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Lettre d’un ouvriériste sectaire aux épigones de l’Homme providentiel

par Quentin

Publie le samedi 2 juillet 2011 par Quentin - Open-Publishing
31 commentaires

Du Monde en passant par Libé ou encore Rue89, la question est bordée. La gauche "radicale", c’est le Front de gauche et Jean-Luc Mélenchon. Point barre.
Ce jeune Mélenchon, tard venu en politique, qui avec verve et candeur, fait souffler un vent de renouveau sur la gauche de gauche…

La pantalonnade est époustouflante.

Car malgré les serments de gauchitude de Clémentine Autain (en charge de la besogne anti-Npa au sein du FdG), cette coalition hétéroclite reste muette sur LE point qui fâche. : l’alliance gouvernementale avec le PS et EELV. La foucade de Mélenchon sur sa présence dans « le seul gouvernement qu’il présiderait » jouant à l’évidence un rôle de leurre.

Où que l’on cherche, on ne trouve rien qui interdise cette alliance. On découvre même dans les documents du PCF, parti central de la coalition, de solides indices d’une addiction maintenue à la formule faillie de l’union de toute la gauche. Une unité qui s’ancre chaque jour un peu plus dans les villes, départements ou régions.

Qui peut croire que, dans le double contexte d’une crise aggravée du capitalisme et d’une droitisation soutenue du programme du PS, la moindre mesure s’attaquant au capital pourrait être arrêtée par un attelage gauche plurielle ter ?

Pourquoi le FdG ne déclare-t-il pas que « vu le programme du PS, sa complicité dans l’adoption du TCE par voie parlementaire, vu son soutien aux programmes d’austérité imposés aux peuples portuguais, grec et espagnol par les PS, les conditions d’une participation à un gouvernement à dominante socialiste ne sont pas réunies. »

Voilà qui aurait le mérite de la clarté. Voilà qui donnerait une once de consistance aux accusations de sectarisme proférées à l’encontre du NPA et à grand renfort médiatique par les petites mains de la "gauche de gauche" (Picquet, Autain, Obono…) .

Ce NPA donné comme mort par Mlle Autain mais qui a trouvé un candidat qui pourrait surprendre autant la nomenklatura alternative que Besancenot en 2002 et en 2007. L’honnêteté personnelle, la constance anticapitaliste, ça paie toujours politiquement, sinon électoralement.

Notre politique n’est pas de figurer sur la liste usée jusqu’à la corde des "personnalités" pétitionnaires qui ne manquent jamais une occasion de soigner leur image au cas où, pourquoi pas, un maroquin serait à portée de vue.

Nous ne tournerons jamais les yeux quand les socio-libéraux de demain privatiseront comme ils ont privatisé hier. Voilà qui nous sépare vivement des Mélenchon, Buffet ou Autain.

Aucun militant NPA n’aspire à une retraite de sénateur et rien ne nous retient de fustiger la nocivité de cette Chambre inutile et de proposer sa liquidation. Comme celle de toutes les institutions de la Ve République.

Nous ne partageons pas la sympathie de P. Braouzec pour les partenariats public/privé qu’il n’a pas craint de vanter en compagnie, entre autres, d’un représentant d’Arcelor/Mittal.

Le NPA ne crie pas non plus avec les loups et reconnaît le droit des Roms à une vie digne, empathie peu partagée par F. Asensi ou JP Brard, par exemple.

En revanche, Philippe Poutou s’est d’emblée déclaré, avec le NPA et bien d’autres, pour la sortie en dix ans du nucléaire, pour l’annulation de la Dette, pour l’égalité complète des droits français/immigrés, pour l’interdiction des licenciements…
Ne craignant pas pour nos deniers, nous poussons même l’audace jusqu’à nous prononcer pour un écart de revenu bien inférieur au 20/25 proposé par le retraité-sénateur et toujours vibrionnant député européen…

Mais pour Clémentine, tout est clair : le NPA se recroqueville sur son identité et Poutou est un gauchiste sectaire !

Comme elle est révélatrice la réaction des petitEs chefEs de cette gauche de gauche face à l’irruption dérangeante d’un ouvrier sur la scène de leur théâtre électoral. Une forme de mépris social s’est clairement manifestée, révélant les ravages du citoyennisme si prisé à gauche quand il réduit le travailleur au rang d’électeur à égalité avec ses exploiteurs.

Ces mauvais procès contre le NPA ne sont pas sérieux.

