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Sortir du Nucléaire privé de débat à la Fête de l’Huma

par Rue89

Publie le vendredi 16 septembre 2011 par Rue89 - Open-Publishing
10 commentaires

Squizé des débats de la Fête de l’Humanité, qui se déroule ce week-end à La Courneuve, le réseau Sortir du Nucléaire constate qu’« il est toujours aussi difficile de parler du sujet nucléaire en milieu communiste ». Le groupe militant a payé 1 300 euros son stand dans le « forum des associations », chapiteau regroupant une dizaine d’organisations.

Cet espace a été, selon l’organisateur de la Fête, Sylvère Magnon, « spécialement créé pour les associations qui n’ont pas les moyens de participer à la Fête ». Argument un peu tordu pour tenter de faire croire que le réseau est choyé… En réalité, le prix est le même pour tous les stands, mais dans cet espace-là, tente, mobilier, et tout le matériel sont fournis. Et un petit lieu de débat proposé en son centre.

Lorsqu’en août, l’organisation de l’événement demande à Sortir du Nucléaire, comme à toutes les associations, de proposer des débats, le réseau militant suggère :

•un débat sur la transition énergétique, co-organisé avec Greenpeace et Attac. Le réseau explique : « On prend contact avec des gens de Global Chance et de Negawatt » [deux groupes de réflexion reconnus pour leur sérieux, ndlr] ;

•un débat sur les travailleurs du nucléaire, où la parole aurait été donnée aux sous-traitants comme Philippe Billard, lanceur d’alerte. Denis Baupin (adjoint EELV au maire de Paris) était intéressé.

« Le choix de débats contradictoires »

Début septembre, la réponse tombe. Ces débats ne sont pas retenus dans le programme. Explication de l’organisateur :

« Il y avait déjà un débat sur le nucléaire le samedi au forum social, on ne souhaitait pas deux débats au même moment sur le même sujet.

Et puis, on a fait le choix de débats contradictoires, or ce n’était pas la formule proposée par Sortir du Nucléaire, qui proposait un seul point de vue. »

Connu comme très militant, le réseau avait cette fois proposé des thèmes d’ouverture, pas uniquement dénonciateurs. Mais cela n’a pas plu à la Fête et au journal L’Humanité, qui « souhaite la confrontation, aucun sens unique », dixit Sylvère Magnon.

Le goût du débat du rassemblement communiste aurait-il des limites ? Pas du tout à entendre les organisateurs, bien conscients que Fukushima a fait bouger les lignes.

« Aller vers un public pas acquis »

Sortir du Nucléaire, qui a vu ses effectifs militants gonfler depuis la catastrophe au Japon, ne veut « pas tomber dans la polémique », mais « trouve le procédé pas très correct », selon Laura Hameaux, porte-parole du réseau. Elle précise :

« Cette année, il nous semblait primordial d’aller vers ce type de public pas acquis à la sortie du nucléaire. On proposait un débat sur les conditions de travail justement pour dépasser l’opposition primaire entre pro et antinucléaires et montrer que la sortie du nucléaire ne se fera pas du jour au lendemain, et que c’est un gros gisement d’emplois. »

Du coup, ceux qui veulent débattre du nucléaire pourront aller au forum social samedi à 13h30 entendre Yannick Rousselet, de Greenpeace, faire face à deux membres de la CGT (Energie et Chimie) sur le thème :

« Quel avenir pour la filière nucléaire en France et dans le monde après Fukushima ? »

Les communistes indécis sur le nucléaire

Un débat pas très équilibré, auquel a essayé de se joindre Sortir du Nucléaire, en dernière minute. Là encore, il a essuyé un refus. Marcelle Allanore, responsable du forum social, justifie :

« Tout est calé depuis juin, on ne peut pas bousculer à la dernière minute, ils peuvent venir dans la salle et prendre le micro. Qu’ils reviennent l’année prochaine. »

L’année prochaine, un nouveau gouvernement aura pris les décisions sur l’avenir du nucléaire. Reste aux communistes, fondus dans le Front de Gauche de Mélenchon, à fixer une ligne claire. Le Parti de Gauche était initialement favorable à une sortie du nucléaire, mais depuis que son candidat est le représentant des communistes, il botte en touche et préfère parler d’un référendum. Et les militants ? Ils pourront toujours prendre le micro à La Courneuve.

Photo : un Pif gonflable géant à la fête de l’Huma 2006 (DaffyDuke/Flickr/CC)

http://www.rue89.com/confidentiels/2011/09/15/sortir-du-nucleaire-prive-de-debat-a-la-fete-de-lhuma-222132

Messages

  • Dehors les bureaucrates collabobos du système capitalo !
    Vive le Communisme Libertaire !
    NON aux militaires !
    NON au NUCLEAIRE !
    ...et vivement la prochaine Fête Autogérée des Communards !

