Accueil > Angleterre, la colère est légitime.

Angleterre, la colère est légitime.

par NPA

Publie le jeudi 11 août 2011 par NPA - Open-Publishing
18 commentaires

Depuis plusieurs jours des émeutes embrasent la Grande Bretagne, émeutes qui sont une réponse compréhensible de la jeunesse des quartiers abandonnés devant les mesures "d’austérité" qui les touchent pour préserver la richesse des possédants et les profits des banques !

Dès le début de l’année les jeunes manifestaient contre le doublement des montants d’inscription à l’université. Depuis, le gouvernement Cameron a supprimé les aides aux lycéens, les crédits aux associations de quartier, les services publics disparaissent et le taux de chômage atteint 30% dans la jeunesse...

Leur colère est légitime, nous sommes des millions à la partager. "Je ne vole pas, je récupérère les produits de luxe que ma classe sociale ne pourra jamais se payer, et que pourtant elle a produit", disait ce matin un jeune de Liverpool interviewé. Les émeutes sont l’expression des plus démunis, contre une politique au service des possédants. Possédants qui envoient la police et peut-être demain l’armée, parce qu’ils ont peur et n’ont aucune solution à apporter, puisqu’ils sont les seuls résponsables de la crise et de la situation que l’ont connait. La violence c’est eux, qui emploient la force pour mater la révolte, qui distillent la division dans notre camp en stigmatisant les jeunes et les travailleurs sans emploi et sans avenir, sous le terme de "casseurs".
Les vrais casseurs sont ceux qui suppriment les services publics, les voleurs sont ceux qui continuent d’empocher des profits faramineux en temps de crise, les délinquants sont ceux qui continuent à licencier et à délocaliser.

La solution ce n’est pas la répression mais :
 la gratuité de l’éducation
 la défense des services publics et rétablissement des services supprimés : La Poste, maisons de quartier, santé publique...
 la réquisition des entreprises qui licencient ou délocalisent, sans indémnité ni rachat...

Un plan d’urgence anticapitaliste s’impose si nous ne voulons pas payer leur crise !

http://www.npa2009.org/content/communiqu%C3%A9-du-npa-angleterre-la-col%C3%A8re-est-l%C3%A9gitime

Messages

  • ah, on progresse, on formule des mots d’ordre (à défaut de reprendre - même de manière critique - ce que des organisations ou des manifestants britanniques avancent).

  • sur que si les emeutiers brandissaient des mots d’ordres a caractere politique ou sociale, cela aurait un autre impact.

  • TROP FORT LE NPA !!! :

    voilà qu’il se propose d’éduquer politiquement les émeutiers britanniques qui ne savent même pas rédiger leurs revendications !!!

    • et ils iront à l’école du front de gauche pour apprendre le politiquement correct......la haine du npa est aussi mauvaise conseillère que celle des fachos d’une certaine époque qui nous parlaient de "ces salauds de pauvres" l’ankou......

    • L ANKOU tu pourais également leur apprendre comment utiliser la vieille tactique trostkyste de l’amalgame ..les ennemis de mes amis sont des ennemis ...car ouAtu vu que j’étais pro/FDG ? de plus crier au fascisme à chaque fois que l’on ose critiquer le NPA ne me semble pas être la meilleure défense et celà démontre en tout cas un certain dégré d’intolérance que je connais bien puisque je l ai pratiqué lorsque j’étais au PCF ...

      On peut et on doit apporter notre soutien contre la répression policière aux émeutiers britanniques , sans pour cela croire que l ’on est dans une situation pré-révolutionaire , il y a là un manque d’analyse de la situation politique en ANGLETERRE ou il n ’existe pas de forces d’opposition anticapitalistes , voir des révolutions partout ou il y a un frémissement ne rend pas service à la révolution .

  • Ces émeutes doivent nous interpeller et interpeller tout ce qu’il y a de progressiste en France.

    Leur caractère social et de classe ne fait aucun doute. Le monde se tend à grande vitesse et la Grande Bretagne ne fait pas exception.

