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La race comme si vous y étiez !

Publie le mardi 6 décembre 2016 par Open-Publishing
3 commentaires

Cet ouvrage paru dès novembre 2016 est une contribution au refus actuel du repli identitaire, de la défense du religieux, et de la racialisation de l’histoire des luttes. Il s’inscrit dans une perspective simple : contrer la tentative de réimplantation et de promotion des logiques raciales, philoreligieuses, communautaristes et identitaires avançant sous pavillon antiraciste et déblayer le terrain pour ouvrir des possibilités de perspectives subversives et révolutionnaires qui permettront de s’y opposer.

La race comme si vous y étiez !
Une soirée de printemps chez les racialistes
Par Les amis de Juliette et du printemps.
240 p. – format 11 x 16,5 cm
Novembre 2016

Pour recevoir des exemplaires ou participer à la diffusion, organiser des présentations, écrire à colorblindisbeautiful [at] riseup.net

Plus de détails sur colorblindisbeautiful.now.im (en travaux).


Dans une période de recul des luttes...

...d’atomisation et de confusionnisme diffus, alors que les thèses complotistes et antisémites de Soral et Dieudonné colonisent les imaginaires, le Parti des Indigènes de la République (PIR) s’invite sur les plateaux télé pour imposer un « nouvel antiracisme » qui ressuscite le concept de « race ».
Par le biais d’un chantage moral à la culpabilité « blanche » et collective, la non-mixité « racisée » est imposée comme une évidence dans le débat public tandis que prospèrent leurs grilles de lecture et leurs pratiques ségrégationnistes jusque dans les conflits sociaux. Alors que ces positions essentialistes issues de cénacles universitaires ne se donnent même pas la peine d’avancer masquées, une tétanie semble s’être emparée des milieux contestataires, et c’est un tapis rouge qui finit par être déroulé devant les tenants de la guerre de tous contre tous. Face à la publication d’un pamphlet ouvertement raciste comme Les Blancs, les Juifs et nous (Houria Bouteldja, édition La Fabrique) qui voudrait tracer les grandes lignes du projet de la gauche gouvernementale comme radicale tout en lançant des appels du pied aux dieudonnistes, les réactions sont d’une rareté et d’une timidité étonnante. De fait, ce bréviaire de la « lutte des races » qui prône la soumission des femmes et l’ostracisation des homosexuels dans les communautés, la haine viscérale du juif, « chouchou de la République » et l’hypothèse négationniste comme finalité stratégique ne choque déjà plus grand monde.

La race, comme si vous y étiez ! s’inscrit dans une perspective simple : contrer la tentative de réimplantation et de promotion des logiques raciales, philoreligieuses, communautaristes et identitaires avançant sous pavillon antiraciste et déblayer le terrain pour ouvrir des possibilités de perspectives subversives et révolutionnaires qui permettront de s’y opposer.


Sommaire

Avant-propos
• Une question de mots  ?

Introduction
• Fusiller Hazan  ?

Une Soirée de printemps chez les racialistes
• La race, comme si vous y étiez  !

Intersections
1 • Le libre choix de la race
2 • «  Eux  » les juifs, «  chouchous de la République  »
3 • Être l’homo du PIR, ou ne pas être - Un ultimatum
4 • Appellistes et racialistes  : mariage blanc, mariage
de raison ou mariage d’amour  ?
5 • Le messie sera-t-il racisé.e  ? Un Segré bien gardé
6 • Être ou ne pas être «  décolonial  »  ?
7 • Non-blancs, racisés, décoloniaux… Et Nous, les Algériens

Se frayer un chemin dans l’ignominie
• «  Les Blancs, les Juifs et nous  », un parcours de lecture

Postface
• A propos de tous ceux qui considèrent qu’ils n’ont rien à voir avec le PIR mais s’appliquent à en utiliser les catégories et la novlangue

Annexe
• Jusqu’ici tout va bien  ?

http://colorblindisbeautiful.now.im/

Portfolio

Messages

  • Il suffit de lire les élucubrations des assaillants de Mille Bâbords : ils se définissaient comme racisés, gouines, trans. Pas comme communistes, anarchistes, ni révolutionnaires prolétariens internationalistes (on ne les aurait pas crus !). Ils définissaient les participants au débat comme des hommes blancs "cis". Leur classe, leur idéologie, ce n’était le problème des agresseurs. Ils reprochaient à "notre" (?) république d’être laïcarde, ils ne lui reprochaient pas d’être capitaliste.

