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la révolution en amphithéâtre

par gregoguerreiro

Publie le dimanche 25 décembre 2011 par gregoguerreiro - Open-Publishing
11 commentaires

Le niveau des commentaires est assez consternant et dénote une connaissance du milieu de travail voisine de zéro.
Les salariés qui écoutaient les propos de Mélenchon à Roissy ont quant à eux parfaitement compris ce que cela voulait dire, et quel était l’objet de la démonstration. Les taxes aéroportuaires sont augmentées pour bien d’autres motifs et on ne vous vois pas monter au créneau ?
Quant à la transposition de la lutte des classes en lutte du peuple consommateur contre la classe des taxeurs, c’est du pur Poujade
A force de gauchir, on finit par dire n’importe quoi.


note Bellaciao :

ce pseudo article est en réalité un commentaire qui fait référence a cet article : GREVES - SECURITE - AEROPORT - Mélenchon propose d’augmenter la taxe aéroportuaire ...

Messages

  • C’est toi qui raconte n’importe quoi.

    La question n’est pas de défendre le consommateur comme tu le dis bêtement.

    C’est pas beau de travestir les propos des intervenants mais c’est ce qui se passe quand on a fait une ENORME boulette et qu’on a rien d’autre à dire !!!

    La question est de ne pas offrir AUX PATRONS SUR UN PLATEAU une OCCASION DE SE DEFAUSSER DE LEURS RESPONSABILITES

    La question c’est de ne pas briser les grèves et les luttes avec de fausses b onnes idées.

    Ton Mélenchon il commence à devenir un spécialiste pour ça

    Vaut mieux l’avoir loin que dans les luttes lui.

    La question c’est de ne pas brouiller la conscience et les repères de classe

    La question c’est de ne pas se ranger du côté des syndicats les pus réformistes et collabos

    La question c’est de ne pas escamoter l’affrontement capital/travail

    c’est CA LA QUESTION

    C’est CA qui est reproché à Mélenchon

    CE QU’IL A FAIT ET DIT EST UN PUR SCANDALE

    Et je peux te dire que aussi bien chez les grèvistes que dans le monde syndical en général c’est TRES MAL passé (et tu le sais et c’est d’ailleurs p our ça que t u grimpes aux vitres ici)

    Sans parler de son double discours je dis un truc aux grévistes et je dis autre chose à la presse, une habitude sinon une manie chez cet homme

    il serait venu dire la même chose avec sa VRAIE étiquette qui est TOUJOURS celle d’un SOCIALO il aurait pris des tomates pourries dans la tronche et c’aurait été plus que justifié !

    Et sache qu’il y a sur ce site BEAUCOUP de syndicalistes, contrairement à l’image que vous essayez en permancne d’en donner

    il suffit de voir les vidéos de campagne du Front de gauche pour constater OU SONT LES BOBOS qui ne connaissent RIEN au monde du travail et aux luttes syndicales, avec leurs costards, leurs ihphone leur macbook et leurs tronches de jeunes cadres dynamiques de chez Google. 80 % de jeunes à-papa-racthik biberonnés à l’électoralisme.

    Gardez vos leçons de morale et revoyez vos manuel de marxisme t de lutet des classes

    a la CGT en tout cas (mêem si hélas ça change) on n’a pas été éduqué à demander à l’Etat de payer des augmentations de salaires dues PAR LES PATRONs pour se "défausser" du rapport de classes !

    quant aux camarades en lutte on les connait plus que bein leurs conditions de travail on en connait même personnellement certains d’entre eux. Et c’est bien ça qui vous fait chier à mort d’ailleurs c’est le lien de ce site avec le syndcialisme.

