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Retraites : les syndicats s’avouent déjà vaincus (videos)

Publie le mardi 23 mars 2010 par Open-Publishing
52 commentaires

de Tefy Andriamanana

Malgré sa défaite aux élections régionales, Nicolas Sarkozy est bien décidé à réformer les retraites. Heureusement, pour lui, les syndicats ne vont pas sortir l’arme lourde et semblent prêts à lâcher du lest s’ils obtiennent des mesures sur l’emploi ou le pouvoir d’achat.

En 8 et 9 minutes d’interview sur Europe1 et France Inter, Bernard Thibaut, secrétaire général de la CGT, et François Chérèque, son homologue de la CFDT, ont réussi à évoquer la réforme des retraites sans prononcer les termes « retraite à 60 ans ». On pensait qu’ils allaient jouer les gros bras sur le sujet. Mais ils les ont finalement baissé.

Et pas question d’un troisième tour social après les Régionales. Chèrèque parle d’un « mythe franco-français ». D’ailleurs, il ne faudra pas compter sur Force Ouvrière qui défile de son côté avec ses propres arguments. Et pour Thibaut, ce mouvement n’est « pas un test » pour le mouvement social.

PAS DE CHOC FRONTAL ?


Remaniement : "une affaire de microcosme"

Pour négocier la réforme des retraites, ils ont choisi leur stratégie. Conscients de leurs forces même face à un pouvoir affaibli, ils ont compris que le choc frontal ne servait à rien. Chérèque et Thibaut préfèrent même contourner le sujet.

« La question n’est pas de durcir (le mouvement) mais d’obtenir des inflexions en matière économique et sociale », lance Thibaut... Il appelle d’ailleurs à la convocation « très rapidement » d’un sommet social à l’Elysée. « très rapidement » pour évoquer « la situation en matière d’emploi, d’orientation économique et sociale, en matière de pouvoir d’achat pour prendre des décisions concrètes d’application rapide ». Pour les retraites, on attendra.

Chérèque ne dit pas mieux. Il demande des « mesures sociales » demandant notamment plus de « moyens » pour Pôle emploi et de « former plutôt que licencier » les salariés menacés par la crise.

FATALISME


François Chérèque

Mais aucun des deux ne formule, à l’antenne, des revendications claires sur le thème des retraites. Aucun ne fait référence aux manifs qui se multiplient dans les autres pays sur le même thème, en Grèce ou en Espagne. Leur stratégie se limite à miser sur des mesures sociales à court terme quitte à lâcher un peu de lest sur la réforme des retraites au sens strict du terme.

Car ils savent que la réforme se fera quoi qu’il arrive. Une fatalité à laquelle ils se sont ralliés bon gré mal gré. Pour Chèreque « Il faut, certes, faire évoluer le système de retraites mais il faut que ça se fasse dans le sens de la justice sociale. ». Et tant pis si certains économistes comme Thomas Piketty mettent en garde contre tout catastrophisme.

Thibaut affirme, lui, qu’« une vraie bonne réforme des retraites peut passer en quinze jours ». Mais il craint que ce soit une hypothèse « très optimiste ». Et en fin d’interview, il ose enfin lâcher : « j’espère qu’il y aura un grand nombre de manifestants dans les rues pour pouvoir peser sur ce rendez-vous ». Il aurait mieux valu le dire plus tôt.

http://www.marianne2.fr/Retraites-l...

Messages

  • J’en ai vraiment ma claque de ces traîtres collabo de classe.

    (k)G.B.

  • il est vrai que Marianne est reconnu pour être un hebdo "révolutionnaire"... et dont la ligne éditoriale est très loin de se prononcer contre les projets libéraux de SarkoFillon... Et pour cause : le centriste n’est pas la forme la plus abouti de l’anti capitalisme !

    Au delà des déclarations des X ou Y (souvent sorties du contexte de l’interview )... Je ne compte surtout pas sur Marianne pour mettre des millions de salariés dans la rue... La preuve avec cette article !

    Quel intérêt de citer ce genre d’articles... ? La réponse est donc pour moi dans la source...!!

    RRRRRRRR !

  • quelle intersyndicale ?
    la CFDT prône la retraite par points, ce qui serait une véritable catastrophe pour les futurs retraités, puisque là, on prend en compte toute la carrière, avec ses "trous" et ses plus bas salaires

    "
    François Chérèque

    Le 17 novembre 2009, l’association Réalités du dialogue social (RDS) recevait, pour son petit déjeuner à la Maison de l’Europe de Paris, François Chérèque, président de la CFDT. En parlant de la situation économique et sociale, des défis à relever tant au niveau de la mondialisation, de l’environnement que de l’avenir des systèmes de retraite, le leader de la centrale syndicale nous livre sont point de vue sans détours, ni langue de bois.

    Fenêtre sur l’Europe diffuse le résumé de cette intéressant échange avec les adhérents de RDS."

    http://www.fenetreeurope.com/php/page.php?section=videos&id=0343
    (c’est aux deux tiers de la vidéo)

    La CFDT nous avait fait le même "coup" en 1994, quand elle a "cassé" le régime spécial des agents de la Sécurité Sociale, pour l’intégrer à l’ARCCO/AGIRC
    Nous pouvions partir avec une retraite à 75% du dernier salaire, après 30 ans de cotisation.
    La CFDT osait prétendre que nous allions y gagner.
    La CFDT est prête à nous faire la même entourloupe !

    Même le patronat n’ose pas demander ça, c’est dire ! sauf le think thank Institut Montaigne présidé par Bébéar, institut où collaborent des pontes de la CFDT, du PS, du MEDEF http://www.institutmontaigne.org/medias/documents/reforme_retraites_vers_un_big_bang.pdf

    Alors, l’intersyndicale avec la CFDT ne peut être qu’une vaste blague, comme en 2003, où ils avaient trahi pour signer nuitamment la "casse" Fillon
    la question n’est pas de savoir si la CFDT va trahir l’intersyndicale que voudrait la CGT, mais QUAND !

    La direction de la CGT va-t-elle préparer et emmener la Classe Ouvrière au combat ? ou faire comme en 2003 au nom du "syndicalisme rassemblé" ????

    Il est illusoire de vouloir s’allier avec la CFDT, CGC, CFTC

    • Il n’y a qu’une réponse à donner à ces salauds de dirigeants à la solde du pouvoir :descendre tous dans la rue (profitant de la manif) et ne pas s’occuper de ce que disent ces ordures,continuer la (les) manif (s) jusqu’à ce que le mouvement prenne une telle ampleur que ces fumiers de "jaunes" soient obligés de nous suivre ou de foutre le camps.

      Nous DEVONS prendre les choses en main et ne compter que sur nous.Nous , "prolétaires,n’avons rien à perdre mais un monde à gagner" (K.Marx)

      En avant camarades,tous ensemble !!!

    • Nous étions au moins 15.000 à Lille cet après-midi (dont les 2/3 CGT)

      Ce qui remarquable, c’est que la manifestation, une fois de plus, s’est disloquée tranquillement place de la république

      Pas d’expression de colère, pas même d’oeufs lancés rue nationale, où le bâtiment du medef était protégé par quelques CRS

      La bourgeoisie a peur, c’est évident, devant une telle maîtrise de la révolte sociale ! si gentiment canalisée pour demander au Sarko un "sommet social"...

      Sans minimiser la mobilisation des camarades, ça ressemblait une fois de plus à une promenade dans les quartiers chics

      Les capitalistes n’hésitent pas à détruire nos vies, celles de nos parents, celles de nos enfants...

      A quand la prochaine promenade ?

    • MAIS QUI MAITRISE soi disant ?

      Et "LES AUTRES" les Révolutionnaires le couteau entre les dents ILS SONT OU ??? Je les ai cherchés partout aujourd’hui je ne les ai pas VUS.

      Par contre, j’ai vu une majorité de braves camarades qui ont fait ce qu’ils ont pu à ce stade pour la 20 000 ème fois de leurs vies de militants.

      Je vais risquer de passer 12 heures en garde à vue pour le plaisir de lancer des oeufs à une rangée de CRS alors que TOUT LE MONDE s’en FOUT ?

      TARNAC il a fallu combien de TEMPS qu’ils croupissent en prison pour qu’un vrai mouvement d’ampleur prenne forme et agisse ?

      Moi aussi je suis "rentrée tranquillement" après la manif oui, je le dis sans honte, et j’étais pas la seule ! A paris on était 40 000 ou 60 000. Et on aurait du faire QUOI avec nos poings nus, nos orgas pas en état de marche, pas de "secours rouge" ni de perspective politique, tu peux me le dire ?

      Arrêtez les camarades, vous vous faites du mal et ça n’avance à rien c’est pas ça qui va construire ce qui nous manque aujourd’hui.

      Je dis pas qu’il ne faut rien faire mais bon, trépigner devant la RÉALITÉ ça ne l’a jamais faite changer d’un pouce.

      Voilà. Le 30 on sera à Nanterre pour les GOODYEAR. Qui sera là avec eux, avec nous ? je parle pas de Thibault je parle de "la base" supposée révolutionnaire et bridée par les méchants dirigeants ! Et bien.. on verra !

      LL

    • il y a un problème ORGANISATIONNEL ...

      et également il n’y a pas lieu de foncer sur des rangées de CRS

      et oui les directions syndicales, telles qu’elles sont, sont des ennemies du mouvement social.

      Pas parce qu’elles sont vilaines et collabos de la classe dirigeante mais parce qu’elles sont l’expression d’une couche sociale bureaucratique qui estime que ses interets ne passent pas par une résistance résolue à la bourgeoisie (car elle vit depuis de nombreuses années des relations entre prolétariat et bourgeoisie).

      et oui il y a d’excellents syndicats, combattant dans des situations difficiles, mais il existe un problème organisationnel global fait de divisions, de bureaucraties, et c’est ce problème qui est dominant.

      Oui, il y a de cela un an, le rapport de force était extremement favorable pour essayer de bloquer l’offensive de la bourgeoisie (comme plusieurs fois depuis 2002) et oui les nomenclaturas syndicales ont été incapable d’être utiles au prolétariat.

      Jamais le syndicalisme n’a eu un si mauvais bilan. Jamais la couche sociale qui les dirige n’a été aussi mauvaise pour organiser la résistance.

      Et ça renvoie à notre responsabilité de travailler à reconstruire des outils unitaires de résistance qui en expulsent ceux qui choisissent ce qu’ils pensent être la survie de leur couche sociale, et ses petits interets, ses trouilles et sa longue sélection de ses dirigeants par les dirigeants précédents.

      Il existe des milliers de militants dans la CGT et dans d’autres syndicats qui feraient d’excellents dirigeants syndicaux, mais ça n’ira pas sans reconstruction qui gicle la plupart des dirigeants actuels.

