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BRESIL, violence policière : Nos merdias muets !

par JO

Publie le jeudi 25 mai 2017 par JO - Open-Publishing

NDLR : Il est vrai que ce pays ne dérange pas, n’est pas victime comme le VENEZUELA d’un blocus économique de l’impérialisme yankee !

Manifestations au Brésil : les témoins de la violence policière racontent
© REUTERS/ Ricardo Moraes
International

Gaz lacrymogène, gaz poivre, balles en caoutchouc, coups de feu… Environ 150.000 manifestants réclamant la destitution du Président Michel Temer ont fait face hier au comportement violent de la police. Les témoins de l’événement confient à Sputnik ce qui se passait à Brasilia mercredi soir.

Les manifestations contre le gouvernement du Président Michel Temer dans la capitale brésilienne, Brasilia, ont dégénéré mercredi soir en affrontements avec la police. Plusieurs témoins ont fait état de violences policières : les forces de sécurité tiraient presque sans cesse du gaz lacrymogène contre la foule et tiraient sur les manifestants des balles en caoutchouc. En réponse aux actions de la police, les manifestants ont incendié les bâtiments de trois ministères.

Sputnik a contacté des témoins de l’événement pour découvrir le vrai visage de la manifestation à Brasilia. Le professeur d’histoire et membre du Nova Organização Socialista (Nouvelle organisation socialiste) Ivan Dias Martins relate que la police a même utilisé la cavalerie pour attaquer les manifestants.

« Il y avait beaucoup de violence et de nombreux blessés. J’ai vu au moins trois personnes avec des blessures graves sur le visage, l’un d’entre elles a été blessée à l’œil. Le nombre de fumigènes était inimaginable », a-t-il déclaré.

Selon Gabriel Marques, professeur de l’Instituto Federal Fluminense et activiste du Coletivo Marxiste, les manifestants ont incendié des bâtiments pour « montrer que les gens ne peuvent plus tolérer les attaques » de la police.

« Certains manifestants ont tenté de sauter la clôture et d’occuper une partie de la pelouse (du quartier ministériel à Brasilia, ndlr). La police militaire et la garde nationale, avec la manière qui leur est habituelle, ont agi de manière agressive et illégale, utilisaient du gaz poivre, du gaz lacrymogène et des balles en caoutchouc. En outre, selon certains témoins, il y a eu tirs d’armes classiques », a-t-il remarqué.

Au Brésil, le ministère de l’Agriculture incendié, les ministères évacués
© REUTERS/ Paulo Whitaker
Au Brésil, des manifestants mettent à feu deux ministères, les administrations évacuées
« Afin de résister, les manifestants ont mis en feu plusieurs bâtiments ainsi que deux ministères, les fenêtres ont été brisées, les arrêts de bus ont été détruits afin de montrer que les gens ne peuvent plus tolérer les attaques », a-t-il conclu.

Plus tôt ce mois, la Cour suprême du Brésil a autorisé une enquête sur le Président du pays, Michel Temer, accusé de corruption. La demande d’enquête a été faite après que Joesley Batista, un des chefs du géant de la viande JBS, eut annoncé au Parquet général du pays avoir enregistré le Président proposant un pot-de-vin pour son silence à l’ancien président de la Chambre des députés Eduardo Cunha, témoin clé dans l’affaire Petrobras. Le montant du pot-de-vin serait de 630 000 dollars. Ces informations, appuyées par des faits, ont été transmises à la Cour suprême.

Ensuite, Michel Temer a déclaré ne pas avoir l’intention de quitter son poste après les révélations l’accusant de corruption.