Finissons néanmoins sur une note d’humour. Concédons qu’on s’est bien bidonné, comme de nombreux militants, en entendant JL Mélenchon se prononcer contre l’intervention française en Libye quelques semaines après l’avoir approuvée et défendue au Parlement européen. Effet Stalingrad probablement.

Eh oui, souvent Jean-Luc varie…

Mais là où il reste constant, c’est dans son adoration du drapeau tricolore et de La Marseillaise.

Allons camarades alternatifs, encore un effort pour en apprendre tous les couplets.
L’avalage de couleuvres, c’est décidément une drogue à accoutumance.

Le NPA continuera de prendre tous les moyens pour réaliser l’unité sur des objectifs précis, mais cela ne se fera pas contre l’intérêt du mouvement de masse (référendum vs grève générale) ou au détriment de notre programme anticapitaliste.

Des rouges indécrottables quoi !

Messages

  • c’est bien, Bellaciao, ça joue pour que les "électeurs" puisse se déterminer dans leur arbitrage, en ce qui me concerne ça a déjà été pour le NPA, là j’hésitais.. tu le fais rtemonter... c’est pas gagné encore, pour le moment ce peut-être Mélenchon, Poutou et même Joly..oui je sais on va dire quelle confusion ..je comprends même ceux qui ne voteront pas §

  • le Front De Gauche va vous etonner, si le NPA n’arrive pas a trouver les 500 signatures, par soucis d’honneteté et de pluralité politique , les elus du Front De Gauche signerons pour permettre au NPA de presenter son candidat........je plaisante, bien entendu !

  • Là où je vous rejoins, c’est que le Front de Gauche n’est pas réellement une gauche radicale. C’est une gauche classique, tout simplement. La gauche, à mes yeux, va du NPA à l’aile gauche du PS, en passant par une partie d’europe écologie (ceux qui n’ont pas oublié que les capitalistes d’aujourd’hui se comportent avec l’écologie comme ceux d’hier avec les pauvres : avec du dédain, mais en accordant parfois une pièce ou deux, histoire d’avoir bonne conscience).

    Le problème, aujourd’hui, c’est que tous les faits objectifs contredisent la théorie économique libérale, qui n’est qu’un grossier camouflage du capitalisme du début du XX° siècle, l’attachement à la nation en moins, mais que peu de journalistes font le rapprochement. Mais la situation de la Grèce est la démonstration criante que libéraliser l’économie ne la dynamise pas, et que le prétendu "sauvetage" est en train de lui mettre la tête sous l’eau. A partir de là, tant ceux qui connaissent un minimum l’économie que ceux qui ont deux sous de bon sens devraient crier ensemble "STOP".
    Stop à cette théorie ridicule, qui ruine les peuples pour enrichir une minorité et gangrène les états avec la corruption généralisée.

    Pour être encore un libéral aujourd’hui, il faut au choix n’avoir rien compris à l’économie, n’avoir rien compris à la notion de bien commun, ou être parfaitement malhonnête. Certains de nos dirigeants montrent d’ailleurs qu’on peut cumuler.

    Alors à partir de là, c’est normal que des gens se tournent vers la "vraie" gauche, celle qui défend un protectionnisme européen, une plus juste répartition, un souci de la question écologique dans son ensemble (et pas juste le réchauffement climatique), et c’est normal qu’ils aillent vers le NPA, le front de gauche, les écolos ou l’aile gauche du PS. S’ils traitent le NPA d’extrême gauche, et le Front de Gauche de gauche radicale, c’est simplement parce qu’ils partent du postulat que le PS serait à gauche, et peut-être même le MoDem. C’est sûr que par rapport à leurs patrons, quelqu’un qui parle de limiter les revenus des plus riches ne peut être que radical.

    • "S’ils traitent le NPA d’extrême gauche, et le Front de Gauche de gauche radicale, c’est simplement parce qu’ils partent du postulat que le PS serait à gauche, et peut-être même le MoDem. C’est sûr que par rapport à leurs patrons, quelqu’un qui parle de limiter les revenus des plus riches ne peut être que radical."

      Pardonnez-moi, j’ai oublié de préciser le sujet de ma phrase. Le "ils" était bien entendu destiné aux médias en général.

    • Tristouille ta logorhée Con all. tristouille et minable qui vise à faire un amalgame entre tes employeurs du PS, vos filiales du FdG et consort pour les mixer/broyer avec le NPA.

