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Retour dans la course... aux profits

par La CGT PSA

Publie le mercredi 16 avril 2014 par La CGT PSA - Open-Publishing

La direction PSA
a
présenté ce matin
au Comité
de
liaison (bureau) du comité de groupe europé
en
l
a feuille
de route
fixé
e
par M. TAVARES, nouveau PDG
pour les prochaines années.

 Certes M.
Tavares reconnait
implicitement
que la situation de PSA est
en grande partie
liée à la politique de
globalisation à outrance menée à marche forcée par son prédécess
e
ur, M. Va
rin. Il reconnait que les aven-
tures en Russie et en Amérique latine sont des gouffres financiers et qu’il y a lieu de revoir la stratégie du
groupe dans ces pa
ys, avec un plus grand souci des attentes des clients.

 Certes, M. Tavares insiste sur la nécessi
té d’investir dans l’innovation
(chaine de traction 4x4 et hybride
rechargeable)
, ce qui est une condamnation des politiques de rachat d’action
s
et de dividendes menée par la
famille Peugeot de 1999 à 2011 qui ont couté 6 milliards à l’entreprise en pure perte.

Mais la feuille de route de M. Tavares n’est
cependant
pas de nature à rassurer les salariés
, bien au contraire.
Avec un certain cynisme, il met au premier plan le retour de cash pour les actionnaires « 
Cash is king
 » et ne dissi-
mule pas sa volonté
p
our atteindre ces objectifs financiers
de poursuivr
e
la casse de l’emploi en France.

 La priorité donnée à la Chine et à l’Asie ne se limite pas à la production avec le projet d’une
usine supplé-
mentaire
. Elle
aura
des répercussions
importante
s
sur l’emploi
qualifié
en France puisque M. Tavares pré-
voit de délocaliser une partie de la R&D dans un centre d’études commun avec
Dong Feng
au détriment des
sites actuels de
Vélizy
, La Garenne et Sochaux
.

 Le choix
de réduire le nombre de modèles,
de développer la marq
ue DS
, comme celui de monter les prix
des « 
Peugeot
 »
est le choix de privilégier la marge sur le volume
 : La production de véhicules DS inscrits
dans le luxe et donc à diffusion plus restreinte en Europe risque fort de ne pas compenser l’impact qui en
rés
ultera sur la marque Citroën, privée d’une bonne part de ce qui a fait sa renommée.

 M. Tavares
ne cache pas sa volonté de
poursuivre la délocalisation de la production du segment B (véhicules
de type C3, 208), qui a déjà couté la fermeture du site d’Aulna
y et qui se traduira, si M. Tavares atteint ses
objectifs par la fermeture d’une chaine de montage à Poissy, et d’une chaîne de montage à Mulhouse.

 Alors même que l’augmentation de capital donne des marges de manœuvre, M. Tavares
confirme le choix
de ne pa
s fabriquer la nouvelle génération d
e boite de vitesse
s
à double embr
ayage
, alors qu’à l’
horizon
2020 elle équipera
la moitié des véhicules
produits. Cette décision
, si elle n’est pas revue,
signifie la mort
à
terme
d’une des deux usines de boites de
vitesses de PSA (Valenciennes ou Metz-Borny).

 Dans son plan d’économie,
M.
Tavares fixe l’objectif de « 
doubler le sourcing low-cost d’ici 2020
 », Les
fournisseurs et prestataires (y compris pour les études) seront choisi
s
dans les pays à bas coût au détr
iment
de la filière automobile dans nos région
s.

 M. Tavares affirme son intention d’appliquer toutes les dispositions néfastes du Nouveau Contrat Social en
matière de blocage de salaire, de flexibilité à outrance, et de réduction d’emplois.

 Enfin
, M. Tavar
es fixe l’objectif
, tant par la casse de l’emploi que par le blocage des salaires de ramener la
masse salariale de 15,1 % à 12,5 % du chiffre d’
affaire d’ici 2016.

La CGT constate donc que la
feuille de route de M. Tavares, sous couvert d’objectifs princip
alement financier
s
représente
un nouveau pas
de la direction PSA
contre les salaires et l’emploi
.

La CGT
appelle les salariés à rester mobilisé
s
contre l’application du Nouveau Contrat Social.

La CGT PSA
interpelle le gouvernement qui met 800 millions

dans les caisses de PSA, pour
qu’il ne cautionne pas
une telle feuille de route et pour que l’argent public
soit mis au service d’une
véritable
politique industrielle
et de l’emploi.