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Tricastin, des fuites en micro sievert mais "pas de rejets radioactifs"
par coordi sud-est et nextup
Publie le mercredi 20 février 2019 par coordi sud-est et nextup - Open-PublishingOmerta brisée : oui le réacteur n° 2 du Tricastin émet des rejets radioactifs, la zone nord a été contaminée
Par Rédaction le lundi 18 février 2019
En opposition avec les déclarations officielles lénifiantes relayées par une presse fort peu critique et indépendante, des mesures in-situ réalisées par une équipe indépendante dévoile le pot-aux-roses : il y a des rejets de radioactivité actuellement autour du réacteur n°2 du Tricastin objet depuis le 3 février dernier d’un accident nucléaire.
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Une équipe de l’organisation Next-Up, en contact avec le CAN84, s’est rendue sur le site du Tricastin (Drôme-Vaucluse), recouvert d’un d’équipement NBC (Nucléaire-Bactériologique-Chimique) et équipée d’un matériel de métrologie agréé et étalonné. Des mesures de radioactivité on été réalisées in-situ en fonction du vent ( suite au début de l’incident nucléaire du 3 février dernier ).
En temps « normal » le débit de dose de radioactivité (bruit de fond) est compris, en Drôme et Vaucluse, entre 0,07 et 0,14 µSv/h suivant la saison et les rejets des installations nucléaires. Chaque Sivert indique une désintégration atomique. Préjudiciable évidemment à la santé, aux organismes vivants, à la chaîne alimentaire, à l’environnement.
Ce 17 février 2019 à 19h45, à 600mètres au nord de la centrale atomique, sous un vent de 180°/360° Sud Nord soufflant à 9km/heure (station Météo France Ancone), le débit de dose relevé sur une durée de 45 secondes est monté à 0,20µSv. Soit un débit de dose à l’heure (facteur x80 pour 1 heure) de : 16µSV/h.
A 4 km au nord de la centrale nucléaire, avec les mêmes conditions de vent, le débit de dose relevé sur une durée de 12 minutes est monté à 0,34µSv . Soit un débit de dose à l’heure (facteur x5 pour 1 heure) de : 1,70µSv .
Dans la première situation, la radioactivité était surfacique, dans la seconde elle n’était pas plaquée au sol mais en suspension à moins de 1 mètre du sol. Autrement dit, les balises « officielles » des exploitants nucléaires placées à des hauteurs supérieures (tout comme celle de l’organisme indépendant Criirad) et qui n’étaient ni dans l’axe ni à bonne distance ne peuvent produire que des résultats erronés.
De son côté l’ASN , ne possédant pas de balises indépendantes de mesures de radioactivité, doit se fier à ce que disent les nucléaristes, en l’occurrence depuis le début de l’accident nucléaire le 3 février 2019 : EDF. Juge et partie ! Inquiétant, d’autant que les dernières mesures rendue publiques par le réseau officiel de mesures piloté par l’IRSN ( https://www.mesure-radioactivite.fr/#/ ) remontent à... novembre 2018 !
L’Autorité de Sûreté Nucléaire qui a analysé les éléments techniques fournit par EDF pour récupérer la barre de produits de fission radioactifs coincée au-dessus des 156 autres assemblages a donné son accord pour une opération de décrochage ce dimanche 17 février. Mais seuls des robots peuvent intervenir dans l’enceinte de confinement du réacteur n°2 tant le risque radioactif est élevé. Il est évident qu’il y a eu des rejets. Et ils sont passés sur l’autoroute et les automobilistes (entre le pk137 et le pk138) !
Lors de sa déclaration d’incident EDF a proposé de le classer au niveau 1 de l’échelle INES mais l’’ASN n’exclut pas un reclassement à un niveau supérieur (1).
D.H : selon l’exploitant nucléaire EDF, le robot serait parvenu à décrocher la barre en perdition, affirmant, contre la réalité, qu’aucun rejet radioactif n’a eu lieu. L’affaire n’est pas terminée, ni les menaces et atteintes. L’équipe de 12 personne qui a réalisé l’intervention dans le bâtiment réacteur a du travailler durant 8 heures après s’être entrainée avec une maquette du robot à taille réelle, à sec et aussi sous l’eau.
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photos : Next-Up organisation
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