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Mouvement social : 10 objectifs revendicatifs pour le 1er Mai et ensuite...!

Publie le mercredi 3 avril 2019 par Open-Publishing
2 commentaires

Embarqués, malgré eux ou non, « à l’insu de leur plein gré », serait-on tenté de dire, dans la grande galère médiatique du spectacle macronien hebdomadaire de « street fighting », il ne semble plus que les « Gilets Jaunes » soient en mesure de mobiliser les larges masses, malgré la répression féroce dont ils sont victimes et leur farouche résistance, qu’il convient de saluer, vu la durée du « conflit-spectacle ».

Pourtant, le 1er Mai arrive à grands pas, et avec lui le « joli mois » des luttes politiques et des révoltes sociales…

Le mouvement GJ continuera-t-il à servir d’éteignoir au pouvoir ou bien la flamme rejaillira-t-elle de là où on ne l’attend plus, mais où pourtant réside la vraie braise rouge et la mémoire des luttes, c’est à dire du prolétariat ? C’est un débat récent et utile, vu l’évolution du mouvement, et qui porte en fin de compte sur la question d’un projet de plate-forme revendicative. Près de cinq mois après le début de la lutte, il n’existe toujours pas de plate-forme revendicative réellement unitaire à laquelle on puisse se référer pour comprendre les objectifs du mouvement.

 
Si la répression féroce dont il est l’objet de la part du pouvoir ne mobilise pas davantage, ne crée pas suffisamment d’élan de solidarité populaire active, c’est bien que les objectifs du mouvement ne sont plus compréhensibles pour la plupart des gens, en regard de leurs besoins sociaux immédiats et urgents, alors que ce lien s’était pourtant fortement établi à partir du 17 Novembre.
 
 

Le but n’est donc pas d’ « attendre » passivement le 1er Mai, mais de le préparer comme une occasion de redonner l’initiative au mouvement de masse, comme une occasion à la fois unique et nouvelle de renouer le lien du 17 Novembre.

Le 1er Mai appartient historiquement et traditionnellement au prolétariat et c’est donc l’occasion de lui redonner une perspective de lutte sociale.
 

Évidemment c’est cette perspective qui devrait aussi être celle du mouvement GJ, s’il veut sortir du piège où l’a enfermé la Macronie En Marche et c’est dans ce sens qu’une plate-forme résumée est vitalement nécessaire et peut être utilement communiquée : dans le but de réorienter la démarche vers le prolétariat, à cette occasion importante, où il y a une possibilité élargie de mobilisation de masse, qui dépasse, précisément, la problématique dans laquelle le pouvoir a réussi à encercler et diviser le mouvement GJ.
 

Sous une apparence « unitaire », le RIC, même s’il peut présenter un intérêt politique à plus long terme, est bien l’une des impasses vers lesquelles le pouvoir a réussi à aiguiller le mouvement pour le tenir actuellement éloigné du terrain des luttes sociales prolétariennes et de la réponse rapide nécessaire aux situations d’urgences créées par la crise, qui ont suscité l’élan populaire massif et irrésistible du 17 Novembre.
 

C’est cet élan que le 1er Mai peut permettre de retrouver pour reconstruire le rapport de force qui fera réellement plier le pouvoir, cette fois ci, sans accréditer une nouvelle pirouette de Macron comme celle du 10 Décembre.
 

Cela ne peut encore se faire que sur la base d’une plate-forme nécessairement résumée, car le temps est court d’ici le 1er Mai et il s’agit de s’en tenir à ce qui est vraiment indispensable et incontournable, à la fois en termes d’unité populaire et de légitimité visible et lisible par le plus grand nombre.
 

Une des causes de la révolte du 17 Novembre est le déclassement des classes moyennes. C’est pourquoi la faible hausse du SMIC a suffi à rompre le lien en train de se faire avec les classes prolétariennes les plus démunies. Pour éviter un nivellement par le bas des salaires il faut donc à la fois rétablir l’indexation des salaires et des retraites sur l’inflation, et un relèvement du SMIC et du minimum retraite, et de tous les bas salaires.
 

Et non pas accepter des mesures qui alourdissent encore la fiscalité, comme celles prises par Macron le 10 Décembre.
 

Cela n’aboutit qu’à renforcer encore plus les causes de la crise et leurs conséquences sur les classes populaires. Alors qu’il faut au contraire réduire la pression fiscale, par exemple en abolissant carrément la CSG, et donc alléger le budget de l’Etat, notamment en abrogeant totalement le CICE et ses substituts.
 

La valeur crée par les entreprises est essentiellement le fruit du travail des salariés. Elle doit donc répondre à leurs besoins sociaux, et notamment sous forme de financement du budget de la Sécurité Sociale. Le financement global de ce budget ne doit plus dépendre du contribuable et devra donc être principalement réparti entre les entreprises à la fois en fonction du nombre de salariés par entreprises et de la valeur qu’elles génèrent, selon un quotient approprié.

