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Yann Merlevede, candidat de la France insoumise, rêve d’un Premier ministre nommé Mélenchon
par Youenn Martin
Publie le lundi 22 mai 2017 par Youenn Martin - Open-Publishing
Qui sont les dix candidats en lice dans la septième circonscription du Nord ? Nous les passons en revue avant le premier tour, le 11 juin prochain. Premier de la série, Yann Merlevede, candidat de la France insoumise allié avec le PCF.
C’est tout un collectif qui est engagé derrière cette candidature. Alors pour le montrer, Yann Merlevede et sa remplaçante, Stéphanie Jacquemot, ont organisé leur conférence de presse dans un bistrot du boulevard de Fourmies, entourés d’une quarantaine de militants. Des jeunes, des vieux, des communistes, des « insoumis »… Signe qu’ici, dans la septième circonscription du Nord1, l’extrême gauche a réussi à faire l’union qu’elle n’est pas parvenue à réaliser au niveau national.
« On avait déjà l’habitude de travailler ensemble au sein du Front de gauche et ici, on s’entend bien. On n’est pas les seuls en France d’ailleurs », explique Yann Merlevede. Ce prof d’histoire-géo, comédien à ses heures perdues, n’en est pas à sa première campagne. Candidat sous l’étiquette de la LCR en 2007 à Tourcoing, en 2008 aux municipales à Roubaix ou encore aux départementales en 2015, il a, cette fois, une réelle chance de se qualifier au second tour, au regard du score réalisé par Jean-Luc Mélenchon le 23 avril dernier dans cette circonscription (21,56 %).
« Les législatives sont le troisième tour de la présidentielle. Jean-Luc Mélenchon Premier ministre, c’est ça l’idée. »
« Pour nous, les législatives sont le troisième tour de la présidentielle, indique-t-il. Jean-Luc Mélenchon Premier ministre, c’est ça l’idée. Il a un véritable programme porteur d’espoir. » Hausse du Smic, baisse des impôts, lutte contre les paradis fiscaux… Le discours est rodé (lire ci-dessous), à force d’avoir été répété à chaque porte qui s’ouvre. « On reste en campagne. On est sur le terrain matin, midi et soir ! »
« Si le renouvellement, c’est Arnaud Verspieren, c’est très bien ! »
Sur leurs adversaires, Yann Merlevede et Stéphanie Jacquemot ne s’attardent pas. Le député sortant Francis Vercamer est quand même égratigné pour avoir voulu que sa fille lui succède. « Ça rappelle quand même la mauvaise expérience Fillon. J’en connais un qui a fait ça, c’est Jean-Marie Le Pen. » Le candidat d’En Marche ? « Si le renouvellement, c’est Arnaud Verspieren, c’est très bien ! » se moque Yann Merlevede. Quant à celle du PS, elle est purement et simplement ignorée. « On ne s’est jamais contacté et on ne sait pas très bien ce qu’il restera du PS plus tard. » Insoumis et impitoyable.
1 La septième circonscription s’étend sur les quartiers ouest de Roubaix et les villes de Wasquehal, Croix, Hem, Lys-lez-Lannoy, Leers, Toufflers et Lannoy.
Les principales propositions
Pas de déclinaison locale dans le programme des candidats de la France insoumise, même si Stéphanie Jacquemot dénonce les temps périscolaires payants dans certaines communes, dont Roubaix, les fermetures de classe ou le manque d’activités culturelles proposées dans les quartiers. « Il n’y a que la boxe et le foot pour les enfants ! » Des problèmes qui, selon elle, seront réglés par une victoire nationale de son camp.
Pour le reste, Yann Merlevede rappelle les points du programme de Jean-Luc Mélenchon : hausse du Smic, hausse du pouvoir d’achat grâce à une baisse des impôts pour tous ceux qui gagnent moins de 4 000 euros nets par mois, transition écologique qui entraînerait 600 000 créations d’emploi, lutte contre les paradis fiscaux. « L’évasion fiscale, c’est 60 à 80 milliards d’euros. Il faut reprendre le pouvoir sur la finance. » Enfin, il évoque le droit de révoquer les élus, gage, selon lui, de « plus de démocratie ».