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PRIMAIRE de DROITE : RETOUR du CAPITALISME HARD

par CD

Publie le samedi 26 novembre 2016 par CD - Open-Publishing
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PRIMAIRE des DROITES : RETOUR du CAPITALISME HARD

La droitisation est « sociétale », avec un volet d’autoritarisme culturel pour séculariser le pays par en-haut (au lieu d’agir par en-bas, en critiquant l’intégrisme religieux et le sexoséparatisme). Avec aussi des références catholiques explicites de la part de candidats qui critiquaient jadis la candidate du NPA portant un foulard.

La droitisation est aussi et surtout anti-sociale. Très très « décomplexée » ici, à la Thatcher comme il a été dit ! Citons : Temps de travail public et privé en hausse (39 au lieu de 35), statut des fonctionnaires cassé, âge de passage à la retraite plus élevé (65 au lieu de 62 ans avec compte pénibilité supprimé), fin de la BPI,

XX

Avec la primaire à droite en France ce mois de novembre 2016 on a eu droit à des propositions particulièrement offensives - du lourd ! - contre l’ensemble du monde du travail privé et public, ce qui donne un agression contre plus de 85 % de la population. Si on y ajoute les travailleurs indépendants « ubérisés » à 2000 ou 2500 euros par mois pour 60 heures par semaine, c’est bien plus ! Alors, de quelle démocratie parle-t-on ? De quelle République parle-t-on ? Celle des capitalistes et de la finance ! Plein pot !

Il y aurait (si c’était la vraie élection) des chemises blanches déchirées ! Et un sale temps pour la caste si peu fraternelle pour la redistribution fiscale vers en-bas et une nouvelle RTT ! D’autant que les « corps intermédiaires » (les syndicats) seraient « contournés » (avec du 49-3 en série) !

S’agissait-il de faire plaisir au petit patronat comme entendu ? Sans doute au plan tactique. La droite ne va évidemment pas dire qu’elle veut agir dans l’intérêt supérieur des sociétés transnationales (STN) ou firmes multinationales (FMN) en bradant les services publics, en cassant la sécurité sociale, les codes qui assurent une cohésion sociale (travail, fiscalité, etc). Pourtant, en voulant supprimer la BPI (Banque publique d’investissement) on n’aide pas les PME mais on fait de « l’assistanat » (pour reprendre un terme de droite) aux banques privées et à la finance.

CD

Vers la fin des cdi en france ? Le plan des financiers pour 2012. - YouTubeRetour ligne automatique
https://www.youtube.com/watch?v=4jXmdF8MjNo

Messages

  • La démocratie de la communauté des citoyen(nes) cache un "eux-nous" voir des eux-nous !

    La démocratie hors-sol, loin des conflits de classe ou du peuple-classe, est plus celle des élites du centre.

    Revenons sur la position centriste telle que pensée depuis le débat sur le populisme et le peuple, notamment dans "Le peuple-existe-t-il ?" sorti en juin 2012.

    C’est Pierre Manent qui dans « Démagogie populiste et fanatisme du centre » se focalise, non sur les extrêmes qui évoquent chacun un peuple différent mais sur le centre ; sur le « fanatisme du centre » qui prenant de la hauteur contre les populismes, voire le populisme puisqu’il n’y en aurait qu’un seul eu égard à son vice congénital partagé à droite et à gauche et qui se résume à trois grosses absences à retenir : 1 de la raison, 2 de la modération, 3 de la responsabilité qui sont, en mode inverse, les trois grandes qualités des élites anti-populistes néolibérales.

    Idéologiquement, le centre refuse très fermement le clivage "eux-nous » car, dit-il en substance le peuple (qui n’est pas nommé car trop vu comme large fraction) se confond pour eux avec la Cité, donc avec les citoyens dans la généralité de la définition et avec la démocratie qui admet ses élites et ses représentants. La boucle se referme. Pour ce centre fanatisé par un grand « nous » englobant, le peuple disparait derrière l’égalité abstraite du citoyen et derrière la démocratie qui fait émerger ses politiciens professionnels de longue durée.

    Myriam Revault d’Allones dit aussi que « Le propre de la démocratie c’est bien de faire référence à un « commun » . Mais elle ajoute que ce commun ne s’exerce et ne se donne à voir qu’à travers les signes de la division sociale. In "Pourquoi nous n’aimons pas la démocratie" - 2010
    Le commun est paradoxalement clivé. Plusieurs clivages existent mais souvent un clivage apparait comme principal . Il y a un ou pluvieux " eux - nous » qui s’affrontent durement mais tous vont former un « nous citoyen » au moment du vote et même avant. Le « peuple électeur » , prisé par le centre, n’est pas le peuple social susceptible d’exiger la justice sociale avant comme après le vote.

    Alain Bergounioux évoquant le rapport de Terra Nova de 2012 (celui fort critiqué) mais aussi les ouvrages évoquant le peuple cette année-là (Conan, Rey, Brustier, etc…) remarque que depuis la Révolution française la notion de peuple conserve deux sens : le peuple citoyen et le peuple social (fraction d’en-bas) qui a constaté perduré malgré la tentative de remplacement par la classe sociale. En fait la notion de peuple a encore plus de sens que ce qu’il indique et par ailleurs l’ordre des peuples (pour parler comme feu Labica) n’est pas du même ordre que l’ordre des classes. Ce sont deux clivages différents qui se complètent souvent.

    Et puisque j’en suis à ce stade je pense qu’il faut distinguer le peuple-classe qui s’affronte à l’oligarchie du peuple social qui ne s’affronte à personne car il est juste évoqué comme un % d’en-bas dans la hiérarchie des revenus. C’est deux choses bien différentes qui méritent des termes différents pour ne pas les confondre.

    Christian Delarue