    • Depuis plus d’un an une campagne politique acharnée et réactionnaire est menée par les « anti-racialisateurs ». Diffusion de textes, brochures, émission de radio, collage, perturbations.
      Ielles ont la prétention (et le culot) de se présenter en fins connaisseurs des mouvements politiques qui luttent contre le racisme et comme si ces questions politiques leurs tenaient vraiment à cœur.
      S’autoproclamant comme les vrais révolutionnaires et les vrais anti-racistes, ielles sont parties en croisade pour défendre la pureté de l’idée révolutionnaire contre l’ « idéologie racialiste » (qu’ielles ont inventé de toute pièce), qui serait en train de s’infiltrer dans « les organisations et milieux politiques qui vont de l’extrême gauche jusqu’aux libertaires ».
      Cette prétendue « idéologie » n’apporterait que du confusionnisme et serait le symptôme de la perte de perspectives révolutionnaires. Elle ferait infiltrer dans ces milieux des idées racistes (camouflées en progressistes), à travers l’utilisation de mots et catégories qui viennent du pouvoir (« race ») ou de leurs dérivés (comme « racisé-e », etc), et qu’on devrait donc rejeter en bloc si on est des vrais.
      Ielles essaient de nous faire croire que toutes les personnes qui utilisent ces mots sont pareilles et défendent le même discours. Elles sont toutes racistes. Des ennemies à combattre et à éliminer des milieux qui se veulent révolutionnaires.
      Mais tout n’est pas perdu, vu qu’ielles sont arrivées pour sauver et pour défendre ces milieux !
      Alors vite, il faut faire comprendre à tout le monde qu’à cet endroit-là se situerait le point de rupture, autour duquel il y a urgence à se positionner, pour se donner la possibilité de rouvrir des vraies perspectives révolutionnaires.

      Sans blague ?! Merci de nous protéger de ce grand danger, tout en essayant de nous apprendre la vie et la révolution. Bien essayé, mais raté.

      S’ielles connaissaient vraiment les mouvements anti-racistes et décoloniaux et s’ielles s’intéressaient vraiment aux différents systèmes d’oppression, ielles sauraient sans doute que des débats et des questionnements existent déjà autour de l’utilisation de mots créés par le pouvoir pour parler du racisme structurel et pour analyser l’oppression qui va avec. Ielles sauraient aussi que des débats existent depuis des années dans certains milieux féministes sur l’équilibre à trouver entre la volonté de mettre fin aux oppressions et la volonté de nommer et d’analyser ces mêmes oppressions ; sur comment dépasser les catégories créés par le pouvoir (qui participent à entretenir les oppressions), tout en prenant en compte le fait que ces mêmes catégories permettent aussi de nommer et d’analyser ces oppressions. Parce que ça ne suffit pas de ne plus en vouloir et de ne plus les utiliser pour que ça fasse disparaître les effets et les conséquences concrètes qu’elles produisent dans la réalité.
      Alors pas la peine de faire les messies qui apporteraient la bonne parole pour éclairer les pensées.
      Personne vous a attendu-es pour réfléchir à ces questions. Et surtout, personne n’a besoin de votre avis ni de votre validation.
      Ceci dit, je crois qu’il y a une différence fondamentale entre complexifier ou critiquer certaines applications des grilles d’analyse des oppressions et dominations, tout en voyant et en comprenant l’importance et la valeur de leurs apports, et le faire, à l’inverse, avec l’objectif de s’attaquer à ces grilles d’analyse dans leur totalité, pour les rejeter en bloc. Et c’est justement là qui se trouve le cœur du problème.

