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3 militants de SUD en garde à vue à Bordeaux ce matin

Publie le vendredi 29 octobre 2010 par Open-Publishing
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3 militants de SUD en garde à vue à Bordeaux pour "entrave à la circulation"

Ils ont été arrétés ce matin par la police et conduit au commissariat de Bordeaux pour avoir organisé une opération "escargot" sur la rocade bordelaise

A 13h ils n’étaient toujours pas libres

Le régime de terreur est donc bien en place : intimidation, contrainte, harcélement ?

Il importe pour les gouvernants de faire taire ceux qui résistent, qui manifestent, qui ne veulent plus laisser mettre en place cette ploutocratie, cette "royauté" qui imposent son dictat.

A suivre..................

Messages

  • Pont d’Aquitaine : histoire d’un blocage

    Trois militants ont leur permis suspendu pour un mois suite à une opération escargot de quelques minutes sur le pont d’Aquitaine hier.

    « Nous n’arrêterons pas la lutte comme ça. » Parole d’un militant Solidaires 33 devant le commissariat central à Bordeaux hier midi. Il est opposé à la réforme des retraites. À l’intérieur, trois de ses collègues sont en garde à vue. Ce sont les trois conducteurs des fourgons qui roulaient en tête de l’opération escargot menée hier matin à 7 heures sur le pont d’Aquitaine.

    Près de cinquante personnes font le pied de grue depuis une heure cours du Maréchal Juin. Il y a des syndicalistes de Solidaires 33 qui ont participé à l’action collective sur la rocade, des militants d’autres organisations venus « réclamer la libération des copains ». « On cherche à criminaliser l’action syndicale », regrette un syndicaliste de la FSU.

    Trafic bloqué ou ralenti ?

    13 h 30. Les trois conducteurs sont libérés. Leur permis de conduire a été suspendu jusqu’au 29 novembre sous le motif d’entrave à la circulation avec la possibilité d’autres mesures, dont le retrait de six points sur leur permis. La mesure est administrative. Leur dossier a également été transmis aux autorités judiciaires.

    « Nous n’avons pas bloqué la circulation, peste Gilbert Hanna au bureau de Solidaires 33. Nous l’avons seulement ralentie. Ce sont les CRS qui nous ont obligés à nous arrêter. » L’avocat du syndicat étudie les marges de manœuvre possibles pour faire annuler cette sanction. « Nous ne lâcherons pas », lance Gilbert Hanna.

    6 h 30, hier matin. Le rendez-vous avait été donné, rive gauche, sur un parking d’une enseigne d’électroménager de Bordeaux-Lac. Rive droite, dans le quartier de la Gardette à Bassens. « Le gouvernement veut nous faire croire que le mouvement contre la réforme des retraites est terminé. Il ne faut pas s’arrêter aux chiffres de la mobilisation de jeudi dans la rue, raconte Christian. Nous allons passer à d’autres formes d’action. »

    Bordeaux-Lac, 27 personnes, soit une vingtaine de véhicules, ont répondu à l’appel de Solidaires 33 lancé jeudi soir. Trente sont sur la rive droite. But de l’opération : ralentir la circulation sur le pont d’Aquitaine et au-delà sur la rocade si possible. L’endroit est stratégique. Des milliers d’automobilistes l’empruntent chaque matin pour se rendre à leur travail.

    Le top départ est donné à 7 heures de chaque côté du pont. En tête du cortège dans le sens Bordeaux-Paris, un fourgon flanqué du drapeau du syndicat en feux clignotants. Dans le sens Paris-Bordeaux, deux fourgons. L’opération escargot commence. Suivent les véhicules des militants ralentissant eux aussi le trafic.

    Klaxons ou clignotants

    Dans le flot de la circulation, des coups de klaxon réprobateurs fusent. D’autres automobilistes, au contraire, se mettent eux aussi en feux clignotants. Le pont d’Aquitaine se vide de part et d’autre. En à peine quelques minutes.
    Des dizaines de sirènes se mettent à hurler. Motos, voitures, fourgons des CRS, prévenus de l’opération, arrivent en trombe puis se faufilent à travers plusieurs centaines de mètres de véhicules pris dans le bouchon. Ils dépassent les cortèges. Rive droite, la circulation est rapidement débloquée. Le fourgon en tête est escorté par les CRS jusqu’au rond-point après la première sortie sur la rocade.

    La situation est plus confuse rive gauche. En bas du pont, la circulation est entièrement interrompue. Les deux fourgons sont priés de suivre les forces de l’ordre. Les cinq conducteurs et passagers des trois camionnettes sont amenés par la police nationale au commissariat de Bordeaux. Les deux personnes accompagnantes sont entendues puis libérées vers 10 heures. Les trois autres sont placées en garde à vue.

    « Pas des violents »

    « On nous a demandés jusqu’où on comptait aller, comme ça, avec nos fourgons, raconte un des passagers entendus. ’’Nulle part, après je vais au travail’’, j’ai répondu. Nous ne sommes pas des violents. Les moyens déployés pour stopper notre action étaient démesurés. »

    Selon nos propres comptages sur place hier matin, un peu plus d’une trentaine de motos, voitures et fourgons de CRS a été mobilisée.
    « Peut-être que l’initiative sur le pont donner a des idées à d’autres. On n’arrivera pas à débloquer la situation si on ne bloque pas l’économie générale, confie hier midi un autre militant Solidaires 33. Mais les autres ne veulent pas tous la grève générale. »

    Pas sûr, non plus, qu’après l’épisode d’hier matin, beaucoup d’opposants à la réforme des retraites tentent à nouveau l’aventure sur le pont d’Aquitaine d’ici la promulgation de la loi.

    http://www.sudouest.fr/2010/10/30/histoire-d-un-blocage-225600-2780.php

    Pour une opération escargot, suspension d’un mois de permis + menace d’une autre punition.

    A chaque mode d’action sa peine !

    Mais c’est vrai, c’était pas la FNSEA...