    • Et bien avec cela je suis presque tout à fait d’accord !

      mais TOUS LES DIRIGEANTS SYNDICAUX qui merdoient, du "sommet" à LA BASE.

      LL

    • ben oui, j’ai participé à la promenade, comme les camarades

      Et je participerai aux suivantes, parce qu’il faut en être, envers et malgré tout

      Mais n’empêche ! qui peut être dupe ?

      Un nouveau sommet social comme aboutissement annoncé ?

      A condition qu’il soit avalisé par la CFDT ? union au sommet oblige ?

      Il pourrait en être autrement si nous évitions ces unions de façade, ou alors, tirons la conclusion qui s’impose : adhérons à la CFDT

      Ca, ce serait de la capitulation, ou la "révolution" ?

      C’est le même problème que le vote de dimanche : un grand tournant vers la droite

      Pour finir en juin à 150 autour d’un barbecue ?

    • Ok avec Copas. C’est plus de l’incurie que de la collaboration (du moins pour certains syndicats).

      Le manque d’outils de formation / (re)politisation est clairement un handicap, mais les directions bureaucratiques plombent effectivement les mouvements sociaux.

      (k)G.B.

    • Ce n’est pas exactement ce que je dis.

      Ils défendent leurs interets et fonctionnent en tant que couche sociale distincte des travailleurs, c’est cela le fond.

      Leur obsession est de perdurer et se reproduire dans les organisations qu’elles contrôlent.

      Je parle d’une couche sociale... Des gens qui font métier de cela . Ca ne veut pas dire que tous ceux qui sont permanents sont des "nomenclaturistes" , mais que passé une certaine taille un groupe qui vit de ça, vit ensemble et sélectionne sur une longue période ceux qu’il fait monter, se transforme en couche sociale avec ses interets particuliers.

      Cette couche sociale a bien des traits particuliers, idéologiques, et a tendance à se rapprocher sur le long terme de la bourgeoisie.

      Maintenant, la conséquence de tout cela c’est que cette couche sociale qui n’a plus les capacités d’organiser, de former, de coordonner la résistance, se place en obstacle à la riposte face au pouvoir.

      Tant qu’elle sera en verrou, avec des concurrences de "trahison" entre les différentes écuries syndicales, on ne s’en sortira pas.

      Il nous faudra donc des outils unitaires, sous contrôles des travailleurs. Et pour ça il faut également une pensée politique qui pousse et porte dans cette direction, que ça plaise ou pas aux satrapies.

      Ces outils ne se feront pas sans ce qu’il y a de meilleur dans le syndicalisme, ils ne se feront pas contre le syndicalisme, sans le travail quotidien.

  • Si au lieu de cracher en permanence sur les syndicats, les directions, on etait plus nombreux dans ce putain de pays a etre syndiques a se battre chaque jour dans les entreprises et plus nombreux et determines dans la rue
    Thibault chereque et cie n’auraient qu’a fermer leurs gueules
    Ras le cul des donneurs de lecon des defaitistes etc. Oui les directions sont nulles, mais lepeuple il est comment
    En ce moment ? Aux armes, citoyens ??? Mon c’..!
    C’est pas 100000 syndiques eparpilles aux 4 coins de france qui feront la revolution !
    Grve generale ? Ok ! Je suis pour ! Commencez par venir nius montrer comment vous faites dans les tpe et les pme !
    On en reparle. ?raiment j’en ai marre de lire tjs les même trucs a ala con de pisse vinaigre rapportes dans la presse bourgeosie
    Syndiquez rassemblez formez, enfin, essayez de "leur" bouger le cul sans "nous" et ensuite on en reparlera plus serieeusement.
    Si ca marche je dis "respect" et je ferme ma gueule, sinon, je dis "merde !
    Voilà. LL qui rentre de la mannif a paris ou il y avit du monde pour un premier jour pas si "unitaire". CGT en force oui, le reste... Bof."

    • Mais merde si les directions étaient moins pourries il y aurait plus de monde,il est là le problème,ne le "retourne" pas.

      Mais c’est sûr que TOUT LE MONDE doit prendre SES responsabilités et 1) se syndiquer ;2)descendre en masse dans la rue et y rester même si les dirigeants disent le contraire.

    • A t-on le droit d’émettre l’idée que les directions syndicales ne font pas leur boulot ?

      Qu’elles ne défendent pas leurs salariés comme elles devraient le faire dans une crise qui est loin d’être terminée.

      Qu’elles ne sont pas à la hauteur des enjeux, qu’elles refusent le rapport de forces, qu’elles ne font rien pour le construire, et tout compte fait laissent les travailleurs sans défense face aux agressions du capitalisme qui veut à tout prix conserver ses marges, voire les augmenter.

      Peut-on regretter que les moyens et la logistique des syndicats ne soit pas utilisés pour bâtir peu à peu une riposte sociale d’envergure à la mesure de ce que la bourgeoisie nous fait payer ? Le dire, le répéter, l’expliquer, est-ce si inutile ?

      Surement pas puisque les mêmes directions sont toujours en place avec les mêmes modes de fonctionnement.

      Est-ce qu’on peut dire ça sans se faire insulter ?

      Il serait interdit, ici, de dire que les directions syndicales trahissent ?

      Il serait donc si mal venu d’appeler un chat, un chat ?

      Pour quelles raisons ?

      Parce que cracher sur une direction, c’est cracher sur un syndicat ? Bien sur que non ! Personne ne pratique un amalgame pareil parmi ceux qui se montrent critiques.

      Si on était plus nombreux à être syndiqués....l’appareil serait encore plus puissant et plus nomenclaturisé au vu du fonctionnement actuel des conf.

      Les directions sont nulles....et pourtant elles sont réélues sans problème.

      Alors, pour que certains en prennent conscience, peut-être faut-il le rappeler, l’expliquer pour que d’autres pratiques, d’autres dirigeants puissent apparaître.

      En tout cas, rien qui justifie la vulgarité et l’injure envers d’autres camarades. Cela n’a jamais eu valeur d’argument et n’a jamais pu convaincre qui que ce soit.

      Jak

    • Je suis désolée François je ne partage toujours pas cet avis.

      Non pas que je considère que la direction de la CGT n’est pas un problème en soi, oh non !

      Seulement voilà, pour moi, plus les mois, les années mêmes, passent, plus je constate les ravages que font un manque criant d’un vrai parti communiste.

      Plus je constate aussi les luttes internes à la CGT auxquelles se livrent TOUS les partis "de gôche" transformés en pseudo courants syndicaux pour l’occasion, sauf peut être LO, mais c’est mon expérience perso, qui sont plus que "réglos" dans la CGT et sont même svt de très bons camarades de lutte, efficaces et expérimentés, mais certains courants du NPA, le POI, PS & affidés, et une partie du PCF : des PLAIES.

      Plus je constate que le syndicalisme sans politique ce n’est pas grand chose.

      Plus je constate aussi que souvent des "militants de base" ne font pas ou plus notre boulot ingrat, pas tjs valorisant , certes, d’interpro, de syndicalisation, dans les UL, les UD.

      Plus je constate qu’une grande partie de la population salariée, pour des tas de raisons, des bonnes, des mauvaises, est complètement ASSISTÉE, ne bouge pas son cul, même quand on lui pique la soupe dans sa gamelle. Tiens dans ma boite, la participation salariale vient de baisser de 80 % !!!!!!!! C’est énorme, pour certains salariés c’est un drame. Et bien évidemment il est très difficile de les syndiquer, mais même de les mobiliser de façon "soft" sur ça ! Ils ont peur de leur ombre.

      Et j’en passe !

      Alors, Thibault vendu pourri, que certains saisissent immédiatement (mais avec quel objectif ???) pour dire "syndicats pourris", merci, ça fait pas avancer grand chose à part nourrir les visées fractionistes de certains (la scission ça peut être une solution mais j’ose espérer qu’on n’en est pas là), permettre à d’autres de "désespérer Billancourt" (et là encore, je demande : A QUELLES FINS PEU AVOUABLES ?), alimenter la lassitude ou les réactions épidermiques des camarades qui veulent encore bien se battre et SURTOUT servir finalement, cette fameuse direction confédérale honnie.

      Tout ça, je m’en suis expliquée en rentrant du Congrès, depuis je n’ai pas un mot à retrancher de ce que j’ai dit en décembre ! Au contraire !

      Si une partie des directions fédérales , qui étaient là AVANT thibault, n’étaient pas elles aussi "pourries", une partie des UD des UR, et bien en serait on là ?

      Je ne crois pas. Pourquoi sont elles pourries ? Elles sont pourries par le capitalisme et ses mirages bon marché qui a aussi fait, comme au Parti, ses ravages, de décennie en décennie, dans la CGT. Pourries par l’absence d’analyse de classe, abandon de la dialectique, du marxisme. Qui a fait ça ? Un ensemble de gens, de facteurs. On va pas refaire l’histoire, mais il faudrait l’analyser ! Qui a amené Viannet qui a amené Thibault ? Les LE Duigou Simonpoli etc ils sortent d’où ? comment en sont ils arrivés là ? On les a bien élus pour qu’ils "grimpent" les échelons, non ? Et ça se règle où normalement ce genre de débat sur tel ou tel "chez nous" ? A L’UL, bordel de merde ! Et qui "chez nous" y va au moins une fois par semaine ? assiste aux formations ? Participe à la Ce au bureau etc ?

      La "collaboration de classe" ( à condition qu’on sache bien ce que ça veut dire) qui existe, Y COMPRIS dans la CGT, ne tombe pas du ciel.Comme dirait Lénine, Que faire ? That is the question. J’ai pas la réponse.

      Mais je peux te dire un truc, que je vis, tous les jours, moi les camarades de ma petite section Thibault, franchement, ils s’en cognent, ils savent à peine qui c’est.

      Par contre, ils connaissent bien le secrétaire de l’UL dont ils dépendent, ils savent où est l’UL je les y ai toutes et tous emmenés, ils connaissent le secrétaire fédéral et le secrétaire de leur syndicat, dans nos AG quand on peut les tenir ( on essaie le plu souvent possible mais avec les horaires les patrons sur le dos, sans local syndical, et c’est pas si simple dans une PME) on parle de tout ,de la boite, de Paris, de la politique etc.

      J’essaie avec l’aide des camarades de l’UL,de l’UD, de les former au MILITANTISME. On va ensemble aux manifs à chaque fois qu’on peut et on y rencontre d’autres camarades, même si c’est pas la révolution,et que ça ne règle pas tout, et ça, ça me semble autrement plus important pour reconstruire des bases. Et là oui, au lieu de gueuler sur des forums "Thibault pourri", quand on a un peu de "couilles" on va demander directement raison à ses dirigeants IMMÉDIATS "à la base", qui , chacun à leur échelon, sont les courroies de transmission de la direction à la base.