      En effet, le problème politique le plus important par rapport aux « anti-racialisateurs » n’est pas leur ignorance autour de toutes ces questions, mais leurs intentions politiques.
      C’est certes très désagréable et malvenu quand, en connaissant très mal ce dont elles parlent, ces personnes se sentent légitime non seulement de pondre des pages et de pages, faire des émissions de radio, des affiches, ect. Et, en plus, de le faire d’une manière super arrogante et méprisante.
      Mais, qui plus est, ielles vont jusqu’à traiter de « racistes » toutes les personnes qui, pour lutter contre le racisme structurel, essaient d’analyser et de critiquer la « race » comme une construction sociale utilisée pour hiérarchiser les individues sur la base de marqueurs physiques/biologiques et/ou ethno-culturels.
      À grands coups d’amalgames absurdes, de déformations des discours des autres, de raccourcis réducteurs, les « anti-racialisateurs » mettent dans le même sac toutes les personnes qui utilisent le mot « race ». De l’extrême droite au PIR, de la gauche anti-raciste aux mouvements dé-coloniaux, c’est toutes les mêmes. Aucune différence dans les idées, les analyses, les discours portés, les perspectives. Face à autant de confusionnisme, de manipulations et de mauvaise fois, on ne peut pas ne pas comprendre que leurs intérêts et intentions politiques sont toutes autres que celles qu’ielles affichent.
      Il ne faut pas être dupes. Leurs crachats confusionnistes ne visent pas à s’attaquer au racisme, qu’ielles n’utilisent, en bon politicien, que pour redorer leur pilule. Ielles sont, en réalité, en train de s’attaquer à certaines visions politiques auxquelles ielles font parfois allusion mais qu’ielles ne nomment jamais explicitement.

      Ce que les « anti-racialisateurs » sont en train de faire, c’est s’attaquer aux visions et analyses politiques qui, depuis des décennies, essaient de politiser toutes les sphères de la vie et du quotidien pour montrer que les rapports d’oppression et de domination ne se réduisent pas au seul champ économique, ni sont seulement véhiculés par l’État. Ielles sont en train de s’attaquer aux analyses qui considèrent ces rapports d’oppression et de domination comme quelque chose qui traverse tout le monde, que certaines personnes subissent en même temps que d’autre en bénéficient.
      Par la même occasion, ils s’attaquent donc aussi aux implications politiques de ces analyses : comme le fait que les « ennemis » ne sont pas seulement les bourgeois, ni seulement « les autres », les caricatures du raciste ou du macho ; comme le fait que les milieux soi-disant révolutionnaires ne sont pas en dehors de la société mais qu’ils sont aussi traversés par tout ça ; comme l’idée que c’est aux opprimé-es, en tant que groupe social, de définir l’oppression qu’ielles subissent (et donc aussi décider de comment en parler) ; comme le fait que la non-mixité soit pensée comme un outil politique d’émancipation (sans oublier que ça relève tout simplement d’une logique autoritaire de se permettre de dire à d’autres comment ielles devraient s’organiser pour lutter).

