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Baudouin Prot quitte prématurément la présidence de BNP Paribas

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Publie le lundi 29 septembre 2014 par # - Open-Publishing
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Le président de BNP Paribas, Baudouin Prot, quittera, à sa demande, son poste le 1er décembre et sera remplacé par son conseiller Jean Lemierre, a indiqué vendredi 26 septembre la banque française. Ce départ prématuré, alors que le mandat de M. Prot courait jusqu’en 2017, est annoncé près de trois mois après que le groupe s’est vu infliger une amende record de 8,9 milliards de dollars aux Etats-Unis pour violations d’embargos.

M. Prot se retire après trente et une années chez BNP Paribas, dont huit comme directeur général (2003-2011) et trois comme président (depuis 2011). M. Lemierre, haut fonctionnaire international, a dirigé la Banque européenne pour la reconstruction et le développement dans les années 2000, avant de devenir conseiller de BNP Paribas en 2008. Il s’est illustré récemment pour avoir négocié l’accord avec les autorités américaines, dans le cadre duquel celle-ci a également dû plaider coupable d’avoir enfreint des embargos économiques des Etats-Unis.

Un conseil d’administration était convoqué, vendredi 26 septembre, pour entériner ce processus qui, depuis juillet, alimentait la rumeur.

http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/09/26/baudouin-prot-quitte-prematurement-la-presidence-de-bnp-paribas_4495311_3234.html

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Messages

  • Article signé François Leclerc qui intervient souvent sur le blog de Paul Jorion.

    "Gros turnover dans la finance : TOUT FOUT LE CAMP OU PRESQUE ! " :
    " On connait mieux les circonstances qui ont conduit Baudoin Prot – énarque et inspecteur des finances, pur produit de l’establishment à la française – à quitter pour "convenance personnelle" la présidence de BNP Paribas, une fois une période de décence respectée. La banque a dû payer aux autorités américaines une amende de 6,52 milliards d’euros pour avoir enfreint un embargo financier du Soudan et de l’Iran (dont elle peut espérer récupérer un tiers sous forme de déduction de l’impôt sur les sociétés), Baudoin Prot étant à l’époque des faits directeur général opérationnel de BNP Paribas et pouvant difficilement avoir ignoré les faits.

    Mais, dans ce monde bancaire feutré (pardon pour le cliché), un arbre ne cacherait-il pas la forêt ? Le délai de mise en œuvre de la sanction frappant Baudoin Prot a-t-il pour seule fonction de respecter des usages qui veulent que celles-ci ne doivent jamais intervenir à chaud, et que leurs véritables raisons ne doivent pas être dévoilées ? Ou vise-t-il également à brouiller encore plus les pistes et à protéger celui qui pourrait être considéré comme dirigeant de fait de BNP Paribas, Michel Pébereau, l’un des juges de paix du capitalisme à la française ? Ce dernier a en effet gardé un siège au conseil d’administration de la banque, qui pourrait bien ne pas être un simple poste d’observation destiné à occuper sa retraite et est également connu pour veiller aux affaires dans leurs moindres détails… Jean Lemierre, un inspecteur des finances passé par la Direction du Trésor, qui va assurer au 1er décembre la succession de Baudoin Prot, se trouve par le plus grand des hasards être un proche de Michel Pébereau. Vous avez dit capitalisme de connivence ? "
    Pour lire l’article complet blog P Jorion à la date du 27 septembre .