    C’est un cri et une rage désespérée, un fruit de la misère et l’annonce de l’impérieuse necessité de reprendre la bataille, d’appeler à faire face aux prochains chocs qui arrivent.

    Des plans d’austérité géants sont en préparation en Europe, en Italie, en Grande Bretagne, en France, etc, ont été annoncés de nouvelles agressions massives contre la classe populaire qui se traduiront par des soubresauts logiques organisés ou pas, voir, si on reste l’arme au pied, l’irruption de forces fascistes si elles arrivent à canaliser une partie de la révolte.

    En Grande Bretagne d’effrayants plans d’austérité ont été lancés par les gouvernements de gauche et de droites, assénés contre la classe populaire.

    Avant même la nouvelle vague d’agressions sociales, une partie des éléments les plus désespérés de la classe populaire a explosé et une faction encore plus petite et partie aller "se servir" , en nourriture et biens de consommation.

    La révolte qui a eut lieu en Grande Bretagne doit nous ouvrir les yeux sur l’évolution rapide de la situation qui sera utilisée pour fasciser les régimes de la part du capitalisme pour imposer ses agressions anti-populaires, si des perspectives ne sont pas proposées, organisées concretement à la classe populaire.

    Un petit mot sur la mayonnaise levée sur les émeutes par la bourgeoisie. Cette révolte a "coûté" 220 millions d’euros. Faut-il rappeler que la simple escroquerie de Northern Rock par la bourgeoisie anglaise coûta des dizaines de milliards de livres aux citoyens britanniques. Dans les 200 fois plus...

    De nombreuses aides de la la Banque centrale britannique à des financiers nécessiteux ont couté des sommes gigantesques encore bien plus grandes que l’histoire de Northern Rock, qui s’apparentent à un vol pur et simple au profit de la bourgeoisie, les baisses d’impôts en faveur de la city et de la bourgeoisie par les copains anglais de Sarko, Berlusconi, Aubry, DSK, Hollande, Ségolène, Zapatero, Papandreou, Merkel, etc, prises dans les poches du prolétarait anglais représentent des milliers de fois le "cout" de ces émeutes.

    La mayonnaise médiatique pour appeler à la férocité contre les misérables qui se révoltent, très puissante en Grande Bretagne, démontre surtout une profonde hémiplégie mémorielle intéressée des grands médias au service de la bourgeoisie .

    Il faut bien comprendre que l’ensemble du spectre de la classe populaire brule , de la jeunesse scolarisée exclue des études par l’augmentation du cout (9000 £) , des ouvriers licenciés, des attaques contre les services publics, la paupérisation des secteurs publics (santé, etc), maintenant des jeunes dans la misère dans les quartiers.

    Cette situation n’est pas anglaise, mais elle est européenne, voir mondiale, elle montre une situation se durcissant et se tendant à très grande vitesse au fur et à mesure que la crise du capitalisme s’approfondit et que la bourgeoisie choisit d’agresser la classe populaire à un niveau qui promet le chaos et une situation de tension généralisée.

     Émeutiers , trop lumpen ?

     Indignés, trop bobos ?

    Une partie de l’Europe est sous tension et une série d’explosions et de mobilisations montre qu’un potentiel important existe d’indignation et de colère.

    Ce constat est important à faire tant une partie de la gauche à un genou en terre et estime que rien ne bouge. C’est inexact, c’est une incompréhension profonde de ce qui se passe.

    Il y a des grains de vérité là dedans parce que une défaite a été essuyée cet automne et que le mouvement populaire recherche son souffle.

    Mais les agressions de la bourgeoisie et la crise du capitalisme retendent à toute vitesse la situation partout.

    Le potentiel de colère, de révolte et de rébellion couve et est énorme.

    La haine dans une partie de la classe populaire devient gigantesque.

