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Christian Leclerc, maire de CHAMPLAN (91) : IGNOBLE

Publie le samedi 3 janvier 2015 par Open-Publishing
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Essonne : le maire de Champlan empêche l’inhumation d’un bébé Rom dans sa commune
Eugénie Barbezat avec AFP

Samedi, 3 Janvier, 2015

Le maire divers droite de Champlan (Essonne), Christian Leclerc, a refusé mercredi l’enterrement dans le cimetière municipal d’un nourrisson rom décédé le 26 décembre, dont la famille vivait sur le territoire de sa commune.
"C’est du racisme, de la xénophobie et de la stigmatisation", estime Loïc Gandais, président de l’Association de solidarité en Essonne avec les familles roumaines et roms (ASEFRR), confirmant cette information du Parisien.

La petite Maria Francesca, née le 14 octobre 2014 est décédée de "la mort subite du nourrisson" dans la nuit du 25 au 26 décembre.
"La maman a voulu lui donner le sein à 5H00 et la petite fille était froide. Elle était morte", ajoute Marie-Hélène Brelaud, membre de l’ASEFRR, qui suit la famille depuis huit ans.
Le bébé est alors transporté par les secours dans un hôpital de Corbeil-Essonnes, où son décès est officiellement constaté le 26 décembre, ajoute-t-elle. Deux médecins expliquent à la famille, en présence de Mme Brelaud, que le bébé est décédé de la mort subite du nourrisson. Les parents, "très affectés", ont deux garçons de 5 et 9 ans, scolarisés à Champlan.

A la demande de la famille, une entreprise de pompes funèbres de Corbeil-Essonnes demande à la municipalité l’autorisation d’inhumer le nourrisson dans le cimetière de Champlan.
Mais le maire refuse. Il n’a donné "aucune explication", a raconté à l’AFP Julien Guenzi, gérant des pompes funèbres Lescarcelle à Corbeil. "Il n’est pas obligé de se justifier, mais des réponses comme ça, c’est très rare", a-t-il ajouté.

Contacté par les associations, le maire de la commune où réside la famille a prétexté que la mort du bébé avait été déclarée à Corbeil-Essonnes pour refuser son inhumation dans le cimetière le plus proche du lieu de vie de ses parents.

La petite fille sera finalement inhumée lundi à Wissous, à environ sept kilomètres de Champlan, après une cérémonie à 11H00 à l’église Saint-Paul de Massy.

L’ASEFRR prendra en charge les frais d’obsèques, la famille ayant financé l’achat du cercueil, précise l’association, qui ne compte pas porter plainte. "Sur le plan moral, c’est absolument contestable, mais sur le plan juridique, on ne pourra pas faire grand-chose", estime Loïc Gandais. En effet, la loi prévoit que les proches d’un défunt doivent demander l’autorisation d’inhumation au maire de la commune du cimetière choisi. Il peut être inhumé dans la commune où il habitait, dans celle où il est mort, ou là où se trouve un caveau de famille. Dans les autres cas, les maires peuvent s’opposer à l’inhumation.

Une trentaine de familles, soit environ 80 personnes, occupent le terrain de Champlan ou vit cette famille, sans eau, électricité, ni ramassage d’ordures.
Elles sont officiellement domiciliées auprès du Secours Catholique des Ulis, le maire refuse la domiciliation des familles roms dans sa commune.

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