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C’EST LA FAUTE A L’EUROPE !

par Robert GIL

Publie le jeudi 20 février 2014 par Robert GIL - Open-Publishing
9 commentaires

Les opposants à L’Europe nous disent une chose très juste : « L’UE c’est la machine de guerre des patrons européens. C’est l’arme d’exploitation massive du capitalisme européen. » . Je suis entièrement d’accord, mais je constate également que parmi ces patrons et ces capitalistes européens, il y a nos braves patrons et capitalistes français !

Alors oui c’est bien l’UE qui organise le dumping social et la mise en concurrence des salariés français avec l’ensemble des travailleurs d’Europe. Oui, c’est bien l’UE qui nous pond des directives « travailleurs détachés ». Oui c’est bien l’UE qui exige qu’il y ait des réformes structurelles permettant de baisser le coût du travail, c’est à dire les salaires. Oui c’est bien l’UE qui fait pression sur des Etats pour casser le droit du travail. Oui, de nombreuses lois « votées » au parlement ne sont que le résultat de la transposition de directives européenne, qui, elles, sont décidées et établies à Bruxelles par la commission et les lobbys patronaux. Oui, il faut le dire clairement, l’UE est une dictature capitaliste qui respecte de moins en moins ce que l’on appelle démocratie, et donne des droits démesurés au patronat.

Mais l’Europe n’envoie pas des agents pour mettre un fusil sur la tête de nos braves patrons et capitalistes français pour les obliger à mal payer leurs salariés, à délocaliser des entreprises rentables afin de faire plus de profits, à avoir recours à des contrats précaires et à des méthodes de management destructrices pour leurs employés. Non, nos braves patrons et capitalistes français le font d’eux mêmes, parce que cela correspond à leurs intérêts et à leur idéologie ! Et ce n’est pas non plus l’Europe qui oblige les électeurs à voter pour tous les cumulards qui se présentent à nos élections nationales, et qui nous pondent des lois scélérates pendant qu’eux mêmes vivent au frais de la princesse ? Non, les électeurs le font naturellement !

Et en attendant, on continue à licencier dans l’indifférence générale. Alors, les anti-européanistes attendent-ils patiemment que tout soit détruit et bradé pour agir ? Et à ce moment là ils diront « de toute façon, y’a plus rien à faire ! ». Moi je reste persuadé que le changement et les avancées sociales ont toutes été conquises lorsque le monde ouvrier a montré les dents et a imposé un rapport de force dans la rue. On vit dans une époque où l’on a peur, peur de tout et surtout peur de se bouger. Alors on cherche des excuses : je ne manifeste pas parce que je ne veux pas être récupéré par les syndicats, je ne fais pas grève parce que ça ne sert à rien, car tout est contrôlé par les banquiers, les francs maçons, les sionistes…, j’en passe et des meilleurs.

Oui, on veut nous faire croire que les mobilisations ne servent à rien et que des forces occultes tirent les ficelles, ou que tout est inutile tant qu’il y aura les bureaucrates de Bruxelles. « On ne nous dit pas tout » parait-il ? Mais si, on ne vous cache rien, on vous annonce que les milliards de cadeaux faits au Medef seront compensés par une hausse des différentes taxes et une baisse de vos prestations ; ce n’est ni l’Europe, ni les francs maçons, ce sont simplement les capitalistes qui mènent contre vous une lutte des classes de plus en plus violente. Les coupables sont sous vos yeux, ce n’est pas la peine d’en créer d’autres ! A moins que ça ne serve les intérêts de ceux qui sont en train de vous dépecer, pour détourner votre colère sur des leurres qu’ils ont eux-mêmes créer ? Ce n’est pas de l’Europe qu’il faut sortir, mais du capitalisme !

On veut sortir de l’Europe alors que l’on n’arrive même pas à empêcher la main mise d’une élite politique et économique sur la république. On est incapable de mettre en place un vrai gouvernement de gauche et une assemblée où il y aurait des salariés et des ouvriers, et on veut faire croire que le combat c’est de se mobiliser pour sortir de l’Europe, alors que l’on est incapable de se mobiliser pour défendre la sécu ou les salaires ! Les travailleurs n’ont pas seulement subi des attaques depuis que l’Europe existe, mais avant ils se battaient, tandis que maintenant certain se cachent derrière des leurres pour se donner l’excuse de ne rien faire.

