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Après 6 ans de pouvoir de "gauche", l’Allemagne tutoie son niveau de chômage des années 30.
Publie le mercredi 2 février 2005 par Open-Publishing13 commentaires
On se souvient de ce que cela avait produit, même si les Nolte ou autres Marseille tentent de réécrire l’histoire afin de dédouaner le rôle des multinationales (Krupp, Thyssen...), et des "démocraties libérales" dans la Machtvertreibung (1).
Certes, les chômeurs sont aujourd’hui plus souvent "indemnisés" qu’alors.
Certes, l’Allemagne ne semble plus mue par le "Drang nach Osten", qui l’avait conduite à conquérir la quasi totalité de l’Europe et lui imposer sa barbarie abjecte.
Certes, la personnalité d’un Hitler semble peu susceptible d’emerger aujourd’hui.
Et pourtant...
La durée d’indemnistion maximale du chômage est maintenant limitée à un an. Au-delà, les "bénéficiaires" d’allocations peuvent royalement compter sur quelque 350 euros. Leur est proposé en contrepartie le job à un euro...Cette nouvelle donne va faire ressembler l’Allemagne de 2005 à celle du prénazisme.
Pas de Wehrmacht en Europe centrale, c’est vrai.
Mais une colonisation économique imposée au forceps aux populations flouées par les mirages de la "liberté recouvrée", humiliées par ses petits chefs, sous-traitants des actionnaires notamment allemands, et qui oublient à ce point l’idée de luttes collectives qu’elle se jette dans les bras étatsuniens, abstentionnisme massif à la clé. La chose vaut pour une part croissante de la population allemande, atlantisme forcené exclu.
Pas de Führer en vue, c’est vrai aussi.
Mais une part croissante d’Allemands de "souche" déclassés, qui vitupèrent contre ces étrangers qui "viennent leur prendre le peu de travail qui reste"...
La poussée de l’extême-droite est sensible.
Le pire est probablement à venir.
(1) La transmission du pouvoir qui fut démocratique (Que l’on oppose à Machtergreifung, la prise du pouvoir)
Messages
1. > Après 6 ans de pouvoir de "gauche", l’Allemagne tutoie son niveau de chômage des années 30., 2 février 2005, 14:07
Le seuil des 5 millions de chômeurs a été officiellement franchi.
Même le Figaro concède aujourd’hui 2 février qu’en réalité, il s’agit bien de 6 millions de chômeurs.
Face à cela, pas grand chose...
Création d’un nouveau parti réformiste de gauche, le WASG, qui escompte recueillir environ 3 % des suffrages...Beaucoup d’"Ostalgie" douce-amère (admirable Good bye Lenin).
Des vélléités l’été dernier, sur le mode de " Nous sommes le peuple" qui avait mis à
bas le régime d’Honecker.
Pas de mouvement anticapitaliste digne de ce nom. Il est vrai qu’un canard comme Politis, qui se veut de gauche, utilise le même terme que les journalistes de marché. ("grogne" sociale in Politis du 27 janvier 2005,"la mouche du SPD") . Ca finit par contaminer et inhiber...
Or, le patronat international est aujourd’hui infiniment plus coriace que la STASI des années 1980 et la "DDR" lâchée par Gorbatchev.
Il l’est parce que les syndicats sont devenus d’honorables partenaires sociaux, émargeant à la CES (Surréaliste numéro de IG Metall dans le conflit d’Opel).
Il l’est parce que la soumission est dans les têtes, et parce que l’on préfère quémander en tentant de sauver sa peau tout seul plutôt que de s’organiser collectivement.
Grotesque à l’épreuve des faits.
1. > Après 6 ans de pouvoir de "gauche", l’Allemagne tutoie son niveau de chômage des années 30., 2 février 2005, 14:43
C’est insupportable que des gens qui se disent de gauche crachent sur un hebdo politique de gauche comme Politis qui est un journal farouchement indépendant et sans manne publicitaire pour le faire vivre.
2. > Après 6 ans de pouvoir de "gauche", l’Allemagne tutoie son niveau de chômage des années 30., 2 février 2005, 16:24
Politis est un hebdo de gôche.
3. > Après 6 ans de pouvoir de "gauche", l’Allemagne tutoie son niveau de chômage des années 30., 2 février 2005, 16:30
La "grogne", terme qui vise à discréditer les luttes collectives,
en substituant, à la légitime colère des travailleurs organisés,
une accumulation de ressentiments irrationnels,
représente un concept de DROITE.
Et même de droite extrème.
