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UN "VIEUX TRUC" POUR FAIRE GREVE LONGTEMPS SANS PERDRE (TROP) DE SALAIRE.

Publie le jeudi 23 septembre 2010 par Open-Publishing
2 commentaires

"LE" grand argument de certains dirigeants syndicaux pour justifier le fait qu’une manifestation le Samedi c’est que c’est super-bien-extra car pensez un peu, espèce de nantis du syndicalisme, à tous ces pov’salariés qui ne peuvent pas faire grève et perdre deux jours de salaire.

C’est VRAI.

C’est bien pour cela que l’argument porte. Si cet argument reposait sur un mensonge, il n’aurait aucun impact.

Donc, c’est VRAI.

Il y a beaucoup de salariés qui, même avec un syndicat actif dans leur entreprise, n’ont pas les moyens de perdre trois jours de salaire.

MAIS ce n’est pas parce que c’est VRAI que l’on ne peut pas trouver de solution !

Il y a TOUJOURS "moyen de moyenner" quand on VEUT VRAIMENT se mobiliser.

DEUX CHOSES A FAIRE, DONC, PAR EXEMPLE :

 D’abord, organiser des grèves dites tournantes. Vous divisez l’effectif salarié en cinq. Chaque jour, c’est un cinquième qui fait grève et quatre cinquième qui travaillent. Et chaque jour, donc, le cinquième en grève change. Pendant qu’un cinquième fait grève, les quatre cinquième qui travaillent portent badges, brassards etc pour témoigner de leur solidarité aux grévistes.

Ça permet de faire cinq jours de grève en ne perdant qu’un jour de salaire, ou dix jours en ne perdant individuellement que deux jours de salaire. Etc.

 Ensuite, JOINDRE évidemment aux revendications pour les retraites, des revendications pour AUGMENTER LES SALAIRES. C’est non seulement naturel, mais LOGIQUE, et permettra en plus de faire monter les mobilisations dans l’entreprise sur le sujet des RETRAITES.

Évidemment aussi, il faut bétonner ses arrières au niveau juridique car ce genre de pratiques, le patronat, ça l’énerve grave, donc il faut s’attendre au retour de bâton. Mais ce n’est pas GRAVE, cela aussi cela se prépare et se prévoit, et se gère. Collectivement.

Voilà donc, un exemple de chose à faire pour que nous soyons encore plus nombreux/ses en GREVE dans les jours à venir !

Et ce n’est pas la peine de passer par de vils subterfuges du genre "pique nique le Samedi" ou "ballade le Dimanche" (que l’on peut faire EGALEMENT AUSSI) mais là, ce n’est vraiment pas l’urgence.

Et rappelez-vous , nous avons dans la balance quelques jours de pertes de salaire (c’est dur c’est vrai) contre environ 763 jours d’exploitation salariale en plus après 60 ans SI VOUS AVEZ LA CHANCE D’AVOIR ENCORE DU TRAVAIL à cet âge là !

FAITES LE CALCUL, QUELQUES "JOURS/HOMME" MAINTENANT CONTRE 763 PLUS TARD, BONNE CONTINUATION ET BON COURAGE A TOUTES ET TOUS.

Messages

  • « Il ya beaucoup de salariés qui ne peuvent pas faire grève trés longtemps.... »

    Qu’est-ce que c’est que cette histoire ! Durant ma vie actice chaque fois que j’allais à la grève , j’étais au "taquet" !!! Emprunts, famille, loyer, seul à travailler avec un petit salaire... Certains camarades osaient même me dire, "tu te rends compte ce que ça nous coute quand, travaillant à deux, deux journées qui tombent !!! " Et les maths se mettaient en route et c’était toujours celui qui travaillait seul avec une famille qui perdait le plus ....

    Quand en mai 68 on a démarré j’avais tous ces frais et j’étais seul à travailler avec une famille (deux enfants)....

    Mais que pesaient donc ces pertes certaines en comparaison de la conviction et de la seule solution que pour en sortir un peu il fallait se battre ? Rien dutout !

    Quel prix certains de nos aînés ont payé pour que la classe ouvrière, le monde du travail sorte de l’esclavage ? La perte d’une journée de salaire ? La peur d’un taulier qui fait son kéké ?

    Ils ont payé bien plus cher et ils n’ont pas plié , ils ont payé de leur vie !!!

    Si j’étais encore actif j’aurai honte d’avancer cet argument dérisoire pour échapper à la grève quand on sait ce que d’autres ont payé !

    Je n’étais pourtant pas communiste en mai 68, c’est plutôt l’après mai 68 qui m’y a poussé quand la droite et les patrons nous reprenait tout ce qu’ils avaient du céder.

    Toujours coco dans le 40

    • Dans les vieux truc qu’il ne faudrait pas oublier, il y a aussi la solidarité ! ça passe bien sûr par les caisses de grève (et les mille moyen de les remplir, opérations péages gratuit, ventes de signes de soutien...) mais aussi des collectes alimentaires (auprès des commerçants, auprès de la clientèle des gdes surfaces...). ça permet à ceux qui ne peuvent pas faire grève (retraités, chomeurs, précaires qui se feront virer au moindre signe de revendication...) et aux salariés un peu plus aisés d’aider à les plus dans la merde à faire grève ; soyons uni-e-s face au patronat.