Quand à ceux qui disent : « Expliquez-moi comment vous voulez réformer un système composé de 28 Etats ? Il y a plus de chance de gagner au loto que de modifier quoi que ce soit. » Je leur réponds : « On s’en fout qui contrôle qui, le changement et les avancées sociales ont toutes été conquisse par des luttes et ce sont nos résignations qui les détruisent ». Mais actuellement la classe capitaliste, avec ses complices d’extrême droite, essaie de vous diviser. Ah, ils sont forts pour crier lors de leur manif : « non au complot juif, non à l’islamisation de la France, non aux homosexuels, …et non à la pression fiscale », mais pour eux il s’agit de la pression fiscale qui touche les plus riches et les entreprises, et que vous payerez ensuite avec de nouveaux impôts indirects et une nouvelle baisse des prestations sociales, en attendant une privatisation des services publics !

Par contre si un changement important avait lieu dans un pays majeur de l’Europe, je suis sûr que l’on peut espérer un effet boule de neige, qui donnerait de l’espoir à tous ceux qui se battent contre le capitalisme. En revanche, je me doute que de nombreux soi-disant antisystèmes opposés à l’Europe sont en fait de vaillants soldats du capitalisme, qui agitent le chiffon rouge de l’Europe pour éviter une colère sociale, et permettre à nos braves patrons et capitalistes français de continuer à s’en mettre plein les poches !

http://2ccr.unblog.fr/2014/02/18/cest-la-faute-a-leurope/

Messages

  • Et ce n’est pas non plus l’Europe qui oblige les électeurs à voter pour tous les cumulards qui se présentent à nos élections nationales, et qui nous pondent des lois scélérates pendant qu’eux mêmes vivent au frais de la princesse ? Non, les électeurs le font naturellement !

    Naturellement parce que mis à part les cumulards, l’offre politique alternative n’est guerre plus satisfaisante :
    Entre d’une part les marxistes/trotskystes du NPA ou de LO qui n’ont visiblement rien compris des mutations du monde depuis le XIX ème siecle, le FDG et son leader qui n’a pas le courage d’envoyer chier les sociaux traitres de la place du colonel Fabien mais qui prétend pouvoir déclarer la guerre au MEDEF et imposer des changements démocratiques à l’UE des 28, et d’autre part le FN les idées haineuses qu’on lui connait bien qu’il tente des les habiller d’un discours social et d’une critique des institutions de l’UE empruntée à des fins électorales à une poignée d’intellectuels économistes, journalistes, sociologues s’inspirant des courants socialistes pré-marxiste du milieu du XVIII ème siècle, aucune alternative sérieuse n’est proposée, donc finalement cumulards ou autre chose pour les électeurs c’est du pareil au même !

    les anti-européanistes attendent-ils patiemment que tout soit détruit et bradé pour agir ?

    La même question pourrait être posée au marxistes et trotskystes qui depuis 1848 nous disent qu’il faut laisser faire le libre échange qui fera prendre conscience aux prolétaires du monde entier de l’utilité d’unir leurs luttes contre le capitalisme.
    Le problème avec ce raisonnement c’est que ça fait 160 ans qu’on attend et que les prolétaires qui n’ont pas de patrie unissent leurs luttes.
    Or depuis la révolution industrielle jusqu’à aujourd’hui l’observation des luttes sociales partout dans le monde démontre qu’elles sont circonscrites aux territoires où elles naissent.
    On a jamais vu la CGT/FO/SUD manifester contre le sort réservé aux travailleurs allemands sous Schröder ni aux syndicalistes britanniques que Thatcher a fait massacrer pas plus qu’on la voit s’élever contre le travail des enfants au Bengladesh...

    Alors on cherche des excuses...

    Non on ne cherche pas d’excuse la menace est réelle et tous les jours l’actualité sociale nous le rappelle : FLORANGE/VIRGIN/PSA/FRANCE TELECOM/FRANCE TELEVISION/MICHELIN/ALCATEL/ELECTROLUX/RENAULT/EADS etc ...
    Et oui je ne veux plus être récupéré par les syndicats dont le silence complice sur la question du libre échange et du commerce international exacerbé me fait m’interroger sur qui ils défendent réellement.

    « On s’en fout qui contrôle qui, le changement et les avancées sociales ont toutes été conquisse par des luttes et ce sont nos résignations qui les détruisent ».

    Ba bien sûr. Allez dire ça à ceux qui se sont fait gazer par les flics en allant manifester devant le QG de sarkozy en 2012, ou à ceux qui ont perdu deux mois de salaire pendant la manif sur les retraites en 2010, à ceux qui se sont battu car ils ne voulaient pas sucer les sucettes à l’ANI ...

