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CGT : signez l’appel national pour une CGT de lutte de classe

par Philippe Cordat, Charles Hoareau, Jean-Pierre Page, Jean Levy

Publie le mercredi 24 décembre 2014 par Philippe Cordat, Charles Hoareau, Jean-Pierre Page, Jean Levy - Open-Publishing
36 commentaires

« Un sursaut est nécessaire. Que les bouches s’ouvrent »

La CGT appartient à ses syndicats, assumons nos responsabilités !

Les événements qui touchent la CGT depuis quelques semaines sont d’une rare gravité dans notre histoire. Des dirigeants et militants sont mis en cause publiquement dans leur intégrité. Après avoir provoqué l’étonnement, les faits rapportés ont fait place à l’inquiétude, puis à la colère et c’est elle qui domine parmi les syndiqués, les militants mais aussi les travailleurs. Il ne s’agit pas seulement de problèmes de dysfonctionnements comme certains ont voulu l’expliquer, il s’agit d’une grossière violation des règles de vie de la CGT.

Les principes et les valeurs qui ont fait l’identité et le prestige de la CGT sont aujourd’hui entachées par des pratiques irresponsables, étrangères à la conception d’un syndicalisme de classe forgé pendant plus d’un siècle par des dévouements, des engagements et des sacrifices. Ceux qui en sont à l’origine comme ceux qui les entourent et ont laissé faire, doivent collectivement et sans délai quitter les responsabilités qui leur ont été confiées par les syndicats et le Comité Confédéral National (CCN). Ils ont perdu toute crédibilité et représentativité pour parler au nom de la CGT. C’est là une question d’étique et de politique syndicale à laquelle aucun d’entre eux ne saurait être dispensé de répondre !

Ils ont commis un tort sans précédent et doivent rendre des comptes à toutes celles et tous ceux qui assument et représentent la CGT au quotidien dans les entreprises, comme aux côtés des privés d’emploi, des retraités, ceux qui ont la tache de parler chaque jour au nom de celle-ci et qui vont devoir expliquer comment et pourquoi tout cela a été possible.

Au risque qu’elles se renouvellent demain de telles « affaires » ne sauraient se régler à travers la rivalité des clans, ou par les luttes stériles d’appareil, de dirigeants qui ont failli aux responsabilités qui leur avaient été confiées et qui de plus ont fait le choix de vivre totalement en dehors des réalités qui sont celles des travailleurs. Il n’y a pas les droits pour certains et les devoirs pour les autres. Ceux qui ont été élus dirigeants doivent payer d’exemple. Cette crise que nombreux pressentaient ne se résoudra pas en cédant aux pressions d’où qu’elles viennent et pas davantage en procédant simplement à quelques remplacements de personnes !

Ne pas prendre les décisions qui s’imposent ne ferait que retarder les échéances et reviendrait à s’accommoder des graves manquements et du discrédit créé. Tout cela ne pourrait qu’affaiblir durablement la CGT, mettre en cause sa place au sein du syndicalisme en France comme sur le plan international, et à terme son existence même. Les travailleurs qui ont tant besoin de s’organiser et de lutter pour leurs droits en paieraient le prix. Le patronat et le gouvernement trouvent là une nouvelle occasion de s’en prendre au monde du travail. C’est ce qu’ils font en intervenant directement dans la vie de la CGT et en spéculant (déjà !) sur les noms de celles ou ceux qu’ils voient être califes à la place du calife.

Ce qui est sans doute « la pointe émergée de l’iceberg » n’est-il pas au fond le résultat d’une rupture avec ce qui était la CGT ? N’est-ce pas le résultat d’une capitulation qui a contribué à démobiliser, à désarmer et démoraliser les militants et les travailleurs eux-mêmes ? Une conception du syndicalisme rassemblé mise en œuvre au début des années 9O totalement dépassée mais qui en fait est utilisée pour privilégier les rapprochements avec la CFDT - dans le but de recomposer le mouvement syndical français et remettre en cause l’indépendance de la CGT. La négociation au détriment de l’action, les gages donnés au patronat et au gouvernement, l’institutionnalisation, la fonctionnarisation et la bureaucratisation de l’appareil confédéral et de sa direction ont contribué de par leurs orientations au désengagement de la CGT dans les luttes comme aux nécessaires solidarités avec ceux qui résistent. C’est cette démarche qui a abouti à faire de la CGT une organisation dirigée aujourd’hui par un secrétaire général avec ses conseillers non élus au détriment et à la place des instances élues CE et CCN, dont les débats et avis ne sont souvent pas pris en compte comme en témoigne, entre autres, le dernier CCN.

