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Calais : les journalistes sous haute surveillance pour l’opération « nettoyage » de la jungle

par SNJ, SNJ-CGT, CFDT-Journalistes

Publie le mardi 25 octobre 2016 par SNJ, SNJ-CGT, CFDT-Journalistes - Open-Publishing
4 commentaires

Les
autorités pré
fectorales
d
u Pas-de-Calais
ont
décidé de
réglementer
strictement
l’accès
des
journalistes
à
la
zone
dite
d
e
la
« 
jungle
 » à
Calais,
lors de l’opération d’expulsion des
migrants
qui
se
déroulera
sous
très
haute
surveillance
policière
d
è
s
ce
lundi
.

Le
communiqué
de
la
Préfecture
indique
sur
un ton martial qu’
« 
à
partir du lundi 24 octobre
2016 et tout au lon
g de l’opération, les accès autour du camp de
la Lande de Calais seront
régulés pour permettre aux seules personnes ayant vocation à se
trouver
sur
le
campement
d’y
accéder
(migrants,
services
de
l’État,
associatifs,
riverains,
prestataires
et journalistes)
 »
.
Ferme
z
le ban.

L’accréditation des journalistes pour cette
opération
baptisée
« 
opération
de mise à l’abri
des migrants
 »
précise le communiqué officiel,
« 
permettra également d’accéder à l’espace
de travail mis en place
pour
la
presse,
à
l’espace
de
stationnement
réservé
aux
médias
et
de
participer
aux
points
presse
ainsi qu’aux pools presse
 ».

Sommes-nous
revenus aux pratiques d
u temps de la guerre du golfe
ou à un sommet de
l’Otan pour
dép
loyer
un
tel
luxe
de
mesures
de
contrain
tes
 ?

Veut-on
limiter
le
libre
exercice
du travail des journalistes
sur les conditions du
démantèlement de ce camp en
rédui
sant au maximum le nombre de
celles et c
eu
x
qui
pourront accéder aux
lieux des opérations
 ?

Tous les journalistes
professionnels doivent pouvoir
accéder
au camp
sans aucune entrave.

Pourquoi d
e
s accréditation
s
si particulières ?

Sur quels critères
 ?

Quels recours auront les éventuels « 
recalés
 »
 ? Quid de nos confrères de la presse
étrangère
 ?

Les syndicats SNJ, SNJ-CGT, CFDT-Journalistes
font part de leur
très vive
inqu
iétude devant
de
telles mesures coercitives
qui ne peuvent qu’entraver la liberté de
mouvement des
journalistes
et donner à croire que les pouvoirs publics ne veulent pas de témoins !

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