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Deux farces électorales dont seule la deuxième est comique.

Publie le lundi 31 janvier 2005 par Open-Publishing
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de Maxime Vivas

1- La farce des élections du 30 janvier en Irak.

Le général en chef des troupes américaines US en Irak, Thomas Metz, a admis qu’une majorité d’Irakien n’ira pas voter : la moitié de la population vit dans des provinces non sécurisées.

La plupart des candidats (largement financés par des ONG américaines) sont anonymes : leurs noms ne figurent pas sur les bulletins de vote. Les lieux de vote sont tenus secrets.

Les affiches représentent des personnes qui ne sont pas candidates. La « Fédération générale de la jeunesse irakienne » a pour tête d’affiche... Ronaldinho, le célèbre joueur de football brésilien !

Quant aux observateurs internationaux, obligatoires au Venezuela ou en Ukraine, ils seront absents d’Irak. Un organisme contrôlera le déroulement des élections depuis... Amman en Jordanie.

Enfin, ces "élections" se dérouleront selon un mode de scrutin imposé par l’occupant, en contravention avec les conventions de Genève et de La Haye.

Pour épicer la "campagne électorale", le Pentagone a créé des escadrons de la mort, dans une opération connue sous le nom de code « Option salvadorienne », en référence à ce qui s’est passé au Salvador dans les années 80 : c’est-à-dire l’assassinat systématique de milliers d’opposants connus ou supposés du régime en place.

Le général Mohammed Shahwani, chef de l’espionnage irakien pro-US, est pessimiste : « Je pense que la résistance est plus importante que l’armée américaine. Je pense qu’elle est composée de plus de 200.000 hommes...Et je dirai qu’ils ne sont pas en train de perdre. »

2- la farce du vote du 1er février en France.

Les députés français voteront le mardi 1er février sur le projet de loi de
révision de la Constitution française afin de la rendre compatible
avec la Constitution européenne, laquelle n’existe pas puisqu’elle sera soumise à un référendum ultérieur.

Il n’est pas dit si, en cas de victoire du non, les députés ainsi désavoués démissionneront après avoir remis notre Constitution dans l’état où ils l’ont trouvé en arrivant.

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