Les compromissions, les équivoques et les refus de débats sur les positions prises sur la Libye, la Syrie et Gaza, l’absence de soutien aux combattant-e-s de Kobane, la rencontre avec le CRIF le mépris affiché ou l’ignorance des expériences qui se mènent en Amérique Latine ont affecté l’image internationale de la CGT.

L’alignement sur les conceptions réformistes du syndicalisme européen procède de la même démarche d’institutionnalisation et d’abandon d’un syndicalisme de lutte de classes. Le refus de s’affranchir du concept fumeux d’Europe sociale en est une illustration qui conduit la CGT à ne plus demander par exemple l’abrogation de la circulaire sur les salariés détachés dont les salariés de la SNCM, entre autres, paient lourdement le prix.

Au plan national l’épisode de la volonté d’imposer la signature de l’accord sur la formation professionnelle. Les récentes déclarations à la presse du secrétaire général affirmant « qu’il n’y a pas d’opposition de principe entre patronat et salariés » ou celle selon laquelle il y aurait « effectivement un problème de coût du travail dans certaines professions ».

Le refus que l’assurance chômage redevienne ce qu’elle était dans son projet initial à savoir une branche de la Sécurité sociale. Les récentes propositions sur les seuils sociaux qui tendent à sortir le syndicat de l’entreprise au profit d’un syndicalisme institutionnel. Les tergiversations confédérales sur les lois dites de décentralisation ou sur l’appropriation collective des moyens de production et d’échange, c’est tout cela qui va à l’encontre d’un syndicalisme de lutte ancré là où se joue l’affrontement capital/travail.

La vie de l’organisation a été délibérément négligée et ce dans tous les domaines. La démocratie interne s’est atrophiée. L’expression de la CGT notamment à travers ses publications a été sabordée. La lutte des places, les ambitions personnelles dans une complète opacité sont devenues une façon d’être et de diriger. Ces comportements qui bafouent nos règles de vie conduisent à remettre en cause le fédéralisme qui nous caractérise comme un autre exemple le prouve avec la volonté d’en finir avec une expérience unique en France et presque unique au monde d’un comité national des chômeurs « organisation confédérée particulière » pour en faire, en violation des statuts (art 20), un « dispositif » (sic !) sous la coupe de la direction confédérale.

Ainsi depuis des années le fossé n’a cessé de croître entre la confédération et l’ensemble des organisations de la CGT en premier lieu avec les syndicats d’entreprises. Ce qui se produit aujourd’hui est le résultat d’une dérive qui ne cesse de s’accentuer depuis presque 20 ans et ne pouvait que provoquer cette crise dont toute la CGT va devoir payer le prix, d’autant qu’aucune justification ne pourrait réparer les graves erreurs qui ont été commises en son nom.

Il faut défendre la CGT.

Celle-ci a un rôle et une mission : être l’outil des travailleurs pour leurs luttes. La CGT n’existe pas pour elle-même, elle n’existe que par rapport aux intérêts du monde du travail. Toute la CGT se doit d’assumer les responsabilités qui sont les siennes et trouver une issue à cette situation sans précédent ! Nous devons le faire sans attendre avec courage et esprit de responsabilité.

Certains invoqueront sur l’air du complot, le besoin de préserver l’unité autour d’une direction dont pourtant le bilan est une faillite et l’unité de l’organisation qui est déjà très affectée par le recul de la démocratie et d’orientation de classe. Voilà pourquoi il faut imposer une complète transparence.

La CGT n’appartient pas à quelques-uns mais à ses adhérents.
Il y a urgence à rétablir les prérogatives qui sont les leurs et placer les changements nécessaires sous leur contrôle. Nous devons en finir avec le suivisme et le conformisme qui entravent l’action de la CGT. Il faut que les syndiqués demandent partout la parole et décident de quelle CGT ils ont besoin.

