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Solidarité avec les salariés d’Itélé

par SNJ - CGT

Publie le mardi 25 octobre 2016 par SNJ - CGT - Open-Publishing

Alors que la grève des salariés d’Itélé entre dans sa deuxième semaine, la
mobilisation ne faiblit pas. Ce matin encore
,
la grève a été votée à 85% par
l’assemblée générale.

Jeudi dernier
,
des membres du cabinet de la
m
inistre de la
C
ulture et de la
C
ommunication ont reçu des représentants de la
S
ociété des
j
ournalistes d’Itélé et la
ministre a ensuite précisé sa position.
Elle déclar
e que le conflit à Itélé est
« 
une
question importante d’é
thique et de liberté
... Je pense que les médias ne sont pas des
entreprises comme les autres, ils ont une responsabilité parce qu’i
ls ont un impact sur
la société
 »
Et d’ajouter que
« 
grâce
à la loi Bloche, votée le 6 octobre dernier, les
journalistes verront leur garanties renforcer même si ces dispositifs ne s
ont pas
encore opérants à Itélé
 »

Le SNJ-CGT ne partage pas l’optimisme de Mme Azoulay. Si les journalistes pourront
en effet faire
valoir leur droit d’opposition
,
ce dernier devra se baser sur la charte
d’
é
thique de l’entreprise. Charte que les représentants des journalistes devront
négocier avec les directions avant le 1
er
juillet 2017. Ou comment la loi Bloche va
créer une éthique
par entreprise... Mme Azoulay croit-elle vraiment qu’un
droit
d’opposition ou un comité ad hoc
freinera les velléités autoritaires d’un patron comme
Bolloré. Un patron qui
, face à un
conflit social inédit, tant pas sa durée que par
l’adhésion des journaliste
s de la cha
î
ne, ne répond que par le mépris.

En refusant de s’attaquer à la mainmise des médias par quelques milliardaires, la loi
Bloche ne peut être qu’inopérante. Les journalistes d’Itélé ont déclenché leur
mouvement après la mise à l’antenne de Morand
ini, mais, en fait, leur ras-le-bol va
bien au-delà de cette provocation du patron autoritaire de Bolloré SA, d’Havas, de
Vivendi, de Canal+, de Gameloft, de Socfin et de bien d’autres entreprises. L’attitude
de Bolloré, comme celle de Drahi à Altice Media
ou du trio Berger, Niel, Pigasse au
Nouvel Obs
avec la mise au pas de la rédaction et l’éviction d’Aude Lancelin, est le
résultat de la mansuétude des pouvoirs publics face à la volont
é de ces capitaines
d’industrie
et des banquiers de contrôler l’informa
tion.

Après une semaine de grève
,
les salariés de la chaîne du groupe Bolloré ont demandé
la nomination d’un médiateur. Il est urgent d’accéder à leur demande si le
gouvernement tient effectivement à défendre une certaine conception de l’information.
Vinc
ent Bolloré n’est pas un patron de droit divin et il temps qu’il le comprenne. Le
SNJ-CGT apporte toute sa solidarité aux salariés d’Itélé et se tient à leur
s
côté
s
dans
cette lutte exemplaire.