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Il faut sortir de la démarche autoritaire

par Ligue des droits de l’Homme

Publie le jeudi 7 juillet 2016 par Ligue des droits de l’Homme - Open-Publishing
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Le gouvernement recourt pour la deuxième fois à l’article 49-3 de la Constitution pour faire adopter le projet de loi travail à l’Assemblée nationale, sans débat et sans vote. Le Premier ministre déclare le faire « dans l’intérêt des Français ».

Pour la Ligue des droits de l’Homme, il n’appartient pas au pouvoir exécutif de faire la loi. Il n’est pas acceptable que l’Assemblée nationale, dont les membres sont élus par les citoyennes et les citoyens, ne puisse pas débattre d’un projet de loi. Ce projet de loi fait l’objet de larges controverses dans l’opinion publique, mais les élus qui font la loi commune ne pourraient pas en débattre.

Le gouvernement a malmené la démocratie sociale : le projet de loi n’a pas fait l’objet d’une concertation préalable avec les syndicats de salariés et d’employeurs, comme le prévoit l’article L.1 préliminaire au Code du travail. Le gouvernement a malmené les libertés publiques : il a interdit à des militants de participer à des manifestations, menacé d’interdire une manifestation à Paris organisée par plusieurs syndicats. Il continue de malmener la démocratie représentative, en empêchant le processus parlementaire d’aller à son terme.

Par-delà même les positions diverses sur le projet de loi travail, pour notre avenir commun, il faut sortir de cette démarche autoritaire, arrêter de porter atteinte à la vie démocratique de notre pays et, au contraire, savoir construire le débat démocratique.

Messages

  • "Mais qu’arrive-t-il si pour une raison ou pour une autre,cette direction ne regarde,ni n’entend,ni ne pense,ni ne sent comme nous tous ?Ou si elle oublie de tenir compte d’une des parties ou si elle se montre incapable d’écouter une autre voix ou de penser et de sentir d’autres pensées ?Eh bien,c’est pour ça que tout le monde est consulté.C’est pour ça que l’on demande son avis à tout le monde et qu’un accord entre tout le monde doit être trouvé.Si la majorité dit non,eh bien,la direction a tout faux,et elle doit recommencer et reparaître devant les peuples pour faire une nouvelle proposition et ainsi de suite,jusqu’à ce que l’on parvienne,collectivement,à une décision.C’est à dire qu’ici ce sont les peuples qui commandent"

    Sous- Commandant Insurgé Marcos (2005)