      Évidemment, je ne dis pas ça pour toi je ne te connais pas, je ne sais pas quelles sont tes activités syndicales.

      Moi, les camarades qui contribuent à laisser en place des secrétaires fédéraux ou départementaux "pourris", absents, incompétents, ou trop mous du cul ( qui siègent ensuite au CCN qui est LA véritable instance de direction de la Conf jusqu’à présent) MAIS qui ferment leurs gueules à tous les congrès (quand ils pensent à venir y représenter leur syndicat) voire qui lèchent des dirigeants locaux qu’ils savent parfaitement être des "petits thibault" , mais qui gueulent ensuite AILLEURS "Thibault enc...", ça ME SAOULE, je t’avoue, sincèrement, que même, je ne les supporte plus.

      Bien sur il y a des vrais pbs à la Conf. On n’est pas AIDES du tout ! MAIS. Je garde en mémoire 2005 - que ça plaise ou pas de s’en souvenir, c’est une réalité, les Thibault, Blanche Le Duigou et cie, LE CCN LES A FAIT RECULER SUR LE SOUTIEN AU TCE.
      ALORS IL EST OU LE VRAI PB SELON TOI ?

      Et puis maintenant, si on attend d’un torchon comme Marianne, le journal du Modem, d’avoir des analyses justes POUR NOUS CGTistes en termes de lutte de classe sur ce qui se passe DANS la CGT, le tout en se basant avec délectation (et eux je les comprends qu’ils se délectent , la quasi totalité de la rédaction de ce journal ROULE pour le Capital, mais moi, ça ne me fait pas rire)sur les déclarations de Dupont et Pondut, ben c’est qu’on est tombés vraiment bien bas Et on n’a pas le cul sorti des ronces camarade.

      Je ne dis pas qu’on ne doit pas lire la presse bourgeoise, ni qu’on ne doit pas la commenter ici, au contraire, mais si c’est pour prendre pour argent comptant ce qu’ils disent et beh....!!!!!

      Et je finirai par une chose : le syndicat c’est pas un parti politique.

      Ce qui signifie aussi que si il est "légitime"o u disons compréhensible, que des groupes externes fassent "pression" sur un parti, que des individus externes aux partis donnent leur avis sur ces partis etc, ça ne me choque pas tant que ça (sauf au moment des congrès où là faut pas charrier la déstabilisation extèrieure, on connait), pour les syndicats là je dis "halte au feu". Je ne dis pas que les syndicalistes ne doivent pas être à l’écoute ! non évidemment. Pour le reste.... Tu veux parler de la CGT ? Prends ta carte, viens militer avec moi face aux patrons, sinon "VAFFANCULO", car c’est pas les conseilleurs qui sont les payeurs, et dans l’action syndicale, putain, les PAYEURS, ils paient, cash, et cher, voire très cher. Moi c’est pas demain la veille que je vais me laisser donner des leçons de conduite sur la CGT dans ma boite, dans mon UL, par des mecs de chez FO de nulle part ou de je ne sais où. Et pourquoi pas prendre l’avis du patronat sur la CGT tant que nous y sommes ?!!!!

      C’est aussi une des raisons pour lesquelles la loi sur la représentativité et sa fausse démocratie à deux balles, je la prends, je la roule et je la fume.

      Ceci dit avec respect (mais "fermeté") : ce genre de "critique" n’en sont pas, je comprends que ça soulage certains camaros désespérés, mais je crois que ce n’est pas ça que nous militants syndicaux et politiques devons faire avec ce genre de papiers.
      Salut militant
      LL

    • Malheureusement LL ce genre de papier : Mariane,Le Monde,Libé et autres merdes,on est bien obligés de s’en servir puisque les syndicalistes ,Thibault en tête, se répandent tout le temps dans ces journaux.Et,de plus ,quels sont aujourd’hui les journaux à qui l’on peut faire confiance ?

      Pour ce qui est des "petits Thibault",je suis d’accord avec toi il y en a partout et,je dirai même dans les boîtes,j’en ai connus.Des "petits Thibault" il y en a partout depuis le haut de la pyramide jusqu’à la base. Si il n’y avait que quelques Thibault cela serait facile de les foutre en l’air ;leur force est aussi (surtout) leur nombre.

      C’est pourquoi il faut que nous soyons le plus nombreux possible pour les combattre,les écarter donc,les empêcher de nuire.Il faut donc,c’est évident se syndiquer en masse.

      Quand je vois des gens qui ,écœurés, quittent le syndicat,je leur dis qu’ils doivent rester, que ce n’est pas en désertant une cause qu’on la transforme mais,au contraire, en restant dedans ce qui permet aussi de pouvoir l’ouvrir.

      Et quand je dis :"nous devons descendre dans la rue et y rester ..."je ne dis pas d’y rester à cinq ou dix paumés à se faire péter la gueule par les flics,NON !! Je n’ai jamais prôné la minorité agissante,je n’y crois pas.Ce que je veux dire c’est qu’il faut qu’un maximum de gens comprennent qu’ils doivent dépasser les instances dirigeantes jusqu’au jour où,devenus les plus nombreux,nous restions dans la rue pour faire pression et obtenir satisfaction.Comme cela s’est fait en 36, 68 par exemple.

      Oui OK avec toi ,un parti de la classe ouvrière ,un parti communiste fait terriblement défaut.Mais ce que je crois c’est que l’on joue la "montre" et que le temps risque fort de nous manquer car,le fascisme s’installe sérieusement et risque bien de nous prendre de vitesse.Donc oui il faut (re)construire un Parti mais tout en agitant les masses de manière à tenter d’endiguer cette montée fasciste voire l’éradiquer avant qu’elle ne nous bouffe.

      "socialisme ou barbarie" à dit K.Marx,on y est.

      Salutations militantes et communistes. François

    • "Bien sur il y a des vrais pbs à la Conf. On n’est pas AIDES du tout ! MAIS. Je garde en mémoire 2005 - que ça plaise ou pas de s’en souvenir, c’est une réalité, les Thibault, Blanche Le Duigou et cie, LE CCN LES A FAIT RECULER SUR LE SOUTIEN AU TCE. ALORS IL EST OU LE VRAI PB SELON TOI ?""

      Oui c’est exact,mais c’est si rare,que c’est vraiment trop risqué d’attendre encore une telle reprise en main de la direction par la base .

      L’appareil posséede la presse,les finances,l’apparition sur les médias dominants .

      Et surtout la soumission,l’obéissance des syndiqués au pouvoir des dirigeants,tel que l’a bien démontré Milgram .

      Alors je n’attends rien de bon .

      Il faut retrouver un principe essentiel,un reflexe d’autodéfense :
      A la premiere trahison (par exemple l’abandon sans mandat des 37,5 annuités) on quitte le syndicat ;
      L’opposition de gauche dans la CFDT n’a RIEN absolument RIEN changé !

      Alors défendre toute ma vie des gens qui me trahissent au nom d’une possible reconquéte de l’appareil dirigeant ,c’est un fantasme,ça evite d’admettre qu’on se fait baiser ,et aussi un refus d’admettre que d’autres ont vu trés juste sur la nature social démocrate(donc de droite) des confs cgt comprise ;

      alors faut reconstruire ,oui ce sera long mais je suis sûr ,moins que de continuer dans l’erreur.
      Et puis c’est bon pour le moral de ne pas se soumettre.

      avez vous une autre solution ?
      quand donc allez vous comprendre qu’on ne change JAMAIS une organisation ?
      Jamais !

      je sais c’est assez pénible le constat sur l’état du mouvement ouvrier,mais encore donner des forces,une caution à ceux qui sont responsables de l’echec ,c’est pas comme ça qu’on améliorera les chôses.

    • Ras le cul des donneurs de lecon

      Hé hé hé, ne serait-ce pas de l’auto-flagellation ? ;-)

      Chico

    • J’ai pas le temps de te répondre mais je peux te dire que là j’ai pas le sens de l’humour. DU TOUT.

    • "socialisme ou barbarie" à dit K.Marx

      Je crois que c’est plutôt Rosa Luxembourg...

      Chico

    • NB sur "socialisme ou barbarie...

      La hantise des milieux révolutionnaires sur les capacités à la barbarie du capitalisme est une vieille histoire.

      On trouve des traces de cette hantise dans Engels, et on en trouve donc chez Rosa Luxembourg en pleine guerre de 14-18 (1915) au moment où il s’avère que la 1ere guerre mondiale est bien la plus épouvantable tragédie qu’ai connu l’humanité.

      On retrouve cette crainte de l’horreur dans le groupe Socialisme ou Barbarie de l’après 2e guerre mondiale en 1946 quand l’ampleur de la tragédie, son étendue, prend toute sa dimension.

  • Non pas FO.
    Ils ont fait grève et défilé aujourd’hui seulement contre la casse des retraites, d’où, leur manifestation à part !

  • J’ai parcouru une bonne partie de la manif parisienne cet après-midi pour voir différents copains. L’un d’entre eux m’a fait cette remarque : Combien de banderolles et de slogans demandant de faire payer le capital as-tu compté ? Quand on ne veut pas poser la bonne question, c’est qu’on se prépare à de mauvaises réponses !

    Carlos (93)

    • Ben on n’était pas dans la même manif alors parce que moi des banderoles des pancartes des slogans qui demandaient les thunes aux patrons j’en ai vu pas mal.

    • Salut frangine,

      Hier j’ai pas eu le temps de lire la presse,d’écouter la radio ou de regarder la télé,et je n’étais pas le seul.Mais bon,à chacun de voir ses éléments d’analyses quand il y a une journée de grèves et de manifestations.

      Les médias et l’ordinateur ou les piquets de grève,les AG,les manifs,et réunion inter-pro le soir.J’ai opté depuis des années pour la 2eme formule,ce qui m’évite de raconter des conneries du genre " les syndicats s’avouent déjà vaincus ",et entonner la rengaine habituelle de ceux qui passent leur temps à taper sur la CGT en particulier.

      Pour ton info :

      CHEMINOTS CGT LANGUEDOC-ROUSSILLON

      22 Mars,dépôt d’un préavis de grève reconductible à partir du 6 Avril.

      23 Mars,46,2 % de grèvistes tous collèges confondus (exécution,maitrise et cadre ).4 points de plus que le 3 Février.De 60 à 72 % chez les conducteurs et controleurs.

      Sur mon syndicat : 77,8 % de grévistes et 2 adhésions à la CGT.

      Et bien sûr,participation en masse aux manifs,bien souvent en famille,et tout ça avec un soleil magnifique.

      Voilà pour la CGT vaincue.

      Bise

      L R

  • Malgré sa défaite aux élections régionales, Nicolas Sarkozy est bien décidé à réformer les retraites. Heureusement, pour lui, les syndicats ne vont pas sortir l’arme lourde et semblent prêts à lâcher du lest s’ils obtiennent des mesures sur l’emploi ou le pouvoir d’achat.

