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Ces journalistes chouchoutés par le MEDEF !

par Le SNJ-CGT

Publie le mercredi 5 septembre 2012 par Le SNJ-CGT - Open-Publishing
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Ils ne sont pas moins de 9 ministres à s’être rendus à l’université d’été du MEDEF.
Quand le gouvernement se bouscule ainsi pour aller à la rencontre des patrons, ce n’est pas un bon signe pour les salariés.

Et que ne dirait-on pas si, demain, une telle brochette de ministres se précipitaient au congrès de la CGT !

Mais, il n’y a pas que les ministres à se précipiter à Jouy-en-Josas. La profession de journaliste a fait encore plus fort. On ne parle pas de ceux qui sont chargés de couvrir l’événement, mais de ceux qui ont participé aux débats ou à l’animation.
Ils n’étaient pas moins de 22 à se réclamer de la profession dans le programme de l’organisation patronale.

De Giesbert (Le Point) à Valérie Toranian (Elle) en passant par les deux patrons des chaines parlementaires (Gilles et Gérard Leclerc) en passant par Pierre-Jean Bozo (20 minutes), Jean-Marc Vittori (Les Echos et France Inter), Eric Izraelewicz (Le Monde), Colombre Pringle (Point de vue), etc., ils étaient omniprésents.

Là encore, imagine-t-on une telle présence aux congrès des syndicats ?

On imagine que les journalistes présents à Jouy-en-Josas se trouveraient de bonnes excuses (professionnelles, bien entendu) pour décliner l’invitation.

La proximité du patronat et de certains journalistes n’avait pas besoin de cet exemple pour être prouvée ; néanmoins cette université d’été du MEDEF vient démontrer une fois encore combien les rédactions des grands médias sont l’objet de toutes les attentions de la part de la caste des milieux patronaux.

Le SNJ-CGT n’en est que plus fondé à demander une fois encore, mais avec plus de vigueur tant l’urgence est extrême, un renforcement du statut du journaliste inscrivant dans la loi l’indépendance des rédactions vis-à-vis des actionnaires.

Il est temps, en 2012, de libérer l’information.