      Désolé mignon mais dans le NPA, il y a des morceaux qui casseront les dents de ton broyeur à gauche plurielle verte et rose. Pas mûre en somme !

      Carland

    • le FDG pour moi c’est une partie de la gauche plurielle qui essaye de se moderniser et de capter la radicalité sociale pour en faire quoi ? Un marche pied vers le PS ? Allez vous ne m’engoliserez pas ! je crois dur comme fer à autonomie du mouvement social et à l’autogestion pour bâtir un autre futur !!!
      Tiens par chez moi, la mairie PCF chasse les roms et refuse leur scolarisation...

    • Pas si minable que de découper mon pseudo dans le but d’attaquer ma crédibilité, faute d’arguments à m’opposer.

      Je n’ai pas d’employeurs du PS. Je ne suis pas membre du PS, ni du PC, ni du PG, ni de Gauche Unitaire, du Front de Gauche, ou d’aucun parti ou mouvance politique. Juste un étudiant qui s’intéresse un peu à ce qui se passe, qui a attendu, pendant des années, que le PS se sépare en deux, et que les gens encore de gauche dans ce machin partent de leur côté, pour s’allier avec les autres partis à gauche et proposer une alternative crédible. Mélenchon, dont je n’avais pas entendu parler jusqu’alors, a tenté de le faire, mais n’a pas été suivi par cette aile gauche. Dommage, je salue quand même l’effort.

      Après, je n’ai rien envie de mixer ou de broyer. C’est juste dommage, dans l’une des seules nations "occidentales" dont la population est plutôt à gauche, de voir que des apprentis sorciers ont collé l’étiquette "moderne" sur une potion périmée depuis plus d’un siècle, et qu’ils nous la font avaler, pendant que ceux qui seraient en mesure d’empêcher ça s’engueulent sur des détails.

      On n’arrive pas au pouvoir sans faire un minimum de compromis, et on ne peut pas faire avancer durablement ses idées si on n’arrive pas au pouvoir. C’est dommage, c’est dégueulasse de s’asseoir sur une partie de ses principes, mais c’est ainsi.

  • Un bémol quand même, je ne crois pas que ce qui doit distinguer un parti des révolutionnaires des appareils du FdG soit la relation au PS

    Cette relation du FdG au PS est très intense, rappelons-le, en termes de postes dans les collectivités, les départements et les régions, et représente une force de chantage permanent du libéral-nomenclaturisme rose contre des petits appareils dépendant matériellement de ces alliances.

    Toutefois, les dynamiques à l’œuvre, changements d’herbages, autres alliances (à une époque, par exemple, JLM a été lécher un peu EEV pour voir si il y avait là à moudre) peuvent donner d’autres moutures que des alliances FdG-PS, ou des formes de basse tension des alliances.

    C’est qu’en fait ce qui distingue au fond révolutionnaires et FdG git dans le fait que les seconds sont réformistes, nomenclaturisés et institutionnalistes.

    C’est à dire que leurs logiques d’alliance sont par en haut, leurs logiques d’action dans la bataille pour bien gérer, les réformes dans le cadre de l’appareil d’état tel qu’il est.

    Le corolaire à tout cela c’est que le mouvement de la classe populaire, dans cette idéologie et cette pratique, est mis en position subalterne de l’incrustation dans les institutions.

    Pour l’essentiel.

    Malgré tous les dénis, c’est bien cette logique qui a poussé d’un coup dans le grand mouvement social de l’automne à brailler contre la grève générale et pour un référendum, au moment où celui-ci cherchait à passer à la vitesse supérieure.

    Savoir si une grève générale était possible est une question à étudier. Mais là, dans cet acte double il s’agissait pour Mélenchon et son front de gauche d’éviter par tous les moyens que le mouvement aille plus haut. Car plus haut posait une question politique de légitimité entre le mouvement populaire et les institutions de l’appareil d’état.

    Le FdG n’est pas une aide au mouvement social comme embryon à développer d’une démocratie réelle, mais un congloméras qui estime que le mouvement social est une béquille d’ambitions institutionnelles pour les choses sérieuses, par en haut.

    La stratégie de ce type de réformisme qui est en + spécifiquement institutionnaliste et bureaucratisée est tout à fait honorable et ne renvoie pas forcement aux relations au PS. Mais elle renvoie aux relations privilégiées à l’appareil d’état et à la soumission du mouvement d’émancipation de la classe populaire.