    D’ailleurs au passage je te signale que le 21 décembre 2011 les camarades de l’UL CGT de roissy ne disaient pas "pour gagner il faut proposer d’augmenter la taxe aéroportuaire" oh NON ! Ils disaient ceci qui est un mot d’ordre de LUTTE DE CLASSE :

    "Pour imposer les revendications : il faut étendre la grève !"
    http://www.ulcgtroissy.fr/spip.php?article2033

    Alors va donc, hé, amuseur public ! Et frottes-y toi toi au syndicalisme et au monde du travail. Nous ça va on connaît et on donne. Ca doit pas être le cas du PdG

  • Quant à la transposition de la lutte des classes en lutte du peuple consommateur contre la classe des taxeurs, c’est du pur Poujade

    Pas exactement, la position de ceux qui n’étaient pas d’accord avec JLM part d’une position tout autre :

     prendre sur les profits pour financer les revendications, ce qui est somme toute une bataille concrète qui est en même temps anti-capitaliste.

      La position de Mélenchon est distincte, elle propose une opération neutre sur les profits des entreprises en transférant le financement des salaires sur les usagers, en laissant de côté les profits.

    C’est cela qui interroge. Maintenant si des travailleurs en lutte, et leurs représentants sont sur cette ligne de moindre mal au patronat , ça les regarde effectivement.

    Mais on parle là du fond politique de Mélenchon (même si certains dérapent) qui hésite à affronter le patronat quand on est dans le concret des batailles. Cela se voit d’ailleurs dans l’analyse du programme du front de gauche qui contourne ces aspects concrets.

    Un dernier détail qui interroge :

     JLM qui aurait pu quand même faire l’effort de se tenir auprès de MGB, Arthaud et OB le jour où ces derniers sont venus.

    On n’est pas au salon de l’agriculture.

    Peur d’être mis dans l’ombre par plus brillant ?

     Chaque fois, effort doit être fait pour aller soutenir ensemble, tous ensemble, les travailleurs en lutte, ou de se coordonner pour un soutien efficace, pas comme a tenté de le faire à deux reprises le FdG de Mélenchon en tentant de faire taire Poutou et une représentante du NPA.

    Au delà des divergences politiques c’est au concret et sur le terrain que se donne sens de la bataille politique en faisant reculer le patronat. C’est cela qui donne sens aux autres batailles.

    L’unité (tous ensemble), pour faire reculer concrètement la bourgeoisie (nous tapons sur les profits pour satisfaire les revendications, pas sur "on"), sous contrôle et direction des travailleurs en lutte (on ne leur prend pas la lumière, on les met en valeur et si ceux-ci choisissent vers ce quoi on les pousse, "le raisonnable" de taxer les passagers, c’est leur choix), etc.

    Enfin, le problème pour beaucoup de camarades avec JLM c’est l’absence de confiance envers lui, leur méfiance de quelqu’un qui a trempé dans une série de conneries et qui maintenant tient des propos zigzagant inquiétants, sur le nationalisme, contre certains peuples, souvent brutal contre les gens d’en bas quand ils n’obtempèrent pas assez rapidement, alors qu’il est gentillet avec des dirigeants de droite et d’extrême droite .

    Surtout que le programme défendu par JLM n’estpas fameux, caoutchouteux pour satisfaire tout et n’importe quoi.

    En plus que son parti a menacé ce site en demandant la censure, et mené une série de batailles contre lui.

    Alors forcement, à chaque fois que JLM l’ouvre, beaucoup ont tendance à ne pas bien voir la chose, et à s’emporter . C’est que contrairement à ce que tu dis, la quasi-totalité ici sont des travailleurs (ou retraités) issus du PCF ou toujours au PCF.

    • Une petite anecdote qui en dit long sur la légitimité de ce parti de gauche.
      Il y a 15 jours , aux alentours des capucins un samedi matin, une individu m’a tendu un bout de papier , sans me regarder sans me dire bonjour pour se faufiler rapidement dans le flot, le temps de lire" front de gauche" , elle était au loin.
      Pendant l’espace d’un instant je me suis demandé si elle avait été payée pour ce petit boulot , j’aurai voulu savoir...parce ce que des souvenirs de militantisme actif me sont revenus en mémoire dans mon quartier ; une cité d’urgence construite dans les années 50 bourrée d’amiante.Et ça m’a foutu le bourdon.
      Ce qu’est devenu le marché des capucins à bordeaux , n’a pas arrangé les choses.