      Ces analyses sont des apports des luttes de libération et d’émancipation menées par des opprimé-es, qui ont dû se battre depuis des décennies (et ça continue encore) au sein des milieux révolutionnaires pour que leurs réalités et leurs vécus d’oppressions soient pris en compte comme quelque chose qui existe, qui est politique et qui a autant d’importance que les effets du capitalisme et de l’État. Comme une condition pour pouvoir exister entièrement dans ces mouvements révolutionnaires.
      Ces luttes ont permis de prendre conscience et de mettre en lumière l’existence de ces oppressions, c’est à dire de voir l’oppression là où on ne la voyait pas avant, parce qu’on considérait l’état des choses comme normale, comme relevant de l’ordre naturel.
      L’offensive des « anti-racialisateurs » n’est dans le fond rien de nouveau ni de très original, vu qu’elle n’est rien d’autre qu’un mouvement de « réaction », dans le sens de conservateur et réactionnaire, à l’émergence, à l’existence et au renforcement de ces visions politiques et de leurs implications. Pour ne pas devoir voir ni prendre ses responsabilités dans ces autres systèmes de dominations. Ou, pour certain-es, pour pouvoir continuer à bénéficier de ses privilèges sans avoir à se remettre en question et sans qu’on les fasse chier.
      Alors non, ce qui est en train de se jouer n’est pas un débat, tout comme ce n’est pas une guerre de chapelle ou une bataille pour l’hégémonie. C’est insultant de voir les choses de cette manière.
      Parce que vouloir nier ces oppressions, leurs effets et leurs implications, ou remettre à nouveau en question leur portée politique, n’est pas juste une opinion, mais participe pleinement de l’oppression elle-même.

      C’est pour tout cela que je considère qu’il faut réagir à leur offensive et ne pas laisser de place aux idées réactionnaires qu’ielles essaient de diffuser.
      Depuis quand, pour les révolutionnaires, tout serait discutable et entendable ?
      Non, la soirée du 28 octobre à Mille Bâbords n’était pas un débat, mais la dernière étape de leur campagne politique nauséabonde.
      Face à ces crachats insultants et méprisants qui véhiculent des idées à vomir et qui puent le moisi, ça me paraît donc tout à fait compréhensible et souhaitable que des gentes décident de ne pas laisser passer cet énième affront.

      C’est pour tout cela que je comprends très bien la colère des personnes racisé-es qui sont venues à Mille Bâbords pour empêcher que la soirée ait lieu. Comme celle des autres personnes (dont je fais partie) venues pour s’opposer à ce pseudo-débat ou qui essaient de différentes manières de leur barrer le chemin.

      C’est pour tout cela que je ne soutiendrai jamais les lieux et les espaces, physiques ou virtuels, qui permettent une existence et une visibilité à ces discours gerbants.
      Parce qu’en faisant cela, ielles cautionnent ces discours. Parce qu’en faisant cela, ielles deviennent une partie du problème et non de la solution.

      Plutôt que de jouer les victimes de violences incompréhensibles et de vous étonner naïvement que des conséquences vous tombent dessus, plutôt que jouer les défenseurs de la liberté d’expression et du débat démocratique et vous poser au dessus de tout le monde, plutôt que de vous cacher derrière vos chartes remplies de mots que vous videz de leur sens et de leur profondeur politique, prenez vos responsabilités et assumez les conséquences de vos choix.
      Plutôt que de pointer la violence visible des personnes qui ripostent à une oppression, regardez déjà la violence « invisible » que vous véhiculez et dont vous ne vous rendez même pas compte tellement elle fait partie de la normalité.
      Ce n’est pas possible de limiter les analyses de la conflictualité politique et de la violence au seul champ économique. Ni de les arrêter devant votre porte.

      On ne vous laissera pas nous renvoyer dans le placard ou parmi les oublié-es de la révolution !

      une personne blanche – novembre 2016

      ps : Je ne me suis pas attardé dans ce texte sur les faits qui se sont déroulés dans la soirée du 28 octobre à Mille Bâbords. Le communiqué concernant l’action menée contre la discussion prévue ce soir-là décrit déjà assez bien ce qu’il s’y est passé, contrairement aux autres textes remplis de victimisme, de mensonges et de mauvaise fois.