Pour cela les élections de représentativité passées il faut appuyer la demande de nombreuses UD et fédérations de la CGT pour la tenue d’un CCN extraordinaire dans les meilleurs délais afin que nous puissions répondre en toute clarté aux salarié-e-s qui nous interrogent, ce que n’ont pas pu faire les militants en campagne pour le vote CGT du 4 décembre questionnés par les syndiqués et les salariés.

Les adhérents de la CGT écœurés par ces pratiques condamnables, celles et ceux qui luttent depuis des années contre les dérives, les abandons et le barrage au débat en interne doivent se sentir confortés pour prendre toute leur place pour qu’ils se réapproprient leur CGT.

Le CCN doit maintenant jouer son rôle dans la situation exceptionnelle que rencontre la CGT et durant la période qui précédera la tenue d’un congrès extraordinaire.

Il doit définir des règles claires de fonctionnement de la confédération, de gestion de ses moyens financiers et humains, préciser les conditions de mandatement et de représentation de la confédération dans la plus totale transparence, et en conformité avec les règles de vie de toute la CGT.
Le CCN doit aussi clairement s’engager dans la construction d’un processus de luttes contre l’austérité imposée par le gouvernement en accord avec le patronat et l’Union Européenne.

Il doit créer les conditions d’une réappropriation de la lecture par les militants et syndiqués comme de la culture du débat en ouvrant une tribune de discussions sur des thèmes qui suscitent interrogations depuis plusieurs années (financement de la protection sociale, nationalisations, travail salarié, qualifications, absence de conquêtes depuis plus de vingt cinq ans malgré des actions interprofessionnelles d’ampleur,…) et le faire dans « le Peuple  » et la « NVO  ».

La préparation du Cinquantième congrès confédéral doit être mise à profit pour renouer avec tous les syndiqués et sans exclusive afin de faire le bilan de ces années de renoncement, dégager une orientation conforme à ce que sont les principes de la CGT et élire la nouvelle direction composée de militants issus des diverses professions et régions, d’expériences militantes et d’opinions différentes.

Voilà ce dont la CGT et les travailleurs ont besoin.

Philippe Cordat secrétaire général de l’Union Régionale Centre de la CGT

Charles Hoareau membre du bureau de l’UD des Bouches du Rhône, ancien responsable du Comité National des Chômeurs de la CGT

Jean-Pierre Page ancien membre de la Commission Exécutive Confédérale (1991-2000) et responsable du département international de la CGT

Jean Levy, ancien responsable de la FD des Employés, ancien Délégué Syndical National du Crédit du Nord, syndiqué à la CGT depuis 1944

Ajouter votre nom, prénom et présentes ou anciennes responsabilités CGT

500 signatures de militants et 30 organisations à ce vendredi 19 décembre. Nous sommes donc à la moitié de l’objectif de 1000 signatures individuelles et 100 signatures d’organisations d’ici le 13 janvier.

Si nous pouvons acter que le CCN est acquis, son ordre du jour est ambigu et les déclarations des dirigeants confédéraux ces jours-ci montrent, s’il en était besoin, que ni le congrès extraordinaire, ni un repositionnement plus offensif ne sont à l’ordre du jour.

Que dire de la signature sur le CSP (avant même la CFDT) d’un texte qui consacre la baisse de 5% du revenu des allocataires ? Du jamais vu dans notre organisation. Le fait même que la signature intervienne dans un tel moment de turbulences pour la CGT en dit long sur la volonté de ceux qui dirigent de poursuivre leur dérive au mépris de l’unité de la CGT.

De même la tribune dans Le Monde de Jean Louis Moynot, celui-là même qui quitta le bureau confédéral en 1982 parce qu’il trouvait la CGT trop revendicative par rapport au gouvernement Mitterrand, montre bien qu’adversaires ou partisans déclarés du secrétaire général ne se disputent pas pour une question de montant de travaux (qui indignent logiquement nombre de syndiqués) mais pour le rythme à donner à l’effacement de la notion d’une CGT de lutte et sur la meilleure équipe pour conduire cette mutation.
Il est heureux que notre contribution ait par anticipation porté le débat où il doit être porté ; sur le fond et non sur les personnes.