    Ce type de réformisme ne marche jamais, c’est globalement un réformisme sans beaucoup de réformes .

    Et il n’y a que quand la classe populaire ne l’écoute pas et n’en fait qu’à sa tête que des réformes sont arrachées. Dés que le mouvement populaire baisse de ton, c’est les pleins pouvoirs à Pétain, c’est De Gaulle qui vire les ministres communistes, c’est les votes pour les guerres coloniales, c’est le programme commun de gouvernement puis la gestion capitaliste débridée.

    Ce qui fait les bonnes réformes c’est quand la classe populaire montre les dents.

    La tentative du NPA de présenter un ouvrier qui a participé à de longs combats ouvriers impurs et semi-victorieux (à côté d’un champ global de défaites), est une charge symbolique inverse qui propose une unité construite autour de la classe populaire et ses organisations de base.

    C’est l’unité du bas vers le haut.

    Même si les appareils de gauche et de droite veulent arriver pour être sur le casting de ceux qui volent au secours de la victoire.

    Cette orientation trouve ses aspects explosifs en Europe du Sud, en Grèce et en Espagne.

    Elle consiste à favoriser l’apparition d’une classe unifiée dans ses organisations qui soient, par leur mouvement même, un double pouvoir ayant une légitimité démocratique supérieure aux institutions de démocratie limitée de l’’état bourgeois.

    Les espérances de démocratie réelle expriment cette recherche (avec plein d’illusions) d’une légitimité qui sortent des impasses des vieux et petits partis réformistes institutionnalistes.

    La démocratie du système, limitée, telle qu’elle est, est en crise car elle produit sans cesse des politiques à l"image de la classe dominante.

    Cet état de fait est ce qui forme les affrontements, des soulèvements devenus très populaires contre les politiques menées par les gestionnaires de l’état bourgeois.

    Cette contradiction appelle des réponses d’une autre forme de légitimité démocratique , celle du bas vers le haut, au contrôle populaire permanent, celle qui fait les vraies unités utiles, constituée entre les outils de résistance du réel, sur des batailles réelles.

    De ce point de vue, la candidature Poutou représente de façon déformée bien au delà des intérets du NPA.

    Elle n’est pas soluble dans les institutions et constitue une intervention dans le terrain de l’adversaire pour jeter quelques grains de sable dans les rouages de la machine de démocratie limitée du système capitaliste.

    Elle profite de la porte entrouverte par les contradictions du système pour tenir un autre langage, profiter d’une tribune, parler largement de résistances populaires et d’une autre espérance.

    Le pouvoir des travailleurs et de la classe populaire, l’auto-organisation, l’unité dans la bataille sous contrôle des travailleurs, etc...

    • « Le FdG n’est pas une aide au mouvement social comme embryon à développer d’une démocratie réelle, mais un congloméras qui estime que le mouvement social est une béquille d’ambitions institutionnelles pour les choses sérieuses, par en haut ».

      « La stratégie de ce type de réformisme »

      parce que l’extrème gauche parlementariste ( prenons pour exemple LO ou le NPA ) ne s’appuie pas sur le mouvement social comme un marche pied ?

      je rigole .........

      tous les partis n’ont comme ambition que de se servir du mouvement social comme marche pied pour accéder au pouvoir.

      l’autonomie et la décision par les prolétaires eux-mêmes , c’est le dernier de leur soucis !

      leur amour des assemblées autonomes de lutte n’existe que tant qu’elle leur permet de manoeuvrer ................

      lémancipation des travailleurs sera l’oeuvre des travailleurs eux-mêmes

    • tous les partis n’ont comme ambition que de se servir du mouvement social comme marche pied pour accéder au pouvoir.

      Tu as vraiment tout compris, ta lucidité m’impressionne. Effectivement LO ou le NPA font tout pour arriver au pouvoir, c’est clair. Enfin... pour toi.

      D’autres leur reprochent au contraire de ne pas vouloir du pouvoir. Va comprendre !

      Et d’autres encore connaissent un minimum ces organisations pour ne pas dire trop de conneries à leur sujet et pour les critiquer avec leurs neurones, pas leurs tripes.

      Chico

  • Ce qu’il a signé, c’est une résolution de l’ONU qui permettait à l’intervention de forces armées de limiter la barbarie de Khadafi sur le peuple Libyen, rien de plus. Ça a fortement dérivé, l’OTAN arme et prépare tous les facteurs qui déclenchent une guerre civile. Il a bien raison de réagir ainsi, peu de politiques s’expriment là dessus.