  • Je ne suis pas focément anti nucléaire, mais je pense que tous les éléments ne sont pas en ma possession . Je ne sais pas non plus comment est utilisée cette énergie certes dangetreuse pour les hommes qui ne maitrise pas ce type d’ènergie.

    Ce que je sais par contre c’est qu’un député ennemi, de ceux qui afame les peuples , pour être ^plus clair un UMP va venir assister à un débat sur le stress au travail, un des produits du système capitaliste.

    A t’on besoin de ce genre de débat avec l’ennemi et ne serait il pas plus utile de combattre ce fléau en éliminant le capital du système et donc de toute intervention possible faite de mensonge.

    Peut être le PCF et le journal l’humanité veulent ils à leur tour "moraliser" le capital pour conserver le peu de places que pourra leur accorder un PS de GOOOHE.

    MCoco Le Rebelle Médocain

  • Lâchez-nous avec vos combats obscurantistes de bigots bobos. Face à la crise mondiale actuelle, ce type de débats est d’un dérisoire pathétique, quelle que soit la bonne volonté et l’honnêteté des militants de SdN. Stoppons la recherche fondamentale, fermons les centrales comme en Allemagne, importons du courant plus cher venant de pays moins regardants sur la sécurité, faisons tourner à plein les centrales thermiques au charbon et au pétrole et trinquons à la santé de Total, BP, Esso, Chevron et autres ENI ! Ça me fait penser aux "quartiers verts" que les élus du parti du même nom ont installé autour de leurs logements. Des sens interdits partout et toutes les bagnoles refoulées dans les grands axes où vivent les gueux ! Si les États donnaient des moyens à la recherche, ça fait longtemps que le nucléaire aurait été remplacé ou rendu plus propre mais ça, on ne l’entend jamais chez les écolos qui sont tous capitalistes.

    • Total, BP, Esso, Chevron et autres ENI ///

      tu te trompes de cible camarade , ceux là que tu indiques, sont pour la plus part des promoteurs du nucléaire ...

      Regarde ici, ce qu’il s’y passe dans les centrales nucléaires rançaises !

      SIDÉRANT !

      Inondation en salle des machines

      17 Septembre 2011 Par Laurent DUBOST

      A la centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire, près du centre de la France, un incident dans la salle des machines l’été dernier révèle la persistance d’une multitude de problèmes techniques et organisationnels depuis des années. C’est ainsi que se construisent les scénarios catastrophes, s’inquiète et dénonce Laurent Dubost, agent EDF sur le site. Premier volet de notre série de témoignages sur le travail dans le nucléaire.

      "Quand je commence ce récit, j’ai les pieds mouillés pour avoir pataugé dans l’eau une partie de l’après-midi avec mes collègues d’infortune. Je travaille à la centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire, je prépare les interventions de la maintenance et suis plus ou moins en charge de ce qui relève de la sécurité du personnel. Auparavant, j’ai été agent de terrain puis opérateur une vingtaine d’années. L’incident que je vais raconter résume assez bien ce qui se passe chez nous et comment, en extrapolant un peu, se construisent les scénarios catastrophes que nos dirigeants qualifieraient d’impossibles.

      Une multitude de problèmes perdurent depuis des années. Des matériels ne sont pas réparés, des révisions sont reportées d’un arrêt de tranche au suivant. Pourtant, dans le même temps, des sommes colossales sont dépensées pour tout repeindre du sol au plafond, y compris les tuyauteries percées par la rouille, les pompes en panne, les vannes qui n’ont pas été révisées depuis dix ans...

      Bref, on mise tout sur l’image et la façade. Cette politique se nomme pompeusement OEEI (prononcer O deux E I : « obtenir un état exemplaire des installations » !!!). Elle est célébrée hebdomadairement par un aréopage qui effectue une « visite terrain », avec un avis forcément très pertinent sur l’installation. Contrairement à nos soucis techniques qui s’empilent, là, présence des « gradés » oblige, les choses vont très vite. Voire trop vite. Exemple : lors d’une « visite terrain », horreur ! De l’eau chaude s’écoule sur le sol par des vannes de purge laissées ouvertes. Les vannes sont prestement refermées par les visiteurs. Non loin de là, en salle de commande, la température des lignes vapeur en cours de conditionnement se stabilise. Les opérateurs s’en étonnent et dépêchent un agent de terrain sur place. Celui-ci constate que les vannes qu’il avait ouvertes pour évacuer l’eau de condensation et créer un débit de conditionnement des lignes vapeur ont été refermées...Les conséquences d’une mise en service des lignes vapeur insuffisamment purgées est une destruction possible des vannes d’isolement situées en aval.