Rappel :

SIGNEZ CE MANIFESTE EN UTILISANT L’ADRESSE COURRIEL SUIVANTE :
defendons.la.cgt at orange.fr

Ce texte n’est pas une pétition mais bien une contribution au débat mise à disposition des syndiqué-e-s et de leurs organisations. Nous n’avons pas mis le texte sur Internet ni permis qu’il soit signé en ligne sur un site de pétitions. Nous avons juste créé une adresse électronique (le temps donc uniquement de cette bataille) afin de regrouper les signatures nationalement. Et il n’aura échappé à aucun des signataires que nous demandons l’ouverture d’une tribune de discussion comme la CGT a su le faire par le passé.

Cette adresse est gérée nationalement par les signataires. Là où c’est possible, il est important d’organiser la collecte par département afin d’envoyer des listes groupées (sous forme de tableau EXCEL) à l’adresse commune…cela simplifiera la tâche.

Il nous semble important de privilégier les signatures d’organisations afin de pousser les débats sur identité, orientation et stratégie de la CGT que nous voulons placer au cœur du congrès que nous demandons.

Concernant la médiatisation (que nous n’avons pas voulue) nous nous en tenons à ce que nous avons dit précédemment : nous faisons de ce texte et des débats qu’il provoque une affaire interne afin que les syndiqués ne soient pas dessaisis de leur CGT et qu’au contraire ils se la réapproprient.
Enfin même si nous prenons acte des marques de soutien reçues de la part d’autres organisations nous ne prenons en compte que les signatures émanant d’adhérents ou d’organisations de la CGT. De même nous ne mentionnons pas, dans le cas où elles sont signalées par les signataires, les appartenances à des organisations autres que la CGT.

Alain BORG (41) – Guylaine RAFFIN (28) – Sébastien MARTINEAU (18) – Patrick PICARD (75) – Roger DEPRE (66) – Philippe CORDAT (41) - Jean Pierre PAGE (94) – Charles HOAREAU (13) – Francis BARRERA (11)

Messages

  • Je cherche à connaitre la position de la Fédération des cheminots CGT et celle des Transports.

    Il n’y a rien sur les différents sites consultés.
    Pour ma part, j’ai signé l’appel pour la démission, de LEPAON mais je pense qu’il faut aller plus loin vis-à-vis du Bureau Confédéral.

    Question : COMMENT "LES FUITES" SONT-ELLES PARVENUES AU CANARD ENCHAINE ?

    LE PAON REJETTE "LES FAUTES" AU BUREAU CONFEDERAL mais ça ne passe pas ! Il veut se maintenir !
    Le fonctionnement collectif est remis en cause.
    Il n’y a plus de ligne stratégique à la Confédération qui vient de signer un accord avec le Gouvernement sans débat dans les équipes syndicales.

    Les syndicats et Fédérations sont plus que désabusées. Certain-es se sont positionné-es pour la démission de LEPAON, d’autres pour l’ensemble du Bureau
    Confédéral.

    CONTINUONS A ECRIRE SUR LES SITES OU NOUS POUVONS LE FAIRE.
    (pas possible sur celui de la Confédé !"
    Message : "passez par les UD !"

    • cette pétition que j’ai signé et fait circuler est un outil , plus nous serons nombreux à la signer et plus cela donnera du poids à ceux qui portent l’exigence que tous ceux qui ont trempé d’une façon ou d ’une autre dans ces affaires et qui sont responsables de la déérive réformiste de la CGT soient écartés de tout poste de responsabilité .

      En s’accrochant à leur poste LE PAON ET LES MEMBRES DU BUREAU CONFEDERAL font le choix dde creuser les divisions et d’affaiblir la CGT faisant ainsi le jeu du pouvoir et du patronat qui accélèrent leur entreprise de démolition tout azimut .

      Déja des infos inquiétantes me sont parvenues de la part de responsables de tous niveaux ( CEC, CCN ; FEDE ; UD ET UL ) : des dizaines pour ne pas dire des centaines de syndiqués ont retourné leur carte à leur syndicat ou informé leur syndicat qu’ils ne renouvelleraient pas leur adhésions en 2015 si la direction actuelle était maintenue par le CCN , de nombreux syndicats ont informé leur fédération qu’ils ne pairaient plus leurs cotisations et qu’ils étaient près à aller jusqu’à la dissolution ...visiblement il n’ y a que T LE PAON et ses quelques supporters qui ne mesurent pas à quel point la CGT est traversée par un courant de révolte et de raz le bol ...

