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Les Mujeres Libres et la question de la « non-mixité »

Publie le jeudi 26 octobre 2017 par Open-Publishing
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Mujeres Libres, c’est une organisation libertaire espagnole de masse qui a existé de 1936 à 1939 pendant la guerre civile espagnole et la révolution… Mais les Mujeres Libres, c’est aussi, et à ça ces 20 000 femmes ne peuvent plus grand-chose, une des quelques nouvelles coqueluches d’un certain féminisme d’aujourd’hui et en particulier des défenseurs des pratiques de « non-mixité » qui cherchent, en dépit de tout, à enraciner leur proposition politique dans une histoire des luttes révolutionnaires. A croire que s’inscrire dans une tradition historique (aussi éloignée soit-elle) est un moyen de palier à la faiblesse argumentative qui peut parfois même la masquer.
Elles n’y peuvent rien, mais pourtant leurs textes peuvent encore parler. C’est pourquoi nous sommes naïvement retournés lire ces textes, et ce que nous y avons trouvé nous semble justifier la réédition présente, assortie d’une introduction et débarrassée des notes qui, dans une édition récente, se sont donné pour étrange objectif de « corriger » les textes et d’orienter leur lecture pour les faire rentrer dans les schémas de pensée actuels de la postmodernité. Des schémas qui pourtant n’ont pas d’autre perspective que d’en finir avec celle des Mujeres Libres : la révolution (en l’occurrence, « sociale et libertaire », car il s’agit bien de militantes anarcho-syndicalistes).
Libre à chacun ainsi de relire Lucia Sanchez Saornil et de se faire un avis sur ce qu’il y aurait aujourd’hui à faire et à dire des textes de ces femmes dont la perspective explicite, comme les textes publiés ici le montrent, est d’imposer leur participation « en mixité » (avec des hommes, donc) à la lutte révolutionnaire, alors en cours dans l’Espagne des années 30.

Brochure éditée par Ravage Editions en collaboration avec le groupe de lecture de la bibliothèque Les Fleurs Arctiques à Paris, octobre 2017.

Sommaire :

Faire entrer les Mujeres Libres au panthéon du féminisme libéral ? 20 000 femmes, ça fait beaucoup… Notes de lectures sur les Mujeres Libres, la question de la « non-mixité » et le féminisme – P. 4
La récupération  : Cas d’école – P.18
La Question féminine dans nos milieux Par Lucía Sánchez Saornil (1935) – p.22
Annexe  : La non-mixité en question – Être en lutte ou être lutte  ? – P.40

https://ravageeditions.noblogs.org/post/2017/10/20/les-mujeres-libres-et-la-question-de-la-non-mixite-lucia-sanchez-saornil/

Portfolio

Messages

  • Contre le sexo-séparatisme hommes - femmes ! (Against sexoseparatism men - women !)

    Il y a TROIS SORTES de non-mixité : Une est sexoséparatiste sexiste.

    1 - La non-mixité TECHNIQUE avec l’exemple des salons de coiffure (sauf exception ou l’on trouve une intention différente)

    2 - La non-mixité FEMINISTE ponctuelle, pour favoriser l’expression des femmes contre l’oppression sexiste et patriarcale.

    Les reunions non mixtes des feministes qui luttent contre le patriarcat et l’hyperpatriarcat des integristes religieux ne relevent pas du sexoseparatisme qui lui est par définition imposé aux femmes par les hommes (et des femmes ) pour les exclure de certains lieux voire de partout sauf la maison. Il s’accompagne de la volonte de les mettre sous hypertextile lorsqu’elles sortent de chez elles.

    3 - La non-mixité IMPOSEE PAR DES HOMMES (et des femmes aussi, celles défendant le patriarcat) de façon sexiste, nommée sexoséparatisme hard et soft.

    suite sur
    http://amitie-entre-les-peuples.org/-Contre-le-sexo-separatisme-pour-la-