      Deux logiques s’affrontent en permanence. D’abord celle de ceux qui entretiennent et exploitent directement la machine. Pour nous, c’est le temps réel qui impose les priorités. Par expériences, les aléas sont imprévisibles, et tous nos efforts se concentrent pour préserver le maximum de marge de manœuvre pour y faire face. Ainsi, si trois pompes remplissent le même rôle et que deux suffisent pour assurer le fonctionnement , celle qui montre des signes de faiblesse sera systématiquement en marche. De telle sorte, en cas de défaillance, celle qui prendra le relais sera la plus fiable. Il existe toujours devant nous cette incertitude dont les contours se dessinent progressivement et qui commande des compromis, des ajustements permanents avec le plan initial. Résoudre les problèmes avant qu’ils ne se posent véritablement , c’est ça notre métier. Encore faut-il en avoir les moyens.

      La maintenance est accaparé par le fortuit, et n’a plus le temps d’entretenir ce qui marche encore, ce qui multiplie les pannes. Ainsi, quand dans le même temps on nous repeint toute l’installation et même des fresques dans les couloirs d’accès aux salles de commande, c’est notre identité professionnel qui est bafouée. Progressivement, les chefs sont devenus « managers ». Le chef n’avait pas toujours raison, mais il s’embarquait avec nous et assumait ses décisions tandis que le manager « gouverne de loin » avec son « discours de proximité ». Les savoir-faire professionnels ont été dilués dans un dédale inextricable de procédures. la coopération entre fonctions et spécialités, les collectifs de travail, toute la trame relationnelle qui permettait de capitaliser l’expérience et (de) garantissait la disponibilité immédiate de toute information technique pertinente ont été délibérément anéantis. Notre autonomie, tolérée pour son efficience à l’époque du démarrage des tranches est devenue insupportable pour nos dirigeants et probablement aussi pour les grandes centrales syndicales.

      Aujourd’hui 150 cadres passent leur temps en réunion pour ne prendre aucune décision, phosphorent sur le « compagnonage » et « les pratiques de fiabilisation » et s’inquiètent du « renouvellement des compétences » face à la vague des départs en retraite. Pourtant, à Belleville, quand nous avons démarré les tranches en 87/88, nous étions 80% de gamins sans expérience et les consignes tenaient dans quelques dizaines de classeurs. Nous n’avons cependant rien cassé et respecté les délais. Je ne loupe jamais une occasion de le rappeler comme j’affirme que l’EPR ne démarrera jamais avec une organisation comme la nôtre. Derrière une façade trompeuse donc, se cache un monde peu reluisant où je vous invite à me suivre (chaussez vos bottes car comme vous le savez l’histoire se termine les pieds dans l’eau).

      Tout commence dans la partie la plus visible de la centrale mais où peu de monde s’aventure : le réfrigérant atmosphérique. Cette tour de 165 mètres sert à refroidir l’eau brute, c’est-à-dire dans notre cas, l’eau de la Loire, qui circule dans les faisceaux du condenseur. C’est la principale source froide. L’eau à refroidir est amenée au château d’eau situé au centre du réfrigérant à 20m de hauteur par deux pompes qui y acheminent 45m3 d’eau/seconde. Par débordement dans des galeries, cette eau est distribuée vers les secteurs centraux ou périphériques du réfrigérant, puis dans des tubes de répartition et finalement dispersés sur le « packing ». Le packing est un mille-feuille de PVC d’un à 2 mètres d’épaisseur, traversé par le courant d’air naturel qui monte dans le réfrigérant, et à travers lequel l’eau s’écoule, cédant ses calories à l’air, essentiellement par l’évaporation d’environ 1m3 d’eau par seconde (c’est le panache visible à des dizaines de kilomètres du site). La puissance ainsi « perdue » dans l’atmosphère est de 2500 MW.

      A l’intérieur, le bruit de cette pluie diluvienne est assourdissant et l’ambiance tropicale (40°c). L’hiver les choses se compliquent car cette pluie risque de se transformer en glace. Heureusement, les deux secteurs centraux les plus sensibles au phénomène de prise en glace sont isolés. Un grillage suspendu et des panneaux accrochés complètent le dispositif. L’état général de ce matériel de protection contre la prise en glace est pitoyable. Des blocs entiers de packing chargés de glace sont détruits et entraînés dans le bassin froid. Des stalactites de glace menacent partout. En sortie de bassin froid, avant d’être aspirée jusqu’aux pompes de circulation en salle des machines, l’eau est filtrée par deux grilles où s’amoncèlent les débris. Elles sont nettoyées chaque semaine. Là encore c’est la misère : pompes de lavage HS, grilles coincées...Finalement pour ne pas arrêter la production, la décision a été prise de fonctionner toutes grilles extraites, sans filtration.