    Ah, ils sont forts pour crier lors de leur manif : « non au complot juif, non à l’islamisation de la France, non aux homosexuels, …et non à la pression fiscale »,

    De qui parlez vous ? Moi je suis opposé à l’UE, à la BCE, au FMI, à l’OMC, au libre échange , à l’impérialisme , au (néo)colonialisme , à l’économie de marché, à la logique d’accumulation du capital , à toute forme d’économie qui s’appuierait sur le pillage des richesses des autres et qui serait tirée par l’industrie militaire et je ne partage aucune des opinions que vous prêtez aux anti UE en les assimilant à l’extrême droite !!!
    Mais je reconnais bien là le procédé : Qui n’est pas convaincu que les prolétaires n’ont pas de patrie et pense que le seul échelon possible pour l’exercice de la démocratie est la nation alors celui là est forcément d’extrême droite et il convient de lui prêter des idées qui elles sont bien d’extrême droite pour éviter de débattre de ses propres idées.
    Je suis en revanche pour le développement de l’état social, des services publics, de l’intervention publique dans l’économie, de la protection sociale et tout ça au service de tous ceux qui vivent au sein de cet état ou qui le souhaitent.

    Mais avant d’en arriver là je pense qu’il faut déconstruire méthodiquement toute l’infrastructure néolibérale qui soutient le capitalisme actuel.
    Et l’un des pilier majeur de cette infrastructure est l’UE derrière laquelle s’abritent les cumulards politicards pour livrer nos existences au patronat.

    • Orwell ,

      vous restez dans vos contradiction ... avec ou sans l’europe c’est le medef, le capitalisme et le patronat français qui vous exploite. Ce n’est pas de l’europe qu’il faut sortit mais du capitalisme.

      Sous couvert de lutte contre l’europe vous en profitez pour sabrer tout ce qui est trop a gauche a votre gout et que vous le vouliez ou non avec votre discours vous dériverez vers le FN lequel vous expliquera que le patronat et les ouvriers ont les meme interets !

    • Je vous trouve très injuste avec Orwell et vous me semblez caricaturer son argumentation, discutable certes mais au sens d’"en discuter"

      Je boycotterai cette élection

      je viens de mettre en ligne un papier de mon ami Canaille le Rouge

      http://bellaciao.org/fr/spip.php?article140031

      Je connais biien votre argumentation : , une excellente amie et camarade la défend et cela nous permet parfois de nous étriper..

      Certains vont même juqu’ à "nous traiter" (les communistes comme Orwell et moi) de nationaux-communistes...

      En un mot nous serions des communistes ..de papier .."tricolore" , et il serait urgent pour nous, de relire Marx ..

      Je ne veux commenter que ceci car le lien entre "nous" et le vote FN..c’est vieux comme..l’argument de certains qui n’ont pas voulu voter NON à Maasstricht parce que Pasqua en faisait autant..


      Vous dites à Orwell

      avec ou sans l’europe c’est le medef, le capitalisme et le patronat français qui vous exploite. Ce n’est pas de l’europe qu’il faut sortit mais du capitalisme.

      Réglons une question : "sortir" del’europe", sauf à la tronçonneuse géante, pour que nous devenions une ile ..cela ne veut rien dire.

      Nous sommes, par ailleurs, quelques uns-pardonnez nous- qui pratiquons la LDC depuis des décennies, qui travaillons à l’abolition su Capitalisme, qui tentons modestement de"semer" de l’espoir COMMUNISTE, et qui n’avons pas attendu d’apprendre sur B.C que le Capitalisme était une monstruosité à combattre PARTOUT, pour le mettre en terre, pour nous investir dans les combats , de ce côté ci de la barricade.

      Par contre , la question reste posée d u processus révolutionnaire et de la nécessité d’intégrer dans la réflexion collective la REALITE si l’on entend la changer !

      Si leCapitalisme s’est attelé dès lea fin des années 40 à la construction de ce qu’ est aujourd’hui l’U.E ce n’est pas que pour chercher , dans la sphère économique le meilleur taux de profit, au nom de coopérations genre CECA de 1949 et du Traité de Rome

      On (re)pardonnera à un vieux de râbacher

      La façon dont cet article du monde diplo que je cite parfois , reprécise la stratégie "géopolitique" du K ,est digne de débat :

      Il faut relire Boiral qui est loin d’être un "stalinien franchouillard"..

