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HONDURAS :Le gouvernement suspend les garanties constitutionnelles et applique le couvre-feu dans le pays

par JO

Publie le samedi 2 décembre 2017 par JO - Open-Publishing
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(source TELESUR)

Le gouvernement du Honduras suspend les garanties constitutionnelles et applique le couvre-feu dans le pays

Vendredi, les manifestants se sont affrontés à nouveau avec les forces de sécurité pour exiger les résultats définitifs des élections présidentielles de dimanche. |
Publié le 2 décembre 2017 (il y a 5 heures 10 minutes)
par Germán Gorraiz López
La population assure qu’elle restera dans les rues jusqu’à ce que le résultat du vote soit clarifié.

Le gouvernement du Honduras a annoncé vendredi soir la suspension des garanties constitutionnelles pour les dix prochains jours, ce qui comprend un couvre-feu de 18h00 à 6h00. Ceci, en raison des protestations après les élections présidentielles, selon le secrétaire général coordinateur du gouvernement, Jorge Ramón Hernández, à travers une chaîne nationale.

"Le Conseil des ministres a approuvé la suspension des garanties constitutionnelles afin que les forces armées et la police nationale puissent contrer cette vague de violence qui a éclaté dans le pays", a ajouté le secrétaire du conseil des ministres, Ebal Díaz.

>> Le compte spécial est retardé et les manifestations se poursuivent au Honduras

L’actuel président du pays et candidat pro-gouvernemental, Juan Orlando Hernández, a confirmé l’annonce par un point de presse dans lequel il a indiqué que "plusieurs secteurs" auraient demandé la mesure. De même, il a ratifié que la résolution entre en vigueur à 23 heures (heure locale) ce vendredi.

Pour sa part, le candidat de l’Alliance de l’Opposition contre la dictature, Salvador Nasralla, a posté sur sa page Facebook une vidéo assurant que la suspension des garanties sera utilisée pour régler la fraude électorale.

Cinq jours avant les élections présidentielles, le décompte des voix persiste, provoquant une profonde tension au sein du peuple hondurien qui n’a pas cessé d’aller dans la rue pour réclamer la transparence dans le processus.

"Aux organisations des droits de l’homme, nous vous demandons de continuer à suivre le processus", a déclaré le leader social Christian Castillo. La population assure qu’elle restera dans les rues jusqu’à ce que le résultat des votes soit clarifié avant la possible fraude dénoncée par l’Alliance de l’Opposition contre la Dictature.

Dans ce sens, le président du Tribunal électoral suprême (TSE), David Matamoros, a rapporté vendredi que l’examen spécial des dossiers électoraux serait reporté ce samedi à 09h00 (heure locale), en raison de l’absence des deux parties intéressées .

Messages

  • Communiqué de l’Association France-Amérique-Latine :

    Respect de la souveraineté du Peuple Hondurien et de ses votes !

    Ce dimanche 26 novembre, les honduriens se sont rendus massivement dans les bureaux de vote pour élire leurs autorités municipales, leurs représentants au congrès national et un président. La tendance qui se dessine depuis le début du scrutin indique une majorité des suffrages en faveur du candidat de l’Alliance d’opposition à la dictature (composée par le parti Liberté et refondation – Libre et le parti innovation et unité – PINU). Les résultats, qui se basent sur les actes physiques de scrutin sont parvenus non seulement au Tribunal Suprême électoral mais également aux centres habilités par les diverses missions d’observation internationales (OEA, Union Européenne) et nationales (Corporation de l’entreprise privée – COHEP) ainsi qu’aux centres de comptage des différents partis en lice. Alors que tous s’accordent pour reconnaitre l’avantage du candidat Nasralla, le Parti National du president Juan Orlando Hernandez, candidat à sa réélection affirme devancer son adversaire et se déclare vainqueur des élections présidentielles.

    Salvador Nasralla (Source : La Prensa)
    Après une campagne électorale marquée par de fortes tensions, l’inquiétude que les institutions entièrement contrôlées par le pouvoir exécutif pourraient orchestrer une fraude s’est vue renforcée, d’abord par la fermeture anticipée de nombreux bureaux de votes le 26 novembre et surtout par le retard, très inhabituel, des magistrats du Tribunal suprême électoral à annoncer les premières tendances. L’unique comparution des magistrats depuis 48 heures alimente la confusion au sein de la population ; situation qui, à mesure que l’incertitude se prolonge, pourrait dégénérer en actes de violence, justifiant une intervention des forces armées, omniprésentes tout au long du processus électoral.

    À l’heure où 95% des suffrages ont été dépouillés, la non-divulgation des résultats ne semble avoir d’autre explication que celle d’une tentative de manipuler l’opinion. France Amérique latine soutient le droit des citoyens du Honduras à exercer leur droit de vote librement et à exiger des autorités le respect de leur décision souveraine exprimée dans les urnes.

    C’est pourquoi, France Amérique latine se solidarise avec les honduriens qui, après huit ans d’un cauchemar qui a trouvé son origine dans le coup d’État perpétré le 28 juin 2009, ont manifesté leur volonté de changement et surtout l’aspiration à vivre et à s’exprimer sans peur de la répression.

    FAL en fonction des événements, en appellera à chacun-ne, en France, à réagir comme cela a été fait dès ce mardi 28, devant l’Ambassade du Honduras.

    Paris, 29 novembre 2017