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Mosquée de Ground Zero et CIA...

Publie le mercredi 15 septembre 2010 par Open-Publishing

Démêler les liens bizarres entre la CIA et la Mosquée de Ground Zero

Par : Mark Ames : 12.09.2010 [ 16:54 ] (145 lectures)

10 septembre 2010

Jusqu’à présent, le débat sur le projet de centre islamique près de « Ground Zero » s’était déroulée suivant un scénario prévisible, avec au centre du projet, l’Imam Feisal Abdul Rauf, l’homme que ses opposants dépeignaient « comme un sympathisant terroriste lié avec le Hamas et le les Frères musulmans ».

Mais depuis, certains liens entre le groupe dirigeant les travaux de la mosquée controversée, la CIA et le Gouvernement des États-Unis sont devenus plus clairs.

Par exemple, l’un des premiers bailleurs de fonds du groupe à but non lucratif, « The Cordoba Initiative », qui est le fer de lance de la mosquée de Ground Zero, est une personne de 52 ans originaire de Scarsdale, New York, du nom de Leslie R. Deak. En sus de siéger au Conseil d’administration du Groupe « The Cordoba Initiative » depuis sa fondation en 2004 par l’Imam Feisal Abdul Rauf, Deak en a été le principal bailleur de fonds ; apportant 98.000 dollars sans but lucratif entre 2006 et 2008. Ce chiffre semble représenter la totalité du total du budget de fonctionnement de l’Organisation, mais, curieusement, le Groupe n’en a enregistré que seulement un tiers du total dans ses revenus au cours de la même période.

Deak se décrit comme « musulman pratiquant, avec des origines dans le Christianisme et le Judaïsme, avec par le passé des expériences personnelles et d’affaires au Moyen-Orient, vivant et travaillant six mois par an en Egypte ». Né dans une famille chrétienne, Deak est devenu Juif orthodoxe et s’est marié à une femme juive avant de se convertir à l’Islam quand il a épousé sa femme actuelle, Moshira Soliman avec qui il vit aujourd’hui à Rye.

On note également le rôle de consultant en entreprise de Leslie Deak pour le « Patriot Defense Group, LLC », une société de sécurité dont les bureaux siègent à Winter Park, en Floride, et à Tucson. Les seules identités figurant sur le site Web de l’entreprise sont celles de ses trois « conseillers stratégiques. « Il s’agit notamment du Général quatre étoiles en retraite Bryan, de « Doug » Brown, Chef du Commandement des Opérations spéciales des États-Unis jusqu’en 2007, où il a dirigé « toutes les forces d’opérations spéciales, à la fois le service actif et de réserve, et tout ce qui concerne la Guerre contre le Terrorisme », et James Pavitt, ancien Directeur adjoint des Opérations à la Central Intelligence Agency , où il « gérait le personnel du déploiement mondial de la CIA et près de la moitié de son budget de plusieurs milliards de dollars » et « a servi de Chef du « America’s Clandestine Service », la réponse opérationnelle de la CIA aux attaques du 11 Septembre, 2001 ».

Outre Pavitt , Brown et un troisième conseiller, le Banquier Alexander Cappello , le « Patriot Defense Group » est tellement secret qu’il n’affiche même pas le nom de son équipe de direction, se contentant de décrire son PDG anonyme comme un « Ex-Special Forces et un retraité du « State Department », Directeur général du groupe en tant qu’ancien officier de la « CIA » expérimenté dans la lutte contre le Terrorisme en environnements hostiles et la tête du groupe en matière de Renseignement industriel, ainsi que comme « vétéran alignant 23 ans d’ « U.S. Secret Service » qui a travaillé sur les détails de la sécurité personnelle des anciens présidents Bush et Clinton ».

L’activité principale du « Patriot Defense Group’s » consiste à tirer parti de ses liens avec le Gouvernement et de son Savoir-faire. L’entreprise comprend deux divisions : celle qui « se concentre exclusivement sur les besoins de l’ « US Army » et sur les lois spéciales concernant les communautés ainsi que sur les exigences de gouvernements étrangers amis, et une division industrielle, qui « fournit des renseignements commerciaux et des services de sécurité spécialisés pour les trusts et les sociétés famille de haut de gamme ».

Donc, pour résumer : De 2006 à 2008, R. Leslie Deak a travaillé comme consultant en affaires dans cette entreprise de sécurité super- secrète, liée à la « CIA » et aux forces de lutte contre le Terrorisme, et au cours de ces trois mêmes années, il a également fait don de près de 100 000 $ en coupures à la fondation qui soutient aujourd’hui la construction de la mosquée dite de « Ground Zero » .

Fait intéressant, au cours de la même période de trois ans pendant laquelle la « Deak Family Foundation » a assuré le financement de la « Cordoba Initiative », Deak a également fait don d’un total de 101 247 de $ à une entité dénommée la « National Defense University Foundation ». La « National Defense University » est un réseau de collèges et centres de recherche sur la guerre et la stratégie (Qui inclus le « National War College »), financé par le Pentagone, et qui vise à former des spécialistes en stratégie militaire. L’organisation a récemment annoncé un dîner de gala pour le 5 Novembre en l’honneur du secrétaire à la Défense et ancien chef de la CIA Robert Gates. Parmi les sponsors : « Northrup Grumman », « Boeing », « Lockheed Martin » et ... le « Patriot Defense Group ».