       :)

      Citations partielles

      http://www.monde-diplomatique.fr/2003/11/BOIRAL/10677

      Il commence son papier en notant

      Dirigeants des multinationales, gouvernants des pays riches et partisans du libéralisme économique ont vite compris qu’ils devaient se concerter s’ils voulaient imposer leur vision du monde. Dès juillet 1973, dans un monde alors bipolaire, David Rockefeller lance la Commission trilatérale, qui va marquer le point de départ de la guerre idéologique moderne. Moins médiatisée que le forum de Davos, elle demeure très active, au travers d’un réseau d’influences aux multiples ramifications.

      et dans son paier il précise

      Ces interventions s’articulent autour de quelques idées fondatrices qui ont été largement relayées par le politique. La première est la nécessité d’un « nouvel ordre international ». Le cadre national serait trop étroit pour traiter des grands enjeux mondiaux dont la « complexité » et l’« interdépendance » sont sans cesse réaffirmées. Une telle analyse justifie et légitime les activités de la Commission, à la fois observatoire privilégié et contremaître de cette nouvelle architecture internationale.

      Je partage cette analyse

      La question est donc, pourmoi, assez simple :

       Si l’UE et ses divers traités ne sont pas d’un dispositif de LUTTE DES CLASSES, pourquoi le Capital se battrait il, becs et ongles, pour en renforcer la nocivité ?

       Si Orwell a"tout faux" comme moi, pourquoi avons nous mené la bataille du NON au TCE, vous et nous j’imagine ?

       Si la Nation est un "gros mot" pourquoi chantons nous l’INTER-..NATIONALE ?

      pourquoi l’Internationalisme prolétarien comme référence ?

       Si ce cadre dit" Etat-Nation" est un "machin" dont il faut se contrefoutre..pourquoi le CAPITAL cherche t il à dépasser même la"supranationalité" pour essayer de "nous" préparer une "Europe des Régions, des"landers".

      Ceci en lien avec les plans , chez nous, visant à passer au karcher tout ce qui est considéré cadre dangereux pour l’adversaire de classe(Communes notamment)

       En quoi refuser de considérela construction capitaliste de ce continent serait ce contraire à notre combat pour abolir , faire"dépérir" l’ETAT bourgeois ?
      Ainsidonc il serait sans intérêt que cet ETAT à conquérir pour ledétruire , EXISTE encore ou pas, dans le processus révolutionnaire ?

      Si "la preuve du pudding c’est qu’on le mange" -ce qui est aussi la preuve de la pauvreté des goûts culinaires anglais- :)
      ................la preuve du besoin de démolir cetteconstruction capitaliste, n’est elle pas dans le fait qu’elle est un "sacré outil "qui sert AUSSI (c’est la lutte des classes etdonc normal !) à pourrir tout ce qui serait restes de conscience révolutionnaire.

      Si j’en crois le lien CGT-CES avec ce que devient ce qui fut repère du Syndicalisme de CLASSE

      Et quand je parcours les textes de ce Parti de la Gauche Européenne des Laurent-Mélenchon e leur demi dieu Tsypiras.., comment ne serais-je pas convaincu que le combat contre cette UE c’est un aspect à mesurer si l’on veut rester Communiste, en analysant à la loupe de CLASSE, la réalité du Capitalisme de 2014..

      Cordialement

      A.C

    • le medef, le capitalisme et le patronat français qui vous exploite.

      Et vous il ne vous exploite pas ?

      Ce n’est pas de l’europe qu’il faut sortit mais du capitalisme.

      Vous parler du capitalisme comme si c’était un bloc monolithique et uniforme, or il est structurellement composite et extrêmement polymorphe selon les époques et les pays.
      De ce point de vue votre conception du capitalisme n’est qu’une vue de l’esprit procédant de la négation de sa forme actuel : le néolibéralisme.

      Sous couvert de lutte contre l’europe vous en profitez pour sabrer tout ce qui est trop a gauche

      Par trop à gauche vous n’entendez pas le NPA, LO ou le FDG ?
      Car si tel est le sens de votre propos, alors sachez que je ne me reconnais pas dans ce type de marquage - gauche/droite- mais plutôt comme socialiste.
      Je me doute bien que certains ici sauteront sur l’occasion de me repeindre en national socialiste comme votre propos le sous entend sans le dire mais cette façon d’amalgamer les opinions qui ne vous plaisent pas par des subterfuge du type marabout-bout de ficelle démontre bien l’emprise idéologique qui les empêche de concevoir les luttes autrement qu’avec des lunettes marxistes teinté d’idéalisme trotskyste.
      Bien que je reconnaisse en Marx un intellectuel philosophe, économiste et scientifique de talent, j’ai un désaccord majeur avec lui sur son soutient au libre échange faute de mieux dans l’attente d’une prise de conscience planétaire plus qu’utopique.
      Ma conception du socialisme s’inspire d’auteurs comme Pierre Leroux, Georges Orwell, Samir Amin, John Madeley ou Gary Leech.

