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la mise en autonomie des équipements de la mairie d’Amiens divise les communistes !

Publie le dimanche 11 juillet 2010 par Open-Publishing
2 commentaires

Voici un article du courrier picard qui rend bien compte de la division du PCF à Amiens. D’un côté les militants qui cherchent à mettre en oeuvre le programme pour lequel la gauche a été élue, de l’autre les communistes devenus des notables qui ne veulent surtout pas se fâcher avec le maire au prix de compromissions inexcusables...
Précisions : L. Beuvain est président du groupe communistes et citoyens. J. lessard est adjoint communiste aux finances et a combattu la mise en autonomie de la maison de la culture du temps de Gilles de Robien, l’ancien maire de droite...

La gauche privatise le débat

Vendredi 09 Juillet 2010

http://www.courrier-picard.fr/courr...

Le sujet aura donné lieu à une étonnante joute entre élus de la majorité amiénoise de gauche et singulièrement entre conseillers communistes, le tout sous le regard médusé des autres élus.

L’assemblée a voté en effet le passage de l’école supérieure des arts et de design (ESAD) ainsi que du pôle régional des arts du cirque en Établissement public de coopération culturel (EPCC), censé faciliter la gestion commune entre collectivités territoriales et l’État d’équipements communs.
« Concurrence entre salariés publics et privés »

« L’autonomie, c’est l’amorce du processus de privatisation, parce que les EPCC peuvent embaucher du personnel sous statut privé, ce qui créera une concurrence entre salariés publics et privés », a longuement critiqué Cédric Maisse.

Défenseur du principe de « régie directe », le conseiller est d’ailleurs à l’origine d’une pétition (700 signatures revendiquées) réclamant qu’Amiens Métropole cesse « la privatisation de ses services publics. »

Cédric Maisse cite ainsi Mégacité (confié à GL Events) et les bus (à la CFT), par le biais de délégation de service public. «  On voit ce que donne la délégation confiée à la CFT... une grève massive », brocarde-t-il.

« L’EPCC est un outil de décentralisation offrant souplesse de fonctionnement et rigueur de gestion », a contrecarré Laurent Beuvain. « Peut-on citer un seul exemple d’EPCC qui a été privatisé ensuite ? », s’est interrogé derrière Jacques Lessard, avant que Thierry Bonté n’évoque ainsi la Macu « qui l’est depuis 5 ans... » Pour sa part, Alain David, le vice-président à la culture, l’a affirmé : l’EPCC permettra à l’ESAD de décoller de son échelle communale « pour atteindre un niveau européen. »

« Je rappelle que la loi sur les EPCC est due à un sénateur... communiste », a fini d’enfoncer le clou Gilles Demailly, non sans conclure un brin agacé : « Aujourd’hui je suis un libéral. Au prochain conseil, si ça continue, je serai un ultralibéral ! »

Pour voir nos interventions en leur totalité à ce sujet :
 http://cedric.maisse.over-blog.fr/

Messages

  • Pour justifier le service public par rapport à la soi-disante efficacité du privé il faut revoir la délégation de gestion de n’importe quel service public. En effet les élus sont très mal plaçés pour décider les choix de gestion car ils le font le plus souvent par clientélisme électorale au lieu de laisser les salariés de ces services gérer eux-même avec beaucoup plus d’éfficacité. Les élus ne doivent jouer qu’un rôle de contrôle des fonds publics dans leur utilisation citoyenne au profit de tous. La mise en place de l’autogestion salariale et citoyenne par des militants de gauche dans les services publics peut démontrer aux citoyens que le privé n’est pas aussi efficace dans la gestion des fonds publics payés par nos impôts. D’autre part cela empêchera le clientélisme qui fait tant de ravages dans la conscience citoyenne et qui favorise la professionnalisation de la politique au détriment de la valeur des idées dans le choix citoyen .

    Les élus communistes doivent se remettre en cause et cesser la gestion bourgeoise de la 5ème république. Ce n’est qu’ainsi qu’ils retrouveront une crédibilité auprès des travailleurs qui en ont marre de la société capitaliste et qui ne votent plus à Amiens et dans bien d’autres endroits de France à plus de 70%. Le débat au sein du PCF sur le rôle des élus communistes et révolutionnaires doit sortir de l’ornière de la collaboration de classe avec l’UMP-PS dans les collectivités territoriales où la chasse aux indemnités est effarante et renforce le côté "pourri" des élus de quelque bord qu’il soit .

    La Vertu , messieurs et dames, doit devenir et rester au sein de la république la principale qualité d’un militant politique qui rejette toute forme de clientélisme et d’indemnités corruptibles.

    Le PCF doit-être à la pointe de ce combat citoyen pour en finir avec toute forme d’étatisme, toute forme de délégation de pouvoir, pour une autogestion citoyenne à tous les niveaux. L’impôt, les subventions, le coût des services ne doit être décidé et contrôlé en toute transparence que par les citoyens eux-même et par des assemblées régulières dans les quartiers des villes et les entreprises avec des coordinations locales,départementales et nationales. Cette construction citoyenne permettra l’ avènement de la société communiste débarassée enfin de l’exploitation de l’homme par l’homme avec une morale à toute épreuve .

    Bernard SARTON, section d’Aubagne

    • La vraie question est surtout, (En dehors de l’amorce de privatisation), : "Et le PCF, la Fédé, le CN, qu’est-ce qu’il en disent ?"

      Et la "presse" communiste" elle en dit quoi ??? J’ai rien lu là-dessus.

      Parce que c’est bien beau de parler d’"Elus communistes" si ceux-ci font tout et n’importe quoi sans contrôle. (- ;

      Entre parenthèse, si c’est le cas, la position du PCF qui n’intervient pas relèverai de la malhonêteté morale pure et simple.

      Permettre l’élection de personnages divers, sans se faire les garants de leurs actes, actes qui engagent l’avenir des citoyens et électeurs, c’est tout bonnement une escroquerie.

      Et si les organismes politiques dirigeants du PCF cautionnent les positions des privatisateurs je ne dirait même pas ce que j’en pense.

      En dehors du "drame" social ça démontre bien la deliquescence ou on en arrive.

      G.L.