      Il faut à tout prix éviter le risque de la dislocation de la CGT , la prochaine CE de début janvier doit absolument proposer au CCN la destitution de l’ actuelle direction et la tenue d’un congrès dans le cas contraire ses membres porteraient la responsabilté historique d’ avoir sacrifié le syndicalisme de classe à des ambitions personnelles alimentées par la collaboration de classe .

      Cette pétition peut " aider" la CEC et le CCN à prendre les bonnes décisions

    • COMMENT
      "LES FUITES" SONT-ELLES PARVENUES AU CANARD ENCHAINE ?!

      Est que c’est la bonne question ????

      Pour moi : "Comment est possible d’accepter ce que se passe ? Comment on peux encore legittimiser le concept de "laver le lange en famille" pour en réalité cacher les magouilles ?

    • ""Question : COMMENT "LES FUITES" SONT-ELLES PARVENUES AU CANARD ENCHAINE ?""
      la bonne question c ’est "comment les syndiqués ont été bernés par TOUTE la direction !!!

  • Je ne serais pas étonné que T.LE PAON résiste d’autant plus qu’il chercherait à obtenir une situation correspondant à ce qu’il juge son standing.
    Je me fais cette réflexion après une discussion avec une de mes proches qui s’inquiétait du futur de T.LE PAON. Cette camarade est un soutien à LE PAON. Je lui ai répondu que je m’inquiétais plus de l’avenir de la CGT.
    D’autant que je ne fais pas de souci pour lui....Il doit être capable de retomber sur ses pieds.

    • Si tous les Canards Déchaînés se mettaient à creuser plus profond dans la boue pour chercher leur pitance, ils trouveraient beaucoup de permanents détachés on ne sait comment, avec des salaires de cadre et des avantages de patrons, qui sont accrochés à leur siège comme d’autres à leur fauteuil de députés... c’est moins dur d’être là que devant la machine à l’usine, en haut du poteau, dans le froid des gares ou faire des nuits et des week-end... il y a un profond malaise et ces messieurs-dames devenus cadres syndicaux dans des structures bien chauffés sont pourtant certains que leur avenir est assuré et que personne ne sait... et c’est dans tous les syndicats pareils... là où il y a des permanents à vie, ou des dynasties syndicales, il y a forcément anguille sous roche et des magouilles politiciennes pour placer des amis des amis...si on ne fait pas le tri, si on ne fait pas le ménage, la CGT finira dans les oubliettes comme la CFTC corrompue en phase terminale...

    • "" ils trouveraient beaucoup de permanents détachés on ne sait comment, avec des salaires de cadre et des avantages de patrons, qui sont accrochés à leur siège comme d’autres à leur fauteuil de députés... c’est moins dur d’être là que devant la machine à l’usine, en haut du poteau, dans le froid des gares ou faire des nuits et des week-end..."""

      oui et c ’est étrange que la majorité des syndiqués ne le découvre qu’avec l’affaire LE paon.
      C’est depuis des décennies et des décennies que ça fonctionne ainsi.
      Déjà au début de mon militanttisme j’étais horrifié de la vie de petite bourges des permanents à la cgt (au pcf aussi) et leur vie facile et coupée des réalités de la base .
      la certitude qu’il ne retourneraient jamais au travail ,au chantier,sur la chaine,était la seule chôse qui les interréssait donc jamais ils ne contredisaient leur propre hierarchie ,jamais !!
      Qui n’ pas entendu un permanent changer d’avis selon ce que disait leur chef ?
      ou bien ne rien dire avant d’entendre l’avis de leur supérieur !
      quelque fois qu’il se trompent ...
      en fait j’ai toujours eu une certaine méfiance ,un ,oui,un certain mérpris pour eux car juste une minorité était sincére et sur défendaient vraiment les travailleurs par leur carriere.
      j’ai demandé combien il y avait de permanents au CCN ,pas de réponse..
      si vous croyez qu’une structure composée de permanents va demander la fin d’une permanentisation de la cgt ,vous allez vers de graves déconvenues,militants de la cgt.
      bon noel tout de même !!