    Ce qui est en naufrage c’est la gauche défaitiste, entre la gauche des réformistes du front de gauche qui veut tout rabattre sur des écuelles improbables dans les institutions, et la gauche révolutionnaire qui continue à rejouer le film des relations avec la petite gauche réformiste avec des je t’aime-moi non plus

    Il faut reconnaitre que personne n’assume ses responsabilités politiques d’organiser concretement , faire des propositions organisationnelles, des axes de batailles sur la base des revendications précises et concrètes de la classe populaire.

    Le potentiel existe, la preuve par les indignés, les révoltés, les grandes grèves qu’il y a eu depuis un an en Europe, la preuve par les mouvements de jeunesse très puissants qui ont touché la plupart des pays d’Europe.

    C’est la gauche émancipatrice qui s’y prend mal, ou qui est défaitiste, ou , comme la gauche révolutionnaire, habituée depuis si longtemps a être de petits groupes révolutionnaires, se calibre toujours dans le cadre de responsabilités à petit pied.

    Ce qui reste de la gauche révolutionnaire, de beaucoup de militants dans la nature mais qui ne cèdent pas, des oppositions dans le PCF et hors du PCF, du NPA, de LO, du POI, des Anars, de beaucoup, doit assumer ses responsabilités sur la période et doit se mettre d’accord à minima comme aile marchante du mouvement populaire.

    Se mettre d’accord, non pas sur la base d’une gauche révolutionnaire, ce n’est pas de faire un Front de gauche révolutionnaire qu’il s’agit, mais de construire concretement la riposte populaire et unitaire de notre classe, travailler à cette tâche concretement, il n’y a rien de sectaire à travailler à l’unité de la classe populaire dans sa bataille contre les agressions du capitalisme.

    Construire des comités de mobilisation contre l’austérité et pour la classe populaire, on appelle cela comme on veut, afin de répondre à des attentes, d’aider à accoucher d’une révolte efficace, de permettre que le potentiel de défiance et de colère s’exprime, etc, nécessite une entente à minima pour le faire de façon efficace sans que cela soit manipulatoire.

    Il ne s’agit pas là de rassembler des signatures de groupes, partis, associations et sites , mais de mettre tout cela au boulot concretement pour unifier la classe populaire dans la résistance. Ou du moins les signatures ne seront qu’un contrat pour la bataille.

    • A croire à la télépathie !

      Je réfléchisais dans ce sens..

      Je partage tellement ton point de vue

      Construire des comités de mobilisation contre l’austérité et pour la classe populaire, on appelle cela comme on veut, afin de répondre à des attentes, d’aider à accoucher d’une révolte efficace, de permettre que le potentiel de défiance et de colère s’exprime, etc, nécessite une entente à minima pour le faire de façon efficace sans que cela soit manipulatoire.

      Comme il faut que les bavards de mon genre la ferme un peu...afin de"reposer" ceux qu’on "gonfle(si, si, yen a, je peuxle comprendre !!)

       :)
      .. j’attendrais lundis soir pour coucher quelques idées en "article"

       réflexion sur la jeunesse et ce que de"sain" sont porteuses " indignations" et " révoltes", qui surprennent et agacent parfois,tant est tenace la culture de Lutte avec "chefs cuisiniers", et auberges avec "menu du jour"..et rien à la carte.

       Selon moi, tragédie si nous faisions l’impasse sur , toutes les formes autogérées d’en bas, d’une large riposte permanente, massive, originale pour de la"levée en masse" dont les formes peuvent être d’autant plus surprenantesqu’elles seront..."autgérées" , diversifiées , etc.

      Bien entendu en accord total avec toi sur ça :

      Il ne s’agit pas là de rassembler des signatures de groupes, partis, associations et sites , mais de mettre tout cela au boulot concretement pour unifier la classe populaire dans la résistance. Ou du moins les signatures ne seront qu’un contrat pour la bataille.

      A lundi donc, et déjà(on est vraiment hors sujet , tant pis..) rappelons nous que les péages vont voir passer du monde les week ends du 24 et du 31...

      Un tract c’est bien mais la gratuité..c’est mieux...

      chutt

      Amitiés

      A.C

    • COPAS "...LEUR CARACTERE SOCIAL ET DE CLASSE NE FAIT AUCUN DOUTE..."