4. > Après 6 ans de pouvoir de "gauche", l’Allemagne tutoie son niveau de chômage des années 30., 14 février 2005, 16:20
Politis n’a pas de "manne" publicitaire ?
Le terme d’origine biblique s’adapte assez bien aux contenus trop souvent bien pensants.
Sais-tu que Présent et Minute n’ont pas non plus de "manne" publicitaire ?
2. > Après 6 ans de pouvoir de "gauche", l’Allemagne tutoie son niveau de chômage des années 30., 2 février 2005, 15:51
Pourquoi hurler au loup "nazi" comme ça ? Il y aura simplement beaucoup plus de misère sociale. On ne vit pas à l’époque des menaces de nazisme, on vit à l’époque de l’horreur économique. Comme son nom l’indique c’est une forme d’horreur.
1. > Après 6 ans de pouvoir de "gauche", l’Allemagne tutoie son niveau de chômage des années 30., 2 février 2005, 17:46
Dans les années 30, "l’horreur économique" a précédé le nazisme !
Cela ne veut pas dire que cela se produira de la même manière.
Mais il y a des signes concrets qui traduisent l’émergence d’Etats de plus en plus répressifs.
Il y a aussi une montée de l’irrationnel et de diverses pathologies dans nos sociétés qui favorise cette émergence.
2. > Après 6 ans de pouvoir de "gauche", l’Allemagne tutoie son niveau de chômage des années 30., 2 février 2005, 21:31
Il faut vraiment être gonflé pour affirmer qu’employer le mot grogne, comme l’a fait Politis, est un concept de droite, voire d’extrême droite. Alors comme ça, un mot devient un concept. Première nouvelle ! Il y aurait des mots à consonnance faschiste, des mots inventés, fabriqués uniquement par ceux qui s’en réclament. C’est vraiment réductible comme procédé, non ? Alors comme ça, parler de "la grogne des travailleurs", ce n’est pas politiquement correct pour ceux qui se disent de gauche. Ne seriez-vous pas un peu stalinien sur les bords, vous qui faites une distinction catégorique entre gauche et gôche ? Que le PS ne soit pas de gauche, je l’admets volontiers, mais Politis, qui n’est pas un journal du PS, se voit épinglé à son tour, franchement vous abusez, camarades. Elle s’arrête où la gauche pour vous ? A la droite de LO ? Vu que sur sa gauche, il ne reste à mon avis que les anars. Ce qui me fait peur chez vous, c’est votre intolérence et votre étroitesse d’esprit. Parler au nom des travailleurs, ça va, on a vu où ça menait. A mon avis, ce qu’il faut détruire, ce sont les dogmes, qu’ils soient de gauche, de droite ou de gôche... Ah ! j’oubliais la religion, mais ça, c’est un vaste débat, n’est-ce pas camarades ?
3. > Après 6 ans de pouvoir de "gauche", l’Allemagne tutoie son niveau de chômage des années 30., 2 février 2005, 22:09
Lecteur de Politis, j’ai cherché dans l’édition du 27 janvier, le mot "grogne" si fortement incriminé. Eh bien, je l’ai trouvé à la fin d’un article sur les "Services publics", et je vais le replacer dans son contexte : "... Le secteur public dans sa totalité a en effet renoué avec un niveau de mobilisation qui n’avait pas été atteint depuis le conflit sur les retraites du printemps 2003. Quelles seront les éventuelles répercussions de cette grogne sur le reférendum sur la constitution européenne ?"
Sans commentaire.
4. Grogne..., 3 février 2005, 11:54
Ce mot est utilisé ad nauseaum dans les médias.
Il serait nécessaire de réfléchir un petit peu.
Pourquoi parle-t-on de grogne quand les travailleurs expriment leur colère ?
Pourquoi Seillière ne grogne-t-il jamais ?
5. > Après 6 ans de pouvoir de "gauche", l’Allemagne tutoie son niveau de chômage des années 30., 3 février 2005, 16:35
Même dans "son contexte", ce mot pue.
6. > Après 6 ans de pouvoir de "gauche", l’Allemagne tutoie son niveau de chômage des années 30., 14 février 2005, 16:21
"simplement beaucoup de misère sociale"...
Quelque chose me dit que toi, tu n’es pas concerné par la "misère sociale"...
7. > Après 6 ans de pouvoir de "gauche", l’Allemagne tutoie son niveau de chômage des années 30., 14 février 2005, 16:24
"comme son nom l’indique, l’horreur économique est une forme d’horreur"...
J’ajoute qu’il vaut mieux être riche et bien portant que pauvre et malade.