Pays basque : énième report pour le procès d’Aurore Martin

La militante indépendantiste et 34 autres membres de la gauche abertzale devraient être jugés à partir du 3 décembre à Madrid. Ils risquent jusqu’à dix ans de prison pour avoir milité dans un parti interdit sur le sol espagnol.

Le procès à Madrid de 35 militants de la gauche indépendantiste basque, dont deux Françaises, Aurore Martin et Haizpea Abrisketa, est de nouveau reporté. Il devrait commencer le 3 décembre prochain, au lieu du 23 novembre, comme l’avait annoncé le tribunal de l’Audiencia nacional.

Les prévenus risquent jusqu’à dix ans de prison pour "participation à une organisation terroriste". Dans les faits, Aurore Martin et Haizpea Abrisketa, originaires de Mauléon et d’Urrugne (64), sont poursuivies pour avoir participé à des meetings, des conférences de presse et des réunions de Batasuna, parti de la radicale gauche abertzale, interdit en Espagne depuis 2003 pour ses liens avec ETA.

Durée de quatre mois

Après huit ans de procédure, le macro-procès devait initialement s’ouvrir le 12 janvier dernier, dans la perspective de durer près de six mois. Mais le matin même de la première audience, trois des sept avocats de la défense avait été interpellés à leur hôtel de Madrid. Avec l’arrestation d’une dizaine d’autres avocats au Pays basque espagnol, le ministère de l’Intérieur avait annoncé le démantèlement d’un réseau de blanchiment d’argent. Après deux jours de garde à vue, ils étaient libérés et laissés sous contrôle judiciaire.

Une situation de flottement inédite à l’Audience nationale avait obligé le tribunal à ajourner l’ouverture du procès des 35 militants de la gauche abertzale. Depuis, la justice espagnole peine à trouver une nouvelle date pour le début des audiences, dont la durée à d’ores et déjà été ramenée à quatre mois.

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