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Faut il avoir peur du cor

Publie le vendredi 16 avril 2010 par Open-Publishing
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Faut il avoir peur du cor

Le Conseil d’orientation des retraites (COR) a publié son rapport sur l’évolution du système de retraite. I l estime devoir relever le taux des cotisations de 5,2 points en 2020 et de 10 points en 2050

Pour le COR il faudrait passer à 65,6 ans en 2020, 68,1 ans en 2030 et plus de 70 ans en 2050, selon les projections.

Le journal les Les Echos parle des « affolantes prévisions des experts », Le Figaro estime que « Retraites : c’est le gouffre » et Le Monde qualifie « Le rapport alarmant des experts ».

Seulement le journal l’Humanité estime que le rapport du COR est la justification d’une réforme que l’on veut faire au plus vite.

En effet l’élargissement de l’assiette des cotisations sociales, la répartition des richesses, le manque de recette, la réduction des niches fiscales ne sont pas évoqués. Rappelons que les niches coûtent 70 milliards par an, les exonérations sociales environ 30 milliards et les revenus financiers qui pourraient être compris dans l’assiette des recettes de la protection sociale pèsent pour plus de 250 milliards d’euros chaque année.

Rappelons que sur espérance de vie souvent évoquée des études montrent que le rythme avec la pollution chimique, la malbouffe, le recul de l’accès aux soins pour tous, l’intensification du travail, la souffrance au travail le stress, peuvent faire reculer l’espérance de vie, donc ce n’est pas un élément dont on peut tenir compte.

Rappelons également que :

700 000 personnes vivent avec le minimum vieillesse(677 € par mois) ;

<30% des fonctionnaires touchent le minimum de Pension (944,87 € par mois)
40 % des salariés du privé partent en retraite avec le minimum Contributif (environ 600 € par mois) hors retraite complémentaire ;
Près d’un retraité sur dix (1,2 million) vit avec des Revenus inférieurs au seuil de pauvreté ;
53% des retraités de la CNRACL (collectivités territoriales)Touchent entre 600 € et 900 € de pension
La retraite des femmes est inférieure de 40% à celle des hommes.

Le journal Humanité du jeudi 22 avril évoque la misère qui touche les retraités et la paupérisation de ces derniers .

L’objectif de cette réforme en préparation est de réduire les pensions de retraite ;
En Allemagne, l’âge légal de départ en retraite a déjà été porté à 67 ans. Mais les salariés partent en retraite, en moyenne à 61,7 ans, avec une retraite amputée.

Si le régime de financement des retraites est menacé, C’est parce que depuis des années tous les gains de productivité ont été accaparés par les patrons et par les actionnaires. Ce sont les multiples exonérations et subventions combinées aux bas salaires et l’explosion du chômage car rappelons le plus de salaires c‘est plus de budget pour les retraites ainsi que plus d‘emploi c‘est plus de budget pour les retraites.

Ce n’est pas un problème de démographie, c’est un problème d’emploi, de salaire, de recettes.

Sur les retraites il n’y a rien à négocier si ce n’est de revenir aux 37 ans et demi de cotisation à taux plein à 60 ans ;

Les propos du COR restent indécent dans la mesure où le taux d’emploi des seniors est le plus bas d’Europe pour les plus de 50 ans et notamment ceux de 55 ans, en France.
Ce taux n’a pas bougé depuis 2003 car le patronat se débarrasse des seniors par de méthodes de management stressantes, pénibles voir inhumaines.

La crise du travail, le management par l’humiliation et le stress est parfois plus intenable qu’une petite pension qui ne permet plus de vivre dignement.

En revanche pour les séniors encore employés ils évoquent : la pénibilité, le stress, les horaires déclarés, les mise a à l’écart, les congés fractionnés d’astreinte, qui compliquent des problèmes de tension de diabète etc. ; plus fréquents à ces âges. En effet les seniors au travail ont la vie dure alors qu’ils devraient être considérés comme de la richesse pour notre pays.
En effet quand une entreprise autant du privé que du public veut se débarrasser de ces seniors, c’est de la mémoire de l’entreprise qu’elle se sépare. Des études montrent que depuis une vingtaine d’années, dans les pays industrialisés, le progrès technique n’a pas entraîné d’amélioration des conditions de travail, plutôt une intensification.
Ce qui est à l’origine de troubles musculo-squelettiques, de souffrance psychique et d’atteintes à la santé mentale. Or, nous passons d’un travail bien fait à un travail rentable.

Pour ces raisons NOUS DISONS QUE :
40 ans c’est déjà trop
Nous ne laisserons pas faire sachant que :

Notre retraite Nous voulons la garder un point c’est tout.

Martine Lozano militante associative

http://martinelozano.unblog.fr/

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