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CGT : vote entâché d’un grave vice de forme...
Publie le mardi 13 janvier 2015 par Open-Publishing4 commentaires
CGT : la candidature de Philippe Martinez rejetée
La candidature de Philippe Martinez comme futur secrétaire général de la CGT n’a pas obtenu la majorité des deux tiers requise par les statuts. La solution proposée par Thierry Lepaon pour sa succession a obtenu, mardi 13 janvier, lors du vote du comité confédéral national (CCN), le parlement de la centrale, 57,5 % de voix pour, 41,6 % contre et 1,5 % d’abstention. Elle a donc été rejetée. Ce résultat n’est pas une surprise au lendemain de la réunion de la commission exécutive (CE), composée de 56 membres, qui avait adopté de justesse – 28 voix pour, 18 contre et 6 abstentions – une future équipe de direction. Ce vote est cependant entâché d’un grave vice de forme : Nathalie Gamiochipi, la secrétaire générale de la fédération de la santé, qui était mandatée à 75 % par sa fédération pour voter contre a finalement décidé de... voter pour. "Si elle avait respecté son mandat, indique une source interne, M. Martinez, dont elle est la compagne, n’aurait pas franchi la barre des 50 %". La fédération de la santé est en ébullition.
M. Lepaon avait pris le risque de se mettre à dos son parlement, composé des secrétaires généraux des 33 fédérations et des 96 unions départementales (UD), en décidant, le 7 janvier, de démissionner tout en gardant la main sur le pilotage de sa succession. Le secrétaire général démissionnaire avait constitué un collectif composé de trois proches – Pascal Fournet, Colette Duynslaeger, secrétaire générale de la fédération des postes et télécommunications, Philippe Texier (UD Côte-d’Or) – et de Philippe Martinez qui, après avoir soutenu dans un premier temps et contre l’avis de sa fédération M. Lepaon, avait fini par demander sa démission. Cette démarche avait suscité de nombreuses réactions hostiles à la base de la CGT.
Dès le 7 janvier, il apparaissait clair que M. Lepaon, qui entend rester membre de la CE, avait choisi M. Martinez comme successeur. La composition du futur bureau confédéral, dévoilée le 12 janvier, a ravivé les oppositions. L’équipe pressentie ne comprenait que des proches de M. Lepaon, Mme Duynslaeger étant propulsée au rang d’administratrice et trésorière. M. Martinez avait refusé tous les amendements visant à modifier la composition de sa direction afin qu’elle soit susceptible de mieux rassembler la CGT. Une attitude qui a entraîné le vote contre de Daniel Sanchez, son prédécesseur à la tête de la fédération de la métallurgie. Les fédérations des services publics, la plus importante de la centrale, et du commerce, qui avaient des représentants dans l’équipe Martinez – Nathalie Metche-Nickles pour la première et Michèle Chay pour la seconde – avaient confirmé leur intention de voter contre.
Le soutien de plusieurs grosses fédérations de la CGT, comme la métallurgie, l’énergie, les postes ou les cheminots, a permis à M.Martinez, avec l’appoint d’UD, les "préfètes" comme on les appelle, plus légitimistes, d’obtenir une majorité simple. Mais l’opposition d’autres fédérations, comme celle de la santé, la seconde en nombre d’adhérents, dont la secrétaire générale est pourtant proche de M. Martinez, l’a empêché de franchir le seuil requis des deux tiers. Au final, c’est donc un nouveau camouflet pour M. Lepaon, lui-même successeur par défaut d’un Bernard Thibault qui avait aussi été mis en minorité par son CCN sur sa succession.
La crise de la CGT n’en finit pas. Selon nos informations, M. Martinez s’est vu accorder une seconde chance. Le parlement cégétiste lui a confié "le pilotage d’un collectif chargé de [lui] présenter une nouvelle proposition de bureau confédéral" lors de sa prochaine réunion, les 3 et 4 février. Cette nouvelle équipe ne porterait plus la marque de M. Lepaon qui a définitivement perdu la partie. Mais M. Martinez est d’ores et déjà très fragilisé, surtout après les informations révélant le non-respect de son mandat par sa compagne.
http://social.blog.lemonde.fr/2015/01/13/cgt-la-candidature-de-philippe-martinez-rejetee/
Messages
1. CGT : vote entâché d’un grave vice de forme..., 14 janvier 2015, 10:57, par ETELLIN
Alors, c’est quoi ces votes ?
La fédé de la Santé a voté contre l’avis de ses syndicats ?
La Fédé des cheminots a voté pour la liste "présentée" par LEPAON.
Quelle consultation des syndicats ?
Les autres fédés, la Métallurgie d’où est issu MARTINEZ a voté contre
car "le collectif LEPAON" a refusé de modifier la proposition de liste !
Drôle de DEMOCRATIE INTERNE ! !
J’ai questionné par mel mon Secteur Régional Cheminots bien avnt le vote.
Pas de réponse ! (je suis cloué chez moi pour maladie et interdit de sortir)
Prochaine "étape" : 3 et 4 février. "Les combinazione" vont-elles continuer ?
Adhérent à la Fédé CGT des cheminots, non consulté.
1. CGT : vote entâché d’un grave vice de forme..., 14 janvier 2015, 15:23, par RICHARD PALAO
il ne s’agit pas d’un vice de forme mais d’un non-respect du mandat qui lui a été confié et donc d ’une trahison , pour laquelle nos statuts prévoient une sanction : LA REVOCATION ...aux syndiqués de cette fédération d’intervenir pour que soit entamée la procédure d’exclusion .
2. CGT : vote entâché d’un grave vice de forme..., 14 janvier 2015, 17:51
Il est grand temps que ces apparatchiks se fassent virer .
Leurs magouilles me donnent envie de vomir.
J’ai honte à ma CGT ; elle est morte.
Il n’y a plus qu’à attendre une scission car si les choses continuent comme ça ; elle va bien finir par arriver.
1. CGT : vote entâché d’un grave vice de forme..., 15 janvier 2015, 18:09, par christophe
Tous ces priviligies , lepaon, martinez rendent service a la France en demontrant a quel point la CGT fonctionne comme si on etait au 19eme siecle. Il est temps de baisser vitrine.