
Les cours de philosophie ça sert a rien, les cours d’histoire on s’emmerde, et ça c’est la parole moyenne d’un terminale scientifique, futur élite de la société.
Quand je dis a la majorité des collègues qu’être riche ne rend pas véritablement heureux c’est le foutage de gueule complet. Quand je demande ce qu’ils veulent faire plus tard il me dise un boulot ou on fout rien et on gagne beaucoup.
Des fois je me demande si ma génération et donc l’Europe n’ est pas condamné a vivre dans la décadence des valeurs comme parle la bible de Sodome et Gomorrhe. En tout cas une chose est sur comme le disait platon :
"Lorsque les pères s’habituent à laisser faire les enfants, Lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles, Lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, Lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu’ils ne reconnaissent plus, au-dessus d’eux, l’autorité de rien et de personne, alors, c’est là, en toute beauté, et en toute jeunesse, Le début de la tyrannie"
1. renverser le capitalisme, 7 février 2010, 13:46, par Caleb Irri
@ sylfirez
bonjour,
ce que vous évoquez à propos des médias est assez juste, et il faudra bien un jour ou un autre que "l’opposition" au capitalisme dispose de médias "de masse". des sites comme celui sur lequel nous conversons sont plus qu’utiles, mais ne parlent malheureusement qu’à ceux qui sont déjà convaincus. le pouvoir des médias dont vous parlez dans votre commentaire est celui, justement, de forcer les gens à les écouter.
et c’est là que je ne vous rejoins pas : si on refuse de se laisser convaincre d’un côté, on ne peut envisager de convaincre les autres par le même procédé. cela peut prendre plus de temps, mais il faut prendre en compte ce facteur temps, car autrement on dénature le projet.
pour la conscience politique des lycéens, je pense qu’il ne faut pas désespérer : le temps joue lui aussi son rôle. et remerciez donc la crise et la misère qui grandissent, car ils transformeront rapidement les consciences, et finiront par remettre les priorités à leur place.
cordialement
Caleb Irri
2. renverser le capitalisme, 7 février 2010, 14:25
En effet, il faut être optimiste car la crise ravage tout sur son passage . La jeunesse n’a et n’aura aucun avenir avec ce système capitaliste qui ne profite qu’à quelques millions de gens dans le monde dont 3 à 500000 personnes en France . La grande bourgeoisie écrase tout dans sa logique du profit maximum . Faire "bosser " la jeunesse jusqu’à 70 ans est déja inscrit dans les projets du MEDEF alors que le chômage la frappe durement aujourd’hui .
Les révolutionnaires peuvent être écoutés par la jeunesse et parfois elle montre l’exemple aux "vieux" comme avec le CPE en 2003 . Encore faut-il lui parler , l’écouter et tenir compte de son aspiration à un monde meilleur où le capitalisme aura disparu .
L’hypothèse "communiste" doit être travaillé par la jeunesse dans un but émancipateur de liberté et de construction autogérée des entreprises pour une finalité "égalitaire" ou chacun produit suivant ses capacités et reçoit selon ses besoins . la répartition des richesses produites doit se déterminer en fonction des besoins de santé, d’éducation, de logement , d’énergie , de transport , de culture avec l’installation d’ une république citoyenne sans apparatchiks où chacun compte pour un et contribue à la gestion du patrimoine commun tout en respectant le droit privé de chaque personne sur ses propres biens non liés à l’exploitation de l’homme par l’homme .
Construire ce nouveau projet de société avec la jeunesse est absolument nécessaire pour qu’il réussisse . La crise du capitalisme est trop violente pour l’immense majorité de la population pour rester l’arme au pied en regardant la télévision . C’est pour ça que nous militons et que nous continuerons de militer sans interruption pour transmettre le relais à cette jeunesse capable de grandes choses comme aujourd’hui au Vénézuela, en Bolivie ,en Equateur , à Cuba et autres pays d’asie , y compris en Afrique . La vieille Europe s’assoupit mais elle peut-être réveillée par sa jeunesse malgré son vieillissement démographique .
Faisons confiance à la jeunesse, elle nous étonnera car elle porte toujours le changement propre à chaque génération ...
Bernard SARTON,section d’Aubagne