    • pour être juste il faut dire, qu’ on trouverait aussi de nombreux permanents locaux avec des salaires très bas surtout si l ’on met en face le nombre d ’heures que l’on ne compte pas et qui excèdent largement les 35 h hebdomadaire , attention de ne pas mettre tout le monde dans le même sac poubelle !!!

      Je ne crois pas qu’à ce jour on puisse se passer de permanents , le MEDEF dispose de personnel détaché et bien rémunéré , ce qui me semble important c’est le controle des syndiqués , la fin de la délégation de pouvoir et la révocabilité en cas de non-application des décisions prises démocratiquement .
      Je note d ailleurs que lorsqu’il s ’agit de remplacer un permanent local ou d entreprise , ça ne se bouscule pas pour les candidatures ...la place n ’est donc pas forcément aussi bonne , tout les permanents ne sont pas dans la situation privilégiée de T LE PAON qui avec ses complices du BC a en à peine deux ans beaucoup "innové" , par exemple , ni SEGUY ni KRASUKI , ni VIANNET , ni THIBAULT ne bénéficiaient d’ un appartement de fonction gratuit et d’un salaire aussi élevé ...il faut revenir à ces principes élémentaires et de bon sens qui voulaient qu’un permanent n ’ait pas de revenus et d’ avantages supérieurs à ceux des salariés de son ancienne profession . il appartient au CCN d ’ en décider et le plus tôt serait le mieux , cela permettrait peut-être de provoquer le départ naturel de ceux qui se verraient retirer des avantages exorbitants et diminuer leur train de vie contraire aux valeurs de la CGT ou les responsables devraient être des syndiqués comme les autres quelque soit leur place dans la hiérarchie de l’organisation

  • Serge Pléchot, secrétaire général de la Fédé Construction, invité de France Info

    par Rédaction de France Info vendredi 19 décembre 2014 21:09, mis à jour le samedi 20 décembre 2014 à 06h15

    À écouter ici : http://www.franceinfo.fr/actu/societe/article/serge-plechot-cgt-est-dans-le-discredit-total-621297

    Où à lire ci-dessous :

    Thierry Lepaon, le numéro 1 de la CGT, compte bien tout faire pour rester à la tête du syndicat. Il l’a dit jeudi sur France Info. Serge Pléchot, le secrétaire général de la Fédération de la construction de la CGT, demande, lui, ouvertement, sa démission. Il s’en explique ce samedi matin sur notre antenne.

    Jules Lavie : Vous demandez la démission de Thierry Lepaon, pourquoi ?

    Serge Pléchot : Ce n’est pas moi qui demande, c’est notre commission exécutive fédérale qui s’est réunie mardi 16 décembre et qui à l’unanimité a effectivement demandé la démission le plus rapidement possible du secrétaire général de la CGT. Parce qu’aujourd’hui on est dans le discrédit total, on est dans un conflit latent et dans une période grise foncée pour la CGT .

    Jules Lavie : Sur France info jeudi, Thierry Lepaon s’est expliqué sur les 26.000 euros qu’il a perçus au moment de quitter le comité régional de Normandie de la CGT pour rejoindre le niveau national. « Au moment de mon départ, comme j’ai vécu trois années de chômage - j’étais militant bénévole - les camarades ont souhaité m’indemniser, me faire plaisir, en m’offrant six mois de salaire avant mon départ », a-t-il dit. Qu’en pensez-vous ?

    Serge Pléchot : Une décision telle que celle-là est prise localement, donc je n’ai pas à juger de la décision qui a été prise par le comité régional de Normandie. Mais faire plaisir à un camarade est une chose, le faire avec l’argent de la CGT, et notamment, puisque ça serait à priori la confédération qui aurait réaffecté cette somme de ses comptes sur le comité régional, on trouve que ce n’est pas juste .

    Jules Lavie : Thierry Lepaon affirme par ailleurs qu’il aurait découvert, après coup, le montant des travaux pour son appartement de fonction et pour son bureau. Est-ce que vous le croyez ?