      La je crois que tu vas un peu vite , pour ma part je pense justement que ce qui manque à ces émeutes c’est "le caractère de classe" , ces révoltes s’apparentent plus à celles que nous avons connu dans nos banlieue ... la participation de la classe ouvrière est quasiment inexistante
      l ’analyse mérite d’être approfondie et il convient d’attendre la suite des évènements :

      ATTENTION DE NE PAS REPRODUIRE LA MËME ERREUR QUE CERTAINS AVEC LA LYBIE ou l’on nous décrivait une guerre civile comme une révolution et le CNT comme une armée de libération

      Ceci dit lorsque la jeunesse se révolte ; elle a rarement tort , même si ses objectifs ne sont pas forcément clairs et les perspectives bien"posées " mais ces révoltes peuvent être le prémice d’actions plus politiques qui remettent efficacement en cause la politque d’austérité, puis le système , et pour celà ces émeutiers méritent notre sympathie et notre soutien .

    • c’est pas la jeunesse en général, ni la petite bourgeoisie,c’est bien un morceau du prolétariat et donc le caractère de classe est clairement établi.

      Un prolétaire ne devient pas un bourgeois ou un petit bourgeois parce qu’il se défend mal ou s’attaque à ses frères pour résoudre des problèmes causés par la bourgeoisie.

      Je sais qu’il a existé une grande mode dans la gauche française à se nourrir du verbe et à ne pas comptabiliser une classe parce qu’elle n’était pas une classe pour soi.

      C’est clairement, comme dans les émeutes de 2005, un morceau du prolétariat qui se révolte, explose

      Le gouvernement anglais ne s’y est pas trompé lui. Cette révolte, largement isolée et montrant un morceau du prolétariat abandonné de tout est une bonne cible pour la bourgeoisie (elle n’aurait pas fait ça à des paysans).

      On laisse des espaces au capitalisme par notre bêtise et notre sectarisme.

      Mais c’est une autre , des autres histoires, que les révolutions arabes où l’essentiel de la gauche européenne n’a pas honoré sa place.

      Pour ce qui est des révoltes en Grande Bretagne , je ne parle pas de révolution, ce sont des émeutes d’une partie du prolétariat qui mettent en valeur l’autre aspect de la gauche canigou européenne et le syndicalisme de collaboration : des secteurs entiers de notre classe ont été à l’abandon face aux agressions qu’ils subissaient.

      De grandes vagues d’attaque de la bourgeoisie s’abattent sur l’Europe et l’essentiel est en préparation.

      Des secteurs entiers du prolétariat moderne vont être le dos au mur et peuvent riposter de façon désordonnée, comme ils pourront, avec leurs tripes et leur désespoir.

      Une série de phénomènes se passent dans toute l’Europe montrant une disponibilité à la bataille dans le prolétariat, tantôt dans des couches moyennes du prolétariat, tantôt par des couches précarisées à l’extrème, ou des fois comme l’automne dernier par une couche essentielle centrale et massive du prolétariat.

      Ce qui manque ne vient pas de désir de révoltes et de colères.

    • certes COPAS, mais l’appartenance à une classe ou comme tu dis à un "fragment" de cette classe ne donne pas systématiquement et automatiquement une vision claire de ce qu’est la lutte des classes notamment le fait d’appartenir à cette classe et d’avoir un rôle à y jouer , et la conviction que la lutte d’une classe contre l’autre doit être menée pour préserver et améliorer sa situation sociale et économique et par delà renverser l’ordre établi par la bourgeoisie . C’ est d’autant plus vrai que la plupart de ces jeunes émeutiers n’ont jamais ou presque jamais , à cause du chomage et de l’exclusion , cotoyés leurs frères de classe dans les luttes au sein de l’appareil de production , là ou la lutte des classes est la plus aigue et vivante , et ceci est encore plus vrai dans cette ANGLETERRE ou il n’existe pas d’organisation de masse et de classe et ou les travailleurs englués depuis des décennies dans la collaboration de classe se passionnent encore pour le dernier gestEde la reine et le mariage du prince ...