    Il est faux de parler de défaite de Nicolas Sarkozy, car au niveau régional, Nicolas Sarkozy n’est pas défié. Ce défi est programmé pour 2012.
    Avant cette date, le seul niveau où il pourrait être battu, est à la table de réunion, mais là, Nicolas Sarkozy a l’air de bien s’en sortir jusqu’à présent ...
    angela anaconda

  • Vaincus ? un peu facile... que les collabos syndicalistes révisent les méthodes de lutte, la seule issue afin d’inquiéter capitalistes, patrons, poltiques>>> Grêve générale, arrêtez votre cinéma corporatiste. Prenons pour éxemple les cheminots Allemands en cas de grêve aucuns trains ne circulent.

    • VA te faire FOUTRE anonyme de mes deux.

      Une syndicaliste collabo qui te dit MERDE à toi et à ta "grève générale" ! Puisqu’on est DES POURRIS T’AS QU ’ A LA FAIRE TOI MÊME SANS NOUS . Vas y je te regarde !!!! Après je fermerai ma gueule.

      LL

    • Vaincus ?

      Toi,c’est "vingt culs" rien qu’à l’odeur.

    • Je répond pas à LL,mais à l’autre trou du cul au-dessus.

      LR

    • Tu es contre la grève générale LL ? Non je déconne mais tu t’énerves et dis des trucs que tu ne penses pas.Quand " anonyme "parle des syndicalistes collabos il ne parle évidemment ni de toi,ni de moi ,ni des camarades sincères.

      Quant à la grève générale ,aucun doute,c’est ce qu’il faut faire,tu n’es pas contre ,alors ?

    • Oui alors le coup de la grève générale incantatoire, on connaît, on nous le ressort à chaque fois.

      Et même si je suis plus que sceptique sur les manifs isolées (de 24h, non reconduites donc) et que je ne suis pas aussi « enthousiasmé » par celle d’hier que peuvent l’être d’autres camarades (LR, LL par exemple), je trouve qu’en appeler encore et toujours à la grève générale, comme solution à tous nos problèmes, c’est porter de bonnes grosses œillères. Déjà parce qu’une grève générale ne se décrète pas comme ça, d’un claquement de doigts, ex nihilo.

      Le principal problème auquel nous sommes confrontés, outre une bureaucratie qui congèle une partie des mouvement sociaux, c’est, comme a pu le dire LL à plusieurs reprises mais pas seulement, un manque de volonté de la part de la classe ouvrière dans son ensemble. Ce manque de volonté peut être lié à un manque de culture politique, de culture des luttes, de conscience de classe ... sujets dont devraient traiter les partis qui se veulent révolutionnaires. Mais en reste-t-il ?

      Je racontais une anecdote hier à ce sujet : j’ai été super enthousiasmé quand un ancien collègue a décidé de se syndiquer, et déçu qu’il quitte son syndicat à cause de l’incompétence du responsable de la section de la boîte. Mais là où j’ai pu voir un peu d’espoir dans l’acte de se syndiquer, LL m’a fait remarquer à juste titre que le dernier acte en date était plutôt le fait de ne plus se syndiquer et de baisser les bras.

      Après réflexion, c’est finalement là dessus que je me focalise, car pour un gars qui a fait un effort puis a abandonné, 99 autres n’ont rien fait du tout ... et c’est plutôt ça qui me chagrine, en définitive. L’inaction, l’inertie de toute une partie de notre classe sociale.

      Je m’inquiète dès lors de ce qu’il faudra faire subir au prolétariat pour que nous soyons enfin nombreux à la base à faire front ... sans forcément attendre des mots d’ordre de la part de certaines bureaucraties quelque peu déconnectées de la base sociale.

      Avons-nous encore "trop" à perdre ? Ne nous sommes-nous pas encore "assez" exploités ?

      Je n’aime pas trop me dire cela mais ... je préfère poser ces questions que, finalement, m’en prendre par réflexe et par réaction aux directions syndicales, toutes responsables qu’elles sont d’un certain immobilisme, alors que nous ne cessons de dire que c’est nous, travailleurs, prolétaires, exploités, peuple (comme vous voulez) qui avons le pouvoir de faire bouger les choses.

      (k)G.B.

    • Entre ceux qui lancent des incantations en faveur d’une mythique grève générale et ceux qui se contentent d’une 24H de temps en temps pour aller négocier avec un minimum de poids, il y a de l’espace.

      Et ceux qui occupent cet espace, on ne les entend jamais dans ces débats manichéens qui voient s’affronter des "gauchistes" et des "syndicalistes" qui montent au cocotier dès qu’on ose critiquer l’orientation de leur direction (c’est inopérant, cet esprit de corps). C’est dommage, pour ne pas dire pathétique.

      Entre ces 2 voies aussi stériles l’une que l’autre, j’entends parfois des militants proposer des pistes pour construire un mouvement ascendant susceptible d’amener à la victoire : une grève de 24H, oui, pour commencer, mais... avec des perspectives de développement du mouvement (et non pas attendre que les directions, 2 mois plus tard, veuillent bien relancer une 24H pour ne pas avoir l’air de pas faire leur boulot).

      Par exemple, lancer une grève de 24H en prévoyant d’avance l’étape suivante : "si la grève est réussie, alors nous proposons d’enchaîner sur...." (une deuxième très vite, ou la possibilité de poursuivre en organisant des AG sur cette possibilité, ou...). Si elle est ratée, on en reste là, tant pis, mais au moins on aura essayé.

      Bref, faire son boulot de direction, c’est à dire tracer des perspectives. Et là les grèves seront peut-être un peu plus suivies.

      Parce que c’est quand même dingue que les grèves et manifs massives de 2009 n’aient abouti à rien. Je veux bien qu’on ait le reflexe de serrer les rangs autour de sa direction, de sa maison, mais il y a des limites : 2009, autant de monde dans la rue et puis pchittt, c’est du jamais vu, c’est assez incroyable, ça ne peut passer en pertes et profits et on passe à autre chose (comme la lamentable fin de grève en 2003 : on n’oubliera jamais les responsabilités de ceux qui n’ont pas tout fait pour que 5 semaines de grève ne se finissent pas en fiasco mais en victoire).

      Je ne sais pas l’état d’esprit exact dans d’autres secteurs, mais je trouve trop facile de s’en prendre aux gens qui seraient des veaux : dans mon secteur, l’éducation nationale, les gens sont très conscients de ce qui se passe, ils sont très remontés, ils bougeront fort et massivement lorsqu’ils croiront que leur lutte a une chance d’aboutir. C’est à dire lorsqu’ils auront des perspectives. En attendant, ils sont encore marqués par les semaines de grève de 2003, inutiles au final, ainsi que par les grèves ponctuelles sans lendemain.

      Par exemple l’année dernière j’ai dû faire (comme beaucoup de mes collègues) entre 5 et 10 jours de grève. Journées isolées et quasi inutiles. Dans ces cas on se sent un pion aux main des directions syndicales. Tant qu’à faire de perdre ces journées de salaire, est-ce qu’il n’aurait pas mieux valu faire ces grèves plusieurs jours de suite pour tenter de faire lever la pâte, pour tenter quelque chose, plutôt qu’une petite balade tous les 2 mois aboutissant à une démobilisation générale ?

      Ce n’est vraiment pas rendre service au syndicalisme que de verrouiller ces débats sur la stratégie, ou de vouloir qu’ils se tiennent à huis clos, chacun chez soi, si t’as pas la carte tu fermes ta gueule etc. La situation n’est pas brillante, ben elle pourrait devenir pire si on ne cherche pas ensemble les solutions, si on ne pose pas clairement et librement le débat.

      Chico

    • Chico, tu donnes l’exemple de l’EN ... mais ça reste encore une fois circonscrit au secteur public.

      Et il me semble que les mouvements sociaux, aujourd’hui, s’ils veulent vraiment devenir des ras de marée, doivent absolument attirer le secteur privé.

      Or, pour ma part, j’ai toujours bossé dans le privé et ce que j’y ai vu ne me rassure absolument pas.

      (k)G.B.

    • François arrête les conneries là je suis vraiment pas d’humeur.

      Je vais répondre à Chico ça te répondra aussi.

      Au fait, François, en toute amitié militante, rappelle moi un truc, il me semble avoir lu ici que t’es retraité, je crois non ? C’est bien ça. Pas trop dur ça, en effet, pour se la taper, la "générale", dans ce cas là. Comme quand on est étudiant en somme (je connais j’ai été étudiante figures toi, la grève alors c’était un bonheur de facilité et les AG putain qu’est ce que j’en ai fait !)

      Allez chiche on échange nos places ?! Tu prends mon taf, ma section, ma vie o u celles de mes collègues de bureau, tout quoi, et moi, je prends ta quille, et promis je me fous en grève générale TOUTE SEULE MAINTENANT tout de suite ! Je décrète mon appartement zone franche et libérée !!!!!!!!!!!!!!!! GREVE GENERALE GREVE GENERALE ouai ouai !

    • Bon, Chico, je suis de meilleure humeur que toute à l’heure. Tu vas finir par me faire rire. Je me demande si tu es naïf ou si tu fais super bien semblant.

      Mettons carte sur table tu veux bien ? On y verra plus clair et on racontera moins de salades anonymes. Moi je ne me cache pas, tu sais ou peux savoir qui je suis, où je suis, ce que je fais. Mais toi, tu bosses où ? Et tu es syndiqué où ? Pour commencer....

      Parce que ton délire d’AG, de 5 à 10 jours de grève, de "pistes pour la suite" (comme si à la CGT par exemple nous étions toutes et tous des gros cons de lignards qui se satisfont comme tu dis d’une journée de 24 heures - quelle blague !!!) c’est un truc qui marche pas dans les PME et TPE, en général, surtout celles dites du "tertiaire", tu sais celles qui sont des déserts syndicaux, MÊME quand le torchon brûle et que LE PSE arrive à grands pas. Parole d’expérience de qqu’un qui n’a jamais connu QUE les PME et TPE du tertiaire comme champ d’action militante.

      Dans ce genre de boîtes, contrairement à ce que m’a affirmé publiquement, pleine de suffisance pour elle même, lors du 49è congrès , Mme Francine Blanche (qui a fait carrière chez Alstom et connais les PME et TPE comme moi je connais le boulot en usine, et fait partie de ce que j’appelle les "nantis" du syndicalisme arrivés dans des boites où tout leur était donné et construit par "les anciens"), SYNDIQUER des salariés des PME et TPE, créer des bases syndicales CGT dans ces boites là, est en soi un combat de TITANS (je pèse mes mots) !

