Accueil > les ombres de l’affaire Merah

les ombres de l’affaire Merah

par jcc

Publie le dimanche 1er avril 2012 par jcc - Open-Publishing
1 commentaire

L’Affaire M Merah

Cette tragique histoire présente trois, voire quatre, éléments obscurs.

• Le voyage au Moyen Orient et surtout le passage par Israël dont on connait la sévérité des contrôles aux frontières particulièrement pour quelqu’un du patronyme de Mohamed Merah, déjà fiché par les Services français, et dans une période troublée par un attentat palestinien prés d’Hébron. Le journal Haaretz évoque ces contrôles http://www.haaretz.com/news/diplomacy-defense/shin-bet-security-service-confirms-toulouse-gunman-spent-time-in-israel-1.420810:

« An investigation by Israeli intelligence revealed on Monday that Mohamed Merah, the gunmen responsible for last week’s Toulouse
shootings, spent time in Israel and Palestinian territories over a year and a half ago.
According to the Shin Bet, Merah entered Israel after crossing the Allenby Bridge from Jordan in September 2010. He was
investigated by the Shin Bet. The investigation did not bring up any suspicious information, and he was allowed to enter the
country.
Furthermore, The Shin Bet investigation could not confirm a claim by the French intelligence that Merah was arrested in Israel with a knife. »

• Les relations confuses entre Mohamed Merah et les Services français de la DCRI qui sont ainsi évoquées par Yves Bonnet ex-patron de la Direction de la Surveillance du Territoire (DST) dans une interview de la Dépéche.fr (http://www.ladepeche.fr/article/2012/03/27/1316372-les-considerations-mediatiques-l-ont-emporte-sur-tout-le-reste.html)

« Pourtant, des éléments interpellent. Le 10 septembre 2010, le patron de la DCRI, Bernard Squarcini, expliquait au Journal du Dimanche qu’il plaçait en tête des menaces du terrorisme islamiste « le Français converti qui se radicalise et monte son opération seul » et les djihadiste français « qui partent en Afghanistan ». Comment expliquer que Merah repéré, la DCRI n’ait pas vu de risque après avoir eu un entretien avec lui, le 14 novembre 2011 ?

Ce qui, personnellement, me paraît poser question, c’est que le garçon avait manifestement des relations avec la DCRI comme on l’a appris à travers les déclarations de Bernard Squarcini lui-même. C’est-à-dire qu’il avait un correspondant au Renseignement intérieur. Alors appelez ça « correspondant », appelez ça « officier traitant »… je ne sais pas jusqu’où allaient ces relations, voire cette « collaboration » avec le service, mais on peut effectivement s’interroger sur ce point.

Pour mettre un mot sur les choses, était-il un indicateur de la DCRI ?

Eh bien voilà… c’est exactement ça le problème. Car ce qui interpelle, quand même, c’est qu’il était connu de la DCRI non pas spécialement parce qu’il était islamiste, mais parce qu’il avait un correspondant au Renseignement intérieur. Or avoir un correspondant ce n’est pas tout à fait innocent. Ce n’est pas anodin. »

• L’intervention peu adaptée du Raid et la mort de Mohamed Merah ; Tout le monde a entendu sur les différentes chaines de Télé les avis autorisés du commandant Prouteau, fondateur du GIGN à ce sujet.

• Les doutes concernant l’éventuelle complicité de tiers, voire même l’identité réelle du tueur, doutes soulevés par l’expédition de la cassette, la revendication à France 24 et les discordances entre le physique de Merah et les images des vidéos de surveillance ou la description de l’unique témoin.

Je n’ose penser que cette tuerie atroce ait pu être manipulée par la DCRI à des fins électorales afin de favoriser le score de N Sarkozy au creux de la vague et, en républicain convaincu, j’écarte cette hypothèse abjecte.

Je préfère croire que c’est la situation inverse qui s’est produite et que Mohamed Merah a pour ainsi dire joué double jeu : plus ou moins indic ou informateur de la DCRI pour surveiller les agissements du réseau de son frère, il a joué le naïf inoffensif, ce qui lui a facilité ces voyages « extraordinaires » et lui a certainement permis de se procurer son stock d’armes et ses moyens financiers. La suite du scénario confirme la maladresse et l’embarras de nos services, peu disposés à ce que toute la lumière soit faite, surtout dans la période électorale actuelle .

Messages

  • C’était bien mon opinion : Affaire d’agent double ! Tel est pris qui croyait prendre ! Et explique que l’on ne le voulait pas vivant ! Une ombre qui s’ajoute dans la besace de qui, vous savez ! On comprend aisément qu’il veuille à tout prix être réélu ! Les casserolles qu’il traîne risque de lui courrir après ! Mais est-il encore crédible à part son camp même si tout et loin de là, n’a pas été médiatisé ?