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Emmanuel Macron, insensible à l’agonie des Whirlpool d’Amiens

par Pierre Matthieu

Publie le mardi 4 avril 2017 par Pierre Matthieu - Open-Publishing

Emmanuel Macron est né à Amiens en 1977. C’est dans cette ville qu’il a grandi. Mais très vite son origine picarde a été mise de côté par ce Rastignac ambitieux avide de pouvoir et d’argent. Dans le gotha parisien, dans lequel le banquier Macron a passé une grande partie de sa vie, Amiens n’a rien de reluisant ou de différenciant. Alors pour s’éviter la honte d’être confronté à son origine problématique, Macron n’a eu de cesse d’effacer ses origines picardes.

Le reniement est une éthique constitutive du macronisme ; adulée par l’hyperclasse mondialisée et par les chiens du garde du système médiatique. A Amiens personne ne connaît Macron, ce banquier parisien et élitiste. Dès les premiers millions gagnés à Rotschild, dans des opérations de passe passe où la vie d’êtres humains est réduite à une pure unité mathématique calculée dans un fichier Excel, le couple Macron-Trogneux est parti vivre dans la riche, chic et opulente station balnéaire du Touquet.

Alors dans ce contexte, comment s’étonner du silence coupable de Macron quant au sort des Whirlpool. S’il n’y avait pas eu le courageux François Ruffin, journaliste à Fakir et réalisateur du formidable documentaire Merci Patron, le sort de ces ouvriers d’Amiens aurait été entièrement occulté dans cette campagne présidentielle.

Alors que Macron aurait pu faire preuve d’une forme d’humanité, d’empathie, de considération pour ces damnés de la terre, esclaves 2.0 d’une mondialisation effrénée qui broie impitoyablement les hommes, il a au contraire choisi de fermer les yeux sur la mise à mort programmée de ces femmes et de ces hommes.

A quelques jours du premier tour de l’élection présidentielle, je fais partie de ceux qui n’oublient pas le silence coupable du millionnaire Macron sur le sort de nos camarades.

Je fais partie de ceux qui s’insurgent contre ce produit marketing que les médias du système veulent nous vendre à coup de bourrage de crâne et de manipulation de l’opinion.

Ouvrier Picard, je fais partie de ceux qui payent chaque jour le prix la « mondialisation heureuse », théorisée par les Attali et Minc, ces pères spirituels de Macron.

Quand Macron, dans ces élans lyriques et creux parlent de vivre ensemble et de progrès social, je n’ai qu’une envie, lui jeter à la face le sort de ces femmes et de ces hommes de la France périphérique qui ont pour seul horizon la paupérisation et pour seul avenir le déclassement.

Macron a renié Amiens. Macron a fermé les yeux sur le sort des Whirlpool. Cet agent du grand capital est une menace pour la société française. Au moment de voter, je n’oublierai pas que ma voix, aussi petite soit-elle, peut s’avérer être un rempart contre cette hyperclasse mondialisée.

Au lieu de se battre entre eux, les candidats de la gauche devraient s’unir pour battre Emmanuel Macron, ce candidat voulu par les banques et la haute finance.