Accueil > Marine et Marie Claire

Marine et Marie Claire

par Le SNJ-CGT

Publie le lundi 6 février 2012 par Le SNJ-CGT - Open-Publishing

A priori, rien ne devrait permettre à ces deux-là de se rencontrer. L’une est la candidate du Front dit national à l’élection présidentielle, l’autre est la marque d’un groupe de presse qui entend cultiver « l’esprit de tolérance ».

La présidente du parti d’extrême-droite, qui ose se présenter comme le défenseur des salariés les plus modestes, n’a cependant pas trouvé de soutien parmi les plus démunis. Au contraire, elle vient d’enrôler dans son comité de soutien un homme bien encombrant, Marc Desgorces-Roumilhac.

Celui-ci est tout sauf le défenseur de la veuve et de l’orphelin. Il est le directeur des Ressources humaines du groupe Marie Claire : les salariés, qu’ils soient employés, cadres ou journalistes, sont les témoins quotidiens de ses positions réactionnaires et antisyndicales.

M. Desgorces-Roumilhac est également l’un des dirigeants d’une école de journalisme, l’Institut Pratique de Journalisme, et du Syndicat patronal de la presse magazine, le SPM.

Le Groupe Marie Claire vient de désavouer son DRH en diffusant un communiqué (initiative rare et donc remarquable), au nom des valeurs défendues par ses titres ; la direction du groupe n’en tire cependant pas toutes les conséquences. Car, aujourd’hui, M. Desgorces-Roumilhac a engagé, de fait, Marie Claire aux côtés de Marine Le Pen.

La direction du Groupe Marie Claire, si elle prend ses distances, ne dénonce pas les décisions de son directeur qui n’a pas hésité à invoquer la question préalable de constitutionnalité (QPC) au sujet d’une journaliste ayant saisi la commission arbitrale. À qui fera-t-on croire que cette direction n’est pas au courant de cette remise en cause d’une disposition du statut du journaliste de 1935 ? M. Desgorces-Roumilhac n’a sans doute pas agi sans en référer à la direction générale. À moins que…

Pour le SNJ-CGT, la proximité de la droite (qu’elle soit extrême ou non) avec les milieux patronaux n’est pas une découverte (ils étaient nombreux parmi les invités du Fouquet’s), mais elle éclaire, s’il le fallait encore, les caractères antisociaux de ces candidats prétendument « défenseurs des ouvriers » ou des « classes moyennes », selon les circonstances.

Aujourd’hui, les masques tombent.

Marine et Nicolas sont les représentants attentifs des milieux patronaux réactionnaires, qui vomissent les salariés et leurs conquêtes sociales. Pour le SNJ-CGT, il est urgent de dévoiler la réalité de leurs soutiens pour dissiper toutes les illusions.