    Serge Pléchot : Ce n’est pas une question de croire ou de ne pas croire. Moi, lorsque lors de la réunion du 4 novembre il nous dit qu’il n’était au courant de rien et que le 5 au matin, sur un média national, il dit : ’Vous auriez vu l’état de la moquette’… ça veut bien dire qu’il avait bien vu l’état de l’appartement avant que les travaux soient engagés .
    Il (Thierry Lepaon) n’a rien fait d’illégal mais cette accumulation de choses fait qu’aujourd’hui, et Thierry Lepaon et toute la CGT est discréditée tant auprès des employeurs et des salariés que nous défendons que sur la place publique.

    Jules Lavie  : Le parlement de la CGT, le comité confédéral national, est la seule instance qui peut aujourd’hui révoquer Thierry Lepaon. Elle se réunira le 13 janvier. Est-ce un scénario possible selon vous ?

    Serge Pléchot  : C’est un scénario possible puisqu’il a été fortement demandé à Thierry Lepaon de démissionner, comme ça l’est encore aujourd’hui par tout un tas d’organisations de la CGT. A priori, il se donne un délai jusqu’au 6 février pour prendre une décision mais si cette décision n’est pas prise au 6 février, on pourrait aller sur une révocation. Évidemment, il y a des modes de vote pour obtenir la révocation du secrétaire général et ça pourrait intervenir au 13 janvier.
    Au sein de la CGT il faut trouver une solution rapide. Et le fait de dire par notre secrétaire général : « Je ne suis pas le rat qui quitterai le navire », rien que l’image et le fait d’employer le terme de rat n’est pas juste. Moi je ne souhaite pas que ce soit le capitaine numéro 2 du Concordia ».

    Jules Lavie : Y a-t-il aujourd’hui un risque de scission au sein de la CGT ?

    Serge Pléchot  : Je pense que les militants et les dirigeants de la CGT sont assez intelligents pour trouver une position commune qui permettrait que la CGT sorte grandie de ça. Mais c’est un risque.

    • ""Une décision telle que celle-là est prise localement, donc je n’ai pas à juger de la décision qui a été prise par le comité régional de Normandie. ""

      mais on on doit juger !!
      une injustice ,un vol,une prise d’interet sont des pratiques condamnables et qui doivent être sanctionnées.

    • Mais le syndicat d’Eric Aubin, ex n°1 de la Construction et n°2 de la confédération n’est il pas en Normandie ? A moins que de telles décisions soient prises entre amis !

    • je répète ce que j’ai déja expliqué , j ai calculé des retraites pendant plus de 40 ans à la CRAM du CENTRE : les 26000 euros +30000 euros de cotisations sont un privilège inacceptable , car les périodes de chomage sont validées gratuitement par la sécurité sociale et prise en compte pour la durée d’activité , par contre ces indemnités chomage ne sont pas retenues dans les 25 meilleures années , en conséquence pour ce qui concerne sa retraite T LE PAON ne sera pas lésé . Verser des cotisations rétrocatives revient donc à lui faire valider un salaire supérieur à celui qu’il aurait perçu chez MOULINEX et à augmenter sa retraite .

      De plus T LE PAON a bénéficié de la prime de départ prévue par le plan social qu’il a lui ’même signé au nom de la CGT MOULINEX ; notons au passage qu’une cinquantaine de salariés qui n ’étaient pas d’accord avec ce plan social au rabais ont obtenu 7 ans plus tard devant les prudhommes une prime de départ supplémentaire de 18000 euros , comme quoi celui qui nous est présenté comme le super syndicaliste de MOULINEX avait en fait bradé les intérêts des travaileurs de son entreprise .

      Enfin , toujours pour compenser sa période de chomage et de miltant bénévole ( qui percevait le chomage) la CGT l’ a désigné pour siéger au comité économique social et environnemental ( CESE) ou il a siégé de nombreuses années en percevant un salaire mensuel de 5500 euros .

      Au final la période de chômage de trois ans a été indemnisée à l aide d’un quadruple dispositif : les indemnités de chomage , des cotisations supplémentaires pour augmenter sa retraite , son salaire élevé du CESE et pour terminer ( ?) une prime de 26 OOO euros !!!

      un secrétaire général NORMAL quoi ....