      Quant au discours des partis trotskystes visant à faire croire aux masses à qui il reste déjà plus grand chose, qu’il faut prendre l’UE et son corollaire le libre échange comme un pas vers l’unité des peuples en luttes, il épouse étonnamment bien les intérêts des capitalistes du monde entier en en premier lieux du MEDEF qui se réjouit chaque jours de la concurrence qui s’intensifie entre les travailleurs du monde entier.
      C’est pourquoi j’ai définitivement cessé de croire à l’idée que l’UE, cette forme d’union vide de sens au sein de laquelle chaque membre, par le truchement des travailleurs qu’il asservit, livre une guerre commerciale sans merci sur l’autel de la concurrence libre et non faussé et du marché libre, pouvait être source solidarité et d’altruisme.
      Je dis donc oui à l’EUROPE des peuples unis dans leurs diversités mais 100 fois non à l’UE libre échangiste source de misère sociale partout dans le monde et de désastre écologique bien au delà des ses frontières.

      que vous le vouliez ou non avec votre discours vous dériverez vers le FN lequel vous expliquera que le patronat et les ouvriers ont les meme interets (...)

      Ah oui ? donc si on ne partage pas votre opinion on se rapproche inexorablement du FN.
      Ça c’est du raisonnement ... j’en reste cloué à mon siège comme l’autre à sa croix !
      Moi je ne confond pas l’intérêt des travailleurs et ceux du patronat contrairement à vous qui défendez l’institution du monde la plus favorable aux patrons de toutes catégories.

      Il ne suffit pas de fustiger les conséquences du capitalisme pour être anti-capitaliste, encore faudrait il arrêter d’en chérir les causes.

      Par les causes je n’entends pas l’UE qui n’est finalement qu’un moyen, un simple outil au service des intérêts capitalistes, mais bien les idéologies sur lesquelles se construisent ses outils qui deviennent des armes de destructions massives !

    • Infiniment merci à vous AC.

      Nous ne partageons peut être pas le même point de vue mais je préfère 1000 fois le votre car il est argumenté et me semble dénué d’idéologie martelée religieusement par des gens peut être sincères mais apeurés à l’idée de se distancier un tant soit peu de la vulgate marxiste.

      Autre chose : je n’ignore pas que le FN et d’autres mouvements fascistes et xénophobes, disent à longueur de plateaux télé des choses qui semblent s’approcher de ce que des opposants comme moi à l’UE disent.
      Pour autant devrais-je abandonner mes idées parce que le FN à juger qu’il serait bon de s’en emparer pour en tirer des dividendes électoraux ?

      Croyez vous sincèrement à BC que le FN va s’attaquer à autre chose, qu’aux aux travailleurs et avec d’autant plus de plaisir s’ils sont étrangers ?

    • Quoi qu’à bien relire votre commentaire je pense que nos points de vues ne sont pas très éloignés...

    • vous avez beaucoup plus de "bagages" que moi pour argumenter...mais vous ne m’avez pas convaicu. Tant que les gens se focaliseront sur l’europe en prenant sa sortie comme la panacé et continueront a se laisser depouiller en attendant ne changera rien.

      Apres ils pourront sortir de l’europe, mais ils n’auront plus rien a defendre, on leur aura tout pris.

  • 100% d’accord avec cet article. L’U€ n’est rien de plus que le nouvel étage supérieur de l’état commandé par les intérêts communs des bourgeoisies européennes. Cette dictature se poursuivra aussi longtemps que les prolos européens ne riposteront pas à ce niveau. Cette dictature n’est ni meilleure, ni pire, que celle qui prévalait avant 80 au niveau de chaque nation. Elle est tout aussi fragile. Comme la précédente c’est une "infime minorité" qui domine une "immense majorité" de prolos qui, tôt ou tard, la renverseront, encore faut-il que la lutte se concentre sur les profiteurs plutôt que sur le système dont il captent, en permanence, l’essentiel des avantages.

    • Cette dictature se poursuivra aussi longtemps que les prolos européens ne riposteront pas à ce niveau. Cette dictature n’est ni meilleure, ni pire, que celle qui prévalait avant 80 au niveau de chaque nation. Elle est tout aussi fragile.

      Finalement le problème n’est pas tant l’UE (qui n’est qu’une autre forme d’organisation d’une exploitation qui existe aussi au niveau national), que le fait que le camp des travailleurs est en retard pour s’organiser lui aussi à cet échelon.

      Un pas dans ce sens, une coordination des travailleurs à l’échelle européenne, ferait bouger le rapport de force dans le bon sens.