  • je conseille à tous les anti ouvriéristes sectaires ( hein sectaire c’est pour ouvriéristes ........ lol ) de lire l’article de Ruffin dans le dernier Fakir " Le grand lâchage de la classe ouvrière

    particulièrement édifiant, l’échange avec un prof de Sud sur les délocalisations.

    en lisant cet article, je me suis posé une question iconoclaste  : dans les années 30, c’est la petite bourgeoisie qui rallia le fascisme contre la classe ouvrière
    au XXI siècle, ne risque t on pas de voir la classe ouvrière rallié l’extrème droite contre la petite bourgeoisie ?

    ne me tomber pas tous dessus immédiatement ;

    réfléchissons sur qui a le plus besoin d’une protection ( retour du protectionnisme, ) si ce n’est les ouvriers/employés
    à moins d’une prochaine révolution ............... on peut toujours rêvé

    • qui a le plus besoin d’une protection ( retour du protectionnisme, ) si ce n’est les ouvriers/employés

      C’est évident.

      Par contre, à l’heure actuelle, un des gros problèmes et de définir les classes et surtout leur rôle....La Louve pourrait-elle nous éclairer à ce sujet ?

    • La grande différence avec les années 30 mentionnées plus haut :
      la part essentielle de la petite bourgeoisie, la paysannerie,
      n’est ^plus que 3 % en gros de la population active...(à la louche).

      La "classe ouvrière", c’est à dire les travailleurs
      (prolétaires, ceux qui n’ont que leur force de travail pour vivre,
      salariés hors encadrement, représente la majorité écrasante.

      Pour être juste : qui dénoncent l’"ouvrièrisme" du choix du NPA,
      ce n’est souvent pas un mépris des travailleurs (dont il font souvent partie),
      mais un désaccord avec le programme et les orientations du NPA.
      La critique du NPA est légitime, et même utile au NPA et au delà,
      mais il faut alors l’exprimer de façon explicite.
      La campagne va se construire, collectivement, et bien sûr avec apports
      au delà des militants du NPA.

  • Poutou, Mélenchon, Joly etc... Quel intérèt quand l’on sait que l’on aura aux deuxième tour 2 candidats d’accord sur tout sauf sur la couleur du chapeau de celui d’en face ???La première chose à faire est de boycotter l’élection présidentielle au suffrage universel avant de la supprimer définitivement.

    La deuxième : je n’en sais rien, mais certainement pas de pinailler à perte de vue sur les mérites respectifs de Jean-Luc, Olivier, Clémentine et les autres. D’autant qu’il y a pas mal de monde à avoir pigé, ouvrièristes ou pas, que le salut ne réside pas dans les urnes.

    • Poutou, Mélenchon, Joly etc... Quel intérèt quand l’on sait que l’on aura aux deuxième tour 2 candidats d’accord sur tout sauf sur la couleur du chapeau de celui d’en face ???La première chose à faire est de boycotter l’élection présidentielle au suffrage universel avant de la supprimer définitivement.

      La deuxième : je n’en sais rien, mais certainement pas de pinailler à perte de vue sur les mérites respectifs de Jean-Luc, Olivier, Clémentine et les autres. D’autant qu’il y a pas mal de monde à avoir pigé, ouvrièristes ou pas, que le salut ne réside pas dans les urnes.

      Je sais que tu adores mélanger mais ce n’est pas bien et pas très honnête.

      En effet, à la difference de Joly, Melenchon, etc, les candidatures Poutou et Arthaud (LO) n’essayent pas de faire croire que la société se change d’abord par l’état et ses institutions .

      Bien au contraire, ils sont là pour une attaque radicale du système et pour indiquer que le changement se fera par l’activité la plus large d’une classe dans les mouvements du réel.

      Apparemment tu ne connais pas la position du NPA. Il faut là faire un effort minimal d’écouter avant d’attaquer.