    • Mélenchon a suivi la piste d’UN syndicat en particulier (et une position désormais classique chez les "socialistes"), voire, même , de quelques individus dans ce syndicat, donc une position MINORITAIRE qu’il a essayé à marche forcée de rendre "majoritaire" en la faisant passer par sa bouche dans la presse.

      une preuve supplémentaire que c’était n’importe quoi cette histoire ? Cette "revendication" n’est même pas sur la table des négos de la part des syndicats en lutte, elle n’est même pas reprise dans les revendications, et encore une fois, (comme avec le référendum bidon sur les retraites), aurait elle été reprise majoritairement par les travailleurs en lutte, de toute manière, il est CLAIR depuis le début que le Gouvernement ne VEUT PAS en entendre parler, que les gouvernant actuels VEULENT NOTRE PEAU, DONC, comme pour le référendum sur les retraites, POURQUOI Mélenchon se fait il spécialiste de proposer des solutions INENVISAGEABLES et absolument IRREALISABLES ????

      De servir la soupe à la fois au patronat et au gouvernement ?

      C’est quand même fou ça et très grave pour un soi disant "représentant du peuple", représentant des travailleurs !

      Pourquoi Mélenchon il continue de se comporter comme si nous avons à faire à des gouvernants responsables, raisonnables, qui voudraient du "dialogue social" qui voudraient négocier ???, Il n’a pas compris ce qui se joue ou quoi ??? C’est grave alors !

      Même les syndicats les "moins déterminés" (pour rester polis) ( UNSa FO) s’orienteraient vers une fin de conflit qui porterait sur l’acceptation de la prime d’un mis de salaire, le paiement des jours de grève et nullement sur cette augmentation financée par la taxe aéroportuaire prétendument portée par les syndicats.

      Alors, aura t il le courage de dire de "quels syndicalistes" il s’est inspiré ici !? Nous savons que ce n’est pas de la CGT dont il s’agit.

      Sinon du point de vue politique, le fond de l’histoire de toute façon c’est que tout le monde sait très bien que Mélenchon ici n’est même pas un communiste. Il est au fond de lui dans son programme ses manières ses conceptions des luttes, du prolétariat, son absence d’anticapitalisme, resté un socialo et il sera jusqu’à la fin.

      Avec tout ce que ça implique.

      L’enjeu ici c’est aussi de se battre pour une identité communiste a minima pour tous les communistes (tous c’est à dire d’où qu’ils viennent et quelles que soient nos divergences) pour refuser l’assimilation de Mélenchon au communisme.

      Non ce type là n’est pas "de chez nous", il n’est pas sur nos rivages, et ne le sera jamais, le problème vient donc bien de lui et pas de nous, et ce faisant nous le rejetons complètement, en effet (et franchement qu’il ait insulté le site ou ce genre de trucs on s’en fiche grave, c’est à dire qu’il n’y a aucune représailles, d’autant que 99 % des articles postés sur ce candidat et son programme sont le fait non du collectif mais bien des Internautes , sauf que ça démontre ce qu’il pense de la liberté d’expression et de la démocratie dans le mouvement ouvrier... mais bref)

      Mélenchon est un digne héritier du moins bon de ce qu’a donné la SFIO.

      Et ça, ce n’est pas nous. On ne veut pas que ce gars là puisse être vu ou présenté comme un "candidat des communistes". NON non !! Ca n’a rien à voir avec le communisme ni même avec l’anticapitalisme, on refuse catégoriquement que ce gars et nous , nos idées, nos valeurs, soient assimilés. C’est NON.

      Il peut être candidat socialiste du Front de gauche, ça les regarde, ça, ce n’est plus le communisme désormais, même si certains communistes croient opportuns d’y participer et d’y apporter leur obole mais bon ne soyons pas dupe, le Front de gauche tel qu’il a été fait, avec ce programme là, c’est bien la fin de ce qui restait de communiste au PCF.

      Il est important que tout le monde sache bien qu’en votant pour lui, ils votent pour un PS et rien d’autre.

      après c’est un choix mais bon.

