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Nous qui voulons rompre avec le K

par DADA

Publie le jeudi 13 juillet 2017 par DADA - Open-Publishing
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date 11/07/17 22:59
objet Nous qui voulons rompre avec le K

Chères et chers camarades,

Une note du bureau de l’ANC (dont je ne suis pas membre) et des

commentaires qu’elle a suscités m’ont été adressés dans un courriel

intitulé "Nous qui voulons rompre avec le K". Mes préoccupations sont

peut-être éloignées de ces camarades mais, au risque de surprendre,

voilà ce qui, aujourd’hui, me semble important.

Quand plus de 90 % du peuple de France vit de la vente de sa force

de travail —même si c’est au titre d’« entrepreneur »—, quand

l’intelligence artificielle se prépare à prendre sa place en grand dans

l’activité humaine, c’est que la base matérielle est mûre pour changer de

mode de production.

Un mode de production c’est, tout à la fois, une base matérielle et une

superstructure, les idées. Or la superstructure, les hommes et les femmes

qui forment le peuple de France, est elle aussi en pleine évolution.

Avec l’élection présidentielle, le clivage gauche-droite (dont chacun

constatait l’inanité) a été remplacé par le clivage base-sommet, autrement

dit : exploités-exploiteurs.

En refusant de prendre part à l’élection présidentielle, le peuple de

France a signifié à l’« élu » qu’il n’avait aucune légitimité pour le

représenter. Sauf à refuser de faire de la peine à l’« élu », ne serait-il pas

juste que les luttes prennent bien en compte cette donnée capitale ? Peut-

on oublier que le « non » du peuple français en 2005 a été transformé en

« oui » par nos élites de droite et de gauche ?

L’expérience du peuple c’est que les élections sont le moyen de mettre

des oligarchies au pouvoir. Il serait peut-être bien de réserver les

votations pour choisir les idées, la Constitution, les lois, et de tirer au

sort les représentants du peuple : réglés les problèmes de quotas femmes,

hommes, ouvriers, employés, patrons, actifs, retraités, rentiers, etc., avec

le tirage au sort la représentation est proportionnelle.

Alors que la politique austéritaire de nos gouvernants vise à faire

supporter au peuple de France la baisse du taux de profit chère à Marx,

les communistes peuvent-ils aider le peuple à adapter la superstructure

à la base économique pour sortir du mode de production capitaliste ?

Sans doute. A condition de voir la nouveauté de la situation et ce dont

elle est porteuse, à condition de de ne pas rester obnubilé par les élections

et de vouloir y enfermer le peuple : il ne faut pas confondre voie

démocratique au changement et voie parlementaire.

Les communistes pourraient essayer de se rassembler, d’affiner leur

réflexion sur la situation, de se mettre au service du peuple de France

(de parti de la classe à parti de la société ?). Ils peuvent aussi continuer

ce que certains font depuis plus de 2 décennies : écarter ceux qui ne

partagent pas leur point de vue et vendre les derniers vestiges

immobiliers comme ils ont vendu l’outil de formation des militants. Le

peuple de France écrira alors son Histoire sans eux... Malgré eux ?

En vous remerciant d’avoir pris le temps de me lire, je vous prie de

croire, chères et chers camarades, à mes sentiments communistes.

Jean-François Autier,

ex-membre du PCF 33 (ex-responsable départemental),

cheminot retraité, hémiplégique et aphasique.
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Messages