Deak siège également au conseil d’administration de la « National Defense University Foundation ». , dont le président est Marc Treanor, l’ancien avocat général de la « Banque Wachovia » de 1998 à son effondrement en 2008, et une fournisseuse majeure de fonds électiraux pour le ticket McCain-Palin en 2008. « Wachovia », qui appartient maintenant à la « Wells Fargo », a récemment été condamnée à une amende de 160 millions de $ pour le blanchiment d’ « au moins 110 000 000 de $ » en argent de la drogue mexicain entre 2003 et 2008, alors que Treanor était Conseiller général de « Wachovia », mais ce chiffre est probablement plus élevé depuis que « Wachovia » a admis n’avoir pas pu contrôler aumoins au moins 420 000 000 000 de $, oui des milliards en cash qui transitaient à travers son réseau de bureaux de change du Mexique.

Ce qui nous amène à un autre curieuse coïncidence : Le blanchiment d’argent pour les Barons de la drogue est ce qui a fait des années auparavant la fortune de « Deak & Co. », la compagnie dirigée par Nicholas Deak, le père de Leslie Deak. L’aîné des Deak, un ancien Top Commander des Renseignements durant la Seconde Guerre mondiale pour l’ « OSS » ( l’ancêtre de la « CIA » ), a été le fondateur de « Deak–Perera », qui devint pour un temps un des plus grands négociants au monde en devises étrangères et en or. Mais en 1984, une Commission présidentielle sur le crime organisé accusa l’entreprise d’agir comme opérateur de blanchiment d’argent pour les Cartels de la drogue colombiens, qui auraient apporté des quantités de caisses contenant des dizaines de millions de dollars dans les bureaux de Deak à Manhattan.

À la fin de 1984, « Deak & Co » avait fait faillite, et un an plus tard , Nicholas Deak fut assassiné au siège de la société, au 29 de Broadway, par une démente SDF.

L’entreprise ayant fait faillite et Leslie Deak récupérant ses parts, la société fut démantelée et vendue par morceaux. Une société qui remonte ses débuts à l’empire « Deak » défunt est « Goldline International », entreprise bien connue des fans de Glenn Beck ainsi que des enquêteurs californiens. « Goldline » est à Glenn Beck ce que « General Electric » était à Ronald Reagan : La société parraine « TV Beck’s » et ses radio ainsi que ses shows, et Beck est sa relation publique. Le bureau du District Attorney’s du Comté de Los Angeles en liaison avec le bureau du Procureur de la ville de Santa Monica mènent actuellement une enquête pour fraude pour des clients crédules de « Goldline » qui les aurait aiguillés sur ses produits les plus toxiques.

Pour parler de Glenn Beck, il a été dit que le Prince saoudien Bin Al -Walid Talal, le deuxième actionnaire en importance de « News Corp », la société parente de « Fox News », qui diffuse les programme de Beck, est également un important bailleur de fonds des projets de l’Imam Rauf, comme les téléspectateurs de Jon Stewart ont pu l’entendre toute la semaine dernière.

D’autres coïncidences peuvent aussi être relevées, bien sûr :Par exemple, Pamela Geller, la blogueuse qui est devenu la principale voix dénonçant le projet de mosquée fut un jour, bizarrement, éditeur-associé du « New York Observer ».

Mais il faut ajouter à ce tableau de connexions inattendues les travaux antérieurs de l’Imam Rauf pour le Gouvernement américain ou au service du « FBI » en tant que "consultant" avant d’être recruté en tant que porte-parole de longue date par Mme Karen Hughes, Attachée de confiance de George W. Bush, laquelle a dirigé les travaux de propagande de l’administration dans le Monde musulman ; et un schéma convaincant commence à émerger :

L’Imam favori de Bush, avec l’appui d’un bailleur de fonds ayant des liens avec la « CIA », le « Pentagone » et le Monde du négoce des Devises, qui soutient aujourd’hui Glenn Beck, le boute-feu de l’Extrème-Droite, se propose de construire une mosquée au coin de la rue près du site de l’attaque terroriste la plus dévastatrice jamais subie par l’Amérique. Au nom de la « culture de la compréhension » entre toutes les religions et les cultures, il met en avant un projet qui porte atteinte à la compréhension d’une majorité d’Américains et crée une menace importante pour une plus large intégration des Américains musulmans.

C’est un peu comme Billy "White Shoes " Johnson disant que la seule raison pour laquelle il faisait un « moonwalks » après avoir vu marquer un penalty c’était pour réduire les tensions sur le terrain de football et remonter le moral de l’équipe adverse .

Il se peut que « Cordoba Initiative » arrive à ses buts avec la Mosquée de « Ground Zero », mais il se peut très bien qu’il y ait des volontés cachées en contradiction avec son intention déclarée : En taclant les Modérés et les Progressistes qui réellement considèrent New York, et la Nation dans son ensemble, comme une creuset de tolérance, et en renforçant la position des démagogues des deux côtés, ce sera presque certainement un revers pour les relations interconfessionnelles. Cela aidera aussi à entraver le Parti Démocrate. Qui a peut-être été la cible tout au long de l’opération.

Ou bien est-ce simplement une coïncidence que cette controverse éclate aujourd’hui, au cours d’élections cruciales à mi-parcours, Dans ce cas, nous pouvons tous revenir à ce que nous faisions avant : Soit dénoncer la Mosquée de Park 51 comme un affront pour les Américains, ou en faire le champion et comme un symbole de nos droits fondamentaux dans un de nos jeux de nos rôles habituels.

Dans un psychodrame qui semblerait trop parfait à croire, en quelque sorte.

http://www.observer.com/2010/politi...

Traduct Gilong.