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Ivry : plus de 1 600 signatures en 5 jours pour sauver le bistrot de quartier

par Lucile Métout

Publie le jeudi 27 octobre 2016 par Lucile Métout - Open-Publishing

Café le matin, restaurant le midi, bar et salle de concerts le soir, le Bistrot le Nouveau Brooklyn est menacé de fermeture administrative pour cause de tapage nocturne. L’enseigne de la rue Gabriel-Péri tisse pourtant un lien social apprécié dans le quartier.

TSF Jazz chante dans les enceintes, Hadja s’affaire derrière le comptoir. Sous le mur de photos des habitués, l’imposante machine blanche débite les petits noirs qu’elle aligne immédiatement sur le zinc. « Le meilleur café de la ville, jure-t-elle en avançant une tasse. 1 € tout rond, c’est peut-être ça qui plaît tant. » Ou la viennoiserie encore chaude servie avec le journal du jour, les soirées quiz, les concerts rock, les expos de street art…

Depuis mars 2012, à l’angle des rues Gabriel-Péri et d’Estiennes-d’Orves, le Bistrot le Nouveau Brooklyn est devenu incontournable à Ivry. Mais le bras de fer qui se joue avec les riverains, agacés par le tapage nocturne, pourrait avoir raison du « BNB ». Pointant une « défaillance dans la gestion de [l’établissement] », la préfecture envisage une fermeture administrative d’un mois.

« J’ai rendez-vous ce mercredi pour me justifier », précise Stéphane Isambert. Le gérant expliquera qu’il a racheté ce bar des années 1930 à la dérive pour en faire un bar branché avec une programmation musicale variée. Un lieu de mixité sociale où se côtoieraient « enfin » les cadres des entreprises alentour, les habitants de la zone pavillonnaire et les jeunes de la cité Voltaire.

Conscient de la gêne pour les riverains, il détaillera les actions engagées depuis deux ans afin de limiter les nuisances : la pose du faux plafond isolant et du double vitrage, le recrutement d’un médiateur pour les soirées d’affluence, la liste des 15 « interdits de bar », la terrasse supprimée côté Gabriel-Péri. « J’espère convaincre, soupire le patron de 7 salariés et 2 apprentis. Moi, je n’emploie pas de clandestins, je ne tiens pas une table de jeu déguisée ni un lieu de prostitution. Mon bistrot fait 40 couverts le midi et contribue à la vie du quartier. Je fais des efforts mais pas de miracles. »

Au-delà de la mairie PCF, qui salue le « lien social » créé par le BNB, Stéphane Isambert reçoit un impressionnant élan de soutien. Lancée jeudi, sa pétition en ligne a été noircie par 1 645 signatures en 5 jours. Sophie n’a pas hésité. « C’est un endroit magnifique qui manquait ici, lance cette voisine de 64 ans. Depuis qu’il est là, on a plaisir à sortir à Ivry pour boire un verre, assister à un concert, dîner entre amis et rencontrer des gens. » « A croire que ça dérange », se désole Hadja. « Tous les soirs c’est pareil : mes enfants ne trouvent pas le sommeil à cause de la musique trop forte », déplore simplement Arielle, propriétaire d’un appartement face au bistrot.

https://www.change.org/p/pr%C3%A9fecture-du-val-de-marne-soutenez-votre-caf%C3%A9-de-quartier-dont-la-survie-est-menac%C3%A9e-par-1-fermeture-administrative

http://m.leparisien.fr/ivry-sur-seine-94200/ivry-plus-de-1-600-signatures-en-5-jours-pour-sauver-le-bistrot-de-quartier-25-10-2016-6251196.php

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