  • A l’attention de Monsieur Jean-François Autier , ex-membre du PCF 33 (ex-responsable départemental) , cheminot retraité , hémiplégique et aphasique :
    Bien que je ne partage pas toutes les options philosophiques de Bellaciao , je le consulte régulièrement , car la diversité et la qualité des interventions de ses internautes m’émerveille toujours . Cher Monsieur , permettez-moi de vous féliciter pour la qualité de votre texte , et plus encore pour sa longueur ; j’imagine le courage qu’il vous a fallu pour rédiger dans une typographie parfaite , avec votre handicap . Je suis d’autant plus en colère , que je viens de participer , sans jamais pouvoir me faire entendre , aux travaux de l’AFNOR , uniquement pour replâtrer le clavier AZERTY : c’est le projet de norme dénommé « Pr NF Z71-300 - interfaces utilisateur - dispositions de clavier bureautique français » .
    Or , quand le clavier que vous utilisez quotidiennement a-t’il été inventé ? En 1873 , année de la mort de Napoléon III .
    C’est dans ce contexte qu’un ingénieur français, s’apercevant de l’aberration conceptuelle du clavier Azerty, eut l’idée de se faire communiquer la fréquence des lettres dans quatre langues latines, à savoir le français, l’anglais, l’allemand et le néerlandais. Ensuite, il posa devant lui , à plat sur la table, ses deux mains grandes ouvertes, les pouces et index se touchant. Comme, précisément, la silhouette des mains posées à plat est un standard universel, il ne restait plus qu’à concevoir un clavier dans lequel les touches tombent naturellement sous les doigts, et où, selon les langues, les lettres les plus fréquentes viennent naturellement sous les doigts les plus habiles, à commencer par les index.
    C’est ainsi qu’il conçut un clavier ergonomique, dont la seule différence, d’une langue à l’autre, était l’optimisation des lettres plus fréquentes, par exemple le A en français, le E en anglais, etc.
    Pour ce faire, il déposa un brevet, fit enregistrer une norme expérimentale, réalisa des expériences avec la gendarmerie, etc …
    Rien n’y fit, le brevet tomba dans le domaine public, la norme fut déclassée, et l’inventeur mourut de la maladie de Parkinson.
    Cependant, jamais les caractéristiques de ce clavier n’ont été sérieusement étudiées ; en voici les principales :
    1) avec ce clavier, on multiplie par un facteur six la vitesse de saisie dactylographique ;
    2) avec ce clavier, on divise par un facteur cinq la fréquence des fautes de frappe, ce qui est beaucoup plus important pour la productivité que la première caractéristique ;
    3) avec ce clavier, on maîtrise en huit heures d’entraînement la vitesse de dactylographie que l’on acquiert en deux années de saisie intensive de l’Azerty (les mythiques sténodactylos) ;
    4) avec ce clavier, l’on réduit drastiquement l’algodystrophie du coude et de l’épaule, ainsi qu’au niveau du poignet, le redoutable « syndrome du canal carpien » : faites-vous communiquer les statistiques, d’abord, des ATMP (accidents du travail et maladies professionnelles), ensuite, des TMS (troubles musculo-squelettiques), enfin, du syndrome du canal carpien, vous vous apercevrez qu’en souffrance humaine, l’inventeur a été qualifié par ses collaborateurs de « bienfaiteur de l’humanité », et qu’en coût financier, cela se chiffre en milliards d’euros ;
    5) avec ce clavier, l’inventeur avait développé une version pédagogique à seulement 10 touches, dite « ESANITRULO », ressemblant à un jouet, et pouvant se glisser dans le cartable d’un élève de CE1, afin de le familiariser à la dactylographie ; ensuite, en CE2 ( dernière classe du cycle primaire ) , l’élève passait au clavier complet, qu’il maîtrisait à l’entrée au collège ;
    6) l’inventeur avait de surcroît développé une version mono manuelle, destinée à dactylographier un texte de la main droite, tout en manipulant de la main gauche des bordereaux de saisie ; il avait même précisé qu’il était possible, avec un bon ergothérapeute, de réaliser un clavier utilisable à partir de seulement trois doigts valides, ce qui est le cas de nombre de tétraplégiques incomplets ; si l’on peut proposer à ceux que l’on appelle crûment des « légumes », un minimum d’autonomie, tant sur le plan de la dignité humaine, que sur celui du retour à l’emploi, le bénéfice se chiffre, ici aussi, en milliards d’euros.