      Il est évident que politiquement Mélenchon est là désormais pour diviser et affaiblir le Ps "officiel" en essayant (vainement) de "prendre la place" du Ps officiel...

      Et indépendamment de ça, franchement , ses "soutiens" aux luttes comme la corde soutient le pendu, il peut se les garder.

    • Et bien, je crois que nous avons fait le tour de la question, montrant combien cet article était mal fondé de dire que de critiquer l’attitude de JLM auprès des travailleurs en luttes relevait en quelque sorte de méchants qui n’aiment pas JLM et qui ne connaissent rien au travailleurs.

       la revendication d’une augmentation de la taxe aéroportuaire propulsée par JLM n’est pas très avancée par les travailleurs, y compris dans les revendications syndicales et négociations concrètes.
      Il s’agit là donc d’une démarche extérieure au mouvement des travailleurs à prendre comme telle (pourquoi pas ?)

       Sur le fond, JLM démontre qu’il n’est pas pour tailler dans les profits pour satisfaire les revendications dés qu’on est dans le concret.

      Il est pour faire payer les autres, une espèce de TVA si l’on veut sur les passagers.
      Dés que le maçon est au pied du mur, les grands discours abstraits (sur la TVA par exemple ?) sont mis de côté.
      Entendons-nous, la clientèle des aéroports est très loin d’être populaire mais une augmentation supplémentaire de la taxe aéroportuaire ne représentera une somme que pour les plus modestes des passagers .

       JLM demeure dans une logique de compatibilité des revendications des travailleurs avec les intérets des patrons.

       Le poids de JLM et du FdG est bien de faire pression pour convaincre les travailleurs de ne pas attaquer les profits et de déporter les revendications sur l’ensemble de la société.

      Ce n’est pas la bonne façon de procéder.

    • Entendons-nous, la clientèle des aéroports est très loin d’être populaire

      Et encore ça ça reste à voir....

       ;-)

      Faut-il être pauvre ou dans la misère ou à la rue, pour faire partie du "peuple" ?

      Est-ce que à 1800 e/ mois (ce qui permet, tu l’avoueras, de prendre assez à l’avance un AR paris /nice avec air france à 120 euros ou un paris milan sur easy "jette" à 50 euros...et je ne parle pas des "charters" !!!) on est "exclu du peuple" ? Exclu des "classes populaires" ?

      Est-ce que parce qu’on n’est pas (encore) condamné à ne pas pouvoir partir en vacances, à ne pas pouvoir rejoindre sa famille pour les fêtes au loin, etc... on est un salopard qui mérite de se faire cracher au visage et comme tel, qui mérite d’être "exclu" du "peuple" ?

      Qui doit être "opposé" aux travailleurs en lutte à Roissy ?....

      Hmmm...

      Est-ce qu’un retraité de la fonction publique est à classer dans "les riches" ? Au regard d’une personne au RSA sans doute mais... est-ce la bonne grille d’analyse ?

      Parce que à ce tarif là le peuple risque d’être un peu "déplumé"...et surtout, extrêmement divisé, et sur les mauvaises bases !

      Quand on réfléchit comme nous y incitent fortement certains du Front de Gauche, pourquoi s’arrêter à une dénonciation de pseudo-riches ? Pourquoi ne pas aller jusqu’à dénoncer les épouvantables privilèges des fonctionnaires" ? Bref, tu vois ce que je veux dire ?

      Crois tu vraiment que sur 80.000 passagers dans un aérogare il y ait une majorité de "nantis" ? Compte tenu du fait que lesdits nantis (si on parle bien d’autre chose que du gars qui gagne 1800 ou 2000 euros par mois ) représentant 15 % de la population actuelle, ne crois tu pas qu’on retrouve au moins une proportion allez, de 50 % de nantis et 50 % de "peuple" dans un aérogare ?..... ;-)

      Je serai curieuse d’avoir une étude fine des couches sociologiques, des classes qui fréquentent aujourd’hui réellement l’aéroport de Roissy CDG en période de fêtes. Il y 15 à 20 % de la population salariée je crois, qui ne part plus en vacances, ce qui est énorme, beaucoup trop. Qu’en est il exactement ? Ca veut dire qu’il resterait 75 à 80 % de cette population qui peut encore partir ... Faut il tous les tuer et les mettre au mur comme "ennemis du peuple" ?