      Notes :

      1 - Mille Bâbords est une « Médiathèque Alternative, un lieu dédié à la promotion et à la connaissance des différents mouvements de luttes sociales », ainsi qu’un site d’infos et luttes à Marseille

      2 - Marseille infos autonomes : « site collaboratif d’infos et luttes à Marseille »

  • [Ce communiqué n’a volontairement pas été envoyé à Marseille Infos Autonomes. En effet, les mots nous manquent pour exprimer notre dégoût face à la non-prise de position pacifiante et anti violence concernant la soirée du 28 octobre à 1000 babords et plus généralement, sur la question des antiracialisateurs. Ne « pas prendre position » dans un débat est en soi une prise de position ; participer à la diffusion d’idées racistes et prétendre construire ainsi « le débat » relève d’une hypocrisie particulièrement prononcée. La peur du conflit dans nos milieux et dans ce silence généralisé nous étouffe. La guerre n’est pas prête de se finir, soyons meilleur à être en conflit. ]

    Il y a quelques temps, un autre texte nauséabond de nos comiques préférés, les « antiracialisateurs », est sorti en format bouquin sous le titre « La race comme si vous y étiez ! », signé les amis de Juliette et du Printemps, avec une jolie page internet intitulé « colorblind is beautiful » (on se souvient de leur première blague, déjà, via le titre de leur site « racialisateur go home »).

    Très serviables, les potes de Juliette nous y fournissent une liste des lieux où se les procurer ; ça nous démangeait trop, quelques chose à mi-chemin entre la tendance clepto et une forte envie de bégère à la lecture passée de leurs autres textes nous a poussé à en rafler toutes les copies dispo sur marseille, rentrant chez nous le sac-à-dos bien rempli.

    Les textes de Juliette et ses potes nous font rire ; pas juste à cause de leur stupidité, mais parce qu’à travers le bourbier raciste que sont leurs textes geignards et misérables, c’est une peur qui dépasse leur contrôle que l’on peut lire. Elle les fait trembler et balbutier des pensées désarticulées qui les ridiculisent. Ils ont peur de leur ombre en pensant voir la notre dans des ruelles étroites, ils ont peur du sourire kabyle, ils ont peur des fantômes d’un passé qu’ils voudraient enterrer et oublier bien trop vite. L’odeur âcre de cette peur nous est parvenu et on s’en pourlèche.

    Avis à Juliette, non-fides, la discordia et toute leur clique de petits blancs geignards : vous avez raison d’avoir peur.

    À trop vouloir jouer les malins, vous vous êtes crée de mauvais ennemi-e-s, celleux qui n’oublient pas, et qui en ont franchement rien à foutre d’ouvrir un dialogue avec vous. À votre prochaine visite, on cassera vos gueules en plus des vitrines.

    Fascistes, autoritaires, censeurs... On se fiche pas mal des noms que vous nous donnerez suite à ce communiqué. Vos notions démocratiques de droit à l’expression libre nous font grimacer de dégoût : vous pouvez bien l’avoir et nous n’allons pas jouer un quelconque rôle de police de la censure. En revanche, en réponse à l’expression libre de votre parole, attendez-vous à l’expression libre de notre violence. Vos attaques verbales rencontreront à présent nos attaques physiques. Œil pour œil, dent pour dent.

    Khamsa fi 3aynkoum

    Nous reproduisons ci-dessous la liste des lieux diffusant ce bouquin et vous encourageons tou-te-s à les voler pour en faire ce que vous voulez (on vous fourni quelques exemples sous forme d’images) :

    Lille :
     Centre culturel libertaire - 4 rue Colmar
     L’insoumise - 10 rue d’Arras

    Montpellier :
     Centre ascaso-durruti - 6 rue Henri René
     Scrupules - 26 rue du faubourg Figuerolles

    Nantes :
     Vent d’Ouest - 5 place du bon pasteur

    Paris :
     Galerie de la Sorbonne - 52 rue des écoles
     Publico - 145 rue Amelot
     La Discordia - 45 rue du Pré Saint-Gervais
     Le Mont en l’air - 71 rue de Ménilmontant / 2 rue de la Mare

    St Jean-du-Gard :
     Bibliothèque- Infokiosque - 152, Grand’rue

    Strasbourg :
     Libraire Kleber - 1 rue des Francs-Bourgeois
     Kiosque Molodoï - 19 rue du ban de la Roche