    • le problème de LO et du NPA, c’est qu’en particpant aux élections bourgeoises, ils renforcent l’illusion électoral , même et s’ils disent le contraire.

      car de 2 choses l’une : si les élections ne servent pas grand chose car ce qui compte c’est la grève, la lutte dans la rue, la révolution, pourquoi perdre tant d’énergie dans les élections.

      la position léniniste de l’utilisation des instances bourgeoises comme tribune devrait être revue à l’aune de l’expérience historique que le mouvement social a sur cette pratique !!

      c’est d’une sortie "radicale" du système médiatico-électoral que nous devons procéder.

      pour combattre la TINA tatchérienne, SEUL l’exemple concret pourra y remédier.
      les propagandes n’y pourront rien seules.

      montrons ici et maintenant, que les relations sociales que nous souhaitons sont possibles

      quelques pistes : abolition du secret commercial, ouverture des "livres de comptes" , salaires identiques pour tous ( quand ils existent ) dans les alternatives concrètes

      et pour commencer, transparence financière totale des organisations du mouvement social ( syndicats, partis et autres formes )

  • ok sur tout ça, mais on ne peut pas aller complètement à gauche du jour au lendemain. face à une machine aussi énorme et bien huilée (notamment par une manipulation des masses redoutable depuis des décennies), faire un grand pas à gauche serait déjà un début. pour moi Melenchon, c’est cette possibilité d’amorce d’un virage. Une fois enclenchée, rien n’empêche de pousser encore, jusqu’à ce le libéralisme soir prouvé remplaçable. Mais il faudra au moins 10 ans pour installer les fondations. Si on veut chopper 20% au lieu de 2, on a enfin une occasion.

    • Parce que tu penses que le franc mac et les cadres staliniens, s’ils étaient au pouvoir, laisseraient les autres orgas, des anars aux trotsk sans jamais essayé de les détruire ?
      Aujourd’hui, ça n’est plus le cas, uniquement parce que le PCF ne pése plus rien, mais si demain, aidé des sociaux traitres, ils en ont l’occase, je suis pret à parier qu’ils remettent le couvert en terme de flingage de la gauche révolutionnaire...

      Donc, meluche, même demain, non merci. La lucidité tout de suite.

    • « pour moi Melenchon, c’est cette possibilité d’amorce d’un virage. »

      Un seul ? non, tous les virages !
      On a déjà donné, avec les mêmes nomenclaturistes, qui ont enfoncé nos organisations et notre classe dans la collaboration.

    • 20% cela a déjà eut lieu, puis ce fut 15, puis 7, puis 3, etc

      Les alliances sans principes créent de grandes espérances qui tournent mal. En plus là Mélenchon est loin de faire le plein, et un mec comme Besancenot, même absent du cirque présidentiel est toujours beaucoup plus populaire dans le prolétarait moderne.

      Et tu n’as pas encore la candidature Poutou sur les rails, car le système des signatures d"élus est fait pour exclure et écarter ceux qui ne sont pas incrustés dans l’état.

      L’argument du score ne tient pas d’autant plus que le discours de Mélenchon comme celui de la direction du PC ne sont pas tournés vers pousser les plus grandes masses à s’organiser par en bas sur les objectifs et leurs modes d’action ce qui est autre chose que de servir de groupies à une élection

      Dés que ça risque le cas, comme dans le mouvement de l’automne, tu as les Mélenchon and co qui montent aux créneaux pour bloquer ce qu’ils ne contrôlent pas.

      L’existence d’une autre voix venue de la classe ouvrière , de ses batailles et de ses succès, pratiquant la seule unité qui vaille, celle bien plus large des travailleurs dans la lutte, étant donc aux antipodes du sénateur réformiste Mélenchon et de toute la classe des politiciens du système, est quelque chose d’important à soutenir .

      Le fait que cette voix soit celle d’un révolutionnaire ouvert et clair sur ses engagements est utile, ça permettra de comprendre que cette candidature est d’abord là pour encourager à s’organiser en dehors de l’incrustation à l’état.

      Tu parles de 10 ans d’évolution...

      Au rythme des crises galopantes je ne pense pas que tu les auras les 10 ans pour installer les fondations.

      Ce qui se joue actuellement dans les grandes batailles aura des réponses bien plus tôt.

      Et je pense qu’il faut construire sans attendre un parti des travailleurs impossible à confondre avec la renouveau mitterandiste que représente le Front de Gauche qui plonge vers les mêmes impasses.

    • ok sur tout ça, mais on ne peut pas aller complètement à gauche du jour au lendemain. face à une machine aussi énorme et bien huilée (notamment par une manipulation des masses redoutable depuis des décennies), faire un grand pas à gauche serait déjà un début.