      Le puisard de la salle des machines qui récupère puis évacue les eaux brutes est équipé de deux pompes de relevage. Du moins à l’origine, car depuis des années nous fonctionnons régulièrement avec une seule. C’est le cas pour les deux tranches. Nous relançons régulièrement la maintenance sur le sujet sans résultat. Une grosse pompe mobile a été achetée et se promène d’une tranche à l’autre.

      Une première pompe tombe en panne. En vidant complètement le puisard avec la deuxième, on remarque la présence de packing à l’aspiration de la pompe ainsi qu’une arrivée d’eau continu. Mais pas de bras disponibles pour réparer (travaux urgents ailleurs, congés d’été, manque de personnel récurrent...). L’affaire traîne 15 jours.

      Premier débordement du puisard un matin. La seule pompe disonible s’est arrêtée. Je suis de quart. Je demande l’installation d’une pompe mobile provisoire. Les effluents qui ont débordé en salle des machines ont été récupérés, évacués et stockés dans deux bâches de 700 m3. Nous les avons rempli d’eau brute, l’eau de la Loire. Mais l’analyse de la première bâche que nous devons réaliser avant de rejeter le liquide dans la Loire révèle la présence d’une grande quantité d’huile. Le rejet de l’eau devient impossible, il faut la laisser décanter, pomper l’huile qui flotte en surface, alors seulement la vider puis la nettoyer. Pendant ce temps, la deuxième bâche se remplit.

      La direction prend la décision de remplir une troisième bâche, qui sert habituellement à gérer les scénarios accidentels. L’origine de l’huile a été localisée, probablement issue du débordement de notre déshuileur à la suite des inondations qui se sont succédées. Une société extérieure spécialisée en vidange de fosses en tout genre et habituée des lieux, a été chargée de vider et nettoyer le déshuileur. Sans résultat. De l’huile continue d’arriver dans le puisard. En réalité, elle provient de l’autre tranche. Si, si, chez nous tout est possible. Il suffit d’avoir deux défaillances de plus.

      Enfin il y a la goutte d’eau qui j’espère fera déborder le vase. La société chargée de nettoyer le déshuileur, à pied d’œuvre depuis des semaines, a sorti du site un camion rempli d’eau contenant du tritium. Le tritium est un émetteur « bêta » de très faible énergie. Il n’est pas détecté par les balises devant lesquelles passent obligatoirement les véhicules qui sortent du site.

      Rappelé dans l’après-midi, il est revenu rendre sa cargaison et la vider dans notre puisard. J’ai une mauvaise impression : ça sentait franchement la merde et de la merde, on n’en produit pas encore. D’ici à ce qu’on trouve du tritium dans une station d’épuration de la région..."

  • mais depuis que son candidat est le représentant des communistes,

    Bon "sortir du Nucléaire" je vous aime bien MAIS MERCI de ne pas dire de telles conneries.

    Vous savez qu’il y a des communistes (de +en + ) qui sont contre le nucléaire ( c’est mon cas par exemple)

    Vous savez que le PCF ne saurait prétendre à représenter "les communistes" (il ne représente même plus le PCF alors :-D)

    En aucun cas Mélenchon n’est le "candidat des communistes". Dire cela c’est DEGUEULASSE.

    Si vous avez sérieusement cru que le PdG était/serait antinuke, alors vous êtes peut-être des charlots. Parce que, venant du PS et coincé entre le PC et le PS 2 partis historiquement pro-nuke, je ne vois pas comment vous avez pu gober une histoire pareille !

    Mais fraternellement quand même.

  • C’est normal. L’industrie nucléaire et l’industrie de l’armement main dans la main ça fait un paquet d’emplois tout ça, c’est bon pour la croissance et le plein emploi comme dirait Nanard. En plus de ça pas de quoi avoir peur la France a la meilleure et la plus sure technologie nucléaire. Vous n’écoutez pas les infos à ce que je vois.

  • Le PC n’a jamais été un fervent de l’arrêt du nucléaire pas plus que de l’arrêt des usines d’armement ; c’est une faute impardonnable qui ne leur sera pas pardonnée .

  • Les s arguties pseudo administratives pour faire chier SDN,, espèce de secte obscurantiste , surfant sur les peurs , refusant d’écouter les arguments des ingénieurs et miltiants de la CGT energie, -pas plus corporatistes qu’un postier défendant le serrvice postal-, et l’’utilisation par SDN des conneries" d’esquive du PC , pour se faire un coup de pub , nous la péter"pauvres victimes des stal" alors que, malgré tout, la Fête de l’Huma permet qu’ils s’expriment.., eux ,qui ont des irruptions verdâtres de prurit haineux quand un pov ’con essaie en vain de se faire entendre dans un de leurs "rassemblements" de masse(??), me font dire que la photo dePIF est un clin d’oeil sublimal involontaire..

    Du style aux uns et aux autres

    "Vous nous gonflez"..

     :)
    A.C