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Révolution en Tunisie : combattre deux idées reçues

par Frank

Publie le lundi 29 octobre 2012 par Frank - Open-Publishing

1) La révolution n’est qu’une révolte spontanée

Annoncée par les grèves de 2008 à Gafsa, capitale industrielle de la Tunisie, la révolution s’inscrit dans un processus de luttes réprimées par la violence.

La dégradation des conditions de vie des travailleurs, des paysans, des jeunes et des chômeurs, la hausse des produits de première nécessité, la baisse de la production dans les secteurs clés rendaient la vie difficile. Ce sont des causes directes du mouvement qui ne peut être seulement spontané.

Par ses objectifs, il s’agit bien d’une révolution. Ce mouvement a des aspirations sociales et démocratiques : l’amélioration des conditions de vie, les libertés, contre la répression des grèves et des organisations politiques d’opposition, et qui a combattu le régime capitaliste et pro-impérialiste. Soutenu par les impérialistes français en particulier, le régime du RCD garantissait l’exploitation directe de dizaines de milliers des travailleurs tunisiens par les compagnies françaises, accordait des contrats avantageux et des privilèges personnels aux capitalistes, combattait les islamistes et les organisations ouvrières soit en les intégrant à l’appareil d’Etat par la corruption soit en les écrasant par une répression féroce. La révolution a dénoncée le pillage du pays et a combattu la répression.

2) La révolution a amené les islamistes au pouvoir

Les islamistes sont absents de la première phase de la révolution.

La collaboration entre les organisations ouvrières et les partis islamistes par le biais d’alliances, de « Fronts » a été néfaste. Jamais elles n’ont eut de position intransigeante contre les islamistes.

D’autre part, l’islamisme modéré trouve ses soutiens dans la bourgeoisie tunisienne et dans la bourgeoisie impérialiste comme garantie du retour à l’ordre et de la continuité de l’exploitation capitaliste en Tunisie. Le programme économique d’Ehnnada repose sur l’économie de marché et la dépendance envers l’impérialisme.

L’islamisme c’est la contre-révolution.

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