      Un sondage d’hier , éclaire bien je crois la position des britanniques y compris de ceux qui appartiennent comme les émeutiers à la classe la plus défavorisée :

      48% soit un britannique sur deux considère que DAVID CAMERON a mal géré la crise générée par ces émeutes ...

      Alors on se dit CHOUETTE un britannique sur deux soutient les émeutiers et souhaite que CAMERON abandonne sa politique d’ austérité pour les plus pauvres ...QUE NENNI ...dans le même sondage , 70% des britanniques souhaitent que la première mesure qui soit prise c’ est le renforcement des mesures policières et l’ arrêt de la diminution des effectifs de cette police ...EN UN MOT LE RENFORCEMENT DE LA REPRESSION !!!

      nul en FRANCE , au moins à gauche, ne remet en cause les acquis de mai 68 dans tous les domaines , social, économique, sociétal, des libertés, mais il n’empêche que quelques mois aprés ce formidable mouvement auxquels ont participé des millions de grévistes et de manifestants, la droite gagnait ces élections en écrabouilant la gauche .

      Ce phénomène est historiquement connu , ce n’est pas parcequ’une révolte est juste qu’elle ne peut pas s’ avérer stérile et quelque fois contreproductive ou tout au moins avec des "bénéfices" très contrastés .

      Alors pour ce qui concerne ces émeutes , qui sont loin pour l’instant d’ atteindre dans son caractère de masse et son niveau idéologique mai 68, je me garderais bien à ce jour d être trop dityrambique et dire qu’il s’agit d’un affrontement de classe , car on trouve dans les partisans des deux camps et en plus grand nombre dans le camp conservateur des gens de la même classe , celle des plus défavorisés ...alors attention au retour de bâton , la bourgeoisie a les moyens de récupérer la trouille de certains prolos et de membres de la "middle classe" pour accentuer la répression policière , restreindre les libertés et au final renforcer sa politique d’austérité touten isolant les émeutiers .(au drenières élections législatives , les conservateurs ont recueilli la majorité des voix des ouvriers et écrasés les travaillistes dans les quartiers populaires.)

      Alors bien sûr , je le répète , on doit apporter notre soutien aux émeutiers et condamner la répression et dénoncer la chasse à l homme organiséeavec la complicité des médias qui invitent les britanniques à la délation , mais cette jeunesse certes combative mais inexpérimentée doit tirer les enseignements de cette révolte : en l’absence d’ organisations de classe structurées , d’une coordination des actionset leur autogestion , en l’absence de lien avec la classe ouvrière etc ...on peut , et rien est assuré , obtenir quelques reculs du pouvoir mais il est vain d ’ espérer des changements fondamentaux et encore moins un changement de système ...mais c’est en forgeant que l’on devient forgeron ...

      A lundi pour poursuivre ce débat avec la contribution promise par le camarade AC .

    • Voir la révolution à tous les horizons ou mettre la lutte de classe à toutes les sauces, confondre prolétariat et lumpen, ça n’a jamais rien fait avancer....Les "émeutes" qui tapent aveuglement, les "indignés" violemment anti-politiques sont certes des indicateurs de la décomposition capitaliste mais n’annocent rien en terme de mobilisation réelle du prolétariat en tant que classe...
      Et c’est ça la vrai question :
      quand les classes ouvrières, les producteurs de richesse, les exploités entreront-ils dans la danse, utiliseront-ils leur propre force, celle de la grève, celle de la rue, en tapant sur les vrais responsables de la misère, du chômage, du dé&veloppement des idées réactionnaires ?
      Les responsables, ce ne sont pas les voisins, les prolos qui bossent, les boutiquiers de quartiers : c’est la bourgeoisie, son système, sa folie, sa loi du profit à tout prix....
      La violence lumpen aveugle ou les indignations niaises et sans perspective ne s’effaceront que devant l’entrée en lutte du monde du travail qui, elle fera vraiment peur à la bourgeoisie.....contrairement aux mouvements qui se trompent de cible et s’avèrent, au bout du compte totalement contreproductifs en dégoutant les travailleurs de la lutte , y compris vilente qu’il faudra mener contre les vrais supervoyous que sont les exploiteurs, les banquiers, les capitalistes....
      Les verbiages excités et gauchisants ne remplaceront pas cette nécessité de s’adresser à la seule classe qui peut changer le monde, le prolétariat d’ici et d’ailleurs.