    • Simple conjecture : Lepaon n’a rien à cacher, il n’y a aucune magouille sur les cotisations sociales il pourrait présenter une copie de son relevé de carrière ! Pour cela qu’il interpelle la Cnav Tours.
      Qui sait, peut être que le secrétaire de ce syndicat, Tony Rossilli, (http://www.cgt-cnav-37.com/) serait, miraculeusement, amené à traiter la demande de Thierry Lepaon !

    • Comme il s’embrouille sur son salaire : 4000 ou 5500 ? Qu’une fédé réclame les DADS (déclaration annuelle de données sociales que tout employeur doit fournir à la Sécu) des années 2013 et 2014 au comptable de la confédé. Et nous connaîtrons ses appointements comme SG.

    • Le relevé de carrière étant un document confidentiel , il appartient à T LE PAON de le rendre public , puisqu’il dit ne rien avoir à se reprocher et qu’ il proclame que la tranparence est partie intégrante de son activité militante , je lui dis CHICHE !!! transmets ton relevé de carrière aux membres de la CEC et du CCN ...car sinon le risque est grand qu’une fois de plus l’un de tes concurrents réformiste et carriériste le fasse parvenir à la presse poubelle aux ordres du patronat et du pouvoir socialiste qui veulent liquider le syndicalisme de classe .

  • Le Paon, indigne d’un dirigeant de la CGT. Virons-le vite, pour faute grave et sans indemnités sans oublier les membres du bureau confédéral qui ne sont pas ignorants des faits et sont responsables de la politique réformiste de la CGT.
    Il est urgent de mener un combat de classes contre nos ennemis : les multinationales, la finance, les patrons et les gouvernements à leur solde.
    Gisèle, retraitée CGT du Gers

  • Le syndicat CGT est en profond déclin , les petits marquis les petits arrangements les manque ments graves m’ont amenés à ne plus militer depuis 2008, Juste cotiser et voir la mort lente de ce qui a été une organisation de classe solide comme le PCF faute d’avoir su virer les imposteurs

    • En effet il y a trop de gugusses preoccupes par la lutte de leur place que celle des classes. Un syndicat de chômeurs et precaires est necessaire et justifie, tout comme le statut des retraites dans LA CGT. On a du pain sur la planche, quand je vois la perte de temps dans des debats steriles ou un moment la question des statuts est le mot de la fin. Si on veut changer les choses il faut changer de personnes, les mauvaises habitudes sont devenues des mauvaises raisons dene rien faire. Vive LA CGT celle des solidarites !

  • intéressant de voir tous ces signataires hypocrites qui d’un côté ou de l’autre ont trempé dans des magouilles, soit personnellement avec leur employeur, soit au titre de leurs fonctions syndicales concernant les finances de leurs organisations.
    cela fait 15 ans que des dysfonctionnements importants existent dans la CGT qui aboutissent à la situation d’aujourd’hui. mais personne ne les a dénoncées et combattues en interne en leur temps. est-ce parce que leur OPA sur la CGT n’a pas pu réussir ?
    en tous cas la collusion des plus rouges que rouges avec les réformistes est patente pour mettre la CGT à terre.

    • JEFF 37 , tu sors d’un long hivernage ? Comment à moins d’être une taupe de MONTREUIL peux-tu affirmer que les signataires de l’ appel se sont tus pendant 15 ans devant la dérive réformiste et que leur but est de prendre la place de ceux qui sont responsables de la situation actuelle ?

      Il suffit de lire la liste des premiers signataires et le nom de ceux qui sont à l’intitiative de cet appel pour démonter ton "argumentation" : TOUS sont connus pour être des camarades qui ont toujours combattu ouvertement la colaboration de classe et le positionnement de plus en plus réformiste des directions confédérales successives depuis LOUIS VIANNET ; ce sont tous des camarades intègres qui ont eu ou ont toujours des responsabilités dans la CGT qui permettent de vérifier leur engagement désintéressé au service des travailleurs et notamment des plus pauvres : les chomeurs ...

      Je soupçonne fort que ton texte lui ne soit pas désintéressé , il participe à la contre attaque médiatique de T LE PAON et du BC qui vise à discréditer ses opposants , et ceux qui réclament leur départ , point de départ nécessaire pour remettre la CGT sur ses pieds .