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Droit à la santé, AME, CMU

Publie le jeudi 27 février 2003 par Open-Publishing

Quand je lis "l’Aide Médicale d’État, qui honorait notre pays pour son
respect du
droit à la santé, est en train d’être démantelée ", je suis très étonné
de
cette affimation.
L’AME n’était déjà qu’une restriction inacceptable de la CMU ; les
sans-papiers étaient exclus de la CMU -pour défaut de titre de séjour
d’1
an- dans le droit fil des lois pasqua/debré ;certaines CPAM s’étaient
d’ailleurs illustrées en créant des filières "spéciales" pour les
sans-papiers, au prétexte d’un "progrès" dans le traitement différentié
des
dossiers ; beau progrès que l’exclusion des plus fragiles parmi les
fragiles
 !
la restriction au droit à la santé est et était inacceptable, imbécile
en
termes de santé publique, criminelle sur le fond ;
de plus, la différence faite aux étrangers aggrave la perception des
personnels chargés de traiter les dossiers administratifs (je ne ferai
pas
l’inventaire des tracasseries, des justificatifs toujours insuffisants
à
fournir, des refus de soin et de prise en charge) ; la dérive de
certains (en
fait l’acceptation de la plupart des agents), de ne donner que ce que
le
pauvre a "droit", conduit de fait à la négation du droit, à la chasse
au
pauvre sous prétexte de chasse au gaspi, de lutte contre le "risque
financier" (risque financier pour la caisse, on se fout du risque de
crever
du patient, ce n’est pas dans les procédures du "contrôle interne") ;
quand
en plus le pauvre est étranger, on glisse indéniablement vers la
xénophobie,
voire le rascisme !

La CMU , même si elle représentait un progrès indéniables pour les
personnes
n’ayant pas de couverture maladie, porte également les mêmes défauts
d’exclusion, de chasse au pauvre.

Le droit à la santé doit être le même pour tous, quelque soit sa
situation
administrative ou sociale ; on peut faire sans risque le constat que ce
droit
n’est pas respecté.
Une véritable "assurance sociale" au sens où l’envisageait le Conseil
National de la Résistance lors de la création de la Sécu en 1946 reste
à
inventer ( on peut lire avec intérêt le livre d’Ambroise Croizat,
ministre
communiste à l’origine de la "sécu" à ce sujet) !
salutations militantes
Patrice