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Usure professionnelle et usure due à l’âge.

Publie le vendredi 22 octobre 2010 par Open-Publishing
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Quand les deux se conjuguent le travail devient intenable.

Au moment où la réforme veut rallonger la durée des cotisation en passant à 62 ans l’âge légal de départ à la retraite et 67 ans pour ceux qui n’auraient pas la totalité des annuité comme par exemple les femmes les jeunes qui ont fait des études ou qui ont connus la précarité.
« Recul de la retraite et enjeux de santé » c’est le thème retenu pour les troisièmes rencontres de la revue Santé & Travail tenues le 18 octobre regroupant médecins du travail, ergonomes, chercheurs, responsables syndicaux et mutualistes .

On y apprend que la pénibilité conjugue toutes les formes

Les troubles émergeants sont à nouveau pointés du doigt comme les troubles musculosquelettiques. ; Selon une enquête récente médicale du travail, 6 % des travailleurs seraient touchées par une maladie à caractère professionnel. Ces affections seraient majoritairement (59 %) des troubles musculo-squelettiques( Tms) et des souffrances psychiques– dépressions ou les troubles du sommeil… L’enquête publiée par le Bulletin épidémiologique hebdomadaire montre que les problèmes de Tms seraient dus à la manutention de lourdes charges pour les hommes ; pour les femmes au rythme de travail , un temps trop long passé sur un écran d’ordinateur alors que la souffrance psychique serait le plus souvent liée au management, à la durée des horaires et la violence psychologique. Rappelons que les maladies muscu lo squelettiques arrivent en tête des maladies professionnelles. Le journal « l’Humanité » montre que les accidents du travail et les maladies professionnelles non déclarées augmentent

La revue santé et travail s’interrogeait i ya quelques temps sur le travail des femmes : « Les femmes et les hommes ne sont pas employés aux mêmes tâches. Les travaux répétitifs qui requièrent minutie et rapidité aux unes, tandis que les autres se voient plus souvent attribuer les postes pour lesquels la force Physique est nécessaire. », « La division sexuelle du travail pourrait expliquer des écarts dans les expositions. » l’Institut de veille confirme l’estimation.

De plus toujours selon la revue santé et travail « , lorsque les femmes occupent des postes similaires à ceux des hommes, le travail n’est pas adapté en fonction de leurs différences Physiques. « C’est le cas des factrices. Les vélos ou les cyclomoteurs sont trop hauts pour elles ; Elles ont la même charge à transporter que les hommes et le rythme de travail est identique. »

Conclusion : les factrices ont« pratiquement deux fois plus d’accident »du travail », indique la revue. »« Les femmes font un travail calé sur une norme faite pour les hommes », selon la médecine du travail l. »Et toujours selon la revue « ce n’est pas tout ! Une fois rentrées chez elles, le travail domestique incombe » incombe aux femmes en effet elles consacrent 13 heures de plus par semaine aux taches domestiques

Aujourd’hui c’est la chasse au temps mort, les ouvriers restent les premières victimes avec les employés et aussi les cadres, ils ont vu ces dernières années leur condition de travail se dégrader. C’est le management par le stress pour répondre à la demande du client de plus en plus exigeante, c’est l’individualisme doublé d’une compétition entre salariés avec un recours massifs aux contrats à durée déterminée, l’intérim.

L’entreprise est elle devenue un lieu de souffrance ? S’est elle transformée en champ de bataille avec ses guerriers. Dans le contexte actuel de crise économique les conditions de travail se dégradent, (mal-être , souffrance au travail et incertitude des séniors quant à la fin de carrière) se développent et créent des répercussions sur la santé des salariés, sans compter les nombreux licenciements et restructurations, le temps de travail éclatés, le recours aux produits chimiques , les expositions à des produits dangereux et la durée hebdomadaire du travail sans cesse plus longue en France de 45 heures par semaine comprenant excès de travail et heures supplémentaires.

La question de l’extension du travail du dimanche revient sans cesse

Le travail tue par ses substances nocives notamment dans le bâtiment, par le gaz respiré par les routiers, l’amiante, la chimie, par La manipulation des produits chimiques et toxiques. Comme il tue aussi dans les entreprises comme par exemple à France télécom on parle beaucoup « de risques risques psycho-sociaux induits par les nouvelles méthodes de management qui déshumanisent le métier, dévalorisent toutes les fonctions pour faire non de la qualité, non de la belle ouvrage, mais du chiffre » selon la revue santé et travail que je cite
Aujourd’hui il faut être rentable selon la revue santé et travail

Un médecin dut travail explique :

« Elle raconte le calvaire d’un salarié de 53 ans, éprouvé par des licenciements successifs et qui vient de retrouver un poste dans un secteur de logistique : « Tous les jours, il manipule, emballe et met en palette entre 2 000 et 2 500 colis qui pèsent parfois 25 kilos. Il sait qu’un jour quelque chose va casser mais il n’a pas le choix ».
Elle ajoute « des femmes qui manipulent entre 2 et 8 tonnes par jour. A moins de 30 ans elles sont esquintées. »

Sans compter la dégradation des conditions de travail dans le milieu hospitalier, l’éducation et bancaire mais pas seulement bien entendu..
Dans le milieu hospitalier la maltraitance des personnes âgées par exemple est organisée par la politique médico-sociale actuelle par la réduction des moyens financiers et humains accordés à ces structures. Depuis vingt ans, les gériatres répètent que les ratios de personnel (infirmières et aides soignantes) par malade sont insuffisants. Le plan « Solidarité grand âge » de 2006 avait pourtant annoncé des ratios de 1 soignant pour 1 résidant. Mais, en 2009, le gouvernement est revenu sur cette promesse et annonce plutôt des ratios de 0,6.

On constate aussi usure des enseignants marquée par des dépressions
De même pour le secteur de la banque

Dans les banques, (370 000 salariés), « les conseillers ont été transformés en vendeurs et la pression commerciale rend le travail intenable »

En conclusion « l’usure professionnelle va plus vite que l’usure due au vieillissement ».
Quand les deux se conjuguent le travail devient intenable

Martine Lozano militante associative

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