    • Personne n’essaye de dire que les révoltés de grande bretagne ont une claire conscience des choses.

      Personne ne te dit cela.

      A chaque fois qu’il y a un mouvement quelque part la première réaction de la gauche française c’est la peur et la défiance. Quand ce ce n’est pas des tombereaux de conneries

      Tu n’est pas le seul et c’est ce qui fait que la gauche française est assez réac et trouillarde, plus apte à reculer qu’à avancer .

      Il est loin le mouvement ouvrier français qui n’avait pas peur, ni des soulèvements dans le tiers monde ni d’organiser le prolétariat.

      Maintenant tu me sors le vote de droite de l’après 68.

      Oui tu peux, mais déjà tu conviendras que les conquêtes de 68 ont été considérables, bien plus que de bons résultats électoraux , hein...

      Sur le mécanisme précis du sortir de 68, effectivement le mouvement n’a pas été assez loin pour disputer réellement le pouvoir et la gauche camembert a soufflé dans sa manche.

      Ce fut d’ailleurs le plus terrible échec du PCF d’avoir encore raté une chance historique de tenter une révolution, mais pour cela il aurait fallu qu’une grande partie des militants ne soit pas habitué depuis des décennies à monter sur les freins au moindre mouvement non quadrillé.

      Quand on laisse l’initiative à la droite, qu’on ne tente pas sa chance, que pire on insulte une partie d’un mouvement immense, il est clair alors que cette division se fait au profit de la bourgeoisie qui peut reprendre l’initiative.

      Pour cela, pour que toutes les bagarres ne soient pas au final remportées par la bourgeoisie (quoique 68 a gagné plus pour les travailleurs que pas mal de fractures de poignet à se pignoler sur des campagnes électorales), il faut une stratégie adéquate, un internationalisme adéquat qui ne soit pas mort de trouille quand ça bouge ailleurs, un internationalisme qui se précipite en solidarité .

      Jamais le prolétariat urbain moderne n’a été aussi puissant dans les pays en développement et jamais la gauche européenne n’a eu des liens aussi inexistants avec ces classes ouvrières nouvelles.

      La solidarité c’est ce que n’ont pas fait les gauches camembert sur les révolutions arabes, occupées qu’elles étaient à cirer les pneus de la cadillac qu’elles ne sortent que par calme plat, mer calme, pas de vent, 100 jours de prévision de beau temps, qu’il n’y a pas de méduses et quand on a pied.

      C’est valable en matière de solidarité internationale maintenant que les classes ouvrières européennes ont des sœurs dans les pays en développement.

      Ca fait partie du lot global de la gauche européenne, qui fricote et bosse pour le capitalisme d’un point de vue général et, sur les bordures, même quand elle est critique, est paranoïaque.

      C’est l’absence d’un objectif identifié, d’une stratégie révolutionnaire, et la longue éducation de la gauche au hierarchisme, l’élitisme, à la trouille de tout ce qui est l’inconnu (lire non contrôlé par les réformistes)

      Ce qui c’est passé en Grande Bretagne va se reproduire ailleurs et il s’agit de travailler pour rassembler la classe populaire sur ses objectifs concrets, avec une stratégie concrète, de nouvelles organisations et ..., sinon la bourgeoisie re-prendra la main.

      Il faut enfin préparer les journées de colères en France, en en définissant les objectifs et les moyens, les revendications concrètes, l’organisation, les moyens de propagande, la solidarité.