      Et encore, une fois que tu as fait d’un salarié un adhérent (à la CGT pour ce qui me concerne), le "transformer "en syndicaliste plus ou moins actif est ENCORE une autre paire de manches. Combien te diront "ok j’adhère mais je ne participe à rien je ne veux surtout pas que les collègues et encore moins les patrons le sachent" !? Moi c’est simple c’est 10 % de la modeste petite section que j’ai réussi à monter avec la seule salariée qui a pigé (sur 79 alors) le truc dès le départ et qui m’a aidée et s’est engagée à mes côtés pour essayer de construire la CGT.

      JAMAIS de ma vie je n’ai vu des gens avoir autant la trouille de voir arriver la CGT dans leur boîte que ces dix dernières années. Trop les jetons qu’on leur mette le nez dans leur caca préférant la "loi de la jungle" et le "chacun pour soi" "Inch’Allah" et les (je site une salariée avec qui je discutais encore ce matin) "bons rapports de confiance avec son patron".

      Jamais de ma vie je n’ai vu des endroits comme ces PME et TPE où règne LA PEUR DU PATRON, la PEUR DU LICENCIEMENT, LA PEUR DU PLACARD.

      Après tu me parles des "grèves" de 2009 ?!!!!!!! Mais tu parles de qui ? Tu te fous de qui, ou bien ?

      Tu dis avoir fait entre 5 à 10 jours de grève (je te cite) en 2009. Bravo, c’est bien. Tu t’en prends aux "directions syndicales" qui t’ont flingué ton truc et fais perdre du pognon, dis tu. Mais dis donc, c’est quoi ton syndicat qui vous met en marche d’en haut, comme ça, parce que sérieux, moi c’est pas Montreuil qui me dit de faire grève et hop on la fait, c’est MAGIQUE !?

      Allez QUELLES GREVES en 2009 ? Tu essaies de nous vendre qu’en 2009 les trois millions de gens dans la rue c’était TROIS MILLIONS DE GREVISTES ??? LA BLAGUE !

      Les cheminots sont moins de 30 % tous syndicats confondus, à faire grève plus de 48 heures ! LA RATP j’en parle pas non plus. Si tu habitais à Paris hier tu as pu constater ça roulait comme d’hab.

      Attention, c’est pas un reproche (oui en matière syndicale, contrairement au champ politique plus vaste, que ça te fasse sourire ou pas, je pense qu’y pas de leçons à donner, et je me garde bien en général d’en donner moi même vu la difficulté et la complexité du truc, mais du coup j’aime pas que des anonymes m’en donnent) mais un constat.

      Alors reste, pour l’instant, l’éducation nationale, oui ok, on y fait grève souvent, on manifeste souvent, c’est vrai. Mais en général "dans son coin" bien corpo quand même hein ? Et ça fait avancer leurs affaires ? Les nôtres à tous ? QUE DALLE !

      Franchement Chico, je vais te dire, tes salades, je ne te les achète pas.

      La VIE , l’expérience quotidienne, dans ma taule ou d’autres du même genre, me font dire à moi que le PRINCIPAL frein à un mouvement d’ampleur c’est pas Thibault ni ce trouduc de Chérèque tu vois.

      C’est LA PEUR. La trouille au bide des mandales sociales des salariés des PME et TPE, ou des précaires (les caissières des supermarchés, tu les vois souvent faire grève toi ? Et elles se syndiquent toutes tu penses ?) Et je comprends plus que bien !

      Me parle pas des grèves de 2009 s’il te plait tu me fais rire. Des grèves massives ???? Où ça ? Combien ? Les salariés prenaient des RTT ou des congés pour défiler ! Alors te fous pas de moi s’il te plait.

      La fameuse "troisième voie", ce serait insultant de dire qu’on ne la cherche pas ici ou ailleurs. Par quel sens prendre ce bâton merdeux, on cherche toutes et tous , ou presque. Pour l’instant là dans l’immédiat je ne vois pas , sans que CEUX qui PEUVENT ENCORE enclencher le mouvement parce que MALGRE TOUT Ils ont un truc que nous on n’a pas dans les PME TPE c’est des syndicats constitués (même très imparfaits) et une expression syndicale revendiquée et reconnue (et protégée même chez certains).

      Si les cheminots, les enseignants, les hospitaliers, la Poste, bref disons, en gros, "la fonction publique nationale et territoriale" et assimilés, ainsi que les ouvriers des grosses boites actuellement en luttes souvent dures, ne se RÉUNISSENT PAS pour ENTAMER le merdier de façon coordonnée et déterminée et foutre un gros coup de pied dans le bazar, ça ne prendra pas comme ça.

      Moi je garde en mémoire la COMPOSITION SOCIALE du 49è congrès de la CGT. PME et TPE archi minoritaires dans les délégations. Bcp de métallos, de Mines Energies, de FAPT. De cheminots. J’en avais parlé en revenant du congrès ici même (et après je me fais faire la leçon, en plus, par des bureaucrates de m... sur la "représentativité facteur de démocratie sociale" ? -je ne parle pas de toi- ouah je m’étrangle de rire). J’ai encore le plan ! Donc qui a vraiment une responsabilité en ce moment dans la direction de la CGT dis moi ? Thibault et sa CE à la noix ? Ou alors... Attends.... Les grosses fédés peut être ?. Les gros syndicats ? La fonction publique ?. Qui ne se coordonnent pas. Qui baladent leurs adhérents (qui sont en général d’accord pour se laisser balader). Qui jouent trop souvent "corpo". Qui vivent (et laissent fondre !!) leurs "acquis militants". Etc etc.

      Oui, tant que les fédés et syndicats qui sont gros et majo dans les syndicats conf ne joueront pas le jeu de la solidarité et d tendre la main aux petits, macache ça n’avancera pas.

      Oh bien sur on peut croire aux délires allumés des totos-anarco ex mao spontex et autres sur la "spontanéité des mouvements insurrectionnels", le "grand soir" (ou petit matin ?) moi, en léniniste de base, j’y crois pas une seule seconde et le seul anarchiste que l’histoire connaisse qui ait porté un mouvement victorieux c’est Makhno et il était pas du genre trop à laisser les choses se dérouler "spontanément" tu vois vu que tout anarchiste (contre "les rouges et les blancs") qu’il était, c’était surtout un sacré chef de guerre .

      C’est VRAI (ai je jamais dit le contraire ni brûler des cierges à Saint Thibault ? Euh non je ne crois pas ou alors j’ai Alzheimer, à 35 piges c’est ballot !) nous manque non pas seulement UN mais sans doute DES "chefs". Oui et oui !

      DONC ? On fait comment et quoi ? On pleure on trépigne on chouine que les chefs sont pas là et que ceux qui sont là sont des balletringues ?

      Allez, continuons et voyons donc ! Je e voudrais pas t’être désagréable en faisant ma "lignarde" hein...

      LA PEUR va continuer à museler même ceux qui n’en peuvent plus et crèvent d’envie de se battre mais sont pas assez fous pour aller se crucifier tout seuls à la porte de leurs bureaux. Ceux à qui il manque "juste" un "détonateur social". Hier oui c’était une bonne première journée ne t’en déplaise. Oui la colère est là et l’envie d’en découdre aussi, de mon UL à Paris, nous sommes partis en cortège à plus de 60 copains des petites sections vivotantes tant bien que mal de ces PME et TPE du tertiaire (restau, juridique, parfumerie, chaussures de sport...) ce n’était JAMAIS arrivé et on a été rejoints sur place par les copains de la plupart des syndicats constitués de l’arrondissement. Et je peux te dire qu’on n’avait pas la langue dans notre poche ni l’envie de baisser le pavillon. Le message que notre secrétaire a fait remonter à l’URIF le soi même est sans ambiguïté là dessus.

      Mais franchement tu crois pas qu’on avait toutes et tous un peu les "boules" de constater qu’on pouvait rentrer chez nous ensuite tranquilos en RER métro ou train, par exemple ?

      Je ne dis pas de se sacrifier. Je dis soit on est toutes et tous dans le même bateau et on y va, mais VRAIMENT, et crois moi, il y a plein de militants à la CGT même des permanents honnis ici, qui sont au taquet et feront tout ce qu’ils peuvent pour que le privé rejoigne le public rapidos dans les rues. Soit rien de cette sorte ne se passe et il ne se passera RIEN. J’en ai peur.

      Sauf que MOI je ne jette pas la pierre aux fonctios qui finalement n’arrivent plus non plus à mobiliser tant que ça, car c’est plus si facile non plus, pour des tas de raisons, et oui, j’en ai conscience.

      Mais taper à bras raccourcis sur les directions pour se dédouanner d’une certaine manière de nos propres échecs et impossibilités à la base ,je trouve ça gonflant et mesquin à la longue. Et trop facile donc à côté de la plaque.

      Bien sûr les directions syndicales (aucune, dis je , et chacune dans leur style "maison" !) ne font leur boulot ! Mais bon tu m’enlèveras pas de la tête que l’échec pour mille raisons invoquées ici et là (et notamment cette fameuse couche bureaucratique dont parle fréquemment Copas, avec raison, en tant que couche sociale et se retrouve partout et n’est pas logée seulement à Montreuil !!!!!!!) l’échec c’est d’abord et avant tout NOTRE échec à nous travailleurs

      Tout le reste, c’est juste théoriquement sans doute ,c’est joli à l’écrit mais excuse moi c’est de la LITTÉRATURE pure.

      Donc au final pas plus mobilisateur que ceux que tu critiques comme étant des lignards demeurés qui réagiraient épidermiquement pour "défendre la direction de la chapelle".

      LA PEUR, L’ABSENCE DE MOUVEMENT D’AMPLEUR DANS LE PUBLIC, ET LE MANQUE CRIANT DE SYNDICALISTES ACTIFS, voilà, ce qui bloque, cherche pas trop. Quand on a résolu tout ça si tu veux on ira mettre ensemble la tête des "directions confédérales" sur des piques (à supposer que ce soi encore utile - moi je crois que quand on en arrivera là les gars auront plié bagage avant qu’on vienne les chercher..).

      Je vais te dire Chico, pour ce qui concerne mon syndicat, j’ai pas trop d’illusion sur ce que Thibault et sa bande veulent faire pour les retraites. Voire même j’en ai AUCUNE ! Suffit de lire les diatribes de Le Dégout pour piger. Mais de la même manière et pour les mêmes raisons que je me suis engagée en politique et syndicalement, même modestement, à mon petit niveau, j’ai pas l’intention de baisser les bras et de les laisser faire. Et si TOI tu interprètes, comme Marianne et cie, les manifs d’hier comme des actes de soumission à ces directions de merde, et bien je pense que t’as rien compris.

      Hier pas d’erreur j’étais dans la rue avec mes camarades non seulement contre le patronat et le gouvernement MAIS AUSSI contre ceux qui dans "nos appareils" auraient la mvse idée de nous vendre pour un plat de lentilles.