      Ca a , en germes, quelque chose de la politique folle et sanguinaire des Khmers rouges cette affaire...Le communisme y a t il gagné au Cambodge ? Le "peuple" même ?...

      Avec cette grille de lecture , ça va vite, on est tous et toutes les nanti d’un plus pauvre que soi....

      Attention, la politique actuelle de toute une partie de la "gauche de gauche", et notamment portée par JL Mélenchon, politique que je condamne complètement, fait , il faut le dire, dans le misérabilisme, dans le pathétique, dans le "facile" (note bien que je ne dis pas que la pauvreté n’existe pas et qu’il ne faut pas s’en préoccuper, évidemment !!!) et elle laisse ainsi sur le chemin toute une partie de prolétaires qui sans être pauvres , ne sont certainement pas riches non plus, et qui, se sentant ainsi finalement attaqués eux-aussi par les discours populistes (et qui ne reflètent absolument pas la réalité des couches sociales actuelles, ce qui est quand même très fâcheux) sur les "riches" et les "pauvres", surtout dans ce type "d’action" , se demandent finalement s’ils ne doivent pas se tourner plutôt vers le FHaine qui eux les appelle les "classe moyennes" (alors qu’ils ne sont que...des prolétaires un peu mieux lotis - pour l’instant- que les autres).

      Ce faisant, et c’est le double danger, prétendant représenter les plus pauvres les plus fragiles les plus démunis des exploités, ce type discours a en réalité une fonction diviseuse puissante parce qu’il sert à faire PEUR aux petits-bourgeois dont ce type de partis représente en réalité les intérêts...

      Utilisant et manipulant le "pauvre" sous prétexte de le "représenter", il s’en sert en réalité pour regrouper entre eux les petits-bourgeois qui sont portés par le désir mimétique pour la bourgeoisie et la peur panique de la paupérisation, de ce qu’on appelait à une époque la "prolétarisation"... et ceci afin de "faire nombre" pour en vue de négocier avec elle de "meilleures places"...à la table du Capital... C’est le chemin politique classique de la frange de la petite-bourgeoisie appelée à adopter la position politique de la bourgeoisie en période de crise, c’est une des franges qui sert d’assise au compromis fasciste... Double faute donc...double erreur, double saloperie...

      Enfin, je suis également absolument contre l’utilisation à tous bouts de champs du terme "peuple". Le "peuple", ça veut tout dire et rien dire. C’est bon pour les socialos-libéraux, le peuple c’est tellement hétérogène que je comprends que ça les arrange.

      Le travail que nous avons à faire patiemment, obstinément, est un travail quotidien, permanent d’éveil de la conscience de classe sans laquelle aucune victoire conséquente n’est possible.

      Le "peuple" je ne vois pas trop ce dont il s’agit, car pour le coup, les cadres sup à 8000 e / mois, les patrons de PME, les hauts fonctionnaires, les sénateurs, évidemment les députés européens à 20.000 euros par mois, etc etc, bref toute la petite-bourgeoisie qui est soit sur des positions politique soit sur des positions de classe de la bourgeoisie, du grand capital... font eux aussi partie du "peuple"....Bien pratique...

      Mais c’est normal que Mélenchon utilise "le peuple" justement. Il est bien, on le voit noir sur blanc avec cette proposition bidon de payer les augmentations salariales par l’augmentation de la taxe aéroportuaire, le candidat de la petite-bourgeoisie qui sert la bourgeoisie. Mélenchon il colle parfaitement avec le côté "1848" de la révolution "par les urnes" qu’il appelle de ses voeux. Bref i l est PARFAIT 1/ pour diviser le PS et l’affaiblir encore davantage que celui ci ne le fait déjà lui même (mais sans avoir la moindre chance de lui passer devant donc...) 2/ in fine, il est parfait pour le travestissement caricatural de la politique que l’UMP et le FN organisent depuis 15 ans... Un très bon "sparing partner" pour Sarkozy en somme...

