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Segolène royal veut acheter le titre "Université populaire"

Publie le mardi 30 mars 2010 par Open-Publishing
10 commentaires

Comme secrétaire de l’Université populaire des Hauts-de-Seine, j’envoie mercredi 31 mars 2010 un courrier à Ségolène Royal pour m’opposer à sa demande auprès de l’INPI de dépôt de "université populaire"

Madame,

L’Association de Universités Populaire de France (AUPF) vient de m’apprendre que vous avez décidé de déposer auprès de l’INPI, sous le numéro 10 3705698, l’appellation « Université populaire » et certaines de ses déclinaisons.

Je suis consterné par une telle décision.

De quel droit pouvez-vous « acheter » le label « Université Populaire » ? Appellation qui appartient au patrimoine français de l’éducation populaire. Comment pouvez vous vous arroger ce privilège « d’acheter » ce qui appartient au mouvement d’éducation populaire dans son pluralisme et sa diversité ?

Jusqu’où pensez-vous pouvoir aller dans la marchandisation de notre société et plus particulièrement de la culture ?

Déposer cette dénomination, c’est confisquer une partie de l’héritage culturel de notre pays au profit d’un petit nombre. C’est aussi faire obstacle à une liberté qui conditionne l’action des associations d’éducation populaire.

J’informe les adhérents de l’Université populaire des Hauts-de-Seine de votre démarche et propose au bureau de notre association de prendre toutes les dispositions possibles pour faire opposition à votre demande auprès de la Direction de l’INPI.

Je vous demande de ne pas attendre d’être déboutée pour annuler vos démarches auprès de l’INPI et de bien vouloir nous le faire savoir.

Je vous prie de croire, Madame, en nos sentiments les plus déterminés

Patrice Leclerc
http://www.patrice-leclerc.org/

Messages

  • Monsieur,
    Si je peux comprendre votre préoccupation, à tord j’espère, je constate que vous tombez dans les mêmes travers que vous dénoncez. Je ne connais pas très bien le sujet, mais je peux supposer qu’il s’agit de labéliser les UPP et non UP. Dans tous les cas, vus auriez pu contacter Mme Royal, y compris par courrier sans ce ton menaçant et polémique. Ce ton dilue votre message et suscite le doute quant à votre véritable motivation. Avez vous l’intention de ou faire carrière, toutes les occasions étant bonnes à saisir ?

  • Fervent auditeur des retransmissions radiophonique des universités populaires , je suis ébahi de la bêtise et de la cuistrerie de Mme Royal. Si elle souhaite se débarrasser un peu plus d’un électorat politisé et populaire je crois qu’elle a réalisé un coup de maître ! Un titre de propriété intellectuelle ne légitime en rien la spoliation des idées des autres, et prouve juste la totale malhonnêteté intellectuelle de cette caste et de ses représentants, et de leur mépris pour les réels efforts d’éducation populaire. Qu’importe ? M.Onffray et ses amis m’ont redonné goût au savoir, à la philosophie, à l’étude, madame Royal ne m’en détournera pas , pas plus que du réel engagement politique. Bye bye Royal !
    Ciao bella !

  • Tout d’abord je tiens à apporter mon soutien à ceux qui seraient spoliés par cette attitude ubuesque de Mme Royal. J’ajoute qu’il faut avoir un sens particulier de l’appropriation privée et non de la socialisation des biens pour oser une telle démarche : Mme Royal a définitivement rompu avec le socialisme et donc avec le peuple.
    Enfin, je trouve inadmissible que n’importe quel quidam puisse s’approprier par dépôt auprès de l’INPI deux termes du vocabulaire français que n’importe qui a le droit et le devoir d’utiliser quand il le souhaite. Alors ainsi je ne pourrais plus dire "deux termes" dans aucun dicours public si une dame de poitou charentes ou un homme d’ailleurs décidait de les déposer comme titre à l’INPI !
    Il y a eu le précédent "64" déposer par un bistrotier comme si un chiffre pouvait devenir la propriété d’un individu alors qu’il s’agit d’un bien universel.
    Y’a-t-il des sages à l’INPI ? J’espère que oui et que la demande Mme Royal sera déboutée d’autant plus qu’il y a vol manifeste.

  • PostHeaderIcon A propos de l’appellation "Université populaire"

    Kamel Chibli, secrétaire général de Désirs d’avenir précise qu’il a entendu les associations qui se sont émues de son souhait de protéger l’appellation « Université populaire » au nom de Désirs d’avenir et qu’en conséquence, cette demande sera retirée dans les prochains jours.
    Il rappelle que cette démarche, motivée par l’éthique, visait à empêcher l’utilisation commerciale, ou peu scrupuleuse de cette appellation et de garantir la gratuité d’accès à ces mouvements populaires, comme les « Universités populaires participatives » instaurées par l’ association Désirs d’avenir.
    Il a d’ailleurs adressé à ces associations, la lettre qui suit.

    Paris, le 1er avril 2010

    Chère Madame, cher Monsieur,

    Ségolène Royal a bien reçu votre courrier par lequel vous exprimez votre émotion suite au dépôt de l’appellation « Université populaire » par mes soins en tant que Présidente de Désirs d’avenir. Elle m’a chargée de vous répondre.

    Nous avons crée, en effet, à Désirs d’avenir, des Universités populaires participatives, dont nous tenons à préserver la qualité et empêcher que ce concept ne soit repris par des organismes peu scrupuleux, ou par des agences de communication, à des fins toute autre que le débat d’idées d’accès gratuit.

    Je tiens à vous rassurer et à vous dire que vos inquiétudes sont dénuées de tout fondement.

    Il va de soi que les mouvements d’éducation populaire à but non lucratif ne sont pas concernés par la démarche de protection.

    Compte-tenu de l’idéal qui vous anime et qui rejoint le nôtre, je ne verrais que des avantages à ce que vous soyez associés à la démarche de protection du concept d’université populaire.

    Nous pourrions d’ailleurs, si vous le souhaitez, organiser des débats en commun sur des sujets de fond, bien plus importants que les polémiques qui n’ont pas de raison d’être.

    Espérant avoir répondu à vos inquiétudes, je vous prie de recevoir l’expression de mes salutations distinguées.

    Kamel Chibli, Secrétaire Général de Désirs d’avenir

    • Madame Royal représente tous les ingrédients qui constituent les dictatures y compris matriacarles.
      Nous avons aujourd’hui tous les éléments qui nous permettent d’éviter de telles aventures.
      Demandez à Monsieur Jean-François Fountaine ce qu’il pense de la"démocratie participative à sens unique" de la Présidente du Poitou-Charentes,et à ses anciennes salariées obligées d’aller devant les tribunaux pour que Madame Royal respecte leurs droits de travailleuses.
      Son perpétuel défilé de mode,son masque de sourire,ne fait qu’accentuer la dérive de la formation orgueilleuse des chats bottés sortant de l’E.N.A et se croyant les incontournables Maîtres de notre modeste monde.

    • Bonsoir,

      On ne protège pas des contenus et des concepts en les transformant en marques déposées, mais en les faisant vivre.

      Sinon, il suffirait de déposer la marque "Gauche" pour qu’elle existe :o))

      Bande de guignols !

      Sabine