>>> Le salaire net doit donc devenir le salaire de référence de base, et non plus le salaire brut.
 

Une nouvelle revendication essentielle peut donc être l’ABOLITION DE LA CSG et l’établissement de COTISATIONS SOCIALES SPÉCIFIQUES DES NON-SALARIÉS  :

Tous les bénéficiaires des prestations de la sécurité sociale ne sont pas des salariés. Il est donc normal qu’ils contribuent néanmoins à son financement par un mode de cotisation approprié. C’était officiellement l’idée originelle de la CSG , aujourd’hui complètement dévoyée. La CSG vise aujourd’hui à transférer sur le contribuable une part importante des charges sociales incombant normalement aux entreprises. Elle est devenue un impôt inégalitaire de plus et doit être abolie en tant que telle. Les catégories de bénéficiaires non salariés doivent contribuer socialement selon leurs cas spécifiques, au prorata de leurs revenus, et non plus de manière faussement « généralisée  ». 
 

Le rétablissement de l’ISF est devenu une des rares revendication emblématiques du mouvement GJ, alors qu’il s’agit plus d’un symbole que d’une réalité chiffrée, très secondaire en pratique. De plus, la partie « immobilière  » existe toujours, en fait, sous la forme de l’IFI, et c’est la partie « mobilière  », capital, peu touchée, réellement, par l’ISF, qui semble relativement escamotée dans ce processus. Les revenus du capital, eux font déjà l’objet d’une réglementation spécifique, « flat tax  », qui comprend une part CSG/CRDS, donc reversée à la Sécu, pour 9,7%, et une part « Impôt de solidarité  », qui rentre, en fait, dans le budget général de l’Etat, pour 7,5%. Soit une « flat tax  » totale de 17,2%.

La CSG étant à abolir, on proposera donc de remplacer également l’ensemble de la « flat tax  » par une Contribution Sociale Spécifique sur les Revenus du Capital, à hauteur de 20%, et donc entièrement reversée au budget de la Sécurité Sociale.
 

Couplée avec le maintien de l’IFI, cette nouvelle Contribution sociale sur les revenus du Capital remplacera donc l’ISF.
 

Dans le cadre du remplacement de la CSG par un ensemble de Contributions sociales spécifiques, la CSG sur les revenus du patrimoine immobilier sera également remplacée par une Contribution spécifique pouvant être modulée en faveur de l’investissement privé dans le logement social locatif, sous condition d’une limitation des loyers, dans un rapport loyer/surface à définir, devenant, dans ce cas, une « Contribution au Logement Social ».
 

Concernant le maquis des taxes sur l’énergie et le carburant, à l’origine de la crise du 17 Novembre et encore actuelle, il reste inextricable, et plutôt que de rentrer dans le détail, une solution enfin efficace, contrairement à celle du 10 Décembre, consiste à simplifier :

___De France, le cours du brut ne peut pas être maîtrisé, mais le coût des taxes, oui. Au lieu de varier en fonction du cours, elle seront fixes en rapport du volume, au tant par litre, se résumant ainsi en une taxe unique. De plus, les fournisseurs qui ne répercutent pas suffisamment vite les baisses de cours doivent se voir pénaliser au prorata. 

___GAZ-ELECTRICITÉ-FIOUL DOMESTIQUE : Le même principe de base d’une taxe unique sur chacune de ces formes d’énergie sera donc appliqué. De plus, en remplacement du dérisoire « chèque énergie », elle seront modulées, dans leur application, en fonction d’un quotient familial approprié, revenus/nombre de personnes par foyer.
 

Il ne s’agit pas pour autant d’imposer tel ou tel type de revendication, mais en fonction des études et articles publiés au cours de ces cinq mois de lutte, de proposer une remise à jour des objectifs de lutte en fonction des données économiques réelles et actuelles qui en ressortent.
 
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Ci dessous, en résumé et également en DOC PDF imprimable , les 10 points essentiels :
 

https://nousnesommesriensoyonstout.files.wordpress.com/2019/04/propositions-pour-une-nouvelle-plate-forme.pdf

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MOUVEMENT SOCIAL : 10 OBJECTIFS REVENDICATIFS

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POUR LE 1ER MAI ET ENSUITE… !

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__1_Le SMIC sera porté à 1400€ net, permettant ainsi à une famille monoparentale de dépasser le stade de pauvreté « Eurostat ».

__2_Tous les salaires actuellement jusqu’à 2000€ net seront réévalués d’autant. (+229€ net)

Tous les salaires compris entre 2000€ et le salaire moyen seront réévalués en net de 150€.

Tous les salaires, retraites, allocations et minima sociaux seront indexés sur l’inflation.