      Alors ?? On reprend les mêmes politiques idiotes et qui ont conduit à l’abîme le PCF, en mettant ensemble des chèvres et des choux, des exploités et des exploiteurs, des patrons et leurs employés ?

      Le prolétaire, l’exploité, et même, le petit-bourgeois prolétarisé, etc...là oui ok je vois ce que c’est.

      Il faut absolument, quand on est communiste, se battre contre l’emploi de concepts comme tu dis, "caoutchouteux", du type "riches", "pauvres", "petits", "gros", "partager les richesses", "redistribuer les richesses", "pouvoir d’achat" etc.

      Le populisme, la démagogie, sont à laisser absolument à l’extrême-droite. Parce que c’est comme la merde, le populisme et la démagogie. Quand tu sautes dedans, ça pue et ça éclabousse tout ce qui est autour. Tu trouves toujours plus populiste que toi (surtout à l’extrême droite) à démago, tu trouves toujours démago et demi, plus culotté que toi.... C’est le dernier qui parle (qui hurle ? qui frappe ?...) qui a raison....

      (Evidemment je ne dis pas ça pour toi, tu auras bien compris, mais pour notre "ami" dont il est question...)

      LL

  • Faut pas pousser quand même. Je pense que le gros problème de beaucoup de ceux qui écrivent ici, c’est qu’ils regardent ce que fait la méluche et ensuite ils cherchent systématiquement en quoi cela constitue une trahison. Ca en devient ridicule. Nouvel exemple cette fois-ci avec la proposition de Mélenchon de taxer (à hauteur de 30 cents !) les départs et arrivées de passagers par avion.

    1 - sans même aller chercher dans les gros bouquins d’économie marxiste, on peut relever que 50% des voyages en avion sont réalisés par les 2% les plus riches de la population. Si on élargit l’observation aux 10% les plus riches, ils ont fait en moyenne en 2008 1,3 voyages aériens, les 50% les plus pauvres ayant quant à eux 0,2 voyages au compteur, soit un tous les 5 ans ! Source : "La mobilité des français, panorama issu de l’enquête nationale transports et déplacements 2008", ministère des transports (de dangereux gauchistes...), déc. 2010.

    2 - après on peut causer économie. J’en vois qui parlent de "prendre sur les profits". Bien. Encore faut-il définir ce qu’est le profit. Le capitaliste réalise une plus-value en ne payant pas la totalité du travail productif. Ce qui lui permets cela, c’est la détention d’une certaine quantité de capital, dont le prolétaire, lui, est dépourvu. Or les entreprises de sécurité dans les aéroports sont des "entreprises de main d’oeuvre" : la part du capital constant par rapport au capital variable est minime, car l’essentiel de leurs coûts sont représentés par des salaires. Cela ne veut pas dire que le capital employé est égal à zéro : ces entreprises doivent avancer les salaires avant de facturer les prestations, avoir quelques menus matériels, acheter un logiciel de paie et faire de la formation au poste... mais avouons que ç’est légèrement différent de ce qui se passe dans une entreprise industrielle qui achète des machines, fait de la recherche&développement, investit dans des campagnes de pub...
    Le taux de profit étant variable mais fluctuant autour d’une valeur moyenne, les différents taux de profits (selon Marx) ayant tendance à s’égaliser, si on considère qu’une de ces entreprises de sécurité aéroportuaire réalise le taux de profit moyen, ALORS ça fait pas lourd par salarié...

    La vérité, c’est que le capitaliste, dans le transport aérien, c’est assez typiquement une compagnie aérienne, qui possède des avions, achetés très chers et immobilisant donc une grande quantité de capital. En sous-payant ses agents de sécurité, les aéroports, par l’intermédiaire de ces sociétés de services, permettent en fait aux compagnies aériennes d’augmenter leurs profits en leur fournissant un service à vil prix.

    Des fois ça va même plus loin : les petits aéroports de provinces et les collectivités locales qui sont derrière vont jusqu’à PAYER les compagnies low-cost pour qu’elles atterrissent chez-eux et pas chez le voisin...

