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repenser le passé / faire le bilan / inventer l’avenir

par jaja

Publie le jeudi 26 avril 2012 par jaja - Open-Publishing
2 commentaires

un extrait d’une interview de badiou : ( http://www.rougemidi.org/spip.php?article6770 )

Je vais le dire en sens inverse : le communisme est le nom que je donne à l’alternative. La question de savoir ce qu’est le communisme est compliquée. Le communisme signifie le nom générique d’une alternative au capitalisme, au moment même de sa constitution. Il y avait les communistes utopiques, les marxistes, des courants mêmes anarchistes. Cela veut dire quoi le communisme  ? Cela veut dire qu’il est possible et nécessaire d’organiser la société sur une autre base que la propriété privée des moyens de production, l’égoïsme de classe, la concurrence et la guerre internationale. Voilà.

Je pense qu’il faut revenir à cela en faisant le bilan de cet espèce de pas de côté qu’a été l’expérience du 20e siècle, pas de côté qui, je pense, a été lié à l’obsession de la victoire insurrectionnelle. Il y a eu une militarisation de l’idée communiste, une militarisation de l’idée organisationnelle. On voit très bien pourquoi : il y a eu l’écrasement de la Commune de Paris qui a eu un effet qu’on ne peut imaginer. Cela a amené à l’idée que, faute d’être bien organisé, on se faisait écraser et éliminer.

Il faut repartir et faire un pas en arrière vers la signification profonde de l’idée communiste et voir ce qu’on peut en faire politiquement dans les situations concrètes d’aujourd’hui. Voilà pourquoi je défends ce mot. Ce vieux mot. L’abandonner ne serait pas bon. Si quelqu’un en invente un autre aussi formidable, je me rallierai.

c’est moi qui souligne

je ne suis pas un fervent défenseur de badiou mais comme c’est la première fois que je lis la même chose que ce que je pense à savoir la liaison entre les conclusion qu’ont tiré les révolutionnaires de la commune et les politiques révolutionnaires du XXème siècle ; la remise en cause de l’insurection par badiou !!

cela rejoint mon intuition que la réponse ne peut être que constructive ( alternatives gymnastique ) et non-violente tactique ( seul point faible des milices de l’état, seul moyen corrosif des hommes de base de l’appareil ).

la violence ne sera jamais le moyen d’advenir de la socité que l’on souhaite ; la violence ne sera utilisable que quand le fruit sera mûr

le problème : nous voulons tous voir, de notre vivant, la révolution. cette frustration de ne pas la voir venir peut être soulagé par la particpation aux alternatives, le développement de l’entraide et de la solidarité ; le se sentir bien, le "bien-vivre"

Messages

  • Ces gens-là n’étaient pas vraiment dans la scène publique, ils n’étaient pas dans les médias de l’époque. Les médias de l’époque ne parlaient pas de ça. Quelqu’un comme Victor Hugo, qui est quand même une figure importante, qui a traversé tout le 19e siècle, n’a pas prononcé une seule fois le nom de Marx, il ne le connaissait pas. C’était des gens qui étaient hors-médias. ça ne les a pas empêchés d’exister et de devenir à la fin du siècle importants, connus, dangereux, etc. Donc, là aussi, il ne faut pas se dire qu’on n’est rien du tout, ce n’est pas vrai.

    pour tous ceux qui obnubilés par le nécessité des médias dans la lutte.

    • ""C’était des gens qui étaient hors-médias. ça ne les a pas empêchés d’exister et de devenir à la fin du siècle importants, connus, dangereux, etc."

      ce qui fut dangeureux fut les luttes engendrées par une misére ouvriere noire,et des milliers de prolos luttérent sans connaitre quoi que ce soit de Marx hors médias ou pas.
      Sans Marx,sans medias,la révolution de 89 a eu lieu.

      l’idéologie dominante à l’époque était distillée dans le peuple par l’église
      et c’est aussi contre l’eglise et son poids dans la vie que la révolution se fit
      Et aujourd’hui cette idéologie c’est par les medias qu’elle agit et agit des la naissance à raison de 20h par jour et jusqu’à la mort
      Alors oui c’est à une exproriation des capitalistes sur les médias qu’il faut organiser.