      Du même constat (la force et l’organisation de ceux d’en face) je tire la conclusion inverse : notre seule chance est une rupture forte (lorsque le contexte et le rapport de force la permettront), ils ne laisseront jamais des évolutions progressives, des "grands pas à gauche" avoir lieu. Ce ne sont pas des grenouilles, qui se laissent ébouillanter si on y va progressivement...

      Le premier exemple qui vient à l’esprit est bien sûr le Chili. Mais aussi le Venezuela : Chavez a fait un "grand pas à gauche" qui a provoqué un coup d’état initié par la bourgeoisie et l’impérialisme, et s’il est encore au pouvoir c’est que l’affrontement a eu lieu et que le contre-coup d’état a été victorieux grâce à la présence offensive des masses dans la rue (pas grâce au soutien de... sénateurs ou autres élus dans les institutions).

      Chico

  • le fdg est une grosse bulle de savon : bidon de a a z.
    le npa est inutile car marginal

    on attend encore ce front populaire qui viendra d abord des luttes et d une orientation franchement revolutionnaire dans ce pays...

    ne vous en faites plus : on vous demande de vous preter a ce grand jeu de delegation de pouvoir qui permettra a d autre de poursuivre les guerres coloniales d aujourd hui...

  • "Aucun militant NPA n’aspire à une retraite de sénateur [...]"

    Qu’insinuez-vous ?

  • Ce qui est vraiment insupportable c’est tout ces gogos qui parlent sans cesse de la classe ouvrière et le jour où un ouvrier se présente aux élections présidentielles lui crachent à la gueule.

    Quant à Mélenchon qu’on m’explique comment on peut se "tromper" sur Maastricht ? L’indépendance de la Banque européenne on est pour ou contre...il n’ y a pas place pour une "erreur" de jugement !

    Vériane

  • Une précision importante : le NPA a annoncé que la campagne collective.
    Cela veut dire bulletin Poutou, mais agitation de campagne
    avec une forte implication d’Olivier, qu’il a lui même annoncée.
    Entre les deux, la parole d’en bas tonnera fort,
    redonnera courage pour résister au capital.

    Par ailleurs, sur les résultats, à moins d’un tous ensemble dans les luttes,
    les illusions réformistes resteront majoritaires,
    et la volonté de se débarrasser de Sarko aussi.
    Dans un tel contexte, le PS n’aura aucune difficulté
    à faire prévaloir le vote utile, en rappelant le 21 Avril 2002.

    Cela restrient nécessairement les votes à gauche du PS,
    et plus encore pour le FdG, dont la base électorale
    attend une nouvelle gauche plurielle sous direction PS.

    L’important, c’est donc une campagne pour défendre
    et préparer aux soulèvements, pour un projet de révolution sociale,
    pas pour l’ alternances altercapitaliste du FdG.

  • aucun changement fondamental n’est à attendre de la présidentielle . Néanmoins cette séquence électorale doit permettre de diffuser des idées que l’on n’ évoque jamais dans les principaux médias , et à ce titre la candidature d’un ouvrier proposé par LE NPA peut s’avérer intéressante .

    La gauche radicale aura enfin la possibilité de faire entendre sa voix , sur de nombreux points les programmes du FDG et NPA sont quasiment identiques : le partage des richesses, le contrôle des entreprises par les travailleurs, la mise en place des structures autogestionnaires , la réforme des institutions , la défense de la retraite et de la sécu etc... la ligne de départage entre les deux partis étant la participation ou la non partcipation à une majorité avec le PS , différence qu’il sera possible d’expliquer pendant la campagne .

    Tout ceci n’est pas négligeable et peut permettre d’éveiller des consciences , de rallier des hésitants , et de convaincre qu’une autre politique économique et sociale est possible y compris dans un monde capitaliste .Mais tous ces aspects positifs risquent d’être mis en cause si le NPA et son candidat ouvrier POUTOU n’annoncent pas dès à présent et n’expliquent pas pendant la campagne électorale pourquoi IL EST IMPOSSIBLE DE SE DESISTER POUR LE PS AU SECOND TOUR :

    le PS est social-démocrate , il s ’accomode du système qui est la cause de nos maux et ne veut pas le changer , or toutes les tentatives d’aménager le capitalisme n’ont eu qu’une réussite éphémère et se sont transformées en cauchemar pour les travailleurs , et il en sera de même si le PS l’emporte car avec la crise systèmique , notre PS pro-européen n aura pas d’autre possibilté que de mener une politique à la ZAPATERO et PAPAENDREOU et de faire payer cette crise aux travailleurs en épargnant les banques .