      Et si demain, par horreur, la CGT ne relance pas rapidos un mouvement mais que SUD tiens, ou même FO, a les couilles de s’y coller j’irais MANIFESTER EN MÊME TEMPS QU’ EUX !

      Car PEU IMPORTE LE FLACON POURVU QU’ON AIT L’IVRESSE !!

      En attendant, on essaie toutes et tous dans nos moyens à nos niveaux, on fait comme on peut mais MERDE arrêtez, s’il vous plait, de désespérer vous mêmes, et de NOUS désespérer, de rabâcher les conneries de la presse bourgeoise (oui oui) et de couper les cheveux en quatre.

      Je suis pas contre la lucidité au contraire, mais pas quand elle a pour but de stériliser dans l’oeuf les luttes naissantes. Ca oui, ça me fait CHIER.
      LL

    • Elodie tu es de mauvaise foi là.En effet je suis retraité mais tu n’es pas sans savoir que dans mon parcours militant politique et syndical j’ai toujours été de toutes les grèves,de tous les mouvements.Et je t’ai expliqué (sur ton blog) que j’en ai perdu ma place ,accusé de vol par la direction ,condamné à 3 mois de prison avec sursis dans un premier temps et relaxé en appel.Là j’ai gagné au conseil des prud’hommes et les ai fait cracher.

      Je n’ai rien fait de super mais je n’ai rien à me reprocher non-plus.

      Maintenant je suis retraité et ça limite mon action mais mes convictions sont les mêmes.Je suis de toutes les manifs,je vais sur les piquets de grève soutenir les camarades ,j’organise des réunions chez moi quand ça arrange...etc...

      Je fais ce que j’ai à faire,du moins je le pense,non ?

      Quant à la grève générale,je la vois comme une nécessité mais pas comme une fin en soi.Je pense qu’il faut considérer la grève générale comme une ÉTAPE pour ensuite aller plus loin vers l’insurrection. Faire la grève générale pour la grève générale serait une erreur et irait à contre sens puisque des camarades seraient écœurés et risqueraient de tout envoyer balader et,là,n’est pas le but,bien-sûr.

      Ceci étant,j’ai conscience des difficultés que ça représente au niveau organisationnel et financier,je n’ai pas oublié.

      Fraternellement

      François.

    • Mauvaise foi ? Mais François on se connait , je veux dire est ce qu’on s’est seulement déjà vus et serré la pogne ? Tu racontes ce que tu veux sur ta vie syndicale passée, je suis supposée te croire sur parole ?

      Un peu de provoc pour dire qu’Internet et son relatif anonymat qui donne parfois à certains l’impression de "se connaître" est quand même relatif en terme de "connaissance humaine", mais surtout pour dire , en l’occurrence à toi François : moins de gaz - un peu de compréhension et moins de certitudes sur "yakafokon- thibaultenculé & labase est pure ", tes périodes d’activité syndicale c’était pas les mêmes ni dans les mêmes conditions exactement que maintenant.

      Allez un peu d’analyse marxiste pour savoir ce qui bloque le mvt en terme de couches et classes sociales

      A l’occasion ,retourner à l’extrait de (à tout le livre ?) de Poulantzas publié ici il y a 15 j. Et on en reparle.

    • La peur existe de se faire licencier,mais elle n’explique pas tout.

      Entendez dans les bureaux,les ateliers ce cri :ils sont vendus !
      ils,ce sont les dirigeants syndicaux,et ce n’est pas seulement les "dépolitisés " qui le disent,Matthieu des" contis" l’a crié aussi avec sa "racaille" .

      Quand nos organisations n’apparaissent plus que comme instances coupées du peuple,que comme ascenseur social pour permanents,et qu’en fait c’est la vérité ,il n’y plus d’issue DANS l’organisation mais bien dans une reconstruction ;
      Recommencer ?
      oui c’est cela.

      la claque qu’a reçue Thibault sur le NON au tce a permis de resserer encore plus les commandes ;
      Depuis c’est non pas une avancée de la base vers plus de pouvoir,mais au contraire une avancée encore plus rapide vers une cfdétisation de la cgt.
      une collaboration honteuse avec nos ennemis.

      Et quand des travailleurs acceptent de rester ,de financer ,ceux qui vont les conduire à la misére, on se dit que vraiment ils sont trés trés forts ces apparatchicks corrompus ;
      Ou vraiment trés sots,trés soumis ces syndiqués de base .

      Qu’est ce qui sera plus rapide,reconstruire en partant,ou bien reconquérir la syndicat ?

      il y a que la premiere solution qui n’a pas été essayée.

      et puis question de valeur morale y a pas photo.
      ne pas se rendre complice du fait que des vieux fassent les poubelles en partie grâce à mon syndicat,c’est le minimum non ?

    • oui je suis d’accord, c’est la PEUR qui fait que tous les mouvements échouent lamentablement. Je pense que c’est une peur bien précise, car le problème n’est pas dans la mobilisation. Nous sommes tous mobilisés, même à la limite de nos forces, car il y a deux champs de bataille : la rue et la table de négocation. Ce sont deux cadres totalement différents, et certains d’entre nous doivent passer de l’un à l’autre, avec la mission de gagner. Ou est-ce que quelqu’un aurait déjà eu l’idée d’inviter Nicolas Sarkozy chez lui ? Mais ce qui est plus grave, c’est que jusqu’à présent, - corrigez-moi si je me trompe -, personne n’a eu l’idée de choisir un TERRAIN NEUTRE ET UN TIERS TIRE AU SORT pour représenter le PEUPLE lors des négociations. Je pense que les négociations ont lieu sur le terrain de pouvoir de l’autre. Et là, nous nous exposons bêtement face à la pire des peurs, celle de la folie, celle provoquée par des "doubles contraintes" qui paralysent le raisonnement de la personne isolée et captive dans le espace de pouvoir de l’AUTRE. Donc, il faut remédier au cadre dans lequel se déroulenent les négociations. A voir aussi, mercredi dernier je crois, sur France 2, belle étude au sujet de la peur : "le jeu de la mort", une situation de détresse maquillée en amusement, un remake de l’expérience de Stanley Milgram, seulement 20% des personnes de l’échantillon ont su quitter le plateau et mettre fin à la fois à leur propre souffrance et à celle de l’autre et retrouver la raison ...
      angela anaconda

    • Je répète pour la millième fois : OUI il y a un vrai pb avec DES directions syndicales A TOUS LES ÉTAGES, dans TOUS les syndicats, et pas seulement à Montreuil.

      Le tête à tête Thibault Aubry d’hier est EN SOI effrayant. Ils croient quoi les socialos rosatres du PS ? Que parce qu’ils ont été réélus avec "les voix de tte la gauche" ils peuvent squatter ouvertement la CGT ? Et qu’on va les accueillir à bras ouverts eux et leur libéralisme de MERDE ?

      Mais une fois qu’on a dit ça, est on plus avancés ? NON. Voire même, on RECULE. Parce que dire ça, ce n’est pas une critique, c’est un constat. Or un constat surtout aussi amer (et peut être même faux, va savoir) sans CRITIQUE donc sans analyse et sans débat ni actions ça n’amène RIEN.

      En outre, ce soi disant "cri" que tu entendrais monter de partout, (moi je l’entends pas tant que ça mais ça doit être parce que je uis sourde de mon bureau) c’est ENCORE un cri très légitimiste et au fond puéril : on râle parce que "le papa est pas assez gentil". Ou "pas assez papa". Mais bon, on est loin de l’adolescent qui veut s’émanciper et partir vivre sa vie, hein.

      Car, CONCRÈTEMENT, dans l’orga, dans les luttes, et dans la vie syndicale quotidienne, NOUS, les "purs bafoués par leurs directions" qui nous empêchent de faire la révolution "à la base" on fait quoi ?????

      Et bien c’est simple, en grande majorité, en général, on ne FAIT RIEN (rien d’autre que gueuler ou presque pour certains). Et comme par hasard, les boîtes où se déroulent des luttes très fortes (et je CONSTATE simplement), ce ne sont pas celles-là, donc, où les luttes sont les plus dures, les plus acharnées, les plus longues, qui se "reposent" sur ce seul "cri de colère". Ces camarades-là, quoi qu’en ayant souvent TRES gros sur la patate par rapport aux directions, et pouvant avoir un jugement très dur (et souvent avec raison) sur l’OS, ils ne CAUSENT PAS, ils FONT. Ils essaient tout ce qu’ils peuvent.

      LA OU VRAIMENT ÇA PÈSE lourd, cette inertie DES directions, pour moi, c’est dans la COORDINATION des luttes et le soutien, la solidarité. Ok, " y’a pas Montreuil" (en ce qui concerne la CGT), mais depuis quand on a besoin de Montreuil au niveau local, régional, pour ENGAGER la solidarité, le soutien, la coordination à une échelle importante ???? Les UD elles n’ont pas de sous , pas de moyens, pas de permanents ? LES UR, alors, elles font quoi ? Comment ? LES FÉDÉRATIONS, elles sont où et elles font quoi ? Les gros syndicats constitués ?

      Il y a, je répète, en plus de facteurs liés à la propagande idéologique capitaliste dans la société et dans les entreprises, tous les jours, conjuguée à une insuffisance de combat idéologique dans nos orgas, au moins un triple problème qu’un minimum d’analyse marxiste en prenant les chiffres, les faits, permet de comprendre.

       La COMPOSITION SOCIALE et en termes de CLASSES du salariat aujourd’hui.La précarisation et la pauvreté d’une partie de ce salariat, et une grosse couche composée de petite-bourgeoisie (qui se sent renforcée à poursuivre dans son chemin individualiste en observant avec effroi "les autres" qui plongent) dont une partie se retrouve ou côtoie de près la classe ouvrière (en France, tous les ouvriers ne sont pas mal payés, je tiens à le rappeler. Certains membres de la classe ouvirère ont fait le chemin inverse pour des raisons sociologiques, politiques, économiques, d’aller vers la petite-bourgeoisie des bureaux, d’une partie du tertiaire et même de l’artisanat et des professions libérales, et d’endosser ses habitus, ses codes, ses pratiques.

       Il y a aussi l’évidente "couche sociale bureaucratique" dont parle Copas fréquemment, dans TOUTES les orgas de la classe ouvrière (partis & syndicats) à TOUS les étages qui a tendance à défendre ses intérêts de "couche" à tous les étages.
      Quand la démocratie syndicale fonctionne et qu’un permanent ou un élu risque de se faire botter le cul tous les 4 matins par les adhérents s’il ne file pas droit et ne fait pas correctement son boulot, le permanent oublie momentanément ce qu’il croit être ses intérêts immédiats (la protection de sa place à l’égard de sa hiérarchie) pour faire son travail.

       Pour que la démocratie syndicale fonctionne, ENCORE FAUT IL que celles et ceux qui sont supposé l’actionner le FASSENT effectivement, dès le syndicat de boîte, dès l’Union locale. Est c-e le cas pour la majorité d’entre nous ? NON.