__3_Fixation d’un minimum retraite unique, toutes catégories, à 1200€ net/mois.

__4_L’ARGENT DE NOS IMPÔTS ET DES TAXES NE DOIT PLUS SERVIR A PAYER LES CHARGES SOCIALES DES ENTREPRISES >>> Abrogation totale et définitive du CICE et de tous les financements publics des charges d’entreprises.

__5_NOUVELLE RÉPARTITION DES CHARGES ET COTISATIONS SOCIALES : La valeur crée par les entreprises est essentiellement le fruit du travail des salariés. Elle doit donc répondre à leurs besoins sociaux, et notamment sous forme de financement du budget de la Sécurité Sociale. Le financement global de ce budget sera donc principalement réparti entre les entreprises à la fois en fonction du nombre de salariés par entreprises et de la valeur qu’elles génèrent, selon un quotient approprié. >>> Le salaire net devient le salaire de référence de base, et non plus le salaire brut.

__6_ABOLITION DE LA CSG et établissement des COTISATIONS SOCIALES SPÉCIFIQUES DES NON-SALARIÉS : Tous les bénéficiaires de prestations de la sécurité sociale ne sont pas des salariés. Il est donc normal qu’ils contribuent néanmoins à son financement par un mode de cotisation approprié. C’était officiellement l’idée originelle de la CSG , aujourd’hui complètement dévoyée. Elle est devenue un impôt inégalitaire de plus et doit donc être abolie en tant que telle. Les catégories de bénéficiaires non salariés doivent contribuer socialement selon leurs cas spécifiques, au prorata de leurs revenus, et non plus de manière faussement « généralisée ».

__7_L’ISF supprimée sera remplacée par une CONTRIBUTION SOCIALE SPÉCIFIQUE SUR LES REVENUS DU CAPITAL, à hauteur de 20%, entièrement reversée au budget de la Sécurité Sociale, et qui remplacera donc également l’ensemble de la « flat tax » actuelle. L’IFI sera maintenu.

__8_Dans le cadre du remplacement de la CSG par un ensemble de Contributions sociales spécifiques, la CSG sur les revenus du patrimoine immobilier sera également remplacée par une Contribution spécifique pouvant être modulée en faveur de l’investissement privé dans le logement social locatif, sous condition d’une limitation des loyers, dans un rapport loyer/surface à définir, devenant, dans ce cas, une « Contribution au Logement Social ».

__9_PRIX DES CARBURANTS : A l’origine de la crise actuelle, la solution avancée en Décembre 2018 reste inefficace. De France, le cours du brut ne peut pas être maîtrisé, mais le coût des taxes, oui. Au lieu de varier en fonction du cours, elle seront fixes en rapport du volume, au tant par litre, se résumant ainsi en une taxe unique. De plus, les fournisseurs qui ne répercutent pas suffisamment vite les baisses de cours doivent se voir pénaliser au prorata.

__10_GAZ- ÉLECTRICITÉ – FIOUL DOMESTIQUE : Le même principe de base d’une taxe unique sur chacune de ces formes d’énergie sera donc appliqué. De plus, en remplacement du dérisoire « chèque énergie  », elle seront modulées, dans leur application, en fonction d’un quotient familial approprié, revenus/nombre de personnes par foyer.

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https://nousnesommesriensoyonstout.wordpress.com/2019/04/03/mouvement-social-10-objectifs-revendicatifs-pour-le-1er-mai-et-ensuite/

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Messages

  • il ne semble plus que les « Gilets Jaunes » soient en mesure de mobiliser les larges masses,

    et si arrêtiez de gober les mensonges du sinitre de l’intérieur (technique habituelle à laquelle il convient d’ajouter un zéro au minimum pour avoir le vrai) et de vous joindre au concert de perroquets médiatiques ?
    Allez donc voir du coté de sud radio et le coup de gueule de son directeur.

    • Bonjour,

      Un zéro à quoi ???

      Acte 20 >>>

      Selon le "nombre jaune" (point de vue GJ) >>> 102 713

      Selon la police (intérieur) >>> 33 700

      Selon les "policiers en colère" (pro GJ) >>> 120 000

      Soit un coefficient, entre mini et maxi de 3,56

      Le 17/11/2018 >>> (Acte 1...!)

      Selon la police (intérieur) >>> 287 700

      Selon coefficient "actuel" >>> x 3,56

      >>> 287 700 x 3,56 = 1 024 212 !!!

      Et cela sans compter les manifestations de sympathie archi majoritaires des automobilistes pourtant bloqués sur les ronds-points et qui reflétaient l’état de l’opinion publique majoritaire à ce moment de la lutte.

      Ce n’est donc pas seulement une question de chiffres, que l’on peut manipuler, mais aussi une question de vécu, sur le terrain.

      Après bientôt cinq mois de lutte, un bilan réaliste reste à faire, et aurait même du être fait bien avant, vu la pente, lente et irrégulière mais néanmoins bien réelle.

      Lepotier