    Appeler à voter PS au second tour aura donc un effet dévastateur et cela risque donc d’être le coup de grace pour la gauche radicale déja en mauvais état , car les travailleurs en ont marre des "combinaziones" et il est donc probable que si un candidat ouvrier se désiste pour le PS ils choisiront de manifester leur désaprobation et leur refus de subir une politique d’austérité menée par un gouvernement élu PAR TOUTE LA GAUCHE EN S ABSTENANT ...

    Pour ma part c’est ce que je ferais et c’est la position que je défendrais : vote au premier tous pour un candidat ouvrier au premier tour s’il annonce clairement qu’il ne se désistera pas pour le PS , et abstention au deuxième tour , sinon ABSTENTION DES LE PREMIER TOUR .

    • OUI

      je suis d’accord mais je n’ai jamais vu le NPA ou hier la Ligue.C.R.acceptant de faire ce type de choix.

      Annoncer le"blanc bonnet bonnet blanc" de second tour ,serait pour le NPA en tant que parti, suicidaire.Une partie de son électorat , du coup, ne se porterait pas surson candidat.

      C’est dommage mais c’est comme ça : Le FDG, le NPA et LO.., auraient bien aimé que DSK soit le repoussoir.

      Du coup, maintenant, la donne est changée et, hélas, c’est Mélanchon qui va engrenger les votes de soi-disante radicalité.Un espèce de"vote utile à gauchedu PS",totalement piège à ..!

      au grand bonheur d’Aubry ou Hollande

      Mélanchon est en "mission" social démocrate pour cela.

      c’est du moins ainsi que je vois les choses..

      AC

      piratant un Wifi catalan...(chuttt !!!) qui salue les pov’ gugus(ses) qui sont pas en congés, et/ou qui ne savent pas ce qu’est la saveur d’un vin de pays bu au porron !

       :)

    • Copas a raison sur un point.
      l’allégeance au PS n’est qu’un aspect de la problématique de l’impossible réformisme du FdG.

      De ce point de vue, la campagne 2012 sera moins électorale qu’éminemment politique.

      Elle risque de se dérouler dans le cadre d’un nouveau tsunami écominico/financier. La question des réponses à la crise va concerner des millions de personnes : travailleurs, chômeurs, retraités, précaires, malades…

      Et je ne suis pas convaincu à cet égard que les programmes du NPA et du FdG soient à ce point aussi communs que le pense R. Palao. Sans oublier qu’on ne pouvait déduire du programme du PCF de 1997, honnêtement réformiste, une participation sans faille de ce parti au pire gouvernement de privatisation depuis 1981…

      Par exemple, j’attends toujours de comprendre le point de vue du FdG sur la question de la dette. Question centrale puisqu’au nom de la lutte contre les déficits, c’est toute le reliquat des acquis sociaux des pays occidentaux "avancés" qui va fondre d’au moins 25/30 %.

      Le NPA entend faire du refus de payer la dette illégitime un point fort de sa campagne.
      Cette dette a été fabriquée par les capitalistes, pas question de la payer. Une campagne de masse et si possible unitaire sur ce refus de payer une fois encore pour les coupables pourrait changer la donne dans le ronron électoral. Car comment garder les services publics (écoles, hôpitaux…), la retraite, la Sécu tout en consacrant des dizaines de milliards au service de la dette ?

      Répudier la dette illégitime signifie saisir les banques, se confronter à l’UE, faire voler en éclat non seulement Lisbonne mais aussi Maastricht, essuyer des mesures de rétorsion des institutions du capital international, enclencher des contre-mesures, etc.

      Je ne lis pas dans les bribes connues du "programme partagé" une dynamique de mots d’ordre en phase avec un processus de rupture réel et assumé.

      J’entends plutôt certains députés PCF entonner l’antienne du ’faire payer la dette par les riches" ou de "l’effort à partager en fonction de son niveau de revenu". Tout slogan parfaitement martino-compatible.

      Et on retrouve alors la cohérence dialectique du programme et des alliances. Un engagement fort du FdG dans la campagne pour la répudiation de la dette, la construction de structures adéquates, la levée d’un mouvement d’opinion populaire en ce sens condamneraient lourdement toute perspective de gouvernemnet commun avec les amis français des Socratès, Zapatero et Papandréou.

      Incidemment, les élections sénatoriales de septembre fourniront un bon indicateurde l’état des relations entre les partenaires de la gauche française.