Accueil > Il n’y a pas de gloire à présider un empire de mendiants

Il n’y a pas de gloire à présider un empire de mendiants

Publie le mardi 30 mars 2010 par Open-Publishing
1 commentaire

Depuis les 3 dernières décennies, partout en occident, l’écart entre riches et pauvres s’est creusé sensiblement.

Et avec la présente crise économique, de plus en plus de gens viennent grossir les rangs des défavorisés.

Pourtant, les dirigeants politiques occidentaux se déplacent d’un continent à l’autre en donnant des leçons de démocratie comme s’ils présidaient à un empire prospère, le prospère empire corporativo-capitaliste dirigé en premier lieu, il faut bien le constater, par les États-Unis.

Cependant, cet empire est en banqueroute et ses citoyens se sont considérablement appauvris au cours des dernières décennies.

Quelle gloire y-a-t-il à diriger un empire si cet empire est peuplé d’une multitude de miséreux et de quelques riches ?

Le fait que nos dirigeants politiques semblent tout de même en tirer une certaine fierté démontre justement qu’ils n’en ont pas de fierté.

S’ils avaient de la fierté, ils éprouveraient de la gêne à représenter leur pays à l’étranger sachant que leurs propres citoyens vivent la misère au quotidien.

La déclaration universelle des droits de l’Homme exige pourtant pour tous sans exception un revenu suffisant et une vie décente. Il serait bon de leur rappeler.

Messages

  • L’Europe des industriels n’est pas en panne

    Dans un article paru le 24 mars, le Corporate Europe Observatory (CEO) [1] examine la proposition de nouvelle stratégie décennale de l’Union européenne, présentée aux chefs d’Etat et de gouvernement lors du sommet européen du 25 et 26 mars 2010.

    Le verdict est sans appel : La Commission remet une fois de plus une copie sur mesure pour les grands groupes européens. Le message est clair, et pourrait se résumer ainsi : « big business as usual ». La stratégie Europe 2020 reprend en effet les grandes lignes de la « Vision 2025 » de la Table Ronde des Industriels européens (la douce invention du Vicomte Davignon) [2]. Les Dessous de Bruxelles reviennent sur cette stratégie qui promet des lendemains qui chantent.

    Vous avez aimé la Stratégie de Lisbonne, et son ambition de faire de l’Union européenne « l’économie de la connaissance la plus compétitive du monde d’ici à 2010 », qui impliquait notamment de « réduire le pouvoir de l’Etat et du secteur public en général à travers la privatisation et la dérégulation [3] » ?

    Vous apprécierez sans aucun doute la nouvelle partition de l’Union européenne, inspirée par la Table Ronde des Industriels (ERT) : la stratégie « Europe 2020 », présentée par la Commission Barroso aux chefs d’Etat et de gouvernement lors du sommet européen du 25 et 26 mars 2010.

    La Commission n’avait pas ménagé ses effets pour donner un lustre démocratique à sa nouvelle stratégie décennale, en organisant une « consultation » ouverte à la société civile européenne. Les « parties prenantes » se voyaient accorder quelques semaines, fin 2009, pour se prononcer sur le programme à venir pour les dix prochaines années.

    D’après le compte-rendu de la Commission « les parties prenantes à vocation sociale sont dans une large mesure en accord avec les priorités identifiées ». Une interprétation... légèrement fantaisiste, qui a entraîné une avalanche de protestations de la part des nombreuses organisations qui avaient profité de la consultation pour faire part de leurs critiques sur le contenu social de la stratégie [4].

    Même la Confédération Européenne des Syndicats, qui n’est pas vraiment réputée pour sa critique radicale des politiques européennes, semble perdre patience.

    Ainsi John Monks, le secrétaire général de la CES, est franchement colère : « Cet exercice 2020 est décevant, il n’est pas à la hauteur. Il est urgent que l’UE et le monde comprennent ce qui a causé la crise afin d’éviter que l’histoire ne se répète. [5] »...........

    http://dessousdebruxelles.ellynn.fr/spip.php?article108