Accueil > Espagne. Vers une gauche "d’adaptation" soluble dans le régime...

Espagne. Vers une gauche "d’adaptation" soluble dans le régime...

par Antoine (Montpellier)

Publie le dimanche 20 mai 2018 par Antoine (Montpellier) - Open-Publishing

Notes politiques, à partir d’un dessin, si justement intitulé Adaptations, sur le paradoxe que la crise de régime, dont témoigne la situation en Catalogne, emporte dans sa dynamique mortifère les forces de gauche qui, dans un a priori, il est vrai, de moins en moins crédible, se posent être porteuses de la solution.

La dérive du continent de la gauche espagnole...

Réélu à la tête du PSOE, après en avoir été rudement débarqué par l’aile droite, la plus intégrée au régime monarchique (l’ex président du gouvernement Felipe González en est l’expression la plus caricaturale), Pedro Sánchez s’est initialement revendiqué d’incarner ce qu’il y avait de plus à gauche dans son parti. Pablo Iglesias (Podemos) avait bien voulu se laisser prendre à ce mirage en oubliant, comme il sait si bien faire, la séquence antérieure où il avait dû batailler pour refuser la proposition "sanchiste" de faire une coalition de gauche (PSOE et Podemos) candidate à gouverner le pays... avec les libéraux extrême-droitisés de Ciudadanos... L’espoir podémite que Sánchez aurait tiré la conclusion que rien ne valait une coalition de gauche ... de gauche s’est cependant vite défait. L’épreuve catalane aura été un radical décapant de l’enfumage propagé par le "sanchisme" : devant le danger que le régime soit ébranlé (ou pire) par l’indépendantisme catalan lors du référendum du 1er octobre, le vieux réflexe de défense de l’ordre existant, tel que l’historique complicité bipartite (PP/PSOE) du temps de la Transition l’avait institué, s’est remis en route. Le "trublion" de gauche auquel on avait voulu croire a vite jeté le masque : plus tôt que prévu, c’est-à-dire, avant d’avoir réussi à embarquer Podemos, pour le domestiquer, dans une aventure institutionnelle, gouvernementale, de type réformiste à l’extrême marge, dont celui-ci n’aurait pu se dépêtrer sans dommages, le vieux du socialisme espagnol le plus rétrograde a refait surface et craquelé le vernis de la gauche nouvelle postulée par Pedro Sánchez. Cliquer ici

Portfolio