    • pas la peine de t’exiter comme ça COPAS d’autant plus que sur mai 68 tu dis pratiquement la même chose que moi ainsi que sur la trouille de certains en ANGLETERE et ailleurs lorsqu’il sagit de s"affronter dans tous les sens du terme au capitalisme, relis moi tranquillement STP... il ne sagit pas de mésestimer ces révoltes mais de placer le curseur au bon endroit ...

      en tout cas si un mouvement comme MAI 68 n a pas été suffisant et tu le reconnais pour inverser l ’ordre des choses , et si un nombre conséquent y compris dans la classe ouvrière ont la trouille de se battre raison de plus pour ne pas estimer hativement comme tu le fais que ces émeutes sont un affrontement de classe ,pour terminer évite STP par des sous-entendus de m assimiler à ces trouillards , mon parcours de militant démontre que je n ai jamais hésité à me mouiller malgré les conséquences en particulier sur ma carrière professionnelle...

    • Voir la révolution à tous les horizons ou mettre la lutte de classe à toutes les sauces, confondre prolétariat et lumpen, ça n’a jamais rien fait avancer....Les "émeutes" qui tapent aveuglement, les "indignés" violemment anti-politiques sont certes des indicateurs de la décomposition capitaliste mais n’annocent rien en terme de mobilisation réelle du prolétariat en tant que classe...

      Personne n’a parlé de révolution sur la Grande Bretagne (ça commence à suffir de caricaturer pour raconter autre chose).

      Quand aux indignés, il faut voir desquels on parle.

      Ce qu’il faut relever et je le répète, c’est que ces colères montrent que des potentiels de révolte existent , alors qu’un discours à gauche chante sans arrêt que la classe ouvrière est défaite qu’elle ne se révolte pas, qu"elle est domptée.

      Sans arrêt en Europe ça craque.

      Et dans le prolétariat

      Ca signifie que le potentiel de révolte et de résistance existe, mais qu’il est désordonné et ne sait pas comment s’en sortir.

      Ce qui est en cause, tant dans les mouvements des indignés (ne parlons pas de celui français trop petit bourgeois et agressif contre tout développement basé sur du concret ) que dans les révoltes, c’est bien les organisations qui sont théoriquement pour l’émancipation des travailleurs et de la classe populaire.

      La révolte est ce qu’elle est. 1000 discours de la gauche sur "ah mais c’est pas bien, c’est pas comme ci c’est pas comme ça" n’y suffiront pas et ne changeront rien, si rien n’est proposé.

      Ces prolétaires sont des nôtres et on ne doit pas les abandonner, tout autant que ceux dans la classe populaire qui ont pâti de cette révolte.

      On ne laisse personne derrière nous et ce sont les insuffisances du mouvement d’émancipation qui font la désorganisation et les débordements.

    • en tout cas si un mouvement comme MAI 68 n a pas été suffisant et tu le reconnais pour inverser l ’ordre des choses , et si un nombre conséquent y compris dans la classe ouvrière ont la trouille de se battre raison de plus pour ne pas estimer hativement comme tu le fais que ces émeutes sont un affrontement de classe

      toujours à caricaturer, je n’ai pas dit que c’était un affrontement de classe mais que le caractère de classe de cette révolte, émeute, ne fait aucun doute.

      C’est une partie des nôtres qui est là dedans, il n’y a pas d’autre classe, ni petit-bourgeois, ni bourgeois.

      Tu essayes d’amener sur une mauvaise polémique inutile.

    • COPAS QUI NE POLEMIQUE PAS écrit : " chaque fois qu’il y a un mouvement quelque part la première réaction de la gauche française c’est la peur et la défiance . Quand ce n’est pas un tombereau de conneries"

      Soit, mais à propos de "tombereau de conneries" qui a soutenu que la rebellion en LYBIE était une révolution ?

      Qui a souhaité que les syndicalistes tunisiens collabos de l UGTT assure la transition démocratique ? ( heureusement le peuple les a virés du gouvernement )

      Alors QUI , ? REPONSE : COPAS sur BC ...

      SANS COMMENTAIRE ET SANS POLEMIQUE