      Moi je note qu’aucun de tes arguments ne permet de contredire ceux que j’ai avancés en prenant soin de les développer et d’être assez factuelle.

      Tu râles tu trépignes mais tu ne dis rien sur des questions assez fondamentales relatives à la composition socilogique, en termes de CLASSE, de LA CGT dans son ensemble. LA CGT n’est PAS le reflet le plus juste de la composition professionnelle et sociologique de la société aujourd’hui. SAUF SUR DEUX POINTS : les salariés issus de la petite bourgeoisie y sont nombreux et la couche bureaucratique est prégnante. Le problème commence là.

      Quand les camarades cheminots , des postes ,de l’éducation nationale, d’EDF, des grosses usines, qui continuent à se mobiliser et à lutter comprendront (se souviendront) que, tant qu’ils N’IRONT PAS donner, avec leurs UL des TRACTS AUX PORTES DES SUPERMARCHES, DES PME, tant qu’ils ne réinvestiront pas à fond la vie des UL pour apporter leurs pratiques de lutte, leurs connaissances,et leurs forces militantes pour les combats interpro, quand on comprendra que l’avenir du syndicalisme en France et des luttes en cours dépend principalement de l’interpro, de la solidarité de classe,et de la SYNDICALISATION des salariés des PME et TPE notamment du tertiaire, tu verras ça ira mieux. Bien sur je ne dis pas qu’aucun de ces camarades ne le fait j’en connais pas mal qui sont très actifs à l’interpro mais ej dois reconnaitre que c’est pas la majorité.

      Et encore une fois pour moi il ne s’agit pas du tout de se sacrifier, de "donner sans retour", on n’est pas chez les curés ici ! Mais simplement, je constate, l’interpro, la solidarité renforce TOUTES LES LUTTES.

      C’est étrange de ne pas comprendre que la solidarité interpro ce n’est pas un DEVOIR à la con, c’est une ARME nécessaire pour NOUS TOUTES ET TOUS.

      Le combat des GOODYEAR par exemple, pourquoi nous le soutenons AUSSI, pourquoi, comme celui des sans papiers d’ailleurs, il faudrait le soutenir, de nous mêmes, Montreuil ou pas Montreuil ? Perso, j’ai des papiers et je bosse pas en usine, j’ai pas l’ombre de la queue du début d’une idée de ce que ça signifie, bosser en usine ! Mais je veux bien croire que c’est difficile et surtout je comprends que tu aies envie de te battre pour 1 garder ton emploi, 2 le faire dans les meilleures conditions possibles. Pourquoi soutenir les luttes qui a priori ne nous concernent pas directement (dans une vision corpo) ! Parce que ce sont ceux qui luttent qui ouvrent la voie pour d’autres perspectives, parce qu’en étant solidaires, on est plus nombreux, et que quand on est plus nombreux, on est plus forts, et qu’en plus, on apprend, on a plus de chances de tomber sur "une bonne idée" que tout seul dans son coin ou presque.

      Moi je le constate à chaque fois que je vais à l’UL, à une réunion formelle ou informelle, à l’UD : que ce soit au cours d’une discussion avec le secrétaire ou avec un camarade CPH, ou syndiqué d’une autre boîte, en général je repars avec une question que je ne m’étais pas posée, avec un soutien que je n’avais pas, avec une idée à laquelle je n’aurais pas pensé. JAMAIS je ne suis repartie vers les adhérents de ma section "les mains vides" si je puis dire, au sortir de ces réunions.

       Tu me dis que la claque qu’a reçue Thibault sur le TCE aurait eu un effet pervers sur le resserrement de l’orga.

      Je me permets de te dire que c’est une mauvaise analyse : ce n’est pas la claque qu’il a reçue qui a permis cela , c’est l’immédiat relâchement des luttes AU SEIN DU CCN après cette victoire d’étape qui l’a permis. Demandons nous pourquoi il y a eu ce relâchement et surtout , pourquoi il y a eu cette claque du CCN ?.

      J’ai un début de réponse, mais peut être que je me plante : PARCE QUE, DE TOUT LE PEUPLE, OUI, A CETTE EPOQUE EST MONTÉE PROGRESSIVEMENT MAIS RAPIDEMENT, UNE PROTESTATION POLITIQUE, UN REFUS DU TCE, initiée par des collectifs de citoyens (donc des organisations même embryonnaires, politisées), que les PARTIS POLITIQUES "DE LA GAUCHE DE GAUCHE" ONT IMMEDIATEMENT EMBOUCHE CETTE COLERE CONTRE LE TCE, Y VOYANT LEUR INTERET, ET QU’IL SE TROUVE QUE LA PLUPART DES MEMBRES DU CCN QUI SONT AUSSI DES MILITANTS POLITIQUES SE SONT TROUVES EN RISQUE DE CONTRADICTION ENTRE LEUR OS ET LEUR OP, ET QU’ILS ONT TRANCHE POUR FAIRE PASSER DANS L’OS LES ANALYSES ET LES PROPOSITIONS DE LEURS OP.

      Alors pour finir sur "la scission", la "reconstruction", pour le coup j’ai envie de te dire que si c’est comme les groupuscules majoritairement ns des premières scissions du PCF dans les années 90/2000 (et je crains fort que ça se passe comme ça dans l’immédiat) ben ça fait pas follement envie ton histoire...

      LL

    • Bon, Chico, je suis de meilleure humeur que toute à l’heure. Tu vas finir par me faire rire. Je me demande si tu es naïf ou si tu fais super bien semblant.

      Sans doute un peu des deux...? Mais surtout, je suis assez inculte sur le plan théorique (merci de ne pas le répéter à mes camarades, j’ai pas lu grand-chose à part une initiation basique au marxisme, donc j’aborde la politique un peu nez au vent... Il en faut...)

      Mettons carte sur table tu veux bien ? On y verra plus clair et on racontera moins de salades anonymes. Moi je ne me cache pas, tu sais ou peux savoir qui je suis, où je suis, ce que je fais. Mais toi, tu bosses où ? Et tu es syndiqué où ? Pour commencer....

      Je l’ai déjà dit, je crois : je suis prof en collège dans un département rural. Je suis entré à la FEN puis la FSU en 1975, jusqu’à... cette rentrée : cette année je ne suis plus syndiqué, après plus de 30 ans de loyaux services... Justement parce que l’insatisfaction débordait. Je me prends une année syndicale sabbatique, et je me demande bien ce que je vais faire l’an prochain : retourner à la FSU, aller à SUD, aller à la CGT ? J’ai du mal à dégager la bonne voie, je suis dubitatif...

      Parce que ton délire d’AG, de 5 à 10 jours de grève, de "pistes pour la suite" (comme si à la CGT par exemple nous étions toutes et tous des gros cons de lignards qui se satisfont comme tu dis d’une journée de 24 heures - quelle blague !!!) c’est un truc qui marche pas dans les PME et TPE, en général, surtout celles dites du "tertiaire", tu sais celles qui sont des déserts syndicaux, MÊME quand le torchon brûle et que LE PSE arrive à grands pas. Parole d’expérience de qqu’un qui n’a jamais connu QUE les PME et TPE du tertiaire comme champ d’action militante.

      Dans ce genre de boîtes, contrairement à ce que m’a affirmé publiquement, pleine de suffisance pour elle même, lors du 49è congrès , Mme Francine Blanche (qui a fait carrière chez Alstom et connais les PME et TPE comme moi je connais le boulot en usine, et fait partie de ce que j’appelle les "nantis" du syndicalisme arrivés dans des boites où tout leur était donné et construit par "les anciens"), SYNDIQUER des salariés des PME et TPE, créer des bases syndicales CGT dans ces boites là, est en soi un combat de TITANS (je pèse mes mots) !

      Bien d’accord sur l’immense pb du syndicalisme dans les PME. Mais il me semble que ce n’est pas là que se jouera le déclenchement d’un mouvement puissant. Les syndicats ont une capacité d’action dans les grosses boîtes et la fonction publique. Pour bloquer l’économie (et c’est bien la seule façon de faire plier le MEDEF), une grosse mobilisation dans des secteurs clés serait un bon début (transport, grande distribution, énergie, automobile, routes et TPE, hôpital etc.). Une fois qu’une dynamique est lancée, les choses peuvent aller vite, y-compris dans les PME.

      Et j’ai bien conscience, je l’ai dit dans mon premier message, que l’éducation nationale n’est pas représentative de l’ensemble des secteurs d’activité. J’ai beau le savoir, cela influence sans doute ma perception des choses. Et je pourrais l’oublier, sauf justement que la militance au sein du NPA me fait cotoyer des camarades qui vivent d’autres situations (c’est à ça que sert un parti, entre autre).

      Après tu me parles des "grèves" de 2009 ? !!!!!!! Mais tu parles de qui ? Tu te fous de qui, ou bien ?

      Tu dis avoir fait entre 5 à 10 jours de grève (je te cite) en 2009. Bravo, c’est bien. Tu t’en prends aux "directions syndicales" qui t’ont flingué ton truc et fais perdre du pognon, dis tu. Mais dis donc, c’est quoi ton syndicat qui vous met en marche d’en haut, comme ça, parce que sérieux, moi c’est pas Montreuil qui me dit de faire grève et hop on la fait, c’est MAGIQUE !?

      Allez QUELLES GREVES en 2009 ? Tu essaies de nous vendre qu’en 2009 les trois millions de gens dans la rue c’était TROIS MILLIONS DE GREVISTES ??? LA BLAGUE !

      Bon, du calme, effectivement j’ai amalgamé à tort manifs et grèves de 2009. C’est exact que les grèves ont été moyennes. Mais ce que je voulais dire est que la mobilisation était à un haut niveau (beaucoup de grosses manifs), même si beaucoup ont essayé de participer sans faire grève. Mais faut comprendre : beaucoup de gens ont du mal à équilibrer leur budget, même dans les couches moyennes (par exemple pour financer les études des enfants), alors on retarde le moment de faire grève, on attend justement d’être un minimum convaincu que ça a une chance d’aboutir à un résultat tangible. Dire que les gens ont tort de ne pas plus se bouger ne fait pas avancer les choses. Nous, militants de base, devons nous coltiner avec cette réalité, ça fait partie des règles du jeu. Mais justement ça rend d’autant plus remonté contre les directions syndicales quand on a l’impression qu’elle ne nous aide pas (euphémisme) dans cette tâche quotidienne ingrate...

      Alors reste, pour l’instant, l’éducation nationale, oui ok, on y fait grève souvent, on manifeste souvent, c’est vrai. Mais en général "dans son coin" bien corpo quand même hein ? Et ça fait avancer leurs affaires ? Les nôtres à tous ? QUE DALLE !