    Idéologie ou pas, on voit bien que la notion de service public aéroportuaire permet ici à la fois des conditions de travail décentes (statuts type fonctionnaire ou assimilé), une économie des deniers publics et la facturation aux bourgeois qui prennent l’avion d’un prix correspondant au luxe inouï de leurs habitudes de consommation.

    • Magnifique exemple de ce que "marxisme" (ou à peu près) sans communisme aboutit tout à fait à la défense du capitalisme !! La dernière fois que j’ai lu une chose pareille c’était dans un numéro de "Challenges" consacré à Marx, sous la plume... D’alain Minc (pas mauvais en analyse marxienne de l’économie, le gars)...

      CLAP CLAP CLAP :-D

      Moralité : l’économisme n’est rien , c’est la volonté politique qui fait la différence.

      Et la volonté politique de Mélenchon, on a vu là où elle était, à quoi elle se résumait : NE PAS PRENDRE AU PATRONAT.

      Qu’ensuite, tu trouves à cela des "explications marxisantes", ça ne me dérange même pas et ça ne change pas mon point de vue (quoi que dès que j’aurai 5 mn je vais te répondre aussi sur ce point car tu dis un paquet de contre-vérités).

      SAUF si tu oublies (comme 90 % des socialos "marxisants", comme y incitait récemment le numéro spécial de Le Monde sur Marx) que Marx était AUSSI et même, avant tout, communiste , (eh ouais je sais ça fait chier....)...

  • " la révolution en amphithéâtre "

    Le titre est bien choisit pour qualifier la "révolution" de Mélenchon, une révolution sur les sièges molletonnés des parlements.

  • Il est bon ce Mélenchon !il a trouvé le moyen inédit pour augmenter les salaires sans s’attirer les foudres du patronat et du gouvernement.

    FAIRE PAYER L’USAGER !

    Salaires des cheminots ? augmenter les tarifs !

    Salaires des électriciens ? augmenter les tarifs EDF !

    Salaires des hospitaliers ? augmenter le forfait hospitalier !

    Salaires des Richard Ducros ? trop tard...y a plus ! Mélenchon n’existait pas en 2010 ?

    Le maastrichien va-en-guerre était très occupé à trouver ses colleurs d’affiches ?

    Mais soyons rassurés,2012 sera une bonne année pour le...."Costières de Nimes" !

    A la bonne votre M’sieurs Dames !

    LR

  • qui disait :

    « ce n’est pas l’employeur qui paie les salaires, mais le client ».

    (A Part Mélenchon je veux dire :-D)

    Tarararatatataararatatatata....

    Gagné !

    C’était ce bon vieil HENRY FORD...

    Remarque quand on se rappelle ce qu’écrivait Lordon (une des têtes pensantes du PG) en août 2011 dans Le Monde Diplomatique dans son article sur la "démondialisation", finalement pas de surprise à ce que Mélenchon laisse finalement apparaître sa véritable nature économique qui colle si bien avec la tentation syncrétique du PCF :

    "Aussi aimerait-on rappeler que l’« horreur national-protectionniste » fordiste a été une époque, sans doute imparfaite, de plein-emploi, de croissance — il est vrai sans conscience écologique — et de paix entre pays avancés, certes relative seulement, mais tout de même... On ne sache pas davantage que le principe national ait été aboli même dans le monde supposé mondialisé car, informons les libéraux et les altermondialistes, il y a encore des nations ! Il y a la Chine, il y a les Etats-Unis, dont curieusement on ne questionne jamais ni le nationalisme ni les affirmations de souveraineté. Ces deux-là riraient beaucoup si on leur demandait de se fondre dans de plus vastes ensembles. Et, chose plus surprenante, ces indécrottables nations ne se font pas nécessairement la guerre, et elles ne nous la font pas non plus !"

    http://www.monde-diplomatique.fr/2011/08/LORDON/20843

    Mélenchon, Lordon etc... des visions du monde radicalement incompatibles avec celle des communistes....