      Bon exemple... Il vient d’où, le côté corporatiste de certaines actions ? Dans mon collège, régulièrement l’AG intersyndicale fait remonter aux directions syndicales des motions insistant sur la nécessité de l’interpro... Et d’ailleurs la grève de mardi a été très suivie car interpro, alors que quelques jours avant il y avait une grève Education nationale qui a été peu suivie.

      Franchement Chico, je vais te dire, tes salades, je ne te les achète pas.

      Salades... Tu me fais du mal, là...

      La VIE , l’expérience quotidienne, dans ma taule ou d’autres du même genre, me font dire à moi que le PRINCIPAL frein à un mouvement d’ampleur c’est pas Thibault ni ce trouduc de Chérèque tu vois.

      C’est LA PEUR. La trouille au bide des mandales sociales des salariés des PME et TPE, ou des précaires (les caissières des supermarchés, tu les vois souvent faire grève toi ? Et elles se syndiquent toutes tu penses ?) Et je comprends plus que bien !

      Oui il y a la trouille, mais d’autres causes aussi, c’est complexe. Dans ma section du NPA il y a un camarade qui bosse justement dans la grande distribution et qui a créé une section CGT dans son hyper. Et qui a déclenché la première grève dans ce magasin. Donc je vois bien que ce n’est pas simple, et c’est pourquoi je ne fais pas partie de ceux qui disent qu’il suffirait que les directions appellent à la grève générale... Mais pas non plus de ceux qui renvoient la responsabilité à la base. C’est compliqué, leur tâche, certes, donc je ne veux pas "flinguer" les directions, mais je veux qu’elles écoutent ce qui remonte de la base, là où les syndicalistes de base comme toi ou moi essaient de mobiliser les gens.

      Si les cheminots, les enseignants, les hospitaliers, la Poste, bref disons, en gros, "la fonction publique nationale et territoriale" et assimilés, ainsi que les ouvriers des grosses boites actuellement en luttes souvent dures, ne se RÉUNISSENT PAS pour ENTAMER le merdier de façon coordonnée et déterminée et foutre un gros coup de pied dans le bazar, ça ne prendra pas comme ça.

      Tout à fait d’accord avec toi, j’en ai parlé plus haut.

      Bien sûr les directions syndicales (aucune, dis je , et chacune dans leur style "maison" !) ne font leur boulot ! Mais bon tu m’enlèveras pas de la tête que l’échec pour mille raisons invoquées ici et là (et notamment cette fameuse couche bureaucratique dont parle fréquemment Copas, avec raison, en tant que couche sociale et se retrouve partout et n’est pas logée seulement à Montreuil !!!!!!!) l’échec c’est d’abord et avant tout NOTRE échec à nous travailleurs

      Heu... Bien sûr la masse des gens est impliquée, mais quand même, on n’a pas la même responsabilité quand on est un anonyme ou un dirigeant, quand on est un salarié lambda ou quand on a postulé pour être "chef" syndical parce qu’on pensait (ainsi que les gens qui vous ont désigné) avoir la capacité à prendre les bonnes décisions.

      Donc au final pas plus mobilisateur que ceux que tu critiques comme étant des lignards demeurés qui réagiraient épidermiquement pour "défendre la direction de la chapelle".

      Ben désolé, mais je trouve ça frappant (et on peut toujours dire que c’est des conneries et ne pas entendre), cet esprit de "chapelle" dans le domaine syndical. Autant je le comprends dans le champ politique, cet esprit de "boutique" (un parti c’est une vision du monde, c’est finalement très intime, une sorte de famille), autant il m’étonne dans le champ syndical. Je lis parfois ici des CGTistes qui critiquent vertement leur direction (dont toi, LL). Les mêmes vont réagir violemment si la même chose est dite par des "anonymes" dont on ne sait pas à quelle OS ils appartiennent. Au NPA (et avant à la LCR), il y a des syndiqués FSU, CGT, SUD, parfois même FO, donc on regarde les OS comme des outils de la lutte des classes, inutilement divisés, et on se sent pas spécialement solidaire d’un en particulier, fusse celui où on milite. On n’a pas de relation affective avec l’organisation syndicale, alors qu’on en a avec notre parti. Je trouve ces clivages, ces raideurs dommageables, nuisant au débat, créant des divisions là où finalement les positions ne sont pas si lointaines que ça...

      Et si TOI tu interprètes, comme Marianne et cie, les manifs d’hier comme des actes de soumission à ces directions de merde, et bien je pense que t’as rien compris.

      C’est à moi, que tu réponds, là ? Parce que mardi j’ai tout fait pour que le mouvement soit suivi au maximum. Pourquoi le fait de mettre en doute la justesse de la ligne des diverses directions syndicales fait que certain(e)s nous classent alors automatiquement dans les "saboteurs" du mouvement ? Alors qu’au contraire, c’est bien en exprimant clairement le fait que je ne suis pas un petit soldat de ma direction et en exprimant mon insatisfaction et mes espoirs que j’arrive à faire mon boulot de syndicaliste de base et à entraîner des hésitants dans la lutte.

      Je suis pas contre la lucidité au contraire, mais pas quand elle a pour but de stériliser dans l’oeuf les luttes naissantes. Ca oui, ça me fait CHIER. LL

      Comme juste au-dessus : si c’est à moi que tu réponds, c’est un pur procès d’intention. Car malgré ce que j’ai dit à ce sujet, je suis finalement un bon petit soldat, et même quand je trouve les initiatives pas à la hauteur du défi, je pense par exemple au référendum puis aux cartes postales sur la Poste, je mets toute mon énergie pour que ça marche le mieux possible. Alors ton commentaire... je ne me sens vraiment pas concerné...

      Salutations militantes et syndicalistes !

      Chico

    • On est grosso modo d’accord sur le bilan des orgas,sur le pourquoi de la dérive bureaucratique ,sur la couche sociale des permanents qui ont des interets différents de ceux de leurs mandants.

      Cependant même si ces travers se situent dans toutes les orgas,il ya une caricature effroyable dans la cfdt .
      et la cgt prend cette ligne.

      En ce qui concerne la lutte qui n’a pas eu lieu apres la claque de Thibault sur le TCE,c’est tout simplement que un peu d’opposition oui mais remettre en cause leurs positions d’ apparactchicks faut pas réver non plus.

      je suis d’accord avec toi,la rencontre avec aubry est encore une couleuvre,mais d’apres ta position je crois que tu vas en avaler encore pas mal,car ben reconstruire c’est inéfficace.
      ha bon et se coucher toute une vie syndicale devant sa direction, ??même si on fait un super travail dans sa boite,et c’est ça qui est à hurler,cette caution que vous donnez à vos dirigeants qui ne vous défendent plus .

      oui les prolos qui bossent le dimanche ont peur oui,il ne crient pas gréve générale tous les matins,mais je ne les entends pas dire non plus ;
      une journée de ballade tous les deux mois !!
      et c’est bien cette démission,cette trahison des directions syndicales qu’ils condamnent.

      j’ai pas vu hier de tract CGT expliquant que c’est par un mouvement uni et durable qu’on obtiendra des avancées.
      et si cela avait été fait depuis 30 ans l’horizon social serait différent .

      et puis zut de zut à la fin moi aussi je m’enerve ,car pondre deux cents lignes avec explications,sociologiques,politiques, syndicales et tout le toutim pour eviter de se poser la question :
      ces vieux là qui font les poubelles à la fin du marché,c’est eux ma boussole ou bien ma fidélité à une orga qui est responsable grandement de cette ignominie ?

      c’est eux ,les souffrants ,les volés ,qui sont prioritaires absolus et certainement pas ma peite personne qui refuse d’admettre qu’elle se fait rouler dans la farine,mon petit narcissisme ,qui frétille de ne pas vouloir reconnaître son erreur .

  • Enfermé dans une solitude choisie,surtout pour ne pas être confronté à la réalité,ce n’est pas que ça,mais aussi ça internet.Par voie de conséquence,des grands discours,toujours les mêmes du fait qu’il n’y a pas de réflexion collective.

    Réflexion collective qui ne peut se faire que sur les lieux de l’exploitation capitaliste.Sinon,comme l’illustrent diverses interventions,ça dérape sur " LA GREVE DU GENERAL en lieu et place de LA GREVE GENERALE ".

    Le rapport de force dans les luttes ? BALAYE !

    Qui de tous ces philosophes de la lutte des classes,peut(ou veut) donner l’état chiffré des forces organisées(donc celles aussi qui ne le sont pas)dans sa boite et en tirer les conséquences ?

    Enlevez les oeilléres,et allez voir,comme dit La Louve,le rapport de force dans les PME et TPE,ça vous amènera,peut-être,à considérer qu’avant la grève générale il faut descendre de sa tour d’ivoire et aller(tenter) de convaincre les millions de salariés qui ne sont pas dans les luttes pour des raisons diverses et variées.

    Ce sera certainement plus utile que les rengaines habituelles

    Dimanche matin,je retournerai avec mon UL chez Leclerc,car il ne suffit pas,comme le reste de hurler "Non au travail le dimanche" et faire la grasse matinée en ayant le sentiment du devoir militant accompli.

    C’est par plaisir,c’est pour faire plaisir au taulier que des hommes et des femmes vont bosser le dimanche ?

    Quand tu leur as expliqué en long en large et en travers la surexploitation dont ils sont victimes(j’abrège) et qu’ils te disent " oui vous avez raison,mais les thunes que je prends le dimanche me permettent de repousser la fin du mois du 15 au 30 ".

    Allez ! c’est pas grave GREVE GENERALE !

    En travaillant,y compris le dimanche,ils arrivent tout juste à faire bouffer leur famille.Alors c’est bien beau les grandes analyses,mais il y a la mise en pratique,et là,il faut faire des choix quand on se dit révolutionnaire.

    Alors decollons notre cul de la chaise et nos doigts du clavier pour aller à la rencontre de ces salariés,chez Leclerc ou ailleurs.

    La fraternité et la SOLIDARITE vous connaissez ?

    Tout faire pour créer l’INDISPENSABLE rapport de force,ça vous parle un peu ?

    Il parait que même à Lourdes il n’y a plus de miracle.

    LE REBOURSIER

  • SI d’une Décidé de défiler à part, c’est bien pour ÉVITER Le fourre-tout des autres syndicats et Axer les revendications sur les retraites

  • Bonjour a TOUS :
    moi quand je lit l’article plus les commentaires ce me fait peur ?
    1) les gents actuellement avec les crédits ne peuvent plus faire Gréve ?
    2 ) En 1985 / 86 les syndicats ont voulus créer l’INTER- SYNDICALE cela est tombé à l’eau a cause De FO ? pour temps cela était BIEN , et très PUISSANT contre le patronat ??
    3) maintenant les gents